18 juin 2021

FLEURONS DE LYS





DESTINATION SAONE-ET-LOIRE

Entre Saône et Grosne  & environs

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A quelques minutes de Cluny, Chissey-lès-Mâcon. Sur la route des lavoirs du Clunisois, un village d'environ 230 âmes érigé sur des fondations gallo-romaines et constitué d'une demi-douzaine de hameaux. Arrêt à Lys, où sont regroupés plusieurs artisans d'art.


Nous sommes reçus dans la cour d'une demeure retapée. Le temps semble arrêté dans cette commune de vieilles pierres.
Nous arrivons d'un château que nous a fait visiter le propriétaire sur un ton docte et urbain. Changement radical dans ce jardin où nous nous mêlons à une tribu d'artistes. Hugo nous met dans le bain sans délai, en vieux rockeur des grands espaces. On a l'impression de se connaître depuis longtemps. Pour les amoureux de travaux bien faits et de métiers anciens, Lys vaut le détour. Plusieurs ateliers d'art sont ouverts en permanence où vous accueillent des experts dans leur domaine. Nous faisons connaissance autour d'un déjeuner champêtre. Chissey aurait tiré profit d'une faveur royale après que François Ier s'y fut retrouvé en fâcheuse posture avec son carrosse, raconte Hugo. 
Maroquinier depuis un quart de siècle, Hugo est spécialisé dans le western et l'amérindien. Dans sa boutique La Griffe Spirit installée dans le haut de Lys que nous visiterons en fin de circuit, l'artisan se montre plus discret parmi ses réalisations qui appellent à la sérénité. Hugo ne plaisante pas avec la culture des primo-Américains. Lui-même d'ailleurs se revendique magnétiseur. Une grosse pièce attire notre attention : une selle de moto. Juste magnifique.




Comme Hugo, Natacha et Walter se sont installés à Lys dans les années 90. Autodidactes, ils se sont fait un nom dans la chaussure sur mesure, Wakaté. Leur boutique diffuse un arôme enchanteur. On s'y attarderait. Les bottiers chausseurs travaillent les cuirs souples, éthiques et durables. Ils produisent quelque 80 paires par an. Pour une commande, le client devra patienter quelques mois pour un coût moyen de 200 à 500 €. Mais il possédera la chaussure faite pour son pied. 





A l'entrée du hameau, L'Atelier de la Treille. C'est la maison du sculpteur bronzier Thierry. Casquette vissée, un amoureux du feu et du métal qui un jour quitta Paris pour la Savoie, mais son activité importunait le voisinage. Il posa alors son camping-car dans ce coin de Bourgogne où il allait trouver un lieu compatible avec son métier. Il a aussi rencontré Emilienne, une Camerounaise devenue son épouse et assistante rompue aux inconvénients du travail, comme la poussière. 




La dernière arrivée dans le groupe est Marie-Elise. Elle est lissière (ou licière), donc réalisatrice de tapisseries. Un métier rare mais qu'elle n'exerce que partiellement. Car l'artisane travaille surtout pour la restauration. En création, elle parvient à confectionner un 1/2 à 1 m2 par mois dans son Atelier de la Lisse.




Avant la Covid, nos artisans d'art participaient aux Jeudis de Lys. Soudés comme les doigts de la main, ils vivent d'abord de leurs commandes, mais apprécieraient le renfort de pairs et espèrent un restaurant. Surtout que Chissey-lès-Mâcon et ses environs ne manquent pas de sites à visiter, comme les grottes de Blanot et, bien que loin de la mer, le musée de la natation.






Chissey-lès-Mâcon compte d'autres artisans et producteurs. 

www.cluny-tourisme.com

www.route71.fr 

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