Dessenheim,
commune de 1300 habitants de la plaine haut-rhinoise, dans le pays de Brisach,
berceau de Gilbert Meyer, avec la
« cathédrale de la Hardt »… Et haut lieu du carnaval, comme sa
voisine Rustenhart.
Des guirlandes de bouts de tissu flottent au-dessus des chaussées.
Deux
week-ends durant, le village fait la fête dans le sillage de l’association
sports et loisirs, bientôt quinquagénaire. L’ASL Dessenheim fédère plusieurs
sociétés, des Pionniers (fondateurs de l’animation villageoise moderne) à la
danse en passant par la gym, le basket et les quilleurs notamment. Une famille
d’un demi-millier de membres qui constitue un vivier de bénévoles
indispensables à toute organisation. Pour le carnaval, on mobilise près d’une
centaine de bonnes volontés.
Particularité de l’association – mère : elle possède sa propre salle, une construction polyvalente sur un terrain municipal qu’il faut entretenir. Les réjouissances de l’hiver sont de fait capitales pour s’acquitter des charges incombant à un tel bâtiment. Du reste, on n’imagine pas la vie du village sans le temps fort annuel, ciment intergénérationnel. En impliquant tous les âges, la manifestation est pérennisée, assure Jean-Claude Dirringer, président de l’ASLD.
Particularité de l’association – mère : elle possède sa propre salle, une construction polyvalente sur un terrain municipal qu’il faut entretenir. Les réjouissances de l’hiver sont de fait capitales pour s’acquitter des charges incombant à un tel bâtiment. Du reste, on n’imagine pas la vie du village sans le temps fort annuel, ciment intergénérationnel. En impliquant tous les âges, la manifestation est pérennisée, assure Jean-Claude Dirringer, président de l’ASLD.
Entre deux
bals masqués qui font le plein, le mercredi après-midi est réservé à une
animation unique dans la région, le carnaval de l’âge d’or.
Il est un
peu plus de 14 heures ce 22 février. Dessenheim semble assoupie comme l’ensemble
des villages de ce territoire rural. La place de l’église est vide, la rue
principale inerte. Seule présence, des employés paysagistes que je dérange pour
trouver mon chemin. La femme de l’équipe est hilare quand je m’enquiers d’un
chapiteau. C’est une salle en dur. Le bal ?
-
Mais
vous êtes trop jeune pour danser !
Sur la route
de Colmar, au niveau du rond-point d’entrée de commune, voici la maison de l’ASL.
Une spacieuse salle flanquée d’un parking. Des flonflons témoignent que la
piste est ouverte. A l’intérieur, toutes les tables ou presque sont occupées.
Le parquet est aux danseurs. Le public clairement senior, sexagénaire à
octogénaire. Le service assuré par des personnels costumés. C’est carnaval,
même si les convives ne sont pas là pour jeter des confetti. Sur scène, le fidèle
Trio Florival distille sa musique et fait évoluer les couples. C’est le temps
de la tendresse, quand les corps sont fatigués par les décennies. Les visages
sont éclairés. Monique est à la tête d’une délégation d’aînés de Logelheim, le
village du potiron. Tout heureuse de passer un bon moment entre amies, puisque
les conjoints préfèrent la sieste à la valse.
Vers 18H, un repas dînatoire sera servi et tout ce petit monde aura
quitté la place trois heures plus tard.
En
coulisses, les bénévoles du président Dirringer auront déjà la tête aux
événements du week-end 2 dont le carnaval des
enfants, lui
aussi réputé unique. Voire à l’édition 2018.
Sans
carnaval, Dessenheim n’est pas Dessenheim.
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