Jeudi fin de matinée, devant le restaurant du campus Illberg. Un stand. Un gars, une fille. Victor en sweat orange siglé Afges (association fédérative et générale des étudiants d’Alsace) et Charlotte, responsable du pôle vie de campus au Crous de Strasbourg. L’endroit permet de capter le plus grand nombre des rares passages. Crise sanitaire.
Depuis la rentrée
de septembre, le Crous et l’Afges travaillent ensemble contre la
précarité menstruelle. Aujourd’hui pendant la trêve déjeuner,
ils distribuent des pochettes aux étudiantes, ainsi qu’ils le font
tout au long de la semaine sur les campus de l’UNISTRA et de
l’UHA.
Au choix une coupe menstruelle ou un kit de serviettes
lavables de plusieurs tailles, aux bandes interchangeables pour la
nuit et la journée. Il suffit de présenter sa carte étudiante.
On
estime que plus d’un million de femmes subissent cette précarité
en France. Une étudiante sur trois demande une aide financière pour
se procurer des protections périodiques et plus d’une sur dix doit
mettre dans la balance ce produit indispensable avec un autre de
première nécessité (enquête FAGE février 2021).
Les coupes menstruelles proviennent de la marque française Plim. Composées à 100% de silicone médical, ces cups ne contiennent ni paraben, ni latex. Les kits menstruels sont conçus par l’entreprise éco-responsable et locale Nath et Path. Ces serviettes, cousues mains par cette entreprise familiale strasbourgeoise, utilisent des tissus certifiés Oeko-Tex. Les fournisseurs (tissu, bouton pression etc) sont implantés en Alsace aussi. Les serviettes sont proposées dans des pochons en coton, illustrés par l’artiste Alexiane Magnin. L’illustratrice strasbourgeoise expose son travail à la boutique de créateurs Le Générateur (rue sainte Madeleine) et à l'atelier du Bain aux Plantes (rue du Bain aux Plantes).
Les protections réutilisables, c’est aussi un acte pour l’environnement. Le Crous met encore en place ce mois d’avril des distributeurs de serviettes hygiéniques jetables et écologiques, gratuites, dans les résidences universitaires. Le financement de cette action est possible par la contribution à la vie étudiante et de campus, une taxe payée par les étudiants.
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