31 octobre 2020

TOUSSAINT AU CENTRAL PARC DE MULHOUSE

 



A l'approche de la Toussaint, les cimetières s'animent de bras chargés de plantes et fleurs, parfois d'outils de jardinage. L'heure est venue du toilettage et de l'habillage des tombes. La Ville de Mulhouse reçoit la presse au cimetière central, l'un des quatre de son ban avec Dornach, Bourtzwiller et Nord.


Pendant le confinement du printemps, c'était la double peine pour les familles de défunts, dans la séparation par la mort et par l'état d'urgence. Tandis que la nature sortait de sa nuit d'hiver, il a fallu creuser à tour de bras. La Ville compte un service de fossoyage quand les communes alentour recourent à des prestataires privés. Le métier s'apprend à l'école du tertre. Il est dur physiquement et psychologiquement, malgré la mécanisation. Les golfettes du Central nous déposent près d'un chantier de dépose de sépultures. Les décorations, plaques et crucifix sont jetés sur le plateau d'un véhicule, les pierres descellées et happées par une pince. Les concessions sont échues depuis plus de deux ans. 

Chaque année, un demi-millier de sépultures abandonnées ou délaissées sont récupérées dans le domaine communal à Mulhouse. "Par respect du repos des défunts, les tombes ne sont travaillées que lorsque la dernière inhumation date de plus de 30 ans." 30 ans, c'est aussi la durée proposée pour le droit d'usage d'un emplacement, 15 ans pour le columbarium. Un certain nombre de concessions a été attribué à perpétuité, mais à les sépultures à l'abandon font l'objet d'une reprise par la Ville là encore. plus de 200 tombes perpétuelles doivent être récupérées ainsi.

Au sortir du confinement printanier, certains étaient interpellés par la végétalisation des lieux. Le monde change, les traitements phytosanitaires disparaissent, des espaces s'enherbent. C'est la fin du tout minéral et en arpentant un sol vert, on fait moins de bruit qu'en foulant un tapis de cailloux. Une signalisation indique l'expérimentation au visiteur. 


Les jours d'automne déshabillent les feuillus, produisant plus d'une cinquantaine de tonnes de déchets naturels sur plusieurs mois.

Les quatre cimetières totalisent quelque 1500 arbres. Une essence prélevée est remplacée par la même pour préserver l'aspect originel des lieux. 





En parcourant le Central, on peut s'attarder sur certains carrés ou certaines tombes. Depuis plus de 25 ans, l'association Mémoire Mulhousienne s'emploie à sauvegarder et valoriser les sépultures remarquables. Dans ce cimetière reposent les figures qui ont fait de Mulhouse la Manchester française. Quelque 150 monuments sont protégés. La chapelle Hartmann et le mausolée Mieg sont en cours de restauration. 30.000 € sont inscrits à cette fin. 



Mémoire Mulhousienne et la Mission Ville d'Art et d'Histoire contribuent à la connaissance du Central. Cette année, on s'est intéressé aux artistes mulhousiens. Dessiné par l'architecte Jean-Baptiste Schacre, qui a laissé son empreinte en ville, le cimetière de la Mertzau est un parc où la contemplation se mêle au recueillement.


18 octobre 2020

LES COULEURS D'AUTOMNE AU PARC DU PETIT PRINCE


Après la période estivale et les week-ends de la rentrée, Le Parc du Petit Prince s'est drapé des vêtements d'automne pour le dernier volet de la saison, dédié à Halloween. La période correspond aux congés de la Toussaint. Idéale pour les familles. 


Comme beaucoup d'autres sites touristiques, le plus grand parc d'attractions d'Alsace a souffert de la crise sanitaire, avec une baisse de fréquentation de 25% l'été dernier. La courte saison automnale achèvera donc l'année Covid avec toutes les règles de prévention. Cela peut impacter certaines attractions et représentations. 



Mais le parc d'Ungersheim n'en garde pas moins son charme dans sa mue d'octobre et les personnels se sont empressés de le décorer de citrouilles et de la bibeloterie du carnaval d'automne. Imperturbable sur son rocher au milieu du jardin concentrique, le Petit Prince échappe à l'atmosphère ambiante. On ne touche pas à l'image du héros de Saint-Exupéry. Les hôtes des manèges et des lieux sont en cape rouge. Certaines attractions ont été thématisées comme le petit train qui longe un bois où il ne ferait pas bon s'aventurer la nuit.




La nouveauté est Le Manoir 2, escape game adapté à l'ère Covid, dans le lequel on ne touche que des yeux. En trois minutes, il faut solutionner l'énigme. Par ailleurs, petits et grands se prendront au jeu de piste qui leur donnera ou non de retrouver la rose du Petit Prince que le Serpent et ses complices ont enfermée dans l'une des attractions du parc.


Parc d'attractions, Le PPP est aussi un espace animalier qui fera le bonheur des enfants. Enfin, dès l'ouverture de la saison Halloween, l'arôme de vin chaud était déjà perceptible, qui ne coulera plus en abondance dans nos marchés de l'Avent. 

Le jardin du Petit Prince refermera ses portes le 1er novembre, au lendemain du temps fort automnal Happy Halloween Hours. Une longue journée qui se terminera prématurément à 20 heures.  






























www.parcdupetitprince.com 

 

13 octobre 2020

JOURNEES D'OCTOBRE 2020 : LA MECANIQUE DES FLEURISTES




Depuis deux décennies, Folie'Flore sublime les Journées d'Octobre de Mulhouse. Jardins des collectivités comme  créations intérieures font oublier le temps du monde dans une promenade merveilleuse et scénographiée. L'an prochain reviendra le thème des fleurs dans le show végétal du parc-expo. En attendant, les fleuristes continuent de s'investir sans compter dans une manifestation qui ne saurait compter sans eux. Anette Pedersen avait fédéré des professionnels de la fleur à l'époque qui ont par nécessité fini par créer une association, Les Fleuristes en folie, à l'occasion du rendez-vous majeur de l'automne mulhousien. Si Christine Carré la préside, aux JO, c'est Anette qui orchestre le spectacle. 



                                        Anette Pedersen


Cette année, la folie florale s'est emparée d'un monde où on ne l'attend pas: l'industrie. Dominique Bonnemain, membre de l'équipe, s'est souvenu que son beau-frère avait une petite entreprise, les Ets Baur à Seloncourt dans le Doubs. Une unité de décolletage dont l'atmosphère est restée gravée dans le cœur du fleuriste. Comme pour les jardins de l'événement populaire, on pose le décor et on imagine ce qui peut l'habiller. Des photos, du mobilier, des outils, un échafaudage, de quoi donner du volume à cet atelier où l'on devine la chaleur du métal et le bruit des pièces façonnées. Des mannequins figurent les ouvriers. On aurait pu s'en passer. Jeux de lumières, création sonore et fleurs donnent vie à ce que les créateurs ont appelé Usin'Art




A Folie'Flore, chacun apprend des autres mais au fil des éditions, les acteurs du show végétal ont modifié le regard sur la fleur, considérée comme une masse, une forme, une couleur...
Pour celles et ceux qui n'ont pas pointé aux JO, on enfile le bleu de chauffe pour retourner chez Baur...









#journeesdoctobremulhouse