4 janvier 2020

LA BOX A GIN FRANÇAIS

Stefani Baker DR




« Oubliez vos mauvaises expériences avec le gin dans les discothèques quand vous étiez jeunes, oubliez tous ces cocktails enchaînés trop rapidement. » Stefani Baker vous initie et vous réconcilie avec le gin, un spiritueux dont les ventes ont fortement progressé en 2018.

Stefani est d'origine californienne, issue d'une famille d'entrepreneurs. Depuis vingt ans, celle professionnelle de la communication vit en France et a fini par se mettre à son compte elle aussi, fin 2018, sous Ginsations. Contraction de gin sensations. Derrière cette marque, Stefani promet « a sensational gin experience » car la citoyenne de Leymen dans le Jura alsacien est passionnée par ce breuvage à la baie de genièvre et d'abord français. L'activité de la jeune société tourne autour de la box Ginsations, envoyée sur abonnement bimestriel. La boîte renferme une bouteille de gin made in France (50 ou 70 cl habituellement) d'un producteur artisanal, en version variable : London Dry, Contemporary Style, Old Tom, Cask, Sloe. Outre le flacon, deux tonics premium ou mixers en provenance du monde entier (15 à 33 cl), un petit cadeau thématique, une documentation sur le distillateur et un code de réduction pour l'achat en boutique.



Stefani m'a apporté la box de décembre, renfermant un gin ultra-premium de style London Dry, Saint Amans, créé l'été dernier par le procédé one-shot. Un gin végan et sans gluten par surcroît, tiré du jardin botanique d'Anne et Jean-Louis Turpin. Il recèle une quinzaine d'ingrédients dont la racine d'angélique, les violettes, les graines de coriandre, la lavande et le piment d'Espelette. A déguster avec un tonic indien premium comme Artonic, également produit en France. St-Amans est une commune d'Occitanie, où Anne cultive fruits, fleurs et herbes quand Jean-Louis se passionne pour le marc de raisin.

DR


Stefani ambitionne de fédérer une communauté de « ginthousiastes » en contribuant à la révélation de gins artisanaux et hauts de gamme élaborés en terre de France, méconnus ou peu distribués. Notre amatrice éclairée à l'envoûtant accent américain est convaincue du potentiel qualitatif français. 

Les pépites retenues pour la box sont disponibles dans sa boutique en ligne. Stefani se rend aussi au marché de Leymen. Pour faire connaître « 
des cadeaux parfaits pour les amateurs de gin et pour ceux qui osent essayer quelque chose de différent. »

Vous dégusterez avec modération mais vous consommerez le gin différemment.





06 75 40 04 21

3 janvier 2020

SE FAIRE (ENCORE) PLAISIR AVEC GNOOSS


Marie - Céline 

Les fêtes sont presque finies, le grand sapin a été débité, les commerces s'apprêtent aux soldes.
Pourtant Place de la République au cœur de Mulhouse il reste le Concept Store de Noël by Gnooss

Une boutique éphémère qui a ouvert avec le marché de l'Avent et qui fermera le 11 janvier. Caroline Boeglin, la médiatisée décoratrice d'intérieur, a confié les locaux haut-rhinois à sa collègue Marie-Céline Vogt (Atelier homérique). Il s'agit de la friche du Crédit Foncier, occupée sur les deux niveaux par une trentaine d'entreprises et créateurs alsaciens.





Chaque objet raconte une histoire et témoigne d'un savoir-faire, du kit trophée origami au chausson en jean recyclé en passant par la bougie décorative et le vêtement alsacien humoristique. Le plus, un comptoir – café Omnino, le café de spécialité torréfié à Strasbourg. Et une partie vintage pour trouver un élément qui trouvera une seconde jeunesse dans votre intérieur. Marie-Céline qui est descendue vivre à Strasbourg a été conquise par le renouveau de l'offre commerciale mulhousienne. Elle ne manque pas d'idées pour faire fructifier le made in Alsace dans l'esprit Gnooss.






1b Place de la République – Mulhouse
Dates d’ouverture: du 21 novembre 2019 au 11 janvier 2020
Horaires: 10h30-19h
Contact: Caroline Boeglin 0603621025 – contact@gnooss.com

#conceptstoregnooss#mulhouse


2 janvier 2020

BETHLÉEM À BOURTZWILLER, LA CRÈCHE XXL





Bourtzwiller, place du Rattachement. Les tramways jaunes se croisent au cœur de l'ancien village. J'entre à Saint-Antoine, le principal lieu de culte catholique du quartier de vingt mille habitants. Dans son vêtement blanc, l'église pointe son clocher à bulbe vers le ciel.

Chaque fin d'année, on y vient nombreux pour contempler la crèche. Depuis des décennies, de petites mains réalisent une installation spectaculaire qui n'est jamais ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Je viens enfin de découvrir Saint-Antoine de Bourtzwiller et donc sa célèbre crèche. Montée par une vingtaine de bénévoles en dix jours, elle épouse le chœur et s'illumine si on glisse une pièce à l'ange. De plus, elle compte un bassin et une cascade.

L'équipe de Gérard Peter, un des pères de la restauration de l’œuvre à l'époque, revendique la plus grande crèche d'Alsace. De nombreuses constructions sont disposées dans ce décor de plusieurs dizaines de mètres carrés. Comme les reproductions des églises de Richwiller et Pfastatt, formant avec BZ la communauté de paroisses des Ponts. 






Face à cette crèche XXL, un diorama de crèches du monde au fond de l'église, avec le tissu Sonate de Noël. En quelques minutes cet après-midi, plusieurs visiteurs se sont manifestés dans ce bâtiment remarquablement tenu. 

Le pont de Bourtzwiller manifestement


Dimanche de 15 à 17H, Bourtzwiller célèbre la Fête de la Crèche avec des chants de Noël participatifs. C'est le dimanche de l’Épiphanie, commémoratif de la manifestation du Christ au monde. A Saint-Antoine, c'est le public qui se manifestera devant la représentation de la Nativité.




27 décembre 2019

TRAITEUR DU BOLLWERK : LA NOUVELLE BOUCHERIE HABEGGER


Une renaissance. Depuis quelques semaines, la commerçante rue de Bâle à Mulhouse s'est enrichie d'une boucherie-charcuterie-traiteur traditionnelle au 151. Le retour en son espace de vente de la famille Habegger.



Dans cette entrée de ville, il y avait avant la guerre la ferme Habegger. Puis la naissance de l'affaire commerciale en face. Dans les années 1990, la nouvelle boucherie et le restaurant. 25 ans plus tard, voici « Le Traiteur du Bollwerk » au même endroit. Pierre Habegger a l'âge de lever le pied et de préparer sa retraite, mais comme tout professionnel passionné, il n'a pas envie de raccrocher encore. Dans son atelier de 400 m2, il travaille la viande avec le respect dû à la bonne chair de bovin et façonne ses réalisations charcutières artisanalement. On est dans les métiers de bouche sur plusieurs générations ici.
Souvenons-nous de la winstub  Mehlala  de la rue d'Illzach... C'est dans l'arrière-boutique que sont préparés aussi les plats du jour à livrer et à emporter. La cuisine Habegger est connue des Mulhousiens, qui peuvent l'apprécier dans les grandes manifestations comme Foir'Expo et Journées d'Octobre, mais encore dans les réceptions. Mais d'abord à l'étage de la boucherie. Dans un décor alsacien, c'est l'Auberge du Boucher. Le domaine de Liliane, la conjointe de Pierre. Une table pour les amateurs de plats mijotés d'autrefois, spécialités régionales et bouchères : côte de veau, sürlawerla, fleischnacka, grillades, tartare de bœuf... « Ici, les clients sont une famille », me glisse Laure, la fille de la patronne, revenue dans la maison où elle occupe des tâches diverses, du coup de main en boutique au marketing en passant par la logistique et le numérique. Il y a tant à faire dans cette entreprise de quinze personnes qui peine à recruter deux vendeuses en charcuterie. Avec cette jeune femme aux yeux rieurs, c'est la troisième génération dans l'affaire. Laure connaît pourtant cet univers depuis sa préadolescence, quand elle était envoyée sur les foires. Aujourd'hui elle apporte les idées de l'époque comme les plats végétariens. Mais dans la boutique réappropriée, elle s'emploie à optimiser l'espace pour diversifier l'offre. Elle espère proposer rapidement un marché de produits frais du terroir, du fromager et du poissonnier, dans l'esprit Habegger. Du bon pas cher. 



Le Traiteur du Bollwerk a ouvert au voisinage du programme Almaleggo. Une boucherie fine et un ensemble immobilier haut de gamme. Deux signatures pour un quartier en renouveau.


Traiteur du Bollwerk   151 rue de Bâle  Mulhouse

26 décembre 2019

LES CLÉS DE SANDRINE WECKERLÉ





Décembre aura été difficile pour nombre de Français avec les mouvements sociaux, ces trains supprimés ou qui n'arrivent pas, ces colis en souffrance, ces commerçants qui ne peuvent travailler. Et janvier qui est à notre porte est réputé le mois le plus redoutable pour le moral avec les fêtes terminées, l'hiver installé, les longues nuits toujours...
Sandrine Weckerlé « met des mots sur nos maux ». Voilà quelques années, cette ancienne comptable a changé de vie professionnelle en ouvrant son cabinet « Les clés du mieux-être » à Walheim, près d'Altkirch.
Elle m'a reçu dans sa maison alsacienne, en interview, sous le battement du balancier de la pendule. C'est dans la tranquillité de sa salle à manger qu'elle m'a raconté comment elle en était arrivée à s'occuper des autres.

Un jour, Sandrine s'est retrouvée à porter toute sa famille à la suite d'un accident de la vie. Mais elle confie avoir toujours été soucieuse de son entourage. Et comme elle se passionne pour les médecines douces et les huiles essentielles, cette autodidacte a tracé sa voie en se donnant des formations. Sandrine pratique l'hypnose thérapeutique, en agissant sur l'inconscient de ses patients. "C'est comme une mise à jour sur un ordinateur", explique-t-elle.
Sa spécialité est le massage des 5 continents, qu'elle déclare être la seule à pratiquer en Alsace. Un soin alliant différentes techniques du monde autour du massage, l'aromathérapie et l'énergie du magnétisme. Sandrine travaille avec des médecins qui lui envoient des patients. Et comme elle n'est pas au bout de son exploration, la praticienne s'est mise à confectionner des bijoux, énergétiques forcément.

Je ne suis pas allé consulter Sandrine, mais j'ai été fasciné par son regard indicible.
Et m'en suis retourné en paix.


Sandrine Weckerlé
Les Clés du mieux-être à Walheim

Sur RDV 06 43 56 44 77

NOËLS MULHOUSIENS




Depuis bientôt 30 ans Mulhouse passe la fin d'année avec son marché de Noël, créé sur l'initiative notamment du regretté Robert Cahn. Un marché qui a pris l'appellation « Collection » assortie du millésime, car Mulhouse est la seule ville de France semble-t-il à produire un tissu imprimé pour les Fêtes. « Sonate de Noël » pour cette année a été dévalisé. Noël à Mulhouse, c'est d'abord la signature textile de Marie-Jo Gebel dont l'inspiration est inépuisable.


En passant par la place de la Réunion chaque jour, qui prend son vêtement festif dès les premiers jours de novembre, je m'interroge souvent sur mes Noëls d'antan... Il y a vingt ans, papa tirait sa révérence au restaurant d'entreprise SNCF de Mulhouse. En même temps, Robert Peter fermait sa boulangerie en face du temple Saint-Etienne. C'en était fini de ma grappe quotidienne à 5,50 francs. Quand j'étais adolescent, je me délectais de ses pains au pavot. Aucun boulanger ne m'en a proposé depuis. Dans les années 80 il n'y avait donc pas de marché de Noël sur cette place mais encore des automobiles. Pour le Sundgauvien que je suis, aller à Mulhouse c'était mettre le cap d'abord sur Globe. Le premier des grands magasins avec ses quatre niveaux. Jusqu'à sa mort en 2014, il demeura mon commerce préféré de la place. C'était l'épicerie trois étoiles avec ces gentilles dames de la boulangerie, le rayon café qui embaumait avec une sélection de grains qui était à elle seule un voyage dans le monde, la poissonnerie, la boucherie, la cave à vins... Le rez-de-chaussée assurait le trafic. Quelle mouche a donc piqué la direction des GMG à couper un jour le fleuron commercial de Mulhouse-centre de sa partie alimentaire ? Une faute lourde de conséquences.

Au dernier étage de Globe autrefois, c'était l'univers du jouet. Les grandes surfaces spécialisées n'existaient pas encore. C'était ma période Action Joe°.
Et pour les Fêtes, les décorateurs et artisans du grand magasin mettaient des étoiles dans les yeux des passants en animant les vitrines de leurs créations et automates. On savait que Noël approchait. Aujourd'hui dans les franchises, il faut chercher la Nativité.

Depuis la fin de mon enfance, les trains électriques roulent dans ma vie.
Je faisais mes achats chez Ber et Dondon, rue Mercière. Le premier était généraliste dans le jouet. Une vendeuse d'un âge certain tenait la caisse en face d'une vitrine de figurines. L'autre était spécialisé dans le train. Je me souviens du vendeur en blouse blanche à l'étage.

Et puis la librairie Alsatia à côté. Plus loin, Stocks américains, Salamandre, « Bandala Levi », les charcuteries Maurer et Tempé... En bientôt quarante ans, le visage commercial du Vieux - Mulhouse a beaucoup changé. Pourtant, certaines enseignes traversent le temps parfois avec d'autres capitaines comme l'Auberge du Vieux-Mulhouse, créée à la fin du XIXe.

En me rendant à mon travail, je vois chaque jour la façade dépouillée de l'ex-Globe, dont la seule partie basse a été rendue au commerce. Les paquebots finissent par être découpés. Comme dans les jours prochains le grand sapin de la place des Victoires. Mais ces nouvelles boutiques, si lumineuses soient-elles, ne me font plus rêver. 

Noël au Musée de l'impression sur étoffes Mulhouse 2019


11 décembre 2019

MULHOUSE : EN PERELE, SIMONE !





A la propolis de Famille Mary a succédé le miel de la séduction féminine au 11, rue Henriette. Depuis l'automne, Mulhouse a sa boutique Simone Pérèle°. La seule du Grand Est. Elle vient d'être inaugurée dans ce Coeur de Mulhouse qui valorise si bien ses enseignes. Pour les Fêtes, du mobilier habillé du tissu Sonate est disposé devant les vitrines. 

C'est en quête de vrais mannala que je me suis surpris à faire demi-tour et à entrer dans ce nouveau commerce, d'autant plus que la porte était ouverte. Et quand le prospect n'a pas d'obstacle devant lui, il hésite moins. L'accueil est chaleureux et souriant. Deux vendeuses et une responsable régionale ce matin. C'est jour d'inauguration. Le patron va enfiler son élégant costume. Richard Mangold est déjà dans le thé des maisons parisiennes dans le voisinage. La lingerie fine s'accommode bien de la boisson aromatique, justifie-t-il.

Depuis son ouverture dans le plateau piétonnier, la boutique séduit. C'est le retour d'une clientèle fidèle à la marque, constate Estelle qui me conseille. Il n'y a pas si longtemps, on allait à Globe, le grand magasin avait un corner.  Depuis plus de 70 ans, Simone Pérèle° veille au confort et à la beauté des femmes. Derrière ce nom qui a voyagé dans le monde se cache une corsetière inoubliable du Sentier à Paris. Chaque cliente a son histoire avec ses pièces. " Elle n'achète pas un soutien-gorge, elle achète un Simone Pérèle°" m'explique la vendeuse étincelante dans ses paillettes. "Lorsqu’une femme se sent belle et bien dans son corps, elle a plus confiance en elle et ses journées sont plus agréables.  Simone Pérèle° le sait bien et affirme l’importance de la lingerie : le point de départ d’une allure mais aussi d’une humeur pour la journée."  Dentelle de Calais, guipure, Spacer 3D, autant de signes distinctifs de la marque spécialisée dans le bonnet profond. 

La troisième génération est désormais aux commandes de l'entreprise familiale et l'ouverture d'un magasin à Mulhouse s'inscrit dans la stratégie définie ces dernières années, redonner de la visibilité à la marque.

Avec les Fêtes, le rouge et le noir seront des valeurs sûres. Mais une parure orange sanguine est tonique et fait mieux passer les jours gris.


Photo Simone Pérèle°




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