11 juillet 2019

KRYS : UNE CARAVANE EN VUE SUR LE TOUR





10 km de marche, 65 sur un char dans les intempéries. Ma journée animée sur le Tour.


Jeudi 11 juillet. Mulhouse est ville – départ du Tour de France. La 6e étape emmène le peloton vers La - Planche - des – Belles – Filles tant redoutée.
J'ai répondu à l'invitation de Krys, partenaire majeur de la course, qui engage quatre véhicules dans la caravane, une Mini surplombée d'un buste géant de cycliste et trois chars. La figure de la voiture ouvreuse est baptisée « Didier ». Elle porte le maillot blanc du meilleur jeune de la Grande Boucle, dont la coopérative d' opticiens est le sponsor officiel. Les véhicules suiveurs sont conçus sur Nissan. Ils se conduisent avec le permis auto.
A la manœuvre, Valentin, chef de caravane. Je suis attendu pour 10H30 au plus tard. Je me présente avec quinze minutes d'avance, venu à pied du centre-ville. La plaine sportive de l'Ill est désormais monopolisée par le Tour, les tramways n'iront plus vers l'université. En contrebas du campus, je remarque mon équipage qui se prépare. Ils sont neuf sur la route, mis en train par Hugues, l'animateur et auteur de la chorégraphie indispensable avant chaque étape.

Ce Provençal trentenaire va bientôt faire bouger plusieurs dizaines de caravaniers dans un joyeux ballet de couleurs. J'ai l'heureuse surprise de faire un court bout de chemin avec Cécile de L'Alsace qui prendra place à côté de moi sur le premier char bleu. On fait connaissance avec Maxence, un jeune Messin dont la ténacité a fini par payer. Il a croisé un jour la caravane. Dès lors, il a fait le forcing pour y entrer. Il en aura fallu, des lettres de candidature, mais le voilà rompu à l'exercice lui aussi, à la conduite d'un mini-camion.



Des visages familiers s'agitent avec drapeaux : ce sont les membres d'Alsace Destination Tourisme emmenés par leur directeur Marc Levy et le remuant Christophe Bergamini. La tournée Alsace – Massif des Vosges aura été un grand succès.



Il est 11H. Nous voilà embarqués sur le char de Johnny, un gaillard du Mont St-Michel. Chauffeur de poids lourd en temps normal. Il a l'oreillette pour les instructions du chef devant lui. Il nous fait la courte échelle pour monter à bord. Les véhicules Leclerc défilent, Krys devance Bic. C'est parti à vitesse réduite vers le Boulevard Stoessel, où les abords du Palais des Sports sont remplis. Un salut aux élus de l'agglomération et la caravane s'ébranle.




Partout des bras s'agitent pour quémander un objet. A l'arrière, une coéquipière envoie des bobs dans la foule.
Les communes s'enchaînent, mais entre 40 et 60 km/h, nous sommes Cécile et moi confrontés à un air frais pour le moins. A Richwiller, ma consœur quitte la route en une minute. Johnny va rattraper son groupe. Je me décide à enfiler ma veste, alors que les premières gouttes tombent. Je vais parcourir une soixantaine de kilomètres avec mon hôte, mais la pluie se fera plus insistante sur nos têtes dégarnies, quand, ironie du sort, la fille derrière fait pleuvoir les chapeaux promotionnels. La montée vers le Markstein est une épreuve pour mes jambes et mon corps refroidis. Je comprends pourquoi les caravaniers portent des blousons voire combinaisons étanches. Il nous arrive de croiser un gendarme isolé au détour d'un virage. La journée doit être longue pour lui. En redescendant vers la vallée de la Thur, mon Tour partenaire va s'achever. J'ai demandé à être déposé à Bitschwiller-les-Thann, de façon à pouvoir regagner Mulhouse par le train. C'était la dernière possibilité. Un salut amical à Johnny dont le véhicule disparaît vite. Me voilà piéton et spectateur de rue. Une famille anglaise me propose des objets ramassés au passage de la caravane. Elle affirme avoir fait le plein.



Sur la route de Thann, peu de véhicules. La cité de saint Thiébaut s'est transportée sur la route de Thibaut Pinot.




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