7 juillet 2021

AVEC ANTHONY , TATTOO COMPRIS

 "LA BELLA FIGURA"  OFFICINA TATTOO  A ALTKIRCH









Il occupe le rez-de-chaussée d’une maison unique au cœur d’Altkirch, la maison à l’oriel, dans un quartier qui a perdu nombre de ses commerces. Anthony Vanario s’est installé au printemps dans le local vacant d’un tatoueur. Lui-même exerce ce métier qui fait de nombreux adeptes. Ils étaient une poignée voilà quarante ans, des milliers aujourd’hui, entre professionnels ayant pignon sur rue et indépendants discrets. En poussant la porte d’Anthony, les choses semblent claires. Un mobilier cosy à l’accueil, un salon lumineux et un espace de travail aussi net qu’une salle d’hôpital. «La bella Figura» est le nom de l’enseigne. Faire bonne impression, entend le tatoueur.


Anthony a un parcours singulier. Originaire de Saône-et-Loire, le quadragénaire a passé une bonne décennie parmi les sapeurs-pompiers de Paris. Il a aussi travaillé dans l’éolien ce qui lui a permis de monter plus haut encore. Et dans le nucléaire. Mais ce qu’il pratique depuis son enfance, c’est le dessin. La voie était tracée pour le tatouage. Dans l’Orne, la Sarthe et aujourd’hui le Haut-Rhin, à la suite d’une belle rencontre. Sandrine, sa compagne qui lui prête son corps pour une session de tatouage au long cours. Une trentaine d’heures déjà…




Anthony l’ancien militaire du feu s’exprime d’une voix de praticien bien-être. Il saura rassurer celles et ceux qui craignent la douleur, première barrière au tatouage selon lui. Lui-même s’est donné l’encre voilà quelques années. Il n’y a pas d’âge à partir de 16 ans (sous présence parentale). L’artiste a usé du dermographe sur une nonagénaire dernièrement. Les seniors aiment se faire tatouer les prénoms des enfants et petits-enfants. Les femmes sont majoritaires dans la clientèle. Pour autant, Anthony ne tatoue ni tout ni n’importe . Il a refusé de recouvrir le travail d’un pair. Chaque création renvoie à une histoire personnelle. La démarche engage, elle doit être réfléchie, pas initiée sur un coup de tête. Les avant-bras sont les plus demandés. Cela facilite aussi le travail, très physique.

Tout professionnel a son style. Ici, on est chez un disciple du Trash Polka, inventé par le couple allemand Simone et Volko, qui travaillent à quatre mains à Würzburg. Anthony qualifie le sien de «Garbage Samba», en restant fidèle au rouge et noir. Mais il peut faire beaucoup plus simple, du point au motif poétique. L’important est que le propriétaire s’approprie l’image, explique-t-il.

Et quand Anthony se retrouve dans l’espace public, il ne rate rien d’un tatouage qui passerait sous son regard. Un motif dévoilé doit pouvoir être lu. Sans se faire un sang d'encre.




Photos de tatouages "La Bella Figura"



La Bella Figura Officina Tattoo

10 Place des Trois Rois

68130 Altkirch

07.72.24.02.59

La Bella Figura | Facebook

https://labellafigura-officinatattoo.hubside.fr/

https://www.instagram.com/joboun_art_tattoo/


3 juillet 2021

MUSEE MICHEL-GREZAUD : UN TOURNUS DE VELO

 Les coureurs du Tour de France ont achevé l'étape la plus longue de la 108e édition au Creusot, en Saône-et-Loire. A quelque 60 km de l'arrivée, sur la Saône, Tournus et son Musée du Vélo. Que tout passionné de cycle doit connaître.




Nous prenons la direction de Tournus depuis Fleurville, où nous enfourchons nos VTT pour une escapade d'une douzaine de km sur La Voie Bleue. Une promenade sur le chemin de halage, sous la conduite de Vincent, notre accompagnateur. Petite montée vers Le Villars où l'ancien prieuré abrite du vieux matériel agricole. Le territoire offre de nombreux points de vue.








                      De Fleurville à Tournus sur La Voie Bleue au rythme des pêcheurs et navigateurs.





Nous quittons la Voie Bleue pour le Quai de Saône tandis qu'apparaît le Musée du Vélo Michel-Grézaud, de l'autre côté de la D 906, l'ex-N6. Les bénévoles sont presque aussi nombreux que notre groupe qui mettent beaucoup d'entrain à présenter les lieux. L'ancienne Féculerie de Tournus prête ses murs à l'incroyable collection. Peut-être le plus grand espace d'exposition de cycles en France. 3 salles, 600 m2 pour quelque 200 vélos et assimilés et 7000 objets et accessoires.




Cité du peintre Greuze, Tournus est aussi la ville de Michel Grézaud. Ce boucher s'est mis jeune à collectionner tout ce qui venait du vélo. Du triporteur du laitier du coin au grand bi découvert dans le grenier, en passant par les récupérations d'épaves et de matériels de marchands, l'artisan passionné s'est appuyé sur toute documentation utile pour retaper ses trouvailles. Avant l'âge de la retraite, Michel arrêta son métier de bouche pour se consacrer au rêve de sa vie. Avec son épouse Josette, il créa le musée du vélo de Cormatin. L'aventure dura 10 ans. Faute de soutien, elle cessa. C'est la Ville de Tournus qui lui donna une nouvelle vie, mais le collectionneur n'aura pas connu le bonheur de s'en émerveiller, enlevé à la vie en 2010. Depuis, ses amis perpétuent sa mémoire et son amour de la petite reine.




Qu'il soit technique, populaire, utilitaire, sportif, militaire, enfant, cycle, tricycle ou tandem, le vélo raconte une histoire. Les guides de l'association gestionnaire autour de Michel Borg sont intarissables. De plus, il est possible de s'essayer aux modèles insolites.








En été, le Musée du Vélo est ouvert tous les après-midi.
Le Pas Fleury  71700 Tournus

www.enviesdevelo.com


Et on profite de son passage à Tournus pour faire un saut à l'office de tourisme dans ses nouveaux murs.

www.tournus-tourisme.com 






                       DESTINATION SAONE-ET-LOIRE 

                                     www.route71.fr










25 juin 2021

MISS ALSACE : LES COMBATTANTES DE L'ELEGANCE






Un samedi de mai à Colmar. Je me présente au Quartier Walter en début d'après-midi. C'est la caserne que le Comité Miss Alsace a choisie pour présenter les recrues de la promotion 2021. Celle-ci porte le nom "Les Conquérantes". Inédit.


Depuis que Catherine Martinez a pris le commandement de la délégation Alsace, il faut s'attendre à tout. Mais que diable viennent donc faire ces jeunes filles dans ce monde d'armes? Nous allons le savoir très vite, après avoir été conduits à ce qui s'apparente à la salle des fêtes du régiment. Un silence incroyable, à peine troublé par une chaise. Sur la scène habillée de bleu, une double rangée d'élèves portant treillis et chaussures de sport. A l'instant me revient le profil du hussard G. qui partagea mon année sous les drapeaux dans cette improbable tenue "commando baskets". Les filles ont les cheveux longs, mais pas de bijou apparent. Assises comme des écolières. Avec les règles sanitaires, leur sourire est dissimulé par un masque noir. Sur leur gauche, trois dauphines de Miss Alsace, jambes croisées. Entre la promo et les anciennes, dans sa robe camouflage, Catherine va ouvrir le ban. 





La déléguée régionale rappelle d'emblée que sa dernière protégée Aurélie Roux avait rapporté la 3e écharpe du concours Miss France. Ce n'était pas le fruit du hasard. Une quarantaine de sorties, une centaine d'heures de formation n'étaient pas de trop pour accompagner la Sundgauvienne. Le Comité Miss Alsace s'appuie sur une trentaine de professionnels chargés de révéler le potentiel des candidates au diadème suprême. Pour sa deuxième saison, Catherine Martinez a fixé la barre plus haut. De la toise au final, ce seront 180 heures de travail sanctionné par un diplôme dans différents blocs de compétences, le savoir-faire, le savoir-être, la danse, la communication, la gestion du stress. Catherine veut faire de l'Alsace une référence nationale dans la préparation des Miss. Mais l'armée ? Le soldat a son code, les filles le leur. Les valeurs se recoupent dans l'école de la vie, l'engagement, le combat dans le respect, la solidarité, l'esprit de corps, la loyauté etc.



Parmi les nouveautés du programme, une meilleure préparation physique et mentale. Alors rien de mieux qu'une courte immersion parmi les Diables rouges, qui n'en demandaient sûrement pas tant d'accueillir quelques heures ce peloton de charme. Après avoir perçu le treillis adéquat et découvert la ration du combattant, les candidates à Miss Alsace 2021 déjà mises au pas ont entonné leur cri de guerre et été confiées aux instructeurs du 15/2. Le chemin vers les projecteurs débute par un parcours d'obstacles.

Evidemment, les recrues vont d'abord écouter les consignes et s'échauffer en effectuant le tour de la place au pas de gymnastique. Ce ne sont pas des soldats, l'exercice sera adapté. Mais dans cette promotion comptant de nombreuses sportives, les leaders vont se révéler sous les objectifs de l'équipe vidéo du comité. La vie des Miss en Alsace peut commencer sur les réseaux sociaux.







Une centaine de candidatures étaient parvenues à la délégation Alsace pour succéder à Aurélie. Vingt ont été retenues. Le 10 octobre à Sélestat, il n'y aura qu'un vainqueur, mais elles auront toutes gagné sur de nombreux fronts.

  

#missalsace2021 #miss15/2




18 juin 2021

FLEURONS DE LYS





DESTINATION SAONE-ET-LOIRE

Entre Saône et Grosne  & environs

#artisanatdart #hameaudelys #lecoeurdelys


A quelques minutes de Cluny, Chissey-lès-Mâcon. Sur la route des lavoirs du Clunisois, un village d'environ 230 âmes érigé sur des fondations gallo-romaines et constitué d'une demi-douzaine de hameaux. Arrêt à Lys, où sont regroupés plusieurs artisans d'art.


Nous sommes reçus dans la cour d'une demeure retapée. Le temps semble arrêté dans cette commune de vieilles pierres.
Nous arrivons d'un château que nous a fait visiter le propriétaire sur un ton docte et urbain. Changement radical dans ce jardin où nous nous mêlons à une tribu d'artistes. Hugo nous met dans le bain sans délai, en vieux rockeur des grands espaces. On a l'impression de se connaître depuis longtemps. Pour les amoureux de travaux bien faits et de métiers anciens, Lys vaut le détour. Plusieurs ateliers d'art sont ouverts en permanence où vous accueillent des experts dans leur domaine. Nous faisons connaissance autour d'un déjeuner champêtre. Chissey aurait tiré profit d'une faveur royale après que François Ier s'y fut retrouvé en fâcheuse posture avec son carrosse, raconte Hugo. 
Maroquinier depuis un quart de siècle, Hugo est spécialisé dans le western et l'amérindien. Dans sa boutique La Griffe Spirit installée dans le haut de Lys que nous visiterons en fin de circuit, l'artisan se montre plus discret parmi ses réalisations qui appellent à la sérénité. Hugo ne plaisante pas avec la culture des primo-Américains. Lui-même d'ailleurs se revendique magnétiseur. Une grosse pièce attire notre attention : une selle de moto. Juste magnifique.




Comme Hugo, Natacha et Walter se sont installés à Lys dans les années 90. Autodidactes, ils se sont fait un nom dans la chaussure sur mesure, Wakaté. Leur boutique diffuse un arôme enchanteur. On s'y attarderait. Les bottiers chausseurs travaillent les cuirs souples, éthiques et durables. Ils produisent quelque 80 paires par an. Pour une commande, le client devra patienter quelques mois pour un coût moyen de 200 à 500 €. Mais il possédera la chaussure faite pour son pied. 





A l'entrée du hameau, L'Atelier de la Treille. C'est la maison du sculpteur bronzier Thierry. Casquette vissée, un amoureux du feu et du métal qui un jour quitta Paris pour la Savoie, mais son activité importunait le voisinage. Il posa alors son camping-car dans ce coin de Bourgogne où il allait trouver un lieu compatible avec son métier. Il a aussi rencontré Emilienne, une Camerounaise devenue son épouse et assistante rompue aux inconvénients du travail, comme la poussière. 




La dernière arrivée dans le groupe est Marie-Elise. Elle est lissière (ou licière), donc réalisatrice de tapisseries. Un métier rare mais qu'elle n'exerce que partiellement. Car l'artisane travaille surtout pour la restauration. En création, elle parvient à confectionner un 1/2 à 1 m2 par mois dans son Atelier de la Lisse.




Avant la Covid, nos artisans d'art participaient aux Jeudis de Lys. Soudés comme les doigts de la main, ils vivent d'abord de leurs commandes, mais apprécieraient le renfort de pairs et espèrent un restaurant. Surtout que Chissey-lès-Mâcon et ses environs ne manquent pas de sites à visiter, comme les grottes de Blanot et, bien que loin de la mer, le musée de la natation.






Chissey-lès-Mâcon compte d'autres artisans et producteurs. 

www.cluny-tourisme.com

www.route71.fr 

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15 juin 2021

PATCHGUARD° : VISITEZ, ON GARDE VOTRE CHIEN

Inauguration du service à la Cité de l'Auto. Laetitia Lacote en orange.


En France,  1 foyer sur 5 possède au moins un chien. Et 9 Français sur 10 l'emmènent en vacances (Statista, novembre 2020). Mais cette compagnie les prive d'un certain nombre d'accès. PatchGuard° va donner de nouvelles libertés aux touristes accompagnés.


 "C'est le projet d'une vie", annonce Laetitia Lacote, fondatrice du concept qui va créer des opportunités dans l'industrie touristique. Pourquoi n'y avait-on pas pensé plus tôt ? Un jour, une amie de passage en Corse s'est retrouvée embêtée de ne pas entrer dans un musée, une église, un site à cause de son chien...
En juillet 2020, l'idée d'une garderie canine à proximité d'un lieu touristique est émise en famille. Dès lors, la quadragénaire sundgauvienne ne la quittera plus. Laetitia a grandi avec les chiens. Patch, son protégé, donnera le nom à la marque PatchGuard° qui a été déposée récemment. Entre-temps, elle s'est longuement intéressée à l'univers canin, se formant et étudiant les comportements. Si son projet permet de faciliter la vie des propriétaires, le bien-être animal est une priorité. L'hygiène une préoccupation de chaque instant.

Ce 15 juin, l'entrepreneure lauréate D'Ailes à Elles a inauguré le premier PatchGuard° à Mulhouse. Sur le parking de la Cité de l'Auto - collection Schlumpf. La garderie est un module climatisé et sécurisé abritant des cages pour 9 chiens, sous la surveillance d'un personnel spécialisé. La garde coûte 9 € l'heure; tarif dégressif dans la durée. Laetitia va expérimenter son service au voisinage de la SPA de Mulhouse et environs jusqu'au 15 septembre. Michèle Lutz, maire, y voit "un projet généreux" dans une ville "très au fait de la cause animale", qui contribue au bien-être dans la cité. Mulhouse qui se distingue une fois de plus par l'innovation, Laetitia n'ayant rien trouvé de similaire ailleurs. Forte de l'engouement suscité, la créatrice espère étendre son concept sur la route des vins et au Haut-Koenigsbourg. Mais elle pense aussi le développer hors lieux touristiques, comme les centres commerciaux, les casinos, les golfs...Un toutou bien gardé, ce n'est pas une vie de chien.






www.patch-guard.fr 



14 juin 2021

CABANE 13

Hébergement insolite


Nouvelle expérience de "cabaneur" dans un espace nature en Haute-Saône.  




Quand on achève une journée qui a commencé dix heures plus tôt sur un site archéologique à Luxeuil et vient de passer par Vesoul, on aspire à un repos légitime. On l'espère aux Cabanes des Grands Lacs, à Chassey-lès-Montbozon. Mais pour ce qui me concerne, il faudra le vouloir ! Le domaine Coucoo Grands Lacs entoure cinq plans d'eau et est traversé par l'Ognon. Une vingtaine de cabanes y forment un village, implantées sur une presqu'île pour une partie, autour ou sur l'eau pour les autres. Nous songeons aux hébergements flottants avec spa, mais nous aurons les cabanes dans les arbres. 




On m'a attribué la 13. Je ne suis pas triskaïdékaphobe, mais dans l'hôtellerie on évite le nombre de la Cène. Elle porte bien son nom, Extrême. Le propriétaire annonce qu'elle se mérite, cette cabane perchée à 8 mètres au bout du domaine. En la découvrant, je me dois de hisser ma valise par la poulie destinée au panier-repas. Deux échelles de bois et un pont suspendu plus tard, me voilà à la porte. A cette heure, le jour commence à décliner. Nous ferons connaissance après le dîner. Le groupe auquel j'appartiens a décidé en effet de se retrouver à l'Ecohutte, construction centrale abritant douches, sanitaires, salle de restauration et de détente/jeux. Ce point de ralliement est distant d'environ 900 m de ma résidence sur arbre...




Un brin de toilette pour nous rafraîchir et nous voilà apprêtés pour le repas, un pique-nique amélioré. Nous avions commandé en avance. Pour chaque cabane son menu avec couvert et les préparations en pot. Un "dîner gourmand" réalisé par le restaurant Le Maugré. Foie gras maison et truite saumonée pour moi. Deux vins du Jura sont apportés par une jeune fille. La fête peut commencer. 




Nous avons investi les lieux que nous n'aurons quasiment pas à partager. Deux touristes de Lausanne tentent de se faire un expresso contre un jeton inséré dans le sac à dos d'accueil. Un couple d'Erstein en peignoir vient à son tour se poser dans le sofa. Vers 23 heures, nous convenons de rejoindre nos quartiers. Devant l'Ecohutte apparaît une jeune femme en quête elle aussi d'un café mais elle n'a ni jeton ni monnaie. Nous le lui offrirons. Je me dis à ce moment qu'il n'est pas très prudent qu'elle s'aventure seule dans la nuit malgré sa lampe.




Je ne crois pas si bien dire quand Lucile me dépose devant le chemin menant vers ma cabane. Non seulement je suis parti sans l'éclairage frontal, mais voilà que dans l'obscurité je fais fausse route. Je ne distingue pas le sentier qui m'emmène vers l'eau. Je me vois déjà passer la nuit en dehors de mon nid quand je me retourne. Quand j'étais soldat, je voyais danser la forêt nocturne. Fort heureusement, je finis par rejoindre l'Extrême. Il faut encore gravir l'échelle et franchir le pont. La cabane est plongée dans le noir. Un système devrait l'éclairer, mais trois secondes plus tard c'en est fini. J'ai emporté une lampe anti-moustiques qui diffuse une faible lumière. 
Le domaine promet une nuit magique avec l'impression d'être seuls au monde ici. Certes j'ai une bonne literie dans un espace chaleureux, mais je suis vraiment abandonné à moi-même dans un environnement  bruyant. Quelle idée d'ériger une cabane tout près de la rivière. "Le chant de l'eau qui ruisselle entre les pierres bercera vos nuits." Non, c'est le boucan de l'Ognon qui chuinte et me privera d'un sommeil réparateur. Il ne manque plus que la Vouivre pour hanter mon heure. Mes séjours dans les cabanes sont décidément extraordinaires. Dans les Ardennes, dans ma construction perchée coupée du monde, mes oreilles devaient entendre la retransmission d'un match comme si j'y étais; dans les Vosges, c'étaient les guêpes au-dessus de ma tête...L'insolite a un prix. 




Ma nuit aura donc été courte et les rais du matin transpercent ma demeure éphémère. La rivière aboie sans relâche. Je vais l'oublier pour humer l'air frais depuis la terrasse. Une table, deux chaises. Et ce cendrier incongru. Comme l'appareil de chauffage à l'intérieur, évidemment nécessaire quand vient l'automne. 
Pas le temps de s'attarder davantage, le petit déjeuner sera pris en commun à l'Ecohutte, que j'aurai bien du mal à retrouver là aussi. 
La brume enveloppe le site. Un couple de canards va prendre l'eau. Devant moi toujours, deux ragondins. 



Comme le dîner, le premier repas du jour est livré dans un joli panier.
Pain frais, viennoiseries, jus de pomme, confiture, beurre, miel du pays. Mais en retournant chercher mes affaires, je m'égare de nouveau. Pour profiter pleinement de ce paradis haut-saônois, il faut télécharger ou mémoriser le plan. Sinon on ne risque pas de faire coucou de sitôt à ses voisins. 







www.cabanesdesgrandslacs.com

#cabanesdesgrandslacs #coucoograndslacs #hautesaoneinsolite #valleedelognoncabanes

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