J'ai
coutume de dire que je n'ai pas choisi la radio. C'est elle qui m'a
choisi. Et retenu.
Je
suis né, j'ai grandi, je vis toujours à Altkirch. Dans les années
1980, je venais de passer le bac, j'ai accompli dans la foulée le
service national -il faut toujours commencer par les tâches les plus
difficiles- et je ne savais pas où aller. J'ai toujours été comme
ça, sans plan de carrière, juste avancer. Cap tout droit, on finit
par arriver à un port. J'avais bientôt 20 ans dans cette capitale
du Sundgau alors dynamique avec ses entreprises industrielles dont
beaucoup devaient bientôt disparaître, Jédelé dans l'électricité,
Siat dans le textile, Minerva dans la chaussure... Altkirch et son
régiment de hussards dissous quelques années plus tard.
Depuis 1981, la France était dirigée par une majorité socialiste avec un apport communiste. C'était la France de François Mitterrand. Et de Jack Lang qui nous a donné la Fête de la Musique entre autres. 1981, une date marquante dans le monde des médias et d'abord la radio.
Depuis 1981, la France était dirigée par une majorité socialiste avec un apport communiste. C'était la France de François Mitterrand. Et de Jack Lang qui nous a donné la Fête de la Musique entre autres. 1981, une date marquante dans le monde des médias et d'abord la radio.
C'est
ce qu'on appelait la libéralisation des ondes.
La
loi autorisait en date du 9 novembre 1981 à émettre sur la bande
FM.
C'était
la fin du monopole de l'Etat. La fin du brouillage systématique des
radios pirates par la TDF, la télédiffusion française. Un moment
historique pour les ex-pirates des ondes qui pouvaient sortir de la
clandestinité, comme la tout première, Radio
Campus Lille créée
en 1969, Radio Ivre ou encore NRJ,
rappelle Sophie Delpont sur France Culture.
D'autres
naissent. C'est le cas de Radio
Nova et
de la sulfureuse Carbone
14.
Dans
l'effervescence de la libéralisation, près de 2000 radios sont
recensées à peine un an après la loi. La plupart ont disparu
quelques années plus tard se souvient ma consœur.
En Alsace, grâce ou à cause de Fessenheim, est apparue RVF, Radio Verte Fessenheim. Une radio comptant parmi les pirates et active dès le moment où le site rhénan devenait radioactif. Le militant et écrivain Jocelyn Peyret nous a laissé un ouvrage sur 40 ans de luttes dans le Dreyeckland et l'histoire de radio Dreyeckland. Mais revenons aux années 80 dans le Sundgau, terre de fondateurs de radio.
Fin 1984 naissait Radio Portesud, dont le slogan était « la bonne latitude ».
Dans
ce nom se devinait Sundgau. C'était la radio du Sud de l'Alsace.
La
première et dernière radio FM du Sundgau. Or en ce temps-là,
Mulhouse profitait pleinement de l'ouverture des ondes, avec pas
moins de dix radios
émettant depuis son
ban.
Radio Bollwerk (88.2 Mhz), Radio Amitié (90.2Mhz), Fréquence
Mulhouse (100.5 Mhz), Radio Dreyeckland (101 Mhz), Radio Visages
(101.6 Mhz), Radio Cité (101.9 Mhz), Mulhouse Radio Muses (102.4
Mhz), Radio Star (103.3 Mhz), Radio Mulhouse Centre (103.7 Mhz),
Stéréo 32 (104 Mhz), Radio Bienvenue (105.5 Mhz).
La plupart de ces antennes avaient des audiences réduites voire
confidentielles, seule Radio Star perçait et affichait des
résultats d'écoute à faire pâlir ce qu'on appelait les radios
périphériques. La radio de Jacky Atlan allait encore prendre de
l'ampleur et émettre sur une grande partie de l'Alsace, depuis
Mulhouse, Colmar et Sélestat. C'était la star de nos radios. Celle
où j'allais faire mes armes.
Novembre
1984, Altkirch. Radio Portesud diffuse ses premières émissions
depuis un local aménagé dans les murs occupés jusqu'à peu par les
sœurs gardes-malades. Les Altkirchois d'un certain âge se
souviendront peut-être de sœur Marie-Odile et de sa 2 cv jaune
pâle.
Une
association porte la radio. La Ville d'Altkirch est impliquée. Dans
l'organigramme, le secrétaire général de la mairie qui a fini son
parcours en DGS de la collectivité, l'attaché culturel de la
commune et un privé, un artisan photographe. Ce dernier est le
directeur de la maison. C'est en mai 1985 que ma route croise celle
de Portesud.
J'habite à quelques centaines de mètres de la radio. Je suis alors d'une grande timidité, je n'aurais jamais franchi le seuil de ma propre initiative, quand bien même l'existence d'une radio locale près de chez moi avait de quoi faire rêver. Depuis ma préadolescence, j'écoute la radio, je me souviens d'André Torrent sur RTL. Et voilà qu'à l'aube de mes 20 ans, il m'est donné d'entrer au 3, rue de la Cure. La petite radio recrute un rédacteur.
J'habite à quelques centaines de mètres de la radio. Je suis alors d'une grande timidité, je n'aurais jamais franchi le seuil de ma propre initiative, quand bien même l'existence d'une radio locale près de chez moi avait de quoi faire rêver. Depuis ma préadolescence, j'écoute la radio, je me souviens d'André Torrent sur RTL. Et voilà qu'à l'aube de mes 20 ans, il m'est donné d'entrer au 3, rue de la Cure. La petite radio recrute un rédacteur.
C'est
l'ANPE, Pôle Emploi aujourd'hui, qui m'envoie. Il semble que je
sache écrire et m'exprimer. De la même manière j'avais été
repéré lors du service national pour intégrer un secrétariat.
L'entretien de recrutement est opéré par un grand gaillard à peine
plus âgé que moi, 23 ans, une tête d'acteur, l'oreille percée.
Frédéric Rivière. Il en impose. Il est plus grand, plus mûr que
moi. J'ignore comment ce Parisien qui débutera réellement sa
carrière deux ans plus tard à Radio Caraïbes a atterri dans la
campagne sundgauvienne. Nous ne nous côtoierons pas longtemps, car
Frédéric m'annoncera bientôt son départ. Entre-temps, il m'aura
rapidement mis à l'antenne. Ma prime intervention de ma vie
journalistique devait être un résumé de faits sportifs. J'ai dû
avoir le trac la première fois, parler en public, dans l'inconnu, à
des centaines d'auditeurs, des milliers je ne sais. Puis je me suis
habitué à « causer dans le micro », autodidacte du
média décentralisé. C'est ainsi que je construis ma vie, la vie
étant la meilleure et inépuisable école. D'ailleurs l'école de la
République qui m'a emmené jusqu'au bac littéraire a souvent douté
de moi. Nous sommes quittes, je ne crois plus en elle.
Frédéric
Rivière m'impressionnait donc. Il avait une voix, un style. Depuis
1992, mon premier recruteur est dans la grande maison Radio France,
Internationale. A Portesud, il était salarié, un luxe pour une
radio qui prenait son envol. J'ai été embauché sous contrat aidé,
TUC, travailleur d'utilité collective, comme beaucoup de mes
collègues. Un contrat renouvelable. Dans le même temps, j'allais me
remettre aux études, par correspondance, et préparer un BTS
publicité. Mais on ne court pas deux lièvres. Les ondes de la radio
devaient primer le travail étudiant, quoique passionnant aussi.
Après le premier trimestre en 2e année, j'ai décroché. Ma formation initiale s'est arrêtée à Bac + 1.
Après le premier trimestre en 2e année, j'ai décroché. Ma formation initiale s'est arrêtée à Bac + 1.
Mai
1985. Le printemps dans sa splendeur, les parfums, le chant des
oiseaux à l'aurore. Ma première mission consistait à rédiger les
bulletins du matin. J'ouvrais déjà la maison et m'installais dans
le studio de production pour appeler un numéro. C'était l'AFP
Audio. Je recopiais ce qu'une voix avait enregistré au téléphone
pendant quelques minutes dans un local sentant le tabac froid. Ils
fumaient quasiment tous. C'était le plaisir de saluer la porteuse de
journaux, la première source d'information du jour. France Info
n'était pas encore née, on écoutait Radio France Alsace pour
prendre des nouvelles de la région. En attendant les ordinateurs, on
se servait du Minitel, qui avait été lancé en 1980.
Le studio à la table ronde était séparé de la régie par une vitre. L'équipe de la radio locale était très variée, entre les rares salariés, les employés sous contrat aidé, les bénévoles. Une famille hétéroclite dans l'air du temps avec même des adeptes du punk. Déjà les générations se croisaient, mais on ne se prenait pas au sérieux, même si chacun donnait le meilleur d'une aventure collective à construire. Je ne savais pas où j'allais. A 20 ans, on se laisse porter.
J'ai passé deux ans ainsi à me former sur le tas, avant d'être capté par Radio Star à Mulhouse. 1987 et 1988 m'ont vu présenter des journaux rue d'Illzach, parmi les animateurs – vedettes de la bande FM. Jacky Atlan m'avait même confié mon propre micro. J'entrais dans le Mulhouse du trio Klifa – Bockel – Freulet. Quand en mai de cette année 88 Portesud me rappela pour me proposer mon premier contrat CDI. Ça ne se refuse pas à 22 ans et 6 mois. Ma période Star aura été courte mais formatrice.
Le studio à la table ronde était séparé de la régie par une vitre. L'équipe de la radio locale était très variée, entre les rares salariés, les employés sous contrat aidé, les bénévoles. Une famille hétéroclite dans l'air du temps avec même des adeptes du punk. Déjà les générations se croisaient, mais on ne se prenait pas au sérieux, même si chacun donnait le meilleur d'une aventure collective à construire. Je ne savais pas où j'allais. A 20 ans, on se laisse porter.
J'ai passé deux ans ainsi à me former sur le tas, avant d'être capté par Radio Star à Mulhouse. 1987 et 1988 m'ont vu présenter des journaux rue d'Illzach, parmi les animateurs – vedettes de la bande FM. Jacky Atlan m'avait même confié mon propre micro. J'entrais dans le Mulhouse du trio Klifa – Bockel – Freulet. Quand en mai de cette année 88 Portesud me rappela pour me proposer mon premier contrat CDI. Ça ne se refuse pas à 22 ans et 6 mois. Ma période Star aura été courte mais formatrice.
Au
début de ma carrière journalistique, j'ai été servi en événements
majeurs. Sitôt opérationnel à Portesud en 1985, j'avais à traiter
dans le voisinage l'effondrement d'une maison, fort heureusement sans
victime.
1986
démarrait par la mort de Balavoine et Sabine dans le Paris-Dakar et
la désintégration de la navette Challenger. Tchernobyl au
printemps, Tchernobâle à la Toussaint. 1988 l'écrasement de
l'Airbus au meeting de Habsheim. Janvier 92 la catastrophe du Mont
Ste-Odile... Sans oublier la première Guerre du Golfe en 90-91.
Mes premières interviews n'ont pas été banales non plus. Le maire d'Altkirch Jean-Luc Reitzer et le sous-préfet d'arrondissement. Je disposais alors d'une sorte de Nagra, enregistreurs à bandes.
Mes premières interviews n'ont pas été banales non plus. Le maire d'Altkirch Jean-Luc Reitzer et le sous-préfet d'arrondissement. Je disposais alors d'une sorte de Nagra, enregistreurs à bandes.
Le
programme de Portesud était généraliste. Beaucoup de musique, des
émissions thématiques, alimentées par des vinyles entreposés dans
un cagibi au fond du couloir, 33, 45 et maxi 45T. Certains animateurs
apportaient leurs albums, comme le regretté Eric Fromm pour
K-Country.
Le
technicien, réalisateur dans le jargon actuel, était maître de la
diffusion. Il pouvait arriver qu'un disque s'envole dans le jardin
voisin du curé.
Beaucoup de radios locales ont fleuri dans les années 80. Peu ont perduré. Économiquement, l'équilibre financier était difficile. Pour soutenir Portesud, un 45T fut édité à partir de l’œuvre de l'animateur – vedette du matin Tony Marullo. 45 francs, quasiment quatre fois le prix d'un 45T standard. A charge pour le personnel de le vendre. Ma radio vivait d'abord des recettes publicitaires. En quelques années, elle avait trouvé son auditoire, arrosant la région depuis le Molkenrain dans les Vosges haut-rhinoises. Avant la fin de la décennie, Portesud avait aussi son antenne belfortaine. Et puis cette Guerre du Golfe, dont les effets ont fini par affecter les affaires.
Beaucoup de radios locales ont fleuri dans les années 80. Peu ont perduré. Économiquement, l'équilibre financier était difficile. Pour soutenir Portesud, un 45T fut édité à partir de l’œuvre de l'animateur – vedette du matin Tony Marullo. 45 francs, quasiment quatre fois le prix d'un 45T standard. A charge pour le personnel de le vendre. Ma radio vivait d'abord des recettes publicitaires. En quelques années, elle avait trouvé son auditoire, arrosant la région depuis le Molkenrain dans les Vosges haut-rhinoises. Avant la fin de la décennie, Portesud avait aussi son antenne belfortaine. Et puis cette Guerre du Golfe, dont les effets ont fini par affecter les affaires.
En
1986, un nouveau directeur fut recruté. Agnain Martin. Un enfant du
Sundgau qui venait du monde de la musique. En dehors de la parenthèse
Radio Star, il n'a cessé d'être mon patron depuis. D'une radio
locale cet entrepreneur avisé allait ériger un groupe de
communication.
Au début des années 90 du fait d'un marché publicitaire limité, Portesud finit par se délocaliser vers la grande ville Mulhouse. Au détour d'un échange informel avec un journaliste de L'Alsace, j'avais évoqué ce probable déménagement que mon confrère s'est empressé de publier le lendemain. Cela m'a appris deux choses : l'attachement de la population à son antenne de proximité et surtout qu'il faut faire attention à ce qu'on raconte à la presse, quelle que soit la circonstance. 1991. Portesud s'installe rue Henriette, dans le plateau piétonnier de Mulhouse. La radio au rez-de-chaussée, les bureaux au-dessus. C'est dans l'air du temps : la multiplication des radios locales, ce sont autant de fréquences à convoiter. Les groupes grignotent. Portesud Belfort va être repeinte en M40. En septembre 1995, la grande sœur mulhousienne prend le pavillon de RTL. Tout va très vite. M40, RTL1 puis RTL2. L'ancienne radio altkirchoise rejoint le réseau soft-rock qui évoluera en pop-rock. J'ai la chance d'être gardé.
Au début des années 90 du fait d'un marché publicitaire limité, Portesud finit par se délocaliser vers la grande ville Mulhouse. Au détour d'un échange informel avec un journaliste de L'Alsace, j'avais évoqué ce probable déménagement que mon confrère s'est empressé de publier le lendemain. Cela m'a appris deux choses : l'attachement de la population à son antenne de proximité et surtout qu'il faut faire attention à ce qu'on raconte à la presse, quelle que soit la circonstance. 1991. Portesud s'installe rue Henriette, dans le plateau piétonnier de Mulhouse. La radio au rez-de-chaussée, les bureaux au-dessus. C'est dans l'air du temps : la multiplication des radios locales, ce sont autant de fréquences à convoiter. Les groupes grignotent. Portesud Belfort va être repeinte en M40. En septembre 1995, la grande sœur mulhousienne prend le pavillon de RTL. Tout va très vite. M40, RTL1 puis RTL2. L'ancienne radio altkirchoise rejoint le réseau soft-rock qui évoluera en pop-rock. J'ai la chance d'être gardé.
C'est
le moment aussi de passer à l'informatique pour l'enregistrement des
journaux. Ce sont mes collègues qui me forment.
En 2020, RTL2 fête discrètement son 25e anniversaire. J'ai le privilège rare d'avoir cheminé avec elle pendant un quart de siècle.
En 2020, RTL2 fête discrètement son 25e anniversaire. J'ai le privilège rare d'avoir cheminé avec elle pendant un quart de siècle.
Les
années 1990 voient un autre événement majeur dans mon entreprise.
L'arrivée de Dreyeckland. L'ex-Radio Verte Fessenheim a essaimé
mais ses antennes sont en difficulté financière. Agnain Martin va
remettre la pionnière à flot en la professionnalisant. Du réseau
Dreyeckland, il restera en Alsace en outre l'équipe de Colmar.
Dreyeckland est aujourd'hui DKL Dreyeckland et dans un avenir proche
DKL.
Comme
Mulhouse, l’antenne belfortaine de Portesud avait adhéré au
groupe RTL. Et en 1996, j’ai été chargé de créer l’information
locale sur RTL2 Belfort, en complément de RTL2 Mulhouse. Je
commençais ma journée à Mulhouse puis je prenais l’express pour
filer dans la cité au lion et finir ma journée où je l’avais
entamée. La double antenne, un nouveau challenge, sportif et
sûrement épuisant sur la durée, que j’ai cessé brutalement en
novembre 1998.
En
pleine semaine, je passais sur Dreyeckland tout en gardant RTL2
Mulhouse. Depuis plus de vingt ans, je travaille toujours pour deux
radios, privées, une locale, une régionale. Pour deux groupes
différents, M6 et Tertio.
Dans
le paysage radiophonique alsacien, les voix journalistiques nous sont
souvent familières. Patrick Genthon, Olivier Vogel, Aurélien
Gasser, Guy Thomann, David Madinier pour ne citer qu’eux… Je les
connais de longue date. Avec le temps, les technologies ont évolué
et vite, de même que les formats. A mes débuts, les émissions en
direct diffusaient de la musique sur vinyle et les messages
publicitaires sur K7 audio. La nuit, des bandes tournaient avec un
programme enregistré. Aujourd’hui, tout est informatisé,
l’animateur gardant la main pour poser sa voix ou modifier au
besoin.
Avec
les moyens de communication modernes et les réseaux sociaux, les
cercles se sont agrandis. La radio locale des années 80 avait une
audience restreinte à sa création. Aujourd'hui Internet donne une
portée internationale.
Mais
c'est toujours la magie de la voix sans l'image, même si la vidéo
s'invite dans les émissions.
Je
fais donc de la radio sans discontinuer depuis 1985. Michel Drucker
prétendait que les trois premières décennies étaient les plus
difficiles.
Je ne sais pas. Pas encore. Avec les années, l'expérience et les apprentissages permettent de gagner en temps et en efficacité. Mais la mission n'a pas changé. Sélectionner les faits marquants de l'actualité en phase avec notre format et les relayer pour le plus grand nombre.
La tâche s'annonce pourtant plus délicate. Il nous est dit aujourd'hui que
quatre Français sur dix se détournent désormais de l’information. Depuis le lancement en 1987 du Baromètre de confiance dans les médias réalisé par Kantar (ex TNS Sofres) pour La Croix, jamais autant de personnes interrogées (41 % ; + 8 points sur un an) n’avaient assumé le fait de s’intéresser « assez » faiblement (28 %, + 4) ou « très » faiblement (13 %, + 4) aux nouvelles.
Heureusement, la radio demeure le média le plus fiable aux yeux des Français, pour un sur deux en fait. Dans ce monde omniconnecté, nos contemporains aspirent à plus de lenteur, du recul face aux événements. A des sujets qui les préoccupent mais ne les noient pas.
J'ai la chance et le bonheur de travailler en province, dans des supports de proximité.
Je ne sais pas. Pas encore. Avec les années, l'expérience et les apprentissages permettent de gagner en temps et en efficacité. Mais la mission n'a pas changé. Sélectionner les faits marquants de l'actualité en phase avec notre format et les relayer pour le plus grand nombre.
La tâche s'annonce pourtant plus délicate. Il nous est dit aujourd'hui que
quatre Français sur dix se détournent désormais de l’information. Depuis le lancement en 1987 du Baromètre de confiance dans les médias réalisé par Kantar (ex TNS Sofres) pour La Croix, jamais autant de personnes interrogées (41 % ; + 8 points sur un an) n’avaient assumé le fait de s’intéresser « assez » faiblement (28 %, + 4) ou « très » faiblement (13 %, + 4) aux nouvelles.
Heureusement, la radio demeure le média le plus fiable aux yeux des Français, pour un sur deux en fait. Dans ce monde omniconnecté, nos contemporains aspirent à plus de lenteur, du recul face aux événements. A des sujets qui les préoccupent mais ne les noient pas.
J'ai la chance et le bonheur de travailler en province, dans des supports de proximité.
J'espère
chaque jour qu'un temps me sera prêté pour faire d'une rencontre
ordinaire un souvenir extraordinaire.
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