9 août 2019

DES COLOMBAGES AUX MAISONS ECLUSIERES



LE SUNDGAU A VELO 3 « LA PORTE D'ALSACE »

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« Le Sundgau, paradis du vélo » promettent les acteurs touristiques de l'arrondissement d'Altkirch.
Aujourd'hui, je me décide pour le circuit N°1 du guide « Le Sundgau à vélo » paru en 2013 sous la plume de Marc Glotz pour le compte de l'Office de tourisme Sundgau (Sud Alsace). Il nous emmène à La Porte d'Alsace. 39 km sans difficulté particulière.

Vers Eglingen 



Le départ est prévu à Wolfersdorf. Habitant Altkirch, je le réalise au niveau d'Eglingen, ce qui me fera un surcroît de 9 km à l'aller comme au retour. En sortant d'Aspach, me voici rapidement sur la piste cyclable, la Véloroute 6 Nantes – Budapest. A Eglingen, je la quitte pour gagner Balschwiller via l'ancien moulin. Voilà quelques jours, le Tour Alsace passait par là. Je vais croiser plusieurs flèches signalétiques au cours de mon périple. A Falkwiller un panneau indique « La Route du Lait ». C'est aussi le secteur du Soultzbach

Falkwiller 



Je poursuis jusqu'à Diefmatten connue entre autres pour son « Cheval Blanc ». Il faut prendre à gauche vers Sternenberg. Une côte avant la plongée vers Bellemagny. Un petit crochet vers l'église conventuelle malheureusement fermée, à ma grande stupéfaction. Il faut redescendre puis monter vers St-Cosme. Une maman emmène ses deux enfants dans une sortie cycliste.



Bellefontaine

Bréchaumont suit, avec sa traduction...allemande Brückensweiler, que je connaissais pas. Aux portes du Territoire de Belfort, l'autre chapelle du circuit, Notre-Dame-de-Bellefontaine, près de Reppe. Là encore un petit détour pour me retrouver encore devant porte verrouillée. La grille est dissuasive. Un couple de cyclotouristes arrive. Je prends la route de Chavannes-sur-l'Etang qui s'ouvre sur un lotissement et très vite m'accueille avec un feu rouge dont l'utilité interroge. Ce sera le seul de ma sortie.




Plus familiers me sont les Montreux de Haute-Alsace, qui me font basculer sur la piste cyclable européenne empruntée précédemment. Me voilà de nouveau le long du canal du Rhône-au-Rhin. Sauf qu'à Valdieu-Lutran, il faut serpenter dans le village en raison d'une déviation pour reprendre la Véloroute 6. En direction de Retzwiller, l'échelle d'écluses vaut le déplacement. La voie est libre pour augmenter l'allure. Wolfersdorf et son port de plaisance. Le restaurant est bien rempli. Il me reste à terminer la boucle en direction de Hagenbach où arrive une fille à rollers. Sur ce tracé, j'aurai croisé une cinquantaine d'adeptes du vélo, qu'ils soient cyclotouristes, randonneurs ou cyclistes. J'étais parti pour une quarantaine de bornes. J'en aurai accompli près de soixante en quatre heures quinze.






La beauté des paysages, la campagne et ses arômes, les villages endormis au soleil d'août, la sérénité des cours d'eau, les routes peu fréquentées. Autant de motifs de satisfaction sur cette boucle locale.






                                          

                   Altkirch, Ferrette, Porte d'Alsace



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7 août 2019

ENTRE ILL ET LARGUE, UN CHAPELET D'ETANGS


LE SUNDGAU A VELO 2 « AU PAYS DES ETANGS »

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L'ancienne voie de la Largtalbahn





Voilà un mois, L'Alsace à vélo me faisait voyager à domicile en me proposant une randonnée autour du canal ( voir « Au train des plaisanciers » du 17 juillet 2019). Je sors du Tour Alsace et cette course cycliste de haut niveau m'a sans doute remis en selle, moi le vététiste occasionnel.
Avec Vianney, le « M. Vélo » de l'OT Sundgau, nous avions parcouru sans forcer une quarantaine de kilomètres. J'ai repris Le Sundgau à vélo  édité par l'établissement touristique pour essayer l'itinéraire 3, « Au pays des étangs » , une des 9 boucles locales de mon territoire.
Cette fois je pars seul par cet après-midi d'août orageux. Si la fortune sourit aux audacieux, je crois que le Ciel m'épargnera l'orage, quand bien même un grondement se fait entendre à Hirsingue. 

Entretien à l'ancienne

Hirsingue et la cheminée Lang


Depuis le centre d'Altkirch, j'ai repris la piste cyclable au niveau du Quartier Plessier, qui me conduit sur 6 km vers Hirsingue. Je connais trop bien ce tronçon qui fut ma piste d'apprentissage des rollers. Justement, je croise un jeune couple. L'homme ne semble pas maîtriser ses 8 roues. Il n'est pas protégé non plus en cas de chute. Dans l'ancien chef-lieu de canton, je dois trouver le bon chemin pour monter à Heimersdorf. Un passage devant le collège silencieux et me voilà bientôt au moulin. C'est à droite maintenant. Sur une dizaine de kilomètres je circule sur la route qui grimpe jusqu'au bois de Bisel. Un étang retient mon attention. C'était voilà trente ans sans doute. Une soirée récréative du cercle d'échecs.



Me voilà dans la vallée de la Largue. Les deux Seppois dans ma mire et l'opportunité de reprendre un itinéraire cyclable au niveau du camping Les Lupins. La menace orageuse s'est dissipée quand je me mets en route sur le tracé d'une ancienne voie de chemin de fer. Ueberstrass,Friesen, Hindlingen, Mertzen défilent dans ce couloir ombragé. Des communes que je fréquente le dimanche. Puis Altenach et sa Maison de la Nature. Je reconnais la stagiaire de l'accueil, qui va fermer boutique. J'ai la chance de pouvoir m'emparer d'un cookie végan, goûter salutaire comme je roule à l'eau de source. Des mamans viennent chercher leurs enfants. Un excursionniste comme moi fait une courte étape au CINE sundgauvien.

Ça ne nourrit pas son homme, mais c'est inespéré ! 


A ce stade il me reste un tiers du parcours à accomplir. Je tente de trouver la direction de Ballersdorf. Le chemin que j'avais pris dans l'autre sens précédemment. Un chevreuil va traverser la chaussée. Il s'en retourne dans le bois. Des champs de blé et de maïs encore et deux automobilistes sur un segment pourtant interdit à toute circulation motorisée... Carspach arrive et à l'horizon Altkirch.
En arrivant devant chez moi, le clocher sonne la demie. J'ai mis trois heures avec les arrêts pour quelque 37 km. Le guide plaçait l'estimation à 3 heures sans les arrêts.


Boucle N°3 « Au pays des étangs » - Le Sundgau à vélo de Marc Glotz
33 km, difficulté 3/5





Seppois-le-Haut

                                                   

                         Altkirch, Ferrette, Porte d'Alsace



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24 juillet 2019

MON SOLOWUP SOUS LE SOLEIL JURASSIEN





J'ai commencé juin par le slowUp Alsace au voisinage du Haut-Koenigsbourg. Plus de 40 bornes avec Eloi, mais j'ai souffert sous la chaleur cette fois.
J'ai fini juin sur le slowUp Jura chez nos voisins suisses. Une longue randonnée solitaire sous un soleil de plomb.

Nous étions 5 l'an dernier, dont un tandem. Ce 30 juin, tout motivé que je sois, je suis condamné à m'aventurer seul sur les routes du Jura suisse. Nous serons de toute façon nettement moins nombreux qu'en 2018, avec un thermomètre à 34° voire plus. Il faut en vouloir pour effectuer la grande boucle quand beaucoup se prélassent à l'ombre. Là où nous étions 25.000 l'an passé, nous serons environ...14.000. 









En arrivant à Delémont et en parcourant les premiers hectomètres, je constate en effet que la foule n'est pas sur la route pourtant libérée de tout véhicule à moteur. Me voilà parti avec pour seule compagnie ma fidèle trottinette de randonnée rompue à ce genre d'épreuve. A la sortie du plus jeune chef-lieu de canton, je croise deux soldats sortis du Moyen Age. Avec leur accoutrement et leur attirail, ces marcheurs vont parcourir ainsi une quinzaine de kilomètres, pour promouvoir Les Médiévales de St-Ursanne. Plus surprenantes encore, ces deux mamies à rollers que je vois  à deux reprises. Peu équipées, sans protections manifestement... Beaucoup de participants ne portent rien sur la tête d'ailleurs, alors que le soleil tape fort.

                                


Heureusement, les organisateurs ont prévu de quoi rafraîchir les participants. Points d'eau, fontaines, brumisateurs, douches et même le tuyau d'arrosage que pointe une dame vers moi depuis son jardin. Tout au long du parcours je m'hydraterai et boirai en conséquence, ce qui m'aidera à tenir. De Courroux à Bassecourt, je me sentirai parfois seul dans la campagne delémontaise mais entre senteurs rurales et chaleur, l'ambiance reste détendue et franchement sympathique. « On n'est pas pressés » m'avait lancé un cycliste au départ. On ne sera pas stressés non plus.






8 places de fête attendent les slowuppers qui finissent par la longue descente vers la cité médiévale peu fréquentée. Je suis obligé de rallonger l'itinéraire pour regagner mon véhicule garé dans les hauteurs. J'ai bouclé le slowUp Agglo'balade et parcouru plus de 34 kilomètres. Seul, sans coup de chaleur, ni crampes ni fringale. C'était le 11e organisé ici. Le plus ardent aussi.

L'an prochain, on vous attend le 28 juin. Vous verrez, ça jouera.



#slowUpJura

23 juillet 2019

WESSERLING A PIED D’ŒUVRE




Un dimanche après-midi de plein été au Parc de Wesserling. Cette année, l'écomusée textile du fond de vallée de la Thur a fait de ses jardins ceux de Mowgli, le héros de Rudyard Kipling. Malgré la chaleur, le public est là. Il est vrai que ce 21 juillet célèbre le Sentier pieds-nus, une attraction fêtée chaque année. Beaucoup de jeunes couples avec leurs enfants dans le parc à l'anglaise où ce parcours sensoriel est aménagé. Des animations sont proposées en rapport avec le parcours et le thème, comme ces danses bollywoodiennes, cependant que déchaussé je me mets en route sur le chemin...



Mes pieds sont-ils plus sensibles que par le passé ? C'est le ressenti après les premiers mètres dans l'herbe. Je me souviens avoir évolué sur des tapis moins confortables dans les Vosges. J'ai du mal à finir la traversée du tronc devenu brûlant au soleil, qu'une gamine avale comme une friandise. 

Je ne me risquerai pas sur les plaques métalliques plut haut. Même la pelouse me chauffe la plante. Les éléments se succèdent, cailloux, briques, copeaux, cônes, cosses, charbon... Je ne fais pas le guerrier indien, mon pas étant incertain, heureusement humidifié par moments. D'autres marcheurs arpentent le sentier sans difficulté apparente. Tout est sûrement dans l'habitude que j'ai perdue.
Alors il faut redescendre pour en finir avec ces piqûres assumées et apprécier la fraîcheur du pédiluve. Dommage car ce contact charnel avec la matière nous ouvre à des sensations multiples. 

A l'occasion de la journée, il est d'ailleurs possible de peindre avec ses pieds. Des dames attendent un massage après l'exercice. D'autres tentent la réflexologie. Pour ma part, il s'agissait de savoir où j'en étais d'une pérégrination sans chaussures. Me voilà aussi avancé qu'un colosse aux pieds d'argile. 




Depuis les terrasses du château je considère les jardins d'artistes et les lignes vosgiennes. Les réalisations du 17e Festival des Jardins métissés sont dépaysantes et ludiques. Nous ne nous y attarderons pas, finissant notre visite à Wesserling par le musée textile que je ne connais que partiellement.






Prochainement à Wesserling...
Féeries Nocturnes au Jardin, du 1er au 18 août







www.parc-wesserling.fr 



17 juillet 2019

LE SUNDGAU A VELO : AU TRAIN DES PLAISANCIERS



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Un accueil presse quasiment à domicile. Le collectif « Alsace à vélo » m'a concocté un programme de deux jours sur la thématique du cyclotourisme en Alsace. Il débute à moins d'un demi-kilomètre de chez moi, à Altkirch.



Le vélo, je l'ai remisé voilà bien longtemps, au profit des rollers et de la trottinette de randonnée. Je ne le pratique guère plus que lors des voyages de presse. Pour la sortie du jour, j'enfourche le VTT d'Eloi pour une sortie « Autour du canal ». Le rendez-vous est fixé à 14H30 devant l'office de tourisme. Une mise en jambes car il faut monter vers la rue de Gaulle, où m'attend un grand et svelte gaillard, Vianney. C'est l'homme du vélo à l'OT du Sundgau Sud Alsace. Nous ferons route ensemble. 

Le Sundgau pionnier des circuits VTT

Le Sundgau se revendique « paradis du vélo ». Il a été pionnier dans la création de circuits, que l'historien Marc Glotz commente dans « Le Sundgau à vélo », édité voilà quelques années à l'intention des cyclotouristes et excursionnistes en selle. Le recueil publié par l'OT en 2013 propose 9 boucles de 26 à 50 km sur un territoire que je connais mais qui ne m'a pas tout révélé. Nous voilà engagés sur le circuit 2 au départ d'Altkirch. 


Maison de la Nature Altenach 

Par le bas de la ville, je retrouve la piste cyclable bordant l'Ill en direction de Carspach, qui a remplacé la voie ferrée. Sauf que nous entrons dans le bourg pour rejoindre Ballersdorf. Je vais enfin découvrir (de l'extérieur) la chapelle St-Martin dominant les champs. Un arrêt plus long à Altenach, où la Maison de la Nature est un passage obligé par la piste de la Largue. Je n'avais jamais pris le temps de m'y poser. Surprenante, « La Clef des sols » est une exposition qui retrace l'histoire géologique du Sundgau. Un jus de pommes maison et nous prenons le chemin de Dannemarie, sur le tracé de l'ancienne voie ferrée reliant la petite ville à Porrentruy. De l'autre côté de la frontière, les rails ont été conservés. Au passage, un regard sur les viaducs. Au cœur de Dannemarie, il faut descendre vers Wolfersdorf et le port de plaisance. Le relais nautique a été amélioré depuis ma dernière visite. C'est le carrefour des cyclistes, plaisanciers, promeneurs, pêcheurs et agents de la navigation. Désormais, la voie est ouverte vers Mulhouse.

Sur près de 15 km nous évoluons sur la Véloroute 6 Nantes – Budapest, nous faisant doubler par une vététiste. Nous faisons du tourisme il est vrai, bercés par la quiétude du canal du Rhône-au-Rhin et la paix des paysages. Les maisons éclusières se succèdent. Une cloche attire mon attention. C'est une installation du programme artistique Stuwa . La tentation est trop forte de faire sonner la coupe, surtout qu'en pleine campagne on n'importunera pas de riverains. Notre voyage s'arrête à la guinguette d'Illfurth, escale vintage des utilisateurs de la piste cyclable. Vianney a envie d'un morceau de tarte meringuée...





Le retour se fera par Tagolsheim, Walheim et Wittersdorf pour regagner Altkirch, avec beaucoup de route sur la fin. Contrairement à Dannemarie, la capitale du Sundgau reste le territoire de l'automobile. A l'époque, on prenait le train pour voyager dans le Sundgau. La Largtalbahn et le Pferterzegla appartiennent aux livres d'histoire locale.
Aujourd'hui, il fait bon aller sur leurs traces en pédalant dans l'odeur des champs de juillet. Et finalement, au même train.

                            Altkirch, Ferrette, Porte d'Alsace



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15 juillet 2019

ENTRE LES GOUTTES IL N'Y A PAS DE LOUP




Dégustation de produits fermiers d'exception sur les hauteurs de La Bresse




Une suspicion de prédation de loup a été signalée début juillet dans le Bas-Rhin. Un éleveur de Bassemberg a constaté l'affolement de son troupeau et la mort d'une brebis dans une prairie de Belmont. Un agent de l'ONCFS devait constater une nouvelle attaque sur le même cheptel, fatale à trois bêtes. La responsabilité du loup avait déjà été évoquée en mai à Ranrupt. La préfecture avait installé une cellule de veille « grands carnivores ».

Dans les Vosges, le loup gris est aussi le cauchemar de Jean-Yves Poirot, éleveur à La Bresse. Avec sa compagne, il exploite la ferme de montagne d'Entre les Gouttes, une exploitation créée il y a bientôt quarante ans par son père. Sur les paysages escarpés, l'entretien est assuré par les brebis. Sauf que depuis huit ans, le loup hante les pâturages et saigne le patrimoine vivant de l'agriculteur. Jean-Yves annonce plus de 150 pertes par prédation. Si celle-ci est avérée, l'éleveur peut tirer une indemnisation de 90 € pour un agneau et 120 pour une brebis. Le préjudice impacte fortement l'activité du GAEC, qui n'investit plus depuis 4 ans. « Vous connaissez beaucoup d'entreprises qui n' investissent pas sur cette durée ? » interroge Jean-Yves, résigné. Dans le cas de Belmont, les services de l'Etat ont mis en place des clôtures électriques de protection des troupeaux, quand le propriétaire a posé la sienne.
Or pour le Bressaud, aucune solution ne marche à 100 % contre le prédateur. De plus, les animaux sont stressés. Et sont moins productifs.



Pour maintenir son entreprise et dégager des revenus, Jean-Yves et sa compagne se sont mis à la transformation laitière, produisant des fromages et des yaourts aromatisés. Yaourt au sureau, tomme à l'ail des ours, voire au piment d'Espelette. Des créations originales et savoureuses proposées en vente directe à la ferme et dans quelques boutiques touristiques. Il est aussi possible d'acheter de la viande.

Le GAEC Poirot compte quelque 450 brebis, quelques vaches allaitantes et des chevaux. En parcourant la bergerie, les moutons ne semblaient pas apeurés à notre approche. Nous n'étions pas le loup des Hautes-Vosges.





GAEC d'Entre les Gouttes 15, rue de Moyenmont à 88 La Bresse

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