19 avril 2021

UNISTRA / UHA : DES PROTECTIONS CONTRE LA PRECARITE MENSTRUELLE



Jeudi fin de matinée, devant le restaurant du campus Illberg. Un stand. Un gars, une fille. Victor en sweat orange siglé Afges (association fédérative et générale des étudiants d’Alsace) et Charlotte, responsable du pôle vie de campus au Crous de Strasbourg. L’endroit permet de capter le plus grand nombre des rares passages. Crise sanitaire.


Depuis la rentrée de septembre, le Crous et l’Afges travaillent ensemble contre la précarité menstruelle. Aujourd’hui pendant la trêve déjeuner, ils distribuent des pochettes aux étudiantes, ainsi qu’ils le font tout au long de la semaine sur les campus de l’UNISTRA et de l’UHA.
Au choix une coupe menstruelle ou un kit de serviettes lavables de plusieurs tailles, aux bandes interchangeables pour la nuit et la journée. Il suffit de présenter sa carte étudiante.
On estime que plus d’un million de femmes subissent cette précarité en France. Une étudiante sur trois demande une aide financière pour se procurer des protections périodiques et plus d’une sur dix doit mettre dans la balance ce produit indispensable avec un autre de première nécessité (enquête FAGE février 2021).




Les coupes menstruelles proviennent de la marque française Plim. Composées à 100% de silicone médical, ces cups ne contiennent ni paraben, ni latex. Les kits menstruels sont conçus par l’entreprise éco-responsable et locale Nath et Path. Ces serviettes, cousues mains par cette entreprise familiale strasbourgeoise, utilisent des tissus certifiés Oeko-Tex. Les fournisseurs (tissu, bouton pression etc) sont implantés en Alsace aussi. Les serviettes sont proposées dans des pochons en coton, illustrés par l’artiste Alexiane MagninL’illustratrice strasbourgeoise expose son travail à la boutique de créateurs Le Générateur (rue sainte Madeleine) et à l'atelier du Bain aux Plantes (rue du Bain aux Plantes).


Les protections réutilisables, c’est aussi un acte pour l’environnement. Le Crous met encore en place ce mois d’avril des distributeurs de serviettes hygiéniques jetables et écologiques, gratuites, dans les résidences universitaires. Le financement de cette action est possible par la contribution à la vie étudiante et de campus, une taxe payée par les étudiants.







9 avril 2021

SES-STERLING SE FIXE A HESINGUE





C'est la première implantation au Technoparc de Hésingue, la nouvelle zone d'activité des Trois-Frontières dédiée à l'innovation. Face aux hangars géants des aménageurs d'aéronefs, SES-Sterling prend possession actuellement de son nouveau site. Visite aux côtés du sous-préfet de Mulhouse.


Alain Charrier, Gaston Latscha et Daniel Rollier




Alain Charrier est depuis février le représentant de l'Etat dans l'arrondissement. Il ne me semblait pas inconnu, celui qui a été deux ans le sous-préfet d'Altkirch. En visitant l'accessoiriste du câble, il a été reçu par une entreprise lauréate du fonds "Territoires d'Industrie". A la clé, une subvention de 200.000 €. Mais c'est d'abord l'audace d'une PME qu'Alain Charrier est venu saluer. Par les temps qui courent, "une entreprise qui se réinstalle,  c'est courageux". Il ne croit pas si bien dire. Daniel Rollier accueille ses quelques invités. Le directeur général rappelle que l'idée du nouveau site avait germé en 2016. Première pierre en 2019, puis la Covid qui a interrompu le chantier et frappé au chiffre d'affaires (-15%). Maintenant l'heure est à la relance de la machine. Depuis quelques semaines, SES-Sterling déménage à Hésingue.






Le groupe ludovicien investit un bâtiment de 40.000 m2 qui le mettra dorénavant à la lumière, en bordure d'axes stratégiques et toujours proche de l'Euroairport. Il a choisi de rester dans le Pays des Trois-Frontières pour son personnel auquel il attache beaucoup de respect. De Saint-Louis et Huningue, on se transportera désormais à Hésingue. Depuis un mois, le restaurant d'entreprise est opérationnel bien que ce soit toujours un casse-tête. On remarquera les crochets porte-masques aux tables. 




SES-Sterling est spécialisé dans tout ce qui tourne autour du câble industriel: protection et isolation du fil électrique, repérage et identification, conduits et fixations, outillage et machines. Pour sa délocalisation de proximité, le groupe injecte 43 M€. La subvention de l'Etat permettra d'accélérer les investissements pour produire davantage, livrer plus vite et être plus réactif sur certains marchés. Le stock a ici une importance capitale. 25.000 articles, dont certains fabriqués occasionnellement. Daniel Rollier en profite pour présenter Belto°, l'attache-câble le plus innovant de la maison, qui sans aspérités trouvera sa place dans des domaines comme l'aéronautique et le ferroviaire. "Dans ce type de collier, on est seuls" se réjouit le DG.




Pour la visite, nous empruntons une allée longue comme une rue. Certains espaces sont encore vierges. Dans la centrale des matières, la magnifique forêt de tuyaux inox. L'industriel revendique la maîtrise de ses caoutchoucs et PVC. Plus loin, un opérateur est aux commandes de l'Autostore, système de stockage automatisé. 














Au terme de sa visite d'une heure, le sous-préfet  qui s'y entend en manchons et colliers ne tarit pas d'éloges dans ce renouveau, tandis que Gaston Latscha, maire, ajoute la préoccupation environnementale du premier résident du Technoparc. Inauguration prévue à l'automne.




#ses-sterling

2 avril 2021

SUR LES TRACES DES SOEURS DE LANDSER




Vendredi saint, l'heure commémorative de la mort du Christ. Je me retrouve à Landser, où une grue blanche dresse sa pointe vers le ciel. Elle indique le chantier ouvert en octobre 2019.  De l'ancien monastère St-Alphonse devenu couvent il ne reste plus grand-chose à l'exception de la chapelle à la porte souillée de terre et désacralisée. Je me souviens de ma rencontre avec la supérieure avant le départ des rédemptoristines en septembre 2012. Elles n'étaient plus que 11 dans des bâtiments trop grands, vétustes, inadaptés aux exigences actuelles. Les sœurs ont dû se résoudre au dernier voyage terrestre vers la communauté d'Oberbronn. Fin d'une présence de  80 ans. Avant elles, c'étaient les capucins. Leur ancien lieu de vie est remplacé par du neuf. 







Les murs poussent de l'Espace Victor-Kolmer, du nom du premier Salésien de Landser, père du centre Don Bosco. L'annexe à venir du collège-lycée qui accueillera dans un an probablement un peu moins de 200 élèves de CM2 et 6e. Elle jouxtera elle aussi le lieu de culte désaffecté, dont les statues de façade devraient disparaître. Du cultuel au culturel. Dans les jardins abandonnés, saint Joseph, la Sainte Famille, le Christ au sacré-cœur et la grotte de Lourdes semblent fatigués par le temps et l'oubli. Une colonne de radiateurs d'un autre temps fait cimetière de fonte. 








Vendredi saint. Un Christ en croix est laissé pour mort.  
Dans le voisinage, l'église de l'Assomption rayonne dans sa blancheur. Un bas-relief décrit la victoire du supplicié sur la mort. "Ich bin die Auferstehung und das Leben" (je suis la résurrection et la vie).







Le couvent en 2015