Les bonbons "La Vosgienne" que nous trouvons en grande surface auront bientôt cent ans. Sauf qu'ils n'ont rien de vosgien. Ils ont été fabriqués dans l'Aisne, avant que la production ne soit délocalisée à l'étranger. Le vrai bonbon made in Vosges se déguste notamment à Plainfaing à la sortie du col du Bonhomme et à une vingtaine de kilomètres de Gérardmer. C'est le village natal des Claudepierre, fondateurs en 1986 de la Confiserie des Hautes Vosges. Aujourd'hui, près d'un membre sur cinq de la famille y travaille, sous la direction de Fabienne Picard et de son cousin Pascal George.
La CDHV peut se vanter d'être la première entreprise agroalimentaire de France par le nombre de visiteurs, environ 300.000 à l'année, ce que compte mêmement le Zoo de Mulhouse. La PME labellisée cette année Entreprise du Patrimoine Vivant aimerait lisser cette fréquentation sur les douze mois. A cette fin, elle prévoit l'ouverture en 2026 d'un espace scénographique de 700 m2 avec visites des ateliers de fabrication, de quoi augmenter aussi la capacité d'accueil. La création de cet univers immersif s'inscrit dans un investissement pluriannuel de 10 M€ comprenant par ailleurs un bâtiment VPC, un pont et une station d'épuration. La vente par correspondance représente un cinquième du CA, l'essentiel étant généré par le magasin. Il faut dire que l'offre est abondante, une quarantaine de sortes de bonbons, aux jolies formes et aux doux parfums d'autrefois : miel, coquelicot, violette, bergamote (IGP) et bien sûr sapin des Vosges. Ce sont aussi des brisures pour infusions, croquants, papillotes, nougats etc. Les pionniers avaient compris que pour développer l'affaire, il fallait associer la visite à la vente. C'est un tourisme de savoir-faire que perpétue Fabienne Picard, les explications étant fournies par les confiseurs eux-mêmes. Ouvriers et animateurs formés sur le tas qui ont appris à manipuler des masses à 75° C après cuisson dans un chaudron en cuivre à 145. Toujours impressionnantes, ces démonstrations entre feu et dégustation du bonbon fini.
Le circuit court est la règle aux abords de la Meurthe. La vente aux particuliers assure 85% des revenus. On a l'habitude aussi de croiser les vendeurs de la CDHV sur certains événements et les marchés de Noël. Et puis, comme les anis de Flavigny, la confiserie de Plainfaing propose des boîtes métalliques qu'on pourrait collectionner. On peut même les personnaliser à l'image de son entreprise ou d'une bonne cause. La CDHV est naturellement partenaire de la marque départementale "Je Vois la Vie en Vosges".
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