Comme en
été, les services de l’Etat traquent les fraudes et les mauvais comportements
qui pourraient nuire aux consommateurs. De novembre à début janvier dans le
Haut-Rhin, la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations
envoie ses contrôleurs sur le terrain. Quelque 150 visites sont prévues. Pour
illustrer et communiquer sur cette campagne d’utilité publique, la préfecture a
invité la presse dans une chocolaterie du pays de Rouffach le 30 novembre.
Le préfet
Laurent Touvet et une petite délégation emmenée par la DDCSPP ont été
accueillis par la chocolaterie Ritter dans la zone d’activités de Pfaffenheim.
Une PME familiale de 7 personnes fondée il y a une cinquantaine d’années par un
boulanger. Aujourd’hui, elle produit annuellement près de 30 tonnes de chocolat
de façon purement artisanale et uniquement pur beurre de cacao. La maison
veille à la finition soignée au pinceau, au conditionnement de qualité et à l’originalité
des sujets. Noël compte pour un tiers de l’activité moulage, le reste étant
absorbé par Pâques. D’ailleurs, alors que l’Avent démarre, les lapins
printaniers sont déjà sur la ligne de production. Ils voisinent avec les saint
Nicolas très demandés aussi. 60% de la production sont ventilés vers les
centrales d’achat et des sociétés régionales, 40% étant vendus dans le magasin
où d’étonnants moulages sont disposés parmi d’autres plus classiques. Ritter ne
pratique pas la vente en ligne, sa taille ne le permettant pas. L’ensachage se
fait habituellement à la main. Les produits finis sont stockés à l’étage dans
une pièce à 16°, température idéale pour un chocolat travaillé à 32 environ.
Pendant que
Christine, petite-fille du fondateur, assure la visite guidée, un agent de la
DDCSPP scrute les moindres détails et recoins de l’établissement. Les notes
remplissent bientôt la feuille blanche qui sert de base à son rapport. Aujourd’hui,
c’est une inspection à portée médiatique. Notre contrôleur se déclare satisfait
globalement. Il justifie d’une expérience de plus de 30 ans dans le métier,
formé à la qualité dans le monde laitier. S’il peut susciter une appréhension
légitime comme le gendarme au bord de la route, l’agent de la répression des
fraudes rassure ici par son côté bonhomme. Mais ne nous y trompons pas, il est là pour appliquer strictement les textes en vigueur. Brigitte Lux, la directrice
départementale, souligne cependant le rôle de conseil et de prévention de ses personnels
qui travaillent généralement dans un climat de confiance réciproque. Les
commerçants, artisans et prestataires contrôlés ont tout à gagner dans ces
visites destinées à protéger leur savoir-faire et à préserver les branches
professionnelles des moutons noirs, en assurant la sécurité
du consommateur. L’an dernier, très peu de dossiers ont valu de gros ennuis aux professionnels ciblés.
Et ce 30
novembre, la rencontre s’est naturellement terminée sur une dégustation de
chocolat.
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