29 novembre 2017

ASPTTM VB : LE ZOO AVANT L'ENCLOS CEV





C'est à Moscou le 17 novembre que l'ASPTT Mulhouse VB a pris connaissance de ses adversaires de poule en CEV, la ligue des champions de volley-ball. A ce niveau, trois clubs français sont engagés. Outre les féminines alsaciennes, Toulouse et Chaumont chez les garçons. 

Cet après-midi de novembre finissant, le club postier a convié la presse sur les hauteurs du Rebberg, au zoo. Les filles qui la veille se sont qualifiées aisément pour les 1/4 de finale de la Coupe de France aux dépens de Terville sont là aussi, nous faisant l'amitié de leur présence sur leur temps de repos.
Le parc botanique et zoologique de Mulhouse est un partenaire du volley d'élite depuis le début de la décennie. Le Dr vétérinaire Brice Lefaux, son directeur, vient rappeler les valeurs communes aux deux institutions qui font rayonner l'agglomération. Le zoo, première destination touristique de Haute Alsace, s'apprête à repasser la barre des 400.000 visiteurs sur l'année. 

A l'époque, les joueuses avaient planté des arbres ici. Pour les 150 ans du parc en 2018, l'ASPTTM sera sans doute au rendez-vous, avec, espérons-le,  un palmarès enrichi. 

Aujourd'hui, il est question de la CEV, en présence de M2A et de la Ville. Un petit film donne l'ambiance. Cette saison, le nombre de prétendantes a été restreint, 16 équipes, réparties en 4 poules. 6 passeront en play-offs, les 4 meilleures et les 2 plus performantes du 2e rang. Pour le président Daniel Braun, ce sera la première CEV. Il n'a pas fixé le cap à ses protégées, le petit Poucet n'ayant rien à perdre. Comme la coach Magali Magail, les Mulhousiens prendront les matches comme ils viennent, avec enthousiasme. En se souvenant que "les voyages forment la jeunesse". En considérant que les filles jouent mieux les grosses écuries. Le tirage au sort leur a toutefois évité les monstres du volley continental.





Magali a la responsabilité d'une formation renouvelée aux deux tiers. Les joueuses ne se connaissent pas encore suffisamment pour échapper à l'inconstance des prestations, mais sur le parquet européen, il est un niveau sous lequel l'entraîneur n'acceptera pas de descendre. 
L'ASPTTM, primo-champion de France, en est à sa 7e Ligue des Champions.  Avec une quinzaine de campagnes européennes, il a l'âge de s'affirmer dans le monde des grands.





Les adversaires de Mulhouse en CEV :

Developres SkyRes RZESZOW  (Pologne)

Volero ZÜRICH (Suisse)
CSM Volei Alba BLAJ (Roumanie).

Premier match le 13 décembre chez les Polonaises.  


26 novembre 2017

LA BOUTIQUE AUX ETOFFES : ACANTHUS, COEURS ET DELICES


 
Marie Garcin Zaiter directrice de l'OTC et une partie de son équipe



Le marché de Noël de Mulhouse compte parmi les plus beaux d'Alsace. Comme celui de Montbéliard en Franche-Comté, il s'articule autour du temple, Saint-Étienne en l'occurrence.
Son signe distinctif est l'étoffe festive. Selon la règle, Mulhouse a la primeur et l'exclusivité de la nouvelle création pendant la saison en cours.
Cette année, c'est Acanthus Festis, d'un bleu nuit aux atours baroques. Il habille les chalets et embellit l'hôtel de ville, sous les mains de fée de Marie-Jo Gebel, la costumière habituelle des Noëls de la place de la Réunion.
La créatrice de l'étoffe ne pouvait pas être absente du commerce au  rez-de-chaussée du bâtiment historique, la Boutique aux Etoffes. Elle y propose notamment des origami avec le motif de l'année.
La maîtresse des lieux est Patricia Werlé, qui très inspirée par le travail de Marie-Jo a fait de la salle un lieu aussi chaleureux qu'une stuwe de grand-mère, aussi raffiné qu'un salon royal. De plus, elle a monté une rétrospective des couleurs de Noël mulhousiennes depuis dix ans. S'il est possible de trouver les étoffes des dernières éditions, les plus lointaines sont désormais hors circuit commercial. 


Créatrices d'Alsace

Tout se vend ici, annoncent les représentants de l'OTC de Mulhouse et sa région, même le mobilier prêté par l'Armée du Salut. Le 24 novembre au matin, avant l'ouverture des affaires, on repérait déjà telle ou telle pièce. La boutique est une mine de belles choses, plus de 400 références, la plupart made in Elsass, mais aussi une manne pour l'office de tourisme. 200.000 € de CA l'an dernier.
Elle est l'unique point de vente de l'étoffe de Noël 2017, éditée à 7000 m dont 2000 pour les produits dérivés. Fabriqué par Euro TF à Munster, Acanthus Festis est labellisé Alsace Terre textile bien sûr. Ce qui en fait un produit recherché.

S'agissant des dérivés justement, ils sont réalisés par Defil à Thann.
En outre, plusieurs créatrices textiles alsaciennes se sont appropriées les motifs de l'année pour augmenter et enrichir la collection de fin d'année: mannele d'Edith Fohr, miroirs de poche de Muriel Hasse Collin, porte-tartes de Rubina Shafquat, élans de Marie Burtschell, "Les cœurs d'Agathe" de Frédérique Oberlin, bouillottes de Christiane Koch, poulettes à suspendre de Christine Léverone, cartonnages de Marie Koebelin...

Les entreprises de la région ont aussi leur place ici, comme la maison Joseph Cattin de Voegtlinshoffen et le fabricant de vinaigre Melfor. La Ville de Mulhouse présente elle son foulard Lily Ebstein, édition collector 2017. Mais la Boutique aux Etoffes est  un intarissable gisement de cadeaux pour la décoration, la cuisine, la pâtisserie, sa garde-robe et les papilles...
Chaque vendredi avant Noël, dégustations de 16H à 18H. Le 1er décembre, ce sont les terrines du Cellier de Fanch à Guebwiller.





La Boutique aux Étoffes de Mulhouse est ouverte pendant le marché de Noël, de 10 à 20H généralement. Fermée le 25 décembre.
Et en ligne : bit.ly/boutiqueauxetoffes 

💜💜💜💜

 

25 novembre 2017

STERNE ENVIRONNEMENT : LE DERNIER VOL DE BERNARD MEYER


Bernard Meyer    



On parle souvent de création, reprise ou transmission d'entreprise. Bernard Meyer lui a eu à gérer l'arrêt d'un site industriel Seveso II, CFPI Nufarm, à Mulhouse au début des années 2000. Il était alors directeur du chimiste de la Mer Rouge, qui en fin d'activité comptait encore une trentaine de collaborateurs. De la société familiale reprise par l'Australien Nufarm, il ne reste quasiment aucun vestige. Bernard Meyer se félicite par surcroît qu'il n'y ait jamais eu de friche ici. Car sitôt l'outil de production démantelé et la place dépolluée, Système U s'est installé sur le terrain.
Cette mission a donné au dirigeant de rebondir à l'heure où d'autres envisagent la fin de vie professionnelle. 

Bernard Meyer a créé sa société, Sterne Environnement. Fort de son parcours dans les établissements classés Seveso notamment, l'ingénieur chimiste apporte à son tour son expérience et son expertise aux entrepreneurs confrontés à une réglementation complexe, dont le Code de l'Environnement. L'ancien industriel s'appuie sur une petite équipe hautement qualifiée comme lui, de collaborateurs issus de l'UHA, où il est un des dirigeants de l'Ecole de Chimie. Sa force reste l'indépendance d'une PME familiale, secondé par son fils Nicolas.
Enfin, si le bureau d'études de Bernard Meyer intervient bien au-delà de l'agglomération mulhousienne, il a pu grandir grâce au réseau que s'est constitué le fondateur durant plus de quatre décennies.
Si une hirondelle ne fait pas le printemps, Sterne contribue à l'environnement.


sterne-environnement.fr 

23 novembre 2017

FIN DE SAINTE-CATHERINE



Le groupe électrogène s'est tu. Les marmites noires ont repris la route rivées sur leur remorque. La place est redevenue calme. C'était jour de Sainte-Catherine. On s'en souviendra, de la 516e, car elle s'est déroulée sous un ciel plus printanier qu'hivernal. Depuis les attentats de 2015, la plus grande foire agricole de la région est plus sécurisée, avec des points d'entrée à contrôle visuel et des accès barrés par des véhicules. Avec les patrouilles policières et les gendarmes à l'équipement dissuasif, l'insouciance de ma jeunesse s'est effacée. Je vis dans le Sundgau, ce territoire rural du Sud Alsace  et pourtant pas moyen de parcourir quelques kilomètres sans croiser les forces de l'ordre. On doit être dangereux par ici. 









La Sainte-Catherine donc s'est achevée. Comme souvent, je ne l'ai qu'effleurée. Une traversée du champ agricole, avec son exposition de machinisme et les nouveautés dans les filières, mais aussi ses représentants institutionnels et syndicaux. Un arrêt au stand de la chambre d'Agriculture, entre arôme de jus de pomme et effluve de vin blanc du Pays de Colmar... Une dégustation de yaourt fermier sous la marque producteur  A Güeter ! un peu plus loin... 








Et déjà il fallait repartir. Tiens, avenue Clémenceau, j'ai revu la collection d'échelles que je crois retrouver chaque année.
La foire a changé. Le parvis de l'église n'était occupé que par des jeunes. Des rues n'ont pas été occupées.
Il vient manifestement moins d'exposants au rendez-vous annuel du Grand Sundgau, à l'exception des professionnels de l'agriculture. 




En faisant un crochet chez moi, un salut à mon concessionnaire auto, tandis qu'un souffle de vent  emporta quelques tracts de la CGT.
A la Sainte-Catherine, la revendication ne prend pas racine. 
Mais on partage la soupe de lentilles, comme mon regretté papa aimait la servir à des centaines de convives.






22 novembre 2017

VEILLE DE SAINTE-CATHERINE






Cela fait cinquante-deux ans que j'habite le même quartier. J'ai changé de rue, mais de ma fenêtre j'ai à peu près les images de mon enfance. Je me réjouissais du mercredi soir et de la courte nuit précédant la foire Sainte-Catherine, la seule dans l'année où je me sentais moins seul dans le noir. Dehors, les mouvements de camionnettes blanches et les cliquetis des infrastructures des marchands, parfois encore leur voix parvenait à mon oreille. 
J'ai grandi, j'ai vieilli, j'entends moins les circulations des vendeurs. Ce n'est plus la même foire. Les exposants viennent souvent plus tard, ils sont moins nombreux.
Et puis beaucoup d'êtres chers sont partis, qui ne la verront plus.
Il reste ces machines agricoles déjà en place. D'imposants tracteurs surtout. Ils me paraissent très grands. Ils sont rutilants.
Ce sont eux qui entretiennent les étoiles dans mes yeux.
La Sainte-Catherine, c'est un peu "notre Fête nationale", à nous...Les gens du Sundgau. 







 

21 novembre 2017

DES BREDALA AU SECOURS DES DEMUNIS

A l'approche des Fêtes, vous allez peut-être confectionner des bredela. Vous pouvez même participer au Bredele Challenge, en déposant jusqu'au 24 novembre vos petits gâteaux dans les points de collecte concernés.


Le chef triple étoilé Marc Haeberlin à la fabrication de gâteaux


Sur l'initiative de Carola, l'eau de Ribeauvillé, un événement "alsacien, gourmand et solidaire" a vu le jour l'an dernier, en partenariat avec le réseau des "Chefs d'Alsace". En 2016, vingt cuisiniers et quatre cents bénévoles ont fabriqué deux - cent - soixante kilos de bredela dont le produit a rapporté quatre mille euros au Secours populaire. En Alsace, cette association aide chaque année plus de dix mille personnes en difficulté.





Joseph Leiser, du Zahnacker à Ribeauvillé, pilote le Bredele Challenge 2017. Fournisseurs de matières premières et écoles se sont joint à l'aventure.

Ce mardi, des "Chefs d'Alsace" ont mis la main à la pâte dans les locaux de l'association EPICES à Mulhouse. On a ainsi vu les époux Haeberlin participer aux travaux et encadrer des jeunes en insertion, aux côtés de Matthieu Koenig, le chef  de L'Arbre vert de Berrwiller.





Les gâteaux façonnés et cuits seront vendus sur les marchés de Noël pour le Secours populaire.

Muriel sélectionnée par Carola





www.sourcedinitiatives.fr

20 novembre 2017

DES FLOCONS AU SPA

 La douche à neige à Barrière Ribeauvillé


Yannick Kopff directeur marketing sur le chantier avec Martine Guiheu directrice du spa


En Centre Alsace, la balnéo du Resort Barrière vient de se refaire une toilette avant la période des Fêtes. Deux fois par an, au printemps et à l'automne, l'activité aquatique et spa est mise à l'arrêt quelques jours pour maintenance et travaux. Vidange et nettoyage des bassins où pataugent annuellement bientôt 200.000 visiteurs en quête de détente.




C'était le moment de monter une nouveauté, la douche à neige. Un rafraîchissement à cristaux réels, très ludique, promet Martine Guiheu, directrice de la balnéo & spa depuis son ouverture en 2012.

Les bienfaits de l'alternance chaud / froid sont connus depuis des siècles. Ils combattent les tensions et stimulent le corps et l'esprit.
Martine a trouvé cette "douche expérience" dans un salon parisien. Elle l'a fait installer dans la douche du sauna et du hammam, avec un éclairage changeant. Elle fonctionnera désormais en continu toute l'année, dans une atmosphère feutrée et relaxante.





La trentaine de collaborateurs de la balnéo s'apprête à un décembre intense. C'est un des meilleurs mois avec juillet et août. 
Les touristes des marchés de l'Avent profiteront d'une expérience unique en Alsace. 


Martine en son sauna chaleureux même sans chauffage

17 novembre 2017

CES COLOMBAGES QU'ON RAYE DU PAYSAGE





Elle était restée debout dans un village détruit par la Grande Guerre. Mais dans quelques jours une grande maison alsacienne va être grignotée par un engin de démolition. 
Nous sommes à Balschwiller, dans le Sundgau pourtant conservateur. Mais un territoire particulièrement touché par la disparition des maisons à colombage, celles des cartes postales d'Alsace, une de nos fiertés. 







L'ASMA, Association de Sauvegarde des Maisons alsaciennes, estime qu'en moyenne une maison de ce type est rayée de la carte chaque jour. Plus de 300 annuellement donc. Pour la demeure de Balschwiller, l'ASMA avait été alertée, mais trop tard semble-t-il. La mairie avait accordé le permis en avril. Sauf que le panneau indiquant les travaux ne mentionne pas la démolition.
L'ASMA crie au "massacre patrimonial, une aberration totale", surtout que la surface libérée, quelque 4000 m2, sera en partie dédiée à un parking.

A la mairie, on déplore la perte d'une bâtisse historique, du XVIIIe siècle peut-être. Faute d'acquéreur, le propriétaire a fini par se lasser. Il préfère la sacrifier à la pelle, c'est beaucoup moins onéreux, à l'en croire, que la rénover.









La grande demeure alsacienne de Balschwiller ne va pas résister aux dents du godet  qui va la déchirer. Elle va disparaître avec des siècles d'histoire. Un peu la nôtre. 
Balschwiller ne compte plus que quelques maisons à colombage. D'autres tomberont sans doute demain. Ceux qui les ont habitées pourraient se retourner alors dans leur tombe.