![]() |
Dom Monsch + (photo de son Facebook) |
Mardi
31 mars 2020. 15e jour.
Nous
entrons dans la troisième semaine de confinement.
Le soleil accompagne mes premiers jours de congés. Le corona emporte aussi les célébrités, dont Pape Diouf figure du football et chez nous le distingué Albert Fillinger, qui semble avoir été de tous temps président des philatélistes de Mulhouse. Ce jour nous apprenons aussi la disparition de Pierre Benichou, qui ne s'est pas réveillé. Ce trublion des Grosses Têtes laisse orphelin Laurent Ruquier et ses compères.
Le soleil accompagne mes premiers jours de congés. Le corona emporte aussi les célébrités, dont Pape Diouf figure du football et chez nous le distingué Albert Fillinger, qui semble avoir été de tous temps président des philatélistes de Mulhouse. Ce jour nous apprenons aussi la disparition de Pierre Benichou, qui ne s'est pas réveillé. Ce trublion des Grosses Têtes laisse orphelin Laurent Ruquier et ses compères.
Mercredi
01 avril. Jour 16.
Le
poisson est rare cette année. Le corona nous ravit jusqu'au sourire.
Justement, je pense trouver du vrai poisson à Hirtzbach, si j'en crois
une annonce de « Dame Nature ». Hélas, point de vendeur
devant le magasin bio. Le patron me reconnaît et me présente à son
employée. Calogero chante la fin du monde. Ambiance. Je vais tenter ma chance
à Hirsingue. On fait la queue devant Leclerc. Tiens, toujours ce 4x4
de la gendarmerie en patrouille. Ce sera donc « L’Îlot
fermier ». Bonne pioche, les clients y sont rares ce matin,
c'est l'occasion d'échanger avec le boucher et l'hôtesse de caisse
dans ce magasin branché sur DKL. L'eau de Niederbronn est coûteuse,
mais les bulles ont un prix.
Une
semaine qu'Amour m'a mis en quarantaine, sans que je ne sois malade.
Vendredi
03 avril. Jour 18.
La
nouvelle tombe dans l'après-midi. Dominique Monsch a été vaincu
par le Covid-19. Il avait une peur bleue de ce corona, il s'en est
protégé, mais ce diable de virus a fini par le happer pour
l'anéantir. A 66 ans commence la vie selon Udo Jürgens. Dom était
un ancien collègue unanimement apprécié. Sa retraite a été
courte. Un chauffard venu de loin lui a coupé la route 66.
Un
peu plus tôt maman m'apprenait le départ à 77 ans de notre ami
Philippe Sauner, l'abbé de mon enfance. Il avait la discrétion des
scientifiques. L'empathie des humbles. Le sourire du Christ.
Samedi
04 avril. Jour 19.
Sauvons
les producteurs de proximité. Ce matin, je vais faire mon marché à
Illfurth, au magasin de la ferme Wolf-Boetsch. On attend son tour sur
le parking. Trois clients au plus à l'intérieur, autant de
vendeurs. Le printemps commence, le choix est limité.
Deuxième
étape, la supérette Carrefour. Un type masqué derrière moi ne
respecte pas le mètre recommandé. L'homme devant moi se voit prier de restituer un paquet de papier toilette. Heureusement, la vendeuse
est toujours avenante.
Dernière étape chez mon boucher de proximité. Une affichette tient lieu de faire-part de décès. Le fondateur s'est éteint qui s'était retiré en 1993. En attendant d'entrer, je vois arriver le maire réélu d 'Aspach. On échange sur les municipales. Et sur la gestion des affaires courantes, faute de mieux.
Dernière étape chez mon boucher de proximité. Une affichette tient lieu de faire-part de décès. Le fondateur s'est éteint qui s'était retiré en 1993. En attendant d'entrer, je vois arriver le maire réélu d 'Aspach. On échange sur les municipales. Et sur la gestion des affaires courantes, faute de mieux.
Dimanche
05 avril. Jour 20. Les Rameaux.
Les
chrétiens entrent dans la Semaine sainte. Cette année, nous
n'aurons pas de brins du marché ou de la paroisse.
Mais sous le soleil d'avril croît un arbrisseau sur la terrasse. Il sera le rameau symbolique de 2020. Il fait toujours beau.
Le week-end reste culinaire dans ma nouvelle vie. J'ai galéré avec la pâte à bretzel, tenté de retrouver le goût hongrois du goulasch mais accompli les feschschnaka de truite fumée. Cette semaine, j'ai encore proposé des œufs brouillés à Eloi. Les recettes simples sont heureuses aussi.
Mais sous le soleil d'avril croît un arbrisseau sur la terrasse. Il sera le rameau symbolique de 2020. Il fait toujours beau.
Le week-end reste culinaire dans ma nouvelle vie. J'ai galéré avec la pâte à bretzel, tenté de retrouver le goût hongrois du goulasch mais accompli les feschschnaka de truite fumée. Cette semaine, j'ai encore proposé des œufs brouillés à Eloi. Les recettes simples sont heureuses aussi.
Lundi
06 avril. Jour 21.
Ma deuxième semaine de congés commence.
Ma deuxième semaine de congés commence.
Je
me tiens encore à distance de l'actualité anxiogène et des
discours malsains voire assassins des réseaux sociaux.
Malheureusement, les faits nous cognent. Dans l'après-midi, nous
savons que nous ne reverrons plus Jean-Marie Zoellé. Le maire
brillamment réélu à Saint-Louis a été battu par le corona dans
son hôpital de Bonn.
Porte
de France, le printemps fane les lys.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire