27 octobre 2023

FRISSONS D'AUTOMNE A L'ECOMUSEE





Il faisait un temps de Toussaint cet après-midi, mais les gouttes n'entamaient pas l'implication des animateurs de l'Ecomusée d'Alsace. Place des Charpentiers, le public en demi-cercle écoutait l'homme à la charrette. Sa voix amplifiée par le micro courait dans les allées.
La bergère conduisait ses chèvres au voisinage de la demeure préférée des visiteurs, dont l'intérieur appelait à un refuge dans ces intempéries. Debby m'emmena dans la maison de Schlierbach, où on taquine joyeusement le diable.
Lena, la scénographe savoyarde, m'expliqua la thématique du lieu. Ici ce n'est pas l'ange déchu de la Bible qu'on évoque mais ce démon populaire des chaumières, farceur maladroit qui tombe parfois sur plus malin que lui… La maison alsacienne s'est mise au bistrot où chante un air normand venu d'un autre temps. Pour l'image, un gramophone dort sur une table. Les enfants sont invités à se mêler aux "DiIableries campagnardes". Un garçonnet tire la queue d'un démon quand les adultes réfléchissent aux expressions utilisant le mot "diable"... 




Ma courte visite se prolongea à la gare, hall de contes. On a reconstitué ici l'âme d'une stuwa, la pièce à vivre des maisons à colombages. Le locataire du jour était Jean-Claude, un passionné d'histoires transmises entre générations, des récits qui le font sourire mais qui peuvent réveiller de mauvais souvenirs chez les anciens, quand il nomme le "Geistliche Schild", un livret à ne pas mettre entre (toutes) les mains… Le village reconstitué d'Ungersheim a aussi ses références, comme la ferme de Sternenberg dont la toiture est ornée d'une croix verte. 




A l'Ecomusée, le public vacancier de la Toussaint se montre parfois déçu de ne pas trouver de squelettes de carnaval ou des zombies de grande surface. Dans les vieilles pierres, on ne connaissait pas l'horreur pour rire. Jean-Claude se souvient qu'enfant, il creusait les betteraves et y mettait des bougies pour les disposer devant la fenêtre. Cela devait éloigner les mauvais esprits. Aujourd'hui, on les attirerait qu'on ne s'y prendrait pas autrement en jouant Halloween.





Contes et légendes d'automne à l'Ecomusée d'Alsace jusqu'au 5 novembre.

20 octobre 2023

LA DEUCHE, LE COUP DE COEUR DE HERTZ

OENOTOURISME






A l'occasion du Fascinant Week-end Vignobles & Découvertes, une centaine de propositions vous sont faites par Alsace Destination Tourisme et ses partenaires jusqu'au 22 octobre.


 Si vous aimez l'insolite et la rencontre, montez avec Bruno Hertz. Bruno est issu d'une famille de vignerons d'Eguisheim, nom qu'il prononce curieusement à la française. Je me présente chez lui après avoir fendu un groupe de touristes. L'homme s'étonne que des vacanciers fassent la moue, comme si c'était une corvée de prendre du bon temps. Lui s'amuse de l'attraction  que font ses voitures devant sa propriété, à côté de l'église. Combien de fois ont-elles été photographiées!  Trois véhicules, deux époques. Il y a la Volvo Amazon de 1970, achetée à un collectionneur dans les années 90 pour le plaisir, mais qui n'emballe plus notre hôte. Elle est à vendre au passage.




De face, la 2 CV 6 de 1972. Celle-là vient d'Eguisheim, explique Bruno. Elle appartenait à une vieille dame. Elle était passée entre les mains d'un garagiste de Ronchamp. 

Et puis, la Citroën e-Méhari acquise ces dernières années. Un échec commercial pour ce modèle, mais Bruno aime ses formes, bien qu'il lui en ait coûté déjà. 

Bruno s'est lancé il y a quatre ans dans les balades automobiles dans les vignes. Entre la Citroën électrique et la Deuche, il n'y a pas photo. Les touristes préfèrent le vintage. La 2 CV est increvable, c'est la voiture tout chemin. Alors, pendant une à trois heures, le vigneron vous emmène dans les coteaux du grand cru Pfersigberg à Eguisheim, prolonge à Wettolsheim, Husseren-les-Châteaux, Gueberschwihr. Il s'arrête en route, raconte, explique, distille une blague. Il effectue ainsi plusieurs dizaines de sorties par an. De retour au caveau, on passe à la dégustation, mais certains clients sont plus motivés par l'expérience de la vieille auto. 


Ce matin ni Bruno ni moi n'avons le temps de papoter. Je suis sur le chemin de Colmar et lui s'apprête à accueillir un groupe à pied. En rajustant son bonnet, il tente de me convaincre que la voiture électrique est inéluctable, mais je disparais déjà sur le pavé d'Eguisheim. 




routedesvins.alsace


SCEA Bruno Hertz  est membre de la cave historique des Hospices de Strasbourg

6 octobre 2023

TRAUMATICA OU L'AFTERWORK FLIPPANT

C'est une drôle d'époque. Tandis que la guerre a jeté des territoires ukrainiens dans l'apocalypse, on se presse aux portes de Traumatica - Festival of Fear pour s'amuser à se faire peur dans l'immonde. Ce 27 septembre marque l'avant-première du spectacle d'épouvante d'Europa-Park Resort. 






Traumatica occupe un espace sans nom dans le resort de Rust. Il empiète sur le parc de loisirs et dispose d'une surface dédiée avec l'essentiel des attractions terrifiantes. Cette année, j'ai emmené mon camarade Lucas pour une découverte en immersion. Vers 19 H, il fait encore jour, mais plus pour longtemps. L'ambiance est bon enfant dans ce terrain de jeu où les petits n'ont pas leur place. On me présente un cartomancien à la voix faussement rauque, portant chapeau et canne. Quel tirage heureux saurait-il produire dans les ténèbres de sa maison ? Une jeune femme est taquinée par un zombie à côté de nous. "Je vais me faire dessus" déclare une autre à ses accompagnateurs. Car il s'agit bien d'effrayer cette foule de visiteurs en quête de sensations fortes.






Le jour se meurt. La nuit libère les monstres. Lucas va affronter son bizutage. Sitôt entré dans Skin Deep, le gaillard se retrouve dans un fauteuil, poussé par la peur. Les maisons de l'épouvante ne sont pas des offices de tourisme. Il faut avancer, quand le garde-chiourme l'aura commandé, dans le noir, le boucan, la sono, la fumée, dans un dédale où tout peut arriver. Se tenir sur ses gardes pour ne pas être surpris par une créature qui ricane ou vocifère. Nous ferons la plupart des attractions, qui nous réservent ce qu'on n'imaginerait pas. Les concepteurs auront réussi à nous plonger dans une histoire dont on ne connaît l'issue, rassurés toutefois d'en sortir, car on ne peut revenir sur ses pas. Des cris féminins se font entendre. Un acteur a fait mouche.  Et moi j'aurai au moins fait sursauter un occupant qui harcelait Lucas, manifestement un "bon client" pour ces faiseurs de frissons. Les univers sont multiples, du cabaret aux clowns sinistres en passant par le Petting Zoo, là haut. Sur la colline, nous sommes conviés à la noce féroce. Les invités nous entraînent dans un ballet mortel. 


Une quarantaine de minutes auront fondu quand nous entrons dans Traumatica Circus, dont les travées sont bien garnies. C'est parti pour une première séance d'une heure. Le spectacle s'appelle "Apocalypse". Mais rien à voir avec les dédales horribles hantés par des monstres. Ce sont de beaux numéros dans la tradition circassienne, certes avec des artistes grimés pour la saison, experts de l'acrobatie et de la voltige. Un moment mêlant érotisme, frissons, émotions et un numéro bluffant. L'avaleuse d'épée en prime.



Photo DR -Traumatica 



En quittant le chapiteau, nous nous promenons encore un instant dans ce qui ressemble à un champ de foire.
Beaucoup de food trucks et de bars, dont les néons et l'ambiance créent un afterwork où des rencontres incroyables peuvent surgir. 




22 septembre 2023

AGRICULTE




Récemment Emmanuel Macron annonçait une collecte nationale en faveur du patrimoine religieux des petites communes. Des milliers d'édifices sont en péril dans le pays de la fille aînée de l'Eglise. Cet été, sur la route des Ardennes, j'ai décidé de faire une pause près de Montmédy, en Lorraine gaumaise. J'ai été attiré par les vieilles pierres d'un petit village, Louppy-sur-Loison. Voilà une commune à l'écart des centres d'attraction, dont la population semble décliner, à peine plus d'une centaine d'âmes. J'ai remarqué la ruine d'un château fort mais surtout un imposant château Renaissance. Et face à moi, l'église St-Martin veillant sur la place d'un beau matin d'août. J'y suis bien sûr entré.




Mais le voyageur en quête de pause spirituelle que j'étais a été accueilli par une communication culturelle. Voilà que l'église héberge l'exposition inaugurale du projet "Page blanche sur le paysage agricole meusien". L'architecte et artiste strasbourgeoise Carole Nieder s'est installée au Pays de Montmédy pour son travail questionnant les rapports entre corps et espace à travers la notion de l'empreinte. Depuis deux ans, elle explore les liens pouvant exister entre Art et Agriculture, en collaboration avec la Com Com du Pays de Montmédy et une douzaine d'agriculteurs. Le projet porte sur plusieurs années. Il s'agit d'observer sous un autre angle ces espaces qui nous entourent et qui changent au fil des saisons et des interventions humaines. C'est ainsi que le paysage agricole meusien a investi l'espace de St-Martin jusqu'aux Journées du Patrimoine.




Surprenant collatéral où ont été disposés produits céréaliers, graines, bocaux, pots, matériels divers et cette roue de tracteur, tandis qu'un rouleau de paille masquait le confessionnal. Pendant deux mois, l'église a mélangé culte et culture(s). Une façon peut-être de ramener des brebis égarées vers la maison de Dieu, mais faire de ce lieu de prière un musée interpelle aussi. Surtout que le château proche offre sûrement des espaces plus appropriés.








www.carole.nieder.fr  


5 septembre 2023

LE COLOSSE DES ARDENNES

 08/08/08. Cette date est unique dans l'histoire des Ardennes. Le département au numéro 08 a célébré le 08 août dernier le 15e anniversaire du voyage de Woinic, le plus grand sanglier du monde.




Hasard du calendrier, coïncidence de voyage, le 08 août 2023, je sillonnais les Crêtes préardennaises lorsqu'on me parla de Woinic. Et du jour anniversaire. Je m'empressais dès lors d'aller à la rencontre du colosse.
Woinic est la contraction de Woidouche et Nicole, surnom du père et prénom de la mère d'Eric Sléziak, le créateur du mégasanglier.
Le sculpteur de Bogny-sur-Meuse aura passé une partie de sa vie à enfanter cette œuvre d'art monumentale démarrée le 1er de l'an 1983. 11 années de travail, 12.000 heures, 50 tonnes de métal, plus de 6 tonnes de soudure, plus de 300 bouteilles de gaz… Le plasticien a rendu hommage à la ferronnerie et à la métallurgie ardennaises  à la mesure de leur renom. Woinic se dresse sur 10 mètres de haut, 14 de long, 5 de large. A peine moins haut que le lion de Belfort. Mais moins long.




En ce jour de l'été 2008, le monstre fut transporté de l'atelier à son emplacement actuel, sur la butte de l'aire des Ardennes, sortie 14 de l'autoroute qui relie Reims à Sedan. A l'époque, 150.000 personnes avaient été au rendez-vous d'un périple de 55 kilomètres. Il symbolise depuis la porte d'entrée naturelle du territoire ardennais. Il incarne les valeurs d'un pays, comme la force et le courage.





15 ans ont passé. Ce matin, sous un ciel encombré, Woinic impressionne toujours Nicolas, agent d'accueil touristique positionné sur l'aire d'autoroute. Dans son point d'information, le gaillard propose une série de produits dérivés. Le sanglier s'affiche sur de nombreux articles. Grâce aux selfies et aux touristes, s'amuse Nicolas, Woinic a fait le tour du monde.

A l'occasion de l'anniversaire, une animation se met en place au pied de la butte. Nous en profitons pour échanger avec des producteurs et artisans locaux et faisons notre petit marché aux fumaisons et aux aulx. 
Le colosse de Saulces a le regard rivé sur l'horizon.













www.ardennes.com

21 août 2023

SE (RE)POSER A BELLEMAGNY (68)





Depuis quelques années, les Bénédictines adoratrices de Bellemagny invitent à une fête champêtre autour de leur couvent, avec leurs amis et mécènes. La dernière, ce 20 août, a permis de remarquer le chantier de rénovation de la maison d'accueil. Depuis quelques mois, le gîte est en travaux. Désormais, il est quasiment terminé, au grand soulagement des religieuses qui le tiennent. Dans le profond Sundgau, à la porte du Territoire de Belfort, Bellemagny ouvre la route de la Franche-Comté aux pèlerins de Compostelle. C'est le premier public des sœurs de l'œuvre Faller. L'abbé Joseph Faller fonda le couvent en 1851 à la suite d'une apparition qu'on lui attribua, au-dessus d'un corps de ferme.


Dessin à la plume de P. Sturm



Au printemps 1989, j'avais écrit un long article dans L'Alsace Sundgau sur la communauté qui comptait alors une vingtaine de membres. Le temps a passé. Je viens d'y retourner, dans la paix d'une fin d'après-midi, pour rencontrer Mère Mirjam, la supérieure, à propos de l'hébergement en chantier. En presque 35 ans, le site a évolué. Un EHPAD a vu le jour à côté. Quant aux sœurs, elles ne sont plus que 12, essentiellement des Malgaches. Mirjam elle est d'origine bavaroise. Elle a appris le français tardivement. Son regard bleu est comme un rayon rassurant. Dans ce bureau où nous échangeons, le temps s'est figé depuis longtemps. Même si le téléphone portable est entré dans les murs. 

Mère Mirjam me fait la visite du gîte, dans cette maison alsacienne offrant aujourd'hui 10 chambres et 38 lits confortables. Les marcheurs à la coquille, mais aussi les personnes en quête de récollection ou les collaborateurs d'entreprises seront les bienvenus, dans la tradition d'accueil bénédictine. Cette activité participe au financement de la petite communauté, appliquée à observer la règle de prière et de travail. 

Avant de m'en retourner dans le tumulte du monde, Mère Mirjam me désigne un motif peint devant le couvent. C'est le "labyrinthe de la vie", qui mène au Ciel. 




-> Soutenir la rénovation : prieure.bellemagny@wanadoo.fr 

Source "Le témoignage de l'absolu de Dieu au couvent de Bellemagny" L'Alsace / Pâques 1989/ PK  


6 août 2023

UNE ETAPE DU TOUR AVEC LOGIS HÔTELS





Quand le Tour passe en Alsace, il m'est régulièrement proposé d'y participer au sein de la caravane publicitaire. Je me souviens du pique-nique de standing express et du tour en hélicoptère sur l'Eurométropole avec l'opérateur Bouygues, du voyage en 2 CV limousine avec Cochonou, du périple vosgien avec une équipe de gendarmes, comme d'une partie d'étape entre Mulhouse et Bitschwiller-les-Thann sous l'averse. Pour la 20e étape du Tour 2023, j'ai accepté de cheminer avec Logis Hôtels. 





5e Grande Boucle pour le 1er collectif de restaurateurs - hôteliers en Europe avec plus de 2200 établissements et sa caravane vert fluo inscrite dans le tourisme durable. Elle se compose de 3 Mini aménagées et d'un char sur Nissan. Le véhicule RP est un SUV hybride. Il est un peu plus de 9H quand j'atteins Belfort, précédé  d'un convoi du Gaulois. Les véhicules du Tour arrivent. La vieille ville est déjà animée, cependant que je suis quitte à refaire un tour de pâté de maisons, la police municipale n'ayant pas compris que ma voiture devait être chargée sur un plateau. Finalement je parviens à la zone technique et abandonne mon véhicule au chauffeur du porte-voitures. Il la déposera plusieurs kilomètres en contrebas de l'arrivée au Markstein. Je fais rapidement connaissance avec la dizaine de membres de l'équipe Logis, dont Paul, leur chef, affairé à la préparation du voyage. Les bolides  ont droit à un coup de chiffon. 






Première étape, le rassemblement devant la Maison du Peuple. Sous le soleil, les véhicules sont rutilants. Ils assurent le spectacle à eux seuls. Des passants considèrent l'attraction; d'autres viennent glaner des goodies. J'ai le plaisir de croiser ma collègue belfortaine Perrine et sa petite famille. Lors de notre conversation, je verrai passer ma Chevrolet hissée sur sa remorque. Rituel journalier, la chorégraphie des caravaniers. Les équipages colorés se mêlent dans la joyeuse sono. Quand les jambes sont dégourdies et les corps réveillés, le dispositif peut se mettre en route selon un ordre bien établi. Je vais faire la moitié du chemin avec Juliette, une jeune ingénieure travaux du Sud, qui effectue son premier Tour dans la caravane. Elle conduit une Mini. Derrière ses lunettes de soleil, mon hôtesse ne sera pas causante. Heureusement qu'à mi-parcours, profitant d'une "pause technique" de quelques minutes, je serai dans l'ambiance live de la parade festive, sur le char animé par Fabien, homme de radio en temps normal et présentement voix officielle de Logis sur la route qui fend par moments une marée humaine. Le public est présent de bout en bout sur cette étape de montagne, notamment au Petit Ballon, à Luttenbach-près-Munster, qui connaîtra son heure de gloire avec le désormais référencé Virage Pinot. Le coureur haut-saônois est le héros du jour, sur ses terres. Pour son dernier Tour de France, Thibaut sera même en passe de triompher au Markstein, n'étaient ces monstres de la route Vingegaard et Pogacar, ce dernier s'offrant la victoire en Alsace. 







Fabien est rodé depuis son départ en Espagne. Il anime le char en refrains parfaitement maîtrisés. Il est à la hauteur de sa mission. Sur la Grande Boucle, le partenaire distribuera 350.000 goodies, des étiquettes de bagage recyclables et fabriquées en France. Un accessoire indispensable et en rapport avec l'entreprise. Etonnamment mais ce n'est pas nouveau pour moi, je n'ai pas reçu ce souvenir. Mon séjour à bord du convoi s'arrêtera près de la ligne d'arrivée, face au village VIP, où j'ai une poignée de secondes pour descendre du véhicule qui disparaîtra définitivement. 





C'est maintenant au Markstein que je vais suivre le final de l'étape, à l'Espace Tourmalet, parmi de nombreux invités des marques. L'occasion de rencontrer enfin Jean-Marc Turmel-Césaire, ancien hôtelier et responsable en région de Logis Hôtels. Le champagne pétille dans les flûtes mais je n'y céderai pas. Sur les écrans nous suivons la dernière demi-heure de course, dont l'issue se réglera très, trop vite.






Quand les hommes du jour sont passés, le public du Tourmalet s'apprête à s'en retourner, mais il faudra se montrer patient. La voie ne sera pas ouverte avant la camionnette - balai. Dès lors, quitter la station se révélera un parcours du combattant. 
Je suis pris en charge par Jean-Marc et son collègue qui parviendra par je ne sais quel exploit à nous extirper de ce capharnaüm que forment automobilistes officiels, spectateurs sur le retour, cyclistes et autres sous le regard neutre des gendarmes, dépassés par cette incroyable fin d'événement. Un autre miracle se produit. Nous retrouvons, géolocalisée à 6 km en contrebas de l'arrivée, ma voiture abandonnée sur le bord de la route, seule, vitre conducteur baissée et clé au contact… Quelques secondes encore pour prendre congé de mes hôteliers qui ont maintenant devant eux cinq heures de route avant de gagner l'Île-de-France. Mon voyage vers le Sundgau sera beaucoup plus serein. 






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