30 mars 2017

CARPAILLES DIEM

La carpe frite est la spécialité culinaire du Sundgau. On vient de loin la déguster dans les restaurants de l'arrondissement d'Altkirch. Pour la 13e fois, les restaurateurs de l'association Le Sundgau, Routes de la Carpe frite  invitent aux Carpailles pendant une quinzaine.

Les Carpailles, c'est la fête du printemps dans l'assiette sundgauvienne. 9 établissements du grand Sundgau, de Montreux-Jeune à Hirtzbach, de Bettlach à Rosenau, participent à cet événement gastronomique et touristique. Le lancement de la campagne 2017 a été effectué au berceau de la carpe, Friesen, village des pisciculteurs, où les chefs ont présenté leurs déclinaisons du poisson d'eau douce, en quiche, en saucisse, en raviole, en pancakes, en profiteroles...


Monika Munch, directrice de l'OT du Sundgau





         


                          Les Carpailles du 31 mars au 14 avril. www.carpe-frite.fr .



28 mars 2017

SALINS - LES - BAINS / HOTEL-RESTAURANT DES DEUX FORTS


 Des truites à l'accueil, le restaurant à l'étage, une vieille demeure remise en couleurs.

 Derrière la fontaine du vendangeur, face à la Grande Saline, l'hôtel - restaurant des Deux Forts impose sa façade blanche. Il est estampillé "Logis de France". Dans le vestibule, un vivier surprend le voyageur. Il est alimenté par une source qui traverse l'immeuble. Nous sommes à Salins-les-Bains, au pays de l'eau salée. Plus de 300 grammes par litre pour le cours qui fit la notoriété de la petite ville.

Dans l'aquarium évoluent ou se tapissent quelques spécimens de la région: saumon de fontaine, omble chevalier, truite fario...



Je prends possession de la  22. Juste au-dessus du restaurant, avec vue sur l'ancien site industriel et le petit marché du samedi matin. Une chambre épurée à la ligne contemporaine, d'inspiration médiévale à mon sens. Propice à la paix du corps et de l'âme.

Beaucoup de Suisses viennent faire étape le week-end à Salins, me confie Julie Sclafer, assistante de direction dans l'affaire familiale de son père. L'entreprise exploite quatre hôtels de même catégorie dans les Logis, trois cocottes et trois cheminées, performance remarquable, dont "Le Bois Dormant" à Champagnole.  A Salins, "Deux Forts" est presque voisin avec "Charles Sander". L'autre maison Sclafer convient mieux aux curistes par ses studios équipés de kitchenettes. "Se faire plaisir en donnant du plaisir" est la devise des Logis de France, rappelle Julie. Si la bâtisse du XVe a été entièrement rénovée, la direction n'entend pas en rester là. Le couchage en couette est en préparation.


Mais passons à table. Il est 19H30 environ ce vendredi soir quand je me présente à mon dîner "Etape". Des clients sont déjà attablés. Trois espaces composent la salle de restaurant au premier étage. Les murs rouges envoient de la vitalité dans cette vénérable demeure. Face à moi, le comptoir du bar habillé d'une photo à la mémoire des sauniers, les ouvriers récoltant le sel.

L'accueil est chaleureux et bienveillant. Sans délai, les verres et les plats vont se succéder. La maison m'offre l'apéritif, un cocktail de macvin  à la griotte avec deux bouchées feuilletées. En amuse-bouche, un peu de chèvre. Le vin de paille escortera le début du repas, foie gras et pain d'épices confectionnés ici. Pour le plat, une cassolette de Saint-Jacques et écrevisses au vin jaune et comté. Le breuvage idoine est dans la recette. Les légumes forment ratatouille en accompagnement. Le chef vient du Sud. Elle s'appelle Solène Seguin. Pas de dessert mais une trilogie de fromages au confit d'orange. Avec le café, facturé 2,10 €, une mignardise. Ce soir, je vais prolonger le léger excès par quelques calories supplémentaires...Un marc du Jura.

 

J'aurai passé une heure environ dans ce restaurant où les tables s'animent. J'y reviendrai dans quelques heures pour le petit déjeuner, que je prendrai bien seul. Mais requinqué et reposé.

 


 

La chef Solène Seguin et Julie Sclafer





Hôtel - restaurant Des Deux Forts   5, place du Vigneron, Salins-les-Bains.

www.hoteldesdeuxforts.fr


Table  <3 <3 <3 <3

Hôtel <3 <3 <3

 

www.jura-tourism.com 

27 mars 2017

DANS LES ENTRAILLES DU DÔME A SALINS-LES-BAINS











Un samedi après-midi de printemps. Visite très privée des greniers de l'hôtel de ville et de la chapelle Notre-Dame-Libératrice au cœur de la cité thermale...

17 mars 2017

PARC DU PETIT PRINCE : 3 ATTRACTIONS POUR LA SAISON 4

Photos prises en hiver


150.000 visiteurs au Parc du Petit Prince la saison dernière.
Année après année, le parc de loisirs d'Ungersheim poursuit sa croissance.




2017 verra trois nouvelles attractions dont deux à l'ouverture le 8 avril, un roller coaster, Le Serpent,  et un manège 4D, Planète sous-marine. Pour l'été, un splash : Atlantique Sud. On prendra place dans un hydravion pour un voyage rafraîchissant.
Les pilotes du PPP Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobbi, fondateurs du renouveau, se félicitent du décollage. 4 M€ seront investis cette année, qui s'ajoutent aux 11 déjà injectés.


"Que l'aventure commence !" est le nouveau slogan. Rendez-vous le 8 avril à Ungersheim.

16 mars 2017

ECOMUSEE D'ALSACE : LA SELLIERE A ITTENHEIM

Rencontre dans l'atelier de Caroline, artisan sellier.

 

La saison de l'Ecomusée d'Alsace démarre dimanche 19 mars. A quelques jours de la restitution du musée vivant d'Ungersheim au public, le paisible village alsacien de nos aïeux n'est pourtant pas un no man's land. L'hôtesse de caisse est à l'accueil, les employées de la boutique garnissent les rayons, une bénévole costumée passe son chemin et les ouvriers s'activent ça et là. Un camion stationne qui cure les canalisations, tableau anachronique...

C'est dans le nouvel atelier du sellier que le directeur Eric Jacob et ses collaborateurs de la communication reçoivent la presse. De la masure récupérée à Ittenheim dans le Bas-Rhin, les personnels de l'Ecomusée ont créé un nouveau pôle d'animation, en donnant à l'artisan bénévole un lieu de production digne de ce nom. Jamais encore dans l'histoire du site on n'avait fait une réhabilitation contemporaine d'un bâtiment ancien. La règle était la restauration à l'identique ou, ces dernières années, la construction à neuf. Eric Jacob insiste sur le "compromis". Murs à colombage, portes d'époque, mais aussi poutres et planches en bois d'aujourd'hui et baies vitrées. La sellerie offre encore une mezzanine pour les visiteurs. Caroline, diplômée d'une école de sellerie savoyarde, s'est mise à son compte à Barr. Elle donnera vie une fois par mois à cet espace, travaillant "à l'ancienne", dans cette douce odeur de cuir mêlée d'effluves de cire, cependant qu'à l'extérieur flotte la senteur oubliée du fumier.

La transformation de la maison d'Ittenheim en atelier fonctionnel du XXIe siècle s'inscrit pleinement dans le discours du musée de société (sic), "en dialogue avec les savoir-faire anciens" et fait écho au festival d'expérimentation constructive. Établir des passerelles entre bâtisseurs d'hier et constructeurs contemporains, car ce qui se faisait au XVIIIe avec des matériaux locaux se révèle moderne aujourd'hui, à l'heure de l'éco-rénovation.

 



Eric Jacob, directeur de l'Ecomusée

 

 

Ecomusée d'Alsace à Ungersheim. Nouvelle saison à partir du 19 mars.

10 mars 2017

LA FRANCE LIBRE EN MARCHE DU TCHAD

Il y a tout juste 76 ans, le 7 mars 1941, le colonel Leclerc signa l'ordre du jour faisant état de la conquête de l'oasis de Koufra en territoire libyen.


La prise de la forteresse d'El Tag aux Italiens fut un fait d'armes au retentissement historique. C'était la première victoire militaire française depuis la défaite de 1940. La France libre était en marche. Et les tirailleurs sénégalais du colonel Leclerc allaient forger  l'âme de la future 2e DB. Les marsouins avaient alors juré de ne déposer les armes que "lorsque les couleurs françaises flotteraient sur la cathédrale de Strasbourg". C'est le serment de Koufra que le Régiment de Marche du Tchad basé à Meyenheim vient de commémorer sur sa place d'armes, en présence d'invités, dont des élus et des anciens. A cette occasion, le chef de corps du RMT a fait un parallèle entre les territoires d'hier et ceux aujourd'hui du dispositif Barkhane contre la menace terroriste.


La cérémonie s'est achevée sur un défilé motorisé de véhicules de la garnison et d'autres de collection.








9 mars 2017

MULHOUSE EXPO FAIT LE PRINTEMPS

Mulhouse Expo a pris l’habitude de démarrer l’année sur des manifestations à grand succès. Festivitas pour la gastronomie et les voyages, la Fête de la Roue avec les corporations automobiles et juste avant le printemps, « Extérieurs & Jardin », trois salons grand public qui déplacent chacun plus de 20.000 visiteurs. Du 10 au 12 mars, ce sont déjà les beaux jours à la Mertzau avec la deuxième édition du salon dédié à l’aménagement extérieur et au jardinage. Le parc botanique et zoologique avait émis quelques craintes l’an dernier avec la création de cette manifestation verte. Il n’en a rien été. Le salon de Mulhouse Expo et la Fête des Plantes du Rebberg ne sont pas concurrents. Le zoo a même profité semble-t-il de la dynamique du premier. Christiane Eckert, présidente de la société du parc expo, insiste sur la nécessité de travailler les uns avec les autres dans l’intérêt de l’agglomération. Laurent Grain, DG, se félicite de revoir d’anciens exposants de la foire de printemps qui avaient renoncé à s’impliquer en pleine saison. Là, on est à quelques jours du printemps, une occasion pour lancer la saison des jardiniers. De fait, « Extérieurs & Jardin » crée outre une bulle de bonheur pour les visiteurs, une zone d’affaires et des opportunités de chantiers pour les paysagistes. Avec 150 exposants, 30 de plus que l’an passé, le salon s’étend désormais sur 9.000 m2. Il reste donc un dixième d’hectare à combler dans le hall. 

 

2e Extérieurs & Jardin au parc expo de Mulhouse du 10 au 12 mars. Entrée et parkings gratuits.




Photo Mulhouse Expo

8 mars 2017

LE TROISIEME JOUR DU CARNAVAL DE BALE



Bâle vient de vivre ce qu’elle revendique comme les trois plus beaux jours de l’année.

 


Son carnaval. Le plus grand de Suisse, un des plus connus au monde par son prélude le Morgestraich, défilé lancinant à la lueur des lumignons et des lanternes dans un centre-ville plongé dans le noir. Le troisième jour a été dominé par le grand cortège dans les artères couvertes d’une pellicule de confetti, les équipages des chars distribuant généreusement leur dotation. De quoi garnir un panier : carottes, pommes de terre, poireaux, oignons, oranges, mandarines, bonbons et autres friandises, mais aussi stylos, gadgets, jus de fruits, prosecco et pour les dames et jeunes femmes roses, œillets et bien sûr le mimosa, aussi prisé que coloré. Un souffle printanier.


Le public est dense, en communion avec les personnages grotesques qui s’agitent sur leurs véhicules. Les acteurs du défilé sont quasiment tous masqués. Les waggis, qui figurent les paysans  alsaciens travaillant autrefois à Bâle, sont toujours de sortie. D’autres masques sont plus explicites, à l’effigie de sinistres dirigeants du monde  contemporain. Au carnaval de Bâle, les cliques ne prennent pas de pincettes pour la satire, dans le visuel comme dans l’écrit. Les spectateurs ne sont pas déguisés, mais la plupart d’entre eux portent la blaggede, l’insigne métallique valant soutien au carnaval. Il est bien vu de l’arborer quand on assiste aux cortèges.  Barfüsserplatz, une échoppe écoule encore ses plaquettes cuivre, argent et or à quelques heures de la clôture. Elle est tenue par des Alsaciens. Pascal vient du proche Sundgau. Ce carnavalier de Wolschwiller est membre du Comité bâlois. D’autres Haut-Rhinois, voire des Bas-Rhinois, participent à la vente des produits dérivés sur la place publique, moyennant une rétribution intéressante pour un Français. C’est une façon aussi de s’investir dans une manifestation comptant environ dix mille passionnés de carnaval.


A Bâle, la Fasnacht est plus qu'une institution. Elle coule dans les veines des Bâlois comme le Rhin dans la cité humaniste. Si les trois jours sont sa révélation annuelle, elle se prépare tout au long de l’année. 








5 mars 2017

AU MARCHE DU VINTAGE DE MULHOUSE



Mulhouse Expo démarre l’année avec des manifestations à grand succès, Festivitas, la Fête de la Roue et Extérieurs & Jardin pour citer les plus fréquentés.
Ce premier week-end de mars, une nouvelle attraction s’est imposée au parc de la Mertzau, le Market Vintage, organisé par Animuse. Le premier salon mulhousien des années 1940 à 80, qui a trouvé son public car ce qui se fait aujourd’hui dans de nombreux domaines emprunte à hier. On le voit dans le mobilier et la décoration. 


Dimanche après-midi. Le Market Vintage va bientôt finir, mais les allées sont pleines. Pour le coup d’essai à Mulhouse, les organisateurs ont misé sur 2000 m2. Les visiteurs sont jeunes et adultes, certains ont poussé jusqu’à s’habiller comme leurs parents il y a cinquante ans. Très vite, cette atmosphère nous parle. Dans les objets comme dans les exposants. Tous passionnés ou amateurs d’époques révolues et pourtant intemporelles. Un DJ en costume mixe des platines à vinyles. La voix d’Elvis chante au détour d’un stand. Je ne sais pas ce que je viens chercher ici, mais je vais passer un bon moment. Attaché aux choses du temps perdu, je m’attarde devant un marchand de cartes scolaires. Beaucoup d’entre nous avons connu ces panneaux géographiques et scientifiques et ces grandes images de la société des Trente Glorieuses accrochés quelque part dans la classe. Moyennant une trentaine d’euros, on peut repartir avec un morceau de la France de Pompidou. Pour la première fois, je tombe sur un téléphone à clavier des années 80 de couleur orange… Un must. Mais il faut débourser 80 euros. Quatre fois le prix d’un modèle crème. Les souvenirs de mon enfance se succèdent à la vue de ces témoins qui ont échappé à la destruction. D’autres ont été transformés, on parle d’
upcycling… Beaucoup de rondeurs, de couleurs voire de fantaisie. Béatrice, qui tient des gites urbains vintage en ville, me fait part du bonheur renvoyé par ces temps déjà lointains. On était heureux en 1970, du moins plus qu’aujourd’hui.
Au Market Vintage, on peut aussi rencontrer le barbier, le coiffeur, le conseil en image et se faire prendre en photo dans un décor ancien. Les beaux jours arrivant, les demoiselles oseront peut-être une robe à pois, tandis que les garçons se glisseront dans un look James Dean.
J’ai remarqué la figurine de Casimir, le gentil dinosaure de « L’Ile aux Enfants ». En quittant le Market Vintage, j’ai eu le sentiment de m’éloigner d’une planète hors temps, pleine de gaîté et d’images. Ça, c’était hier.