Un
symbole. La reprise des cultes pour la Pentecôte après plus de deux
mois d'interdiction liée au confinement. Depuis une semaine en fait
il était possible de célébrer un office, mais pour tout remettre
en route, il faut apprendre à composer avec les normes en
vigueur.
Nous avons eu la joie d'assister déjà à la messe du pèlerinage marial du Grünenwald. Ce matin, nous revenons pour la première fois depuis quelques semaines à Hindlingen. L'église Ste-Anne avait été rénovée avant le confinement. La fraîcheur des peintures, l'odeur de l'encaustique sur les bois, la douceur de la lumière. L'ornement rouge du lutrin nous rappelle la Pentecôte.
Nous avons eu la joie d'assister déjà à la messe du pèlerinage marial du Grünenwald. Ce matin, nous revenons pour la première fois depuis quelques semaines à Hindlingen. L'église Ste-Anne avait été rénovée avant le confinement. La fraîcheur des peintures, l'odeur de l'encaustique sur les bois, la douceur de la lumière. L'ornement rouge du lutrin nous rappelle la Pentecôte.
Une
des solennités choisies pour la profession de foi. Il y a un peu
plus de quarante ans, je renouvelais mes vœux de baptême en mon
église Notre-Dame d'Altkirch, désormais bien souvent muette. Il ne
reviendra plus le temps des processions de communiants.
Ste-Anne
donc, dans la belle vallée de la Largue. Du gel hydroalcoolique et
la corbeille à offrande à l'entrée, mais pas de signalétique
tape-à-l’œil. Des croix figurent les places disponibles, un
fléchage rouge le sens de circulation. Des mains courantes ont été
installées dans le chœur qui faciliteront l'accès des prêtres à
mobilité réduite.
Surtout, ce silence de cathédrale dans cette église de village. Une vingtaine
de fidèles se sont figés dans l'attente de la célébration. La
distanciation physique fait le vide. Les nouvelles de la commune ne
sont plus échangées dans mon dos.
Précédé de trois servants d'autel, le célébrant s'avance depuis le fond de l'église.
La chorale a disparu, l'orgue ne chante plus. Plus d'encens.
La
Pentecôte commémore la fondation de l’Église universelle. Le
prêtre fait le lien entre les apôtres confinés qui soudain sont
marqués de l'Esprit Saint et les retrouvailles de la communauté
paroissiale dans ce contexte particulier qui nous a privé des fêtes
pascales.
Maintenant
que la liturgie peut être partagée en fraternité restreinte, elle
n'en demeure pas moins étrange. Réduite à la voix des
participants, sans chants, sans musique.
La
Pentecôte, c'est le souffle de Dieu. Cette année sur des
fidèles qui ont le leur bridé, réunis le visage masqué.