20 février 2019

EXPLORATRICES DE CROYANCES

Deux Alsaciennes s'apprêtent à une expédition en Birmanie. Reportage au pays du tatouage guérisseur.



Lucie et Morgane 



Elles ont la vingtaine, 22 et 26 ans. Elles ont soif d'aventure et de découverte. Morgane Stemmelin est sundgauvienne. Lucie Friedrich vient du pays de sainte Odile. Elles se sont connues à l'Institut européen de Journalisme de Strasbourg. Deux profils complémentaires, entre la JRI et la chercheuse.
En 2015, Lucie avait publié "Le Pari : L'Inde au cœur" chez Livres du Monde. Elle avait accompli son premier voyage là-bas à 19 ans. L'anthropologie est le domaine d'études de l'auteure, diplômée par ailleurs en graphologie et majore de promotion par surcroît. Ses expéditions l'ont aussi conduite en Mongolie et en Indonésie. 

Lucie a créé récemment 
Wanapiti, un pôle de recherches audiovisuel. Il se forge autour de la croyance, "avec l’aventure pour principal outil. A la croisée des routes entre des recherches scientifiques et une approche ouverte des mystères de la planète, Wanapiti a pour vocation de comprendre les mécanismes des croyances humaines et d’y trouver des clefs pour gérer au mieux un monde en pleine mutation.
Le pouvoir individuel que nous avons tous est extraordinaire ; nos croyances sont modelées par notre environnement, et le modèlent en retour. Quels sont les systèmes de société les mieux adaptés à ce monde mouvant ? Quels sont les mystères des processus thérapeutiques ? Comment pouvons-nous prendre la nature pour modèle ? Autant de questions variées que Wanapiti cherche à soulever avec passion, à travers l'exploration de la planète et de ses mille visages".
En fin d'année dernière, Lucie a fait part de son projet à sa camarade Morgane. Les deux aventurières sont convenues d'inaugurer leur collaboration par une immersion dans la jungle birmane. Le sujet : des moines connus pour leurs tatouages thérapeutiques. Lucie et Morgane s'envolent début mars pour une exploration d'un mois au départ de Rangoon. Si le binôme déclare ne pas se mettre de barrière, il doit composer avec un traducteur, dont l'accompagnement est indispensable mais aussi onéreux. Les filles ont donc misé sur le financement participatif de KissKissBankBank. L'équipe sur le départ s'appuie sur un duo complémentaire, Thomas et Nelly, deux amis de la région d'Altkirch. Les Wanapitiennes veilleront dans leur pérégrination à l'empreinte carbone, promettent-elles.

Fortes de leurs certitudes, elles peuvent sonder les croyances. Et restituer leurs expériences dans des films et conférences.





19 février 2019

MUBA BYE !




A l'approche des beaux jours, elle annonçait le printemps et on y arpentait les halls avec la Plakette, l'insigne du carnaval. Malheureusement, la Muba ne faisait plus le printemps de l'économie locale et au fil du temps son audience a fondu. J'ai connu la Mustermesse Basel dans les années 1990, peut-être avant. C'était encore la plus grande foire commerciale de Suisse, avec un visitorat se comptant par centaines de milliers de personnes. Elle occupait plusieurs halles et la haute tour n'existait pas encore. J'allais à la Muba comme on va à la foire de Mulhouse. C'était une sortie annuelle. Un grand marché à espaces thématiques, avec des manifestations ciblées. 





Le 16 février de cette année, j'ai fait le dernier voyage vers la mère de toutes les foires. La centenaire s'est définitivement endormie, condamnée par ses mauvais bilans. Il est loin le temps du million de visiteurs. 124.000 l'an passé. Les Bâlois se sont détournés de leur attraction et les nouveaux outils de communication ont capté l'attention des plus jeunes. Pourtant, pour la Dernière Muba, tout a été fait pour attirer le plus grand nombre, dont les adolescents avec les ateliers de chimie. Beaucoup aussi sont venus sans doute par nostalgie, en quête de souvenirs. 







Créée en 1917, la der des der aura dépassé toutes les espérances avec un sursaut de fréquentation : près de 236.000 entrées. 
Il est vrai que l'entrée était gratuite pour les adieux. La Mustermesse Basel appartient désormais au passé après plus de 100 éditions. Coule le Rhin, roulent les trams, Bâle a vécu pendant dix jours un événement dont le livre d'or servira de témoignage. 
Que Messe Basel  me semblera vide sous le chapeau de Mercure...



17 février 2019

15 février 2019

LE RAYON UNGERER



Photo capture d'écran - France 3 Alsace 


"Mein Ruheplatz" (le lieu où je me repose) interprété par Astrid Ruff accompagnée d'Erwin Siffer... C'était en ouverture de la cérémonie d'adieu alsacienne à Tomi Ungerer ce vendredi 15 février. Un chant yiddish tiré de "Das Grosse Liederbuch", recueil de chansons populaires allemandes illustrées par l'artiste défunt.
Un au revoir œcuménique, international, plurilingue dans la cathédrale de Strasbourg conformément aux volontés testamentaires de Tomi. Le choix de l'église emblématique des catholiques d'Alsace a pu heurter l'Eglise réformée, Jean-Thomas étant protestant, mais ce monument a de tout temps inspiré l'enfant de la capitale régionale, il est l'Alsace. "Le peuple d'Alsace qui se resserre"  autour du défunt, dira en préambule Mgr Ravel, l'archevêque. A Michel Wackenheim, archiprêtre et compositeur de chants liturgiques, la célébration, aux côtés du pasteur Christian Krieger et d'un diacre. Un grand voile barre le chœur avec rondeur. En haut à droite apparaît Tomi, tout sourire.

Ce n'est pas un culte,  mais la dimension religieuse est omniprésente, tant dans la longue méditation du représentant de l'Eglise réformée que dans l'évangile du temps pascal et les cantiques. Les artistes de La Choucrouterie derrière leur chef Roger Siffer entonnent l'hymne de l'homme libre "Die Gedanken sind frei" avec solennité. Le temps de reconnaissance à celui qui se partageait entre Cork et Strasbourg va faire un tour et demi d'horloge, dans la sobriété. Les hommes d'Eglise repassent en revue les innombrables qualités de Tomi, peintre, dessinateur, illustrateur, collectionneur etc. "Longtemps encore, les traits de crayon de Tomi continueront d'interpeller".


Une seule parole politique dans cet adieu, en clôture de cette grande réunion de famille. Celle du premier des Strasbourgeois, Roland Ries. Le maire s'adresse à son ami défunt en terminant par 

"Nous t'avons tant aimé. Nous t'aimerons toujours".
Là-haut, sur son voile, Tomi sourit encore.
L'infatigable dessinateur impressionné par le beau s'en remet au Créateur du Ciel et de la Terre. Le ciel était d'un bleu magnifique ce matin à Strasbourg. 

13 février 2019

LE LAUTREC : LES GRANDS CRUS DU CHOCOLAT

🍫  🧡🧡🧡


Pauline, responsable de la boutique strasbourgeoise


Avec "Strasbourg mon Amour" et la commerciale Saint-Valentin, les boutiques de chocolats ne devraient pas désemplir dans la capitale régionale. Au cœur du Strasbourg touristique, j'ai découvert une nouvelle enseigne pleine de douceurs, Le Lautrec.


C'est une petite boutique située à deux pas de la cathédrale,  juste en face de la célèbre maison Kammerzell. Un emplacement enviable, ce 13, place de la cathédrale, avec son flux ininterrompu de visiteurs. Mais discutable aussi, les nids à touristes n'étant pas les moins chers. Pourtant, ici on annonce du haut de gamme accessible.



Aux chocolats belges de Leonidas succèdent ceux d'un artisan français qui s'est fait un nom en Auvergne, Claude Déat. Avec son épouse Elizabeth, l'entrepreneur de Chamalières est aujourd'hui à la tête d'une huitaine de points de vente dont Strasbourg le dernier, le premier aussi hors de la région Auvergne - Rhône - Alpes. Que vient chercher le chocolatier puydômois dans la capitale du Grand Est ? Une opportunité. Mais surtout un point de chute proche d'un partenaire. En Alsace, Claude Déat fait équipe avec le  Mulhousien Pascal Brunstein (maison Caprices), MOF et champion du monde de chocolat 1993. Le consultant international est un expert du décor. Et c'est sa belle-fille Pauline qui tient la boutique strasbourgeoise. Son fils s'étant occupé du design du commerce, plein de rondeurs. La couleur orange mariée aux teintes du bois ouvre l'appétit pour ces trésors gustatifs. 





Le Lautrec Strasbourg est spécialisé dans les chocolats et les macarons. La marque de fabrique de l'enseigne est le grand cru. Qu'ils soient de plantation ou de terroir, les 10 grands crus se déclinent en pistoles et en tablettes. Le fabricant auvergnat se revendique "1er chocolatier 100% Origines", de la ganache à l'enrobage. Palets, dômes et pralinés véhiculent les saveurs d'Amérique, d'Afrique et d'Océanie. La ganache de Sao Tomé que me sert Pauline envoie des notes iodées et intenses. Celle du Mexique sera suave et cacaotée. Pour les plus gourmands, Perle d'Asie par exemple, qui marie praliné et confit de yuzu...




Pour la fête des amoureux, Claude Déat propose entre autres  le coffret de macarons. J'ai préféré succomber au  Philtre d'Amour, moulé à la main au chocolat mexicain.
De quoi "tomber irrémédiablement amoureux" de mon épouse avec qui je vais le partager. Le chocolat, un grand voyage. 

Clin d’œil à l'Alsace 



Le Lautrec à Strasbourg.


www.lesorigineslelautrec.com 

#LeLautrec



11 février 2019

YOUR LOVEBOX : LES JEUX DE L'AMOUR



Pour les vrais amoureux, la Saint-Valentin c'est toute l'année. Pour aller au-delà du French Kiss, vous pouvez trouver dans certains hôtels un coffret coquin à ajouter à votre nuitée. C'est Your Lovebox , lancé voilà quelques années par deux complices.


Lauriane Ackermann,30 ans, est originaire d'Altkirch. Avec l'Ardennaise Charlotte Ogé, 32 ans, ces deux Parisiennes d'adoption ont créé en 2013 Your Lovebox, une entreprise spécialisée dans les coffrets romantiques pour les couples. Lauriane qui avait étudié en Pennsylvanie avait envisagé dans un premier temps des boîtes sur le thème des voyages. Les transports amoureux se sont imposés comme une évidence dans la ville des amoureux, Paris. 




Les deux jeunes femmes se sont inspirées des boîtes à faux fond du XIXe pour concevoir leur Lovebox, l'idée étant de faire voyager l'amour à la française. Assemblés dans le Grand Est, ces coffrets sont essentiellement vendus dans l'hôtellerie pour amoureux en lâcher - prise, amants d'un soir, mariés en lune de miel , époux en week-end romantique...Mais ils conviennent aussi pour pimenter un 14 février, amuser une noce, chauffer un enterrement de vie de jeune fille. C'est le cadeau idéal pour tous les couples, assurent les deux trentenaires qui ont consolidé leur business en cinq ans. Plusieurs pays ont été conquis, surtout une avancée majeure aux Etats-Unis, finalement pas si puritains que ça à en voir l'usage des boîtes. Même les Emirats vont adopter le plumeau caresse.
Avec les années, la collection s'est enrichie : From Paris with Love avec son jeu de la capitale coquine et son huile de massage charnelle notamment, Les 7 Péchés capitaux et leurs menottes élégantes, Jeux de mains, jeux de vilains pour un jeu de rôle chaud...
La boutique en ligne propose aussi des produits et objets entrant dans la composition des coffrets, comme la confiture à la framboise. 


Comme Charlotte, tirez le ruban, ouverture de tous les possibles, à moins que comme Lauriane vous ne préfériez la plume, accessoire d'envoûtement ? 
Une initiation à la délicatesse de l'amour.




Charlotte 

Lauriane

Photos Your Lovebox 






www.your-lovebox.com 

#yourlovebox


8 février 2019

LE CAMPING-CAR A LOISIR



Sur l'initiative du groupe CLC, spécialiste du véhicule de loisirs depuis 50 ans, Mulhouse accueille ces jours-ci son premier salon du camping-car au parc des expos, quelques jours après FestiVitas dédié au tourisme et à la gastronomie. On fend sur un tapis vert une haie de véhicules blancs avant d'entrer dans le hall où les camping-cars neufs sont exposés. A l'accueil, des hôtesses portant un accessoire festif dans les cheveux distribuent un sac Hymer. Il fait référence à l'aventure démarrée en 1957 en Allemagne. Quand je vois Hymer, je pense inévitablement à la liquidation de l'usine en 2009, démolie depuis, et aux quelque 200 salariés fabriquant du rêve et mis sur le carreau. Ça vaut aussi pour Bürstner qui licencia près de 200 collaborateurs à Wissembourg voilà cinq ans. Ce qui n'empêche pas les constructeurs de présenter leurs nouveautés au public alsacien. 





Les marques sont nombreuses, les déclinaisons aussi, avec vans et fourgons. Je m'arrête devant un camping-car Rapido. C'est français, assemblé dans la Mayenne. Echange avec un vendeur. Le véhicule de loisirs présenté ici reste d'abord un produit senior, bien qu'on puisse l' acquérir à 30 ans.
Les associations sont là aussi, dont le nonagénaire Auto Caravaning et Camping car  Club de France. Jean-Claude Heinis, un Belfortain aux racines sundgauviennes, me fait la conversation avec son épouse. Ils forment un des équipages de la section Bourgogne Franche-Comté basée à Danjoutin (90). Quelques Alsaciens ont adhéré à la grande famille. L'A3CF organise régulièrement des sorties à travers le pays, l'Europe voire le  monde. Il est bien connu qu'aller seul permet de faire vite. Quand ensemble on ira plus loin. De plus, l'association a un agrément de tourisme, ce qui ne lui interdit pas d'être moins chère qu'une agence de voyages, confie le président Heinis. Avec son épouse, il avait longtemps fait du camping - caravaning. Puis avec la retraite, le choix du camping-car s'est naturellement imposé. Si les relations sont généralement bonnes entre les propriétaires et  les mairies, le camping-cariste doit aussi faire preuve de civisme en s'invitant dans une commune pour s'y poser. Bref, être à la hauteur des salons roulants qu'il peut faire circuler toute l'année.                                                                                                                                    








Premier salon du camping-car de Mulhouse du 8 au 11 février 2019
#campingcarMulhouse

7 février 2019

CRÉMANT D'ALSACE : LE PUITS DU MOINE AU FIRMAMENT





Depuis 2006, la Cave vinicole Les Faîtières d'Orschwiller - Kintzheim (Bas-Rhin) participe aux Effervescents du Monde°, confrontation internationale organisée par l'association Forum Œnologie. Elle s'est hissée dans le Top 10 en novembre avec un crémant.


La 16e édition avait pour cadre en novembre l'Ecole hôtelière du lycée Le Castel à Dijon. La manifestation se veut "unique par son ampleur, sa méthode, donc son ambition". Pendant trois jours, plus d'une centaine d'experts - jurés internationaux ont passé en revue près de six cents échantillons d'une vingtaine de pays. Un collège expérimenté, divers, professionnel, opérant avec méthode et sens.
Chaque dégustateur est lui-même soumis à notation, pour une organisation sans faille.

Effervescents du Monde° applique la trilogie diversité, qualité, rigueur. De par sa forte participation, la France a cherché de très nombreuses médailles, mais le Brésil, l'Espagne, l'Italie, la Moldavie et la Suisse sont remarqués. Le jury aura relevé une nette amélioration de la qualité sur pratiquement toutes les productions en vins d'appellation et en vins mousseux de qualité.

196 médailles ont été attribuées, dont 33 d'Or. Cette année, le champion est un prosecco, Doc Masottina Treviso Brut, devant les Français, champagnes et crémants. Le Puits du Moine Brut de la Cave Les Faîtières se classe dans le quinté, seul crémant d'Alsace  du Top 10. L'effervescent fait honneur aux terroirs d'exception où croît le grand cru Praelatenberg, qui renvoie aux moines vignerons de l'abbaye d'Ebersmunster...
André Maldonado et son équipe héritent ainsi d'un surcroît de notoriété après de "très belles" vendanges et ajoutent une sixième médaille d'Or à leur palmarès Effervescents°. Cela aide pour les ventes qui représentent près d'un cinquième du chiffre d'affaires au pied du Haut-Koenigsbourg. Car si les bulles d'Alsace sont en effervescence, le cava et le prosecco commencent à grignoter des parts de marché. 



Le crémant Le Puits du Moine MO Effervescents du Monde° est désormais disponible à la vente et à la dégustation gratuite.


Cave vinicole Les Faîtières à Orschwiller - Kintzheim

www.effervescents-du-monde.com



L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Consommer avec modération.

  

4 février 2019

S3 , UN FESTINVITAS !





Le parc-expo de Mulhouse vient de nous offrir une bulle d'évasion dans l'hiver alsacien avec FestiVitas. Comme l'an dernier, la fréquentation s'est rapprochée des 24.000 visiteurs pour trois jours.Il nous a été donné d'y entrer de la plus belle manière, par la table du S3, vendredi après-midi.


Le S3 (S cube) est le restaurant gastronomique éphémère du lycée des métiers Storck de Guebwiller. Il fait partie de l'aventure FestiVitas avec constance, 7 participations en 9 salons. Vitrine de l'établissement, il est par l'implication bénévole et forte des professeurs, qui s'investissent pour leurs élèves sans temps mort, par le parrainage des Domaines Schlumberger et par le soutien de grandes signatures de la gastronomie régionale.
Les réservations sont pleines bien avant le salon du voyage et des saveurs.





Nous voilà dans ce restaurant délimité par des murs noirs décorés et mis en verdure, sur une moquette bleue. Espace et paix, à l'écart du brouhaha de la manifestation. Un dessous de plat tressé fait fonction d'assiette de présentation. Une serviette verte. Il ne reste plus qu'à voyager. Nous avions eu la primeur des plats du menu "L'Essentiel" au restaurant d'application de Storck. Cette fois, c'est la version complète qui nous est servie par la promotion BTS HR 2019 encadrée par les adultes et épaulée par les petites mains du lycée. 







Un mets, un vin. Ou un jus. Jus de tomates jaunes pour se mettre en route, jus de pommes yuzu, nectar de poire etc. Ces breuvages sont élaborés par Patrick Font. Aux ravioles apéritives succède le carpaccio de Saint-Jacques, artichauts, truffes, voilé de pommes vertes. Un plat de Loïc Lefebvre (L'atelier du peintre). Sébastien Buecher (L'Auberge du Frankenbourg) a concocté une lotte pochée, crémeux de céleri au four, choucroute au caramel, cumin et racines de raifort. Sans doute ce que j'ai préféré, m'interrogeant cependant sur le dressage en couronne. Pour la viande, c'est le fidèle Marc Haeberlin qui s'est mis à la tâche en façonnant un tournedos de pigeon au chou et truffes, festoyant avec le cairanne vieilles vignes de Berthet Rayne. M. Marc, comme ses pairs, a apposé un mot au dos de la feuille mentionnant son plat. Avec sa simplicité légendaire, il a tout résumé : "merci d'avoir soutenu les élèves du Lycée Storck"...Car en choisissant le S3, outre l'assurance de goûter à une palette d'assiettes étoilées, le convive encourage les étudiants de l'hôtellerie-restauration proches de leurs examens. Ces derniers sont irréprochables. 




Pour le dessert, une trilogie dont le plat est une ganache montée au chocolat Illanka, croustillant de fèves de cacao, parfait à la noisette. Un chef-d'oeuvre de Nicolas Multon (Villa René-Lalique - JG Klein). Sublimé par le porto Late Bottled Vintage 2014 Ramos Pinto.
On fait de la bonne cuisine avec de bons produits. On fait de bons cuisiniers avec de bons chefs. Même si, comme le plat, le S3 ne fait que passer.