Dégustation de produits fermiers d'exception sur les hauteurs de La Bresse
Une suspicion de prédation de loup a
été signalée début juillet dans le Bas-Rhin. Un éleveur de
Bassemberg a constaté l'affolement de son troupeau et la mort d'une
brebis dans une prairie de Belmont. Un agent de l'ONCFS devait
constater une nouvelle attaque sur le même cheptel, fatale à trois
bêtes. La responsabilité du loup avait déjà été évoquée en
mai à Ranrupt. La préfecture avait installé une cellule de veille
« grands carnivores ».
Dans les Vosges, le loup gris est aussi le cauchemar de
Jean-Yves Poirot, éleveur à La Bresse. Avec sa compagne, il
exploite la ferme de montagne d'Entre les Gouttes, une
exploitation créée il y a bientôt quarante ans par son père. Sur
les paysages escarpés, l'entretien est assuré par les brebis. Sauf
que depuis huit ans, le loup hante les pâturages et saigne le
patrimoine vivant de l'agriculteur. Jean-Yves annonce plus de 150
pertes par prédation. Si celle-ci est avérée, l'éleveur peut
tirer une indemnisation de 90 € pour un agneau et 120 pour une
brebis. Le préjudice impacte fortement l'activité du GAEC, qui
n'investit plus depuis 4 ans. « Vous connaissez beaucoup
d'entreprises qui n' investissent pas sur cette durée ? »
interroge Jean-Yves, résigné. Dans le cas de Belmont, les services
de l'Etat ont mis en place des clôtures électriques de protection
des troupeaux, quand le propriétaire a posé la sienne.
Or pour le Bressaud, aucune solution ne marche à 100 % contre le prédateur. De plus, les animaux sont stressés. Et sont moins productifs.
Or pour le Bressaud, aucune solution ne marche à 100 % contre le prédateur. De plus, les animaux sont stressés. Et sont moins productifs.
Pour maintenir son entreprise et dégager des revenus, Jean-Yves et sa compagne se sont mis à la transformation laitière, produisant des fromages et des yaourts aromatisés. Yaourt au sureau, tomme à l'ail des ours, voire au piment d'Espelette. Des créations originales et savoureuses proposées en vente directe à la ferme et dans quelques boutiques touristiques. Il est aussi possible d'acheter de la viande.
Le GAEC Poirot compte quelque 450
brebis, quelques vaches allaitantes et des chevaux. En parcourant la
bergerie, les moutons ne semblaient pas apeurés à notre approche.
Nous n'étions pas le loup des Hautes-Vosges.
GAEC d'Entre les Gouttes 15, rue de Moyenmont à 88 La Bresse
🧀🥩🥛🐑 ❤❤❤
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire