Courte navigation estivale sur le canal du quartier gare.
Ce n'est pas la presqu'île Malraux de Strasbourg avec sa plage urbaine et sa flotte d'embarcations des Docks d'été, mais on se contente à Mulhouse de la paix du canal du Rhône au Rhin pour jouer les marins d'eau douce.
Mercredi après-midi sous un soleil voilé, dans une atmosphère chaude. C'est le moment de tester le bateau loisir d'Un été au fil de l'eau, un volet de Mon été à Mulhouse.
Partisan de l'effort physique, j'ai réservé un pédalo sur le site de la Ville. La demande étant forte, il faut passer par mulhouse.fr. Pour ne pas pédaler solo comme cela m'est arrivé un jour à Gérardmer, j'ai convoqué Eloi et complété l'équipage avec Elise, collègue cycliste. Il fallait se présenter en avance pour partir à l'heure. Jessica et son binôme d'Ozone Animations assurent l'accueil et les opérations d'embarquement / débarquement au niveau du jardin du MISE, desservi par un ponton. Les esquifs vont et viennent, bateau électrique sans permis, pédalo à auvent ou sans...
14H10 départ pour vingt minutes environ dans le sens Riedisheim - Brunstatt. Eloi est monté le premier. Il s'est installé au milieu et tiendra le cap. Elise et moi avons pris les places des pédaleurs. Le canal traverse Mulhouse sur 3 km, nous ferons quelque 450 m dans chaque sens, sur des eaux qui ne donnent pas envie d'y plonger un baigneur. C'est un couloir originellement destiné aux péniches il est vrai. Sur notre passage flottent ça et là des bouteilles vides. Elise imprime la marche, c'est la Paulette du pédalo, quand je m'imagine pirate sur flotteurs... Nous apprécions la fraîcheur sous la dalle en sursis de la gare et bientôt nous sommes dans le port de plaisance. Dans notre mire, le pont Fonderie, que nous n'atteindrons jamais faute de temps. Et puis le bateau à pédales est comme un blindé à chenilles, il n'avance pas.
Le petit garçon à l'arrière de l'embarcation que nous suivons nous renvoie joyeusement le salut. Réglés comme un coucou suisse et respectueux des règles, nous faisons demi-tour au bout des dix premières minutes. Le retour s'annonce moins touristique : voilà qu'Eloi se retrouve avec la poignée du levier de direction en main. L'usure sans doute. Ce pépin rend notre trajectoire incertaine et nous dérivons vers l'Anna-Sophia... Ce n'est pas ma première mésaventure à pédalo.
Nous finirons par rendre l'engin dans les délais, alors que de nouveaux navigateurs du dimanche patientent.
Vingt minutes de pédalo est suffisant, concède le loueur.
Les corps ont chauffé, heureusement que le food-truck vient d'être installé derrière le musée. Un rafraîchissement s'impose. Si le mercredi on fait du pédalo, le mardi on fera du vélo en août. De la rosalie en l'occurrence. Ça nous rappellera les bords de mer sans nous faire perdre les pédales.
Un été au fil de l'eau au jardin du MISE jusqu'au 30 août.
www.mulhouse.fr
AGAPES & AVENTURES Se laisser porter et se laisser surprendre. "Il n'y a pas de hasard, mais des rencontres." Voir aussi LES LETTRES DE PASCAL K leslettresdepascalk.blogspot.com
24 juillet 2020
23 juillet 2020
CASEM ’ ART URBAIN A NEUF-BRISACH
En clôture de ma
journée de découverte du Pays de Brisach à vélo (voir Alsace à
vélo BL780), Aurélie m’a conduit au Mausa Vauban, le musée en
vue du territoire.
C’est
pourtant un recoin de Neuf-Brisach, qui à l’extérieur ne paie pas
de mine. L’habitat contemporain voisine avec les vieilles pierres
des fortifications Vauban. Des murs
peints annoncent la couleur : on entre dans l’univers des
artistes de rue. Voici le Mausa Vauban, musée d’art urbain et de
street art, à deux pas de la Porte de Belfort. Au bas de l’escalier,
un couple échange cordialement avec des visiteurs. Clémentine
Lemaître et Stanislas Belhomme.
Ce sont les fondateurs de ce nouveau
musée Vauban qui se développe dans une casemate de
1200 m². Ils ont eu le coup de cœur pour ces murs et le temps leur
donne raison. En à peine deux ans, ils ont forgé un écrin solide
au plus vieux mouvement de l’histoire de l’art. Et reçu plus
d’artistes qu’ils ne l’escomptaient. Près d’une trentaine.
Du beau monde, de réputation internationale, séduit par les les
lieux auxquels chacun a apporté sa touche : «
le portrait de Vauban réalisé par le pochoiriste des grands hommes
du Panthéon C215, les fresques de Seth le globe-painter, les grands
corps blancs de Jérôme Mesnager, l’enfant de Colmar, les
installations immersives de Denis Meyers et Levalet, le Lascaux du
graffeur de métro Nasty, la Marilyn Monroe de Pure Evil, les
photographies XXL de Joseph Ford et la chapelle de Guy Denning ».
Les hôtes en résidence travaillent en présence du public qui
n’en attendait pas tant, laissant parfois leur matériel en
souvenir. Les belligérants d'hier avaient apprêté les voûtes avec un enduit.
C’est dans cet abri, au frais et ventilé, que nous cheminons, de
salle en couloir, entre des réalisations de tailles et techniques
différentes, pochoir, fresque, peinture, collage… Les
interventions voisinent avec des souvenirs de guerre comme ces rails
et cette inscription en allemand.
Une explosion de couleurs et une
galerie de personnages qui racontent. C’est un musée vivant, avec
des artistes vivants, souligne Stanislas, agréablement surpris de
la fréquentation, 35.000 personnes depuis juillet 2018, et du
public, des scolaires aux personnes âgées. Les voisins du
Bade-Wurtemberg comptent pour une grande partie des visiteurs. Les
artistes et leur constellation
font le reste pour la promotion du lieu. Les créateurs du Mausa ne
voulaient surtout pas d’un musée aseptisé de centre-ville. Le
projet est évolutif, Stanislas rêve de louer des casemates
supplémentaires que ses invités sauront habiller. C’est le work
in progress comme il dit. Et comme produit d’appel ou pour ceux qui
ne peuvent franchir la porte métallique du musée, des artistes
créent en-dehors des murs, comme à la piscine de Vogelgrun.
Un
bel endroit qui requinque un cyclotouriste éreinté, un accueil
chaleureux, un lieu d’apprentissage
du graff… Vauban aurait été fier sans doute qu’on habillât et
égayât ses puissants dédales.
Avant les street artistes, des scouts avaient laissé leur empreinte pendant la dernière guerre. |
Mausa
Vauban, Place de la Porte-de-Belfort, Neuf-Brisach, du mardi au
dimanche.
Gratuit pour les moins de 10 ans.#mausavauban
22 juillet 2020
ALSACE A VELO BL780 : DES FORTIFICATIONS AU STREET ART VAUBAN
J’ai un attachement particulier à
Neuf-Brisach et à son territoire, où j’ai vécu le plus beau mais
aussi le plus cruel de mes étés en 2013, l’année de ma rencontre
avec Parinda devenue mon épouse quatre ans plus tard. La cité –
étoile est définitivement indissociable de ma vie. C’est une des
raisons qui m’ont conduit à choisir la boucle locale 780 de
L’Alsace à Vélo, à l’invitation d’Alsace Destination
Tourisme,
« De part et d’autre du Rhin de Brisach à Breisach ».
« De part et d’autre du Rhin de Brisach à Breisach ».
Jeudi 9 juillet. Une belle journée
est annoncée par la météo. Il est un peu plus de 10 H quand je me
présente à l’office de tourisme Rhin - Brisach, face à la place
d’Armes. Un garçon tient l’accueil, à
remarquer dans un domaine
très féminin. Les locaux ont été joliment rénovés depuis ma
dernière visite. Et c’est la charmante Aurélie qui a été
mandatée pour accompagner ma route.
La BL 780 affiche 34,7 km pour 81 m de dénivelé. Un parcours
facile, ce qui n’empêche pas d’utiliser le vélo à assistance
électrique, le mien fourni par un loueur de Blodelsheim.
Le parcours « allie la
richesse du patrimoine historique à l’histoire de l’énergie
électrique issue notamment du Rhin, véritable trait d’union du
circuit ». Nous devrions partir de Fessenheim, mais c’est
depuis Neuf-Brisach que nous nous mettons en route. D’abord, un
arrêt dans les remparts, avec la visite d’une des huit tours
bastionnées. Celle des Beaux-Arts en l’occurrence. Comme ses
sœurs, elle aurait pu abriter un demi-millier de soldats. En
décembre dernier, la commune inaugurait en grande pompe une autre
tour rénovée, elle aussi destinée aux événements culturels et
festifs. Les sculptures animalières géantes à l’extérieur ont
été défraîchies par le temps et les intempéries, mais forcent
toujours le respect. La Porte de Belfort, la seule qui ne comporte
pas de route, donne sur la reproduction artistique de la péniche de
Marckolsheim qui avait coulé en son temps.
A l’heure de l’apéritif, nous
nous arrêtons à la brasserie St-Alphonse de Vogelgrun. Je suis
intrigué par l’architecture du bâtiment. Joël Halbardier, le
patron, me donne l’explication ; c’était la salle des fêtes
du village rhénan. Joël est originaire de Belgique. Son père est
arrivé dans le pays de Brisach par la métallurgie. Lui-même est
ingénieur en mécanique, mais passionné de bière depuis longtemps.
Il brassait d’abord pour son plaisir. Dans les années 2000,
St-Alphonse était l’une des quatre micro-brasseries en Alsace.
Elles sont une soixantaine aujourd’hui. Dans la bande rhénane, on
produit 4000 litres par jour. 2020 s’annonçait exceptionnelle.
Malheureusement , la Covid-19 a sévèrement frappé la
profession. 70.000 litres ont été jetés au printemps par
St-Alphonse. Et Fessenheim
s’éteint. Heureusement, les CHR sont restés fidèles. Mais il a
fallu leur nettoyer les installations pour la pression. C’est par
le service que Joël a même
gagné des clients. Il
remercie aussi la grande distribution qui ne l’a pas lâché.
Dans
l’espace de vente pendent des sorcières. « Pour conjurer le
mauvais sort », plaisante Joël, qui regrette
les manifestations festives de Neuf-Brisach. Ce n’est pas le
territoire d’ailleurs qui fait vivre la brasserie. Depuis le temps,
le brasseur s’est fait connaître dans la région. Désormais, il
va pouvoir revoir les touristes, notamment à l’occasion des
visites guidées de l’office de tourisme. Pour la dégustation, on
repassera.
Pour
le déjeuner, étape au Caballin, un établissement familial dans la
réserve naturelle de l’Ile du Rhin. Une
pause en terrasse, côté parking, mais une savoureuse tarte flambée
escortée d’un verre de blanc. www.hotellecaballin.com
C’est maintenant que la randonnée cyclo commence avec le franchissement de la frontière et un passage à Breisach. Courte escale à l’embarcadère Rheinuferstrasse pour une visite express du FGS Napoleon. Les croisières ont repris sur le Rhin mais le public se fait encore attendre. www.bfs-linie.de
C’est maintenant que la randonnée cyclo commence avec le franchissement de la frontière et un passage à Breisach. Courte escale à l’embarcadère Rheinuferstrasse pour une visite express du FGS Napoleon. Les croisières ont repris sur le Rhin mais le public se fait encore attendre. www.bfs-linie.de
Nous
voilà désormais en route sur la rive droite du Rhin, un
long arc de cercle semi-ombragé. Nous sommes deux, nous avons
l’opportunité de discuter sur le chemin caillouteux tout en
considérant l’espace préservé. En solitaire, ça me paraîtrait
interminable, surtout que le chemin est plat. A ce stade-là, je me
déplace toujours sans assistance électrique, alors qu’il
suffisait de la solliciter pour avancer plus vite…
L’après-midi
est bien entamé quand nous repassons par la frontière. Le pont de
Hartheim inauguré naguère par Jacques Chirac… 50
ans plus tôt démarrait la centrale hydroélectrique de Fessenheim,
devant laquelle nous passons. Bientôt paraît la Maison des
Énergies, musée
EDF de 700 m² emporté par la cessation d’activité du CNPE.
Au
cœur du célèbre village, un arrêt est prévu dans un autre musée,
Schoelcher. Du nom du parlementaire parisien qui œuvra pour
l’abolition définitive de l’esclavage, dont les racines sont à
Fessenheim. Faute d’information donnée de vive voix, nous
poursuivons notre chemin vers
Balgau, le village natal de mon père. Jusqu’à Heiteren, le
bonheur est dans les champs. La bergerie de mon oncle, un vieux
Peugeot D3, le maïs, la soif et le soleil… Nous n’espérons plus
passer sous l’arroseur agricole quand nous sommes exaucés à
l’approche d’Algolsheim… Un instant fraîcheur dans l’effort
qui nous a fait transpirer.
La
dernière étape du voyage nous attend de nouveau dans les
fortifications de Neuf-Brisach. Les abords ne sont pas enchanteurs,
mais le lieu est jubilatoire : le Mausa Vauban. Jeune musée
vivant d’art urbain et de street art. Grâce aux artistes
internationaux qui ont colorié ses voûtes, ce haut lieu de
l’expression artistique fait de la cité de Vauban une destination
culturelle enviable.
www.mausavauban.fr / www.mausa.fr
www.mausavauban.fr / www.mausa.fr
Le
périple s’achève à peine plus loin, à l’office de tourisme.
Aurélie et moi venons de passer neuf heures ensemble. Nous
aurons parcouru une soixantaine de kilomètres au pays de Vauban, sur
des vélos à assistance électrique. Une incongruité quelques jours
après la mise à mort de Fessenheim.
La BL 780 est l’une des 55 proposées par le collectif Alsace à Vélo, des tracés de 20 à 50 km à accomplir à la demi ou à la journée autour d’une thématique forte et au départ d’une eurovéloroute.
www.alsaceavelo.fr
17 juillet 2020
GRAND HOTEL ET SPA DE GERARDMER : LE PALACE PRES DU LAC
Lignes bleues des Vosges |
Dernier jour de juin. Je viens
d’essayer la trottinette à assistance électrique dans le secteur
des Bas-Rupts, une sortie plus sportive que touristique. Je vais
trouver le répit au Grand Hôtel et Spa, au cœur de Gérardmer. Ah,
le GH ! Je l’avais découvert voilà dix ans et c’est
toujours avec enthousiasme que je vais à lui. L’établissement a
rouvert voilà deux semaines. On ne s’y bousculera pas de fait.
Cette fois, on m’a réservé une suite…
1er
juillet, vers 10 heures. Je profite de mon séjour professionnel au
GH pour solliciter une entrevue avec le directeur. Je verrai d’abord
Claude Remy, l’homme qui a repris et transformé l’établissement
en ce qu’il est. Il a confié la marche de l’entreprise à son
fils Pierre voilà deux ans.
Nous
avions fait connaissance à l’époque. Il a 67 ans aujourd’hui
mais n’est jamais loin de l’affaire qu’il a pilotée avec son
épouse Fabienne. 35 ans de maison me dit-il. 35 ans de radio pour
moi. Voilà pour la coïncidence. Claude a la tête aux travaux, mais
prend plaisir à échanger, il me retiendrait presque à déjeuner.
Pierre arrive, qui assure désormais les interviews. Pierre, nous
l’avions sans doute marqué en décembre 2018 lors d’un voyage de
presse animé au Fritz Bar. Quand les plumes parisiennes et
régionales avaient fait du coin tamisé un dancefloor…
Pierre Remy |
Au
printemps, Gérardmer devait accueillir le congrès international des
maîtres cuisiniers de France. Malheureusement le confinement
devait interdire cette rencontre, déplacée du coup à 2021. On y
espère un demi-millier de participants. Début septembre, on table
toujours sur le triathlon, l’événement sportif de la rentrée
dans les Hautes-Vosges. Là encore, le Grand Hôtel est au cœur du
rendez-vous.
En attendant, Pierre conduit le bâtiment avec 80 salariés « tous revenus avec la banane » se souvient son père. La période d’interruption a été mise à profit pour réaliser des travaux de climatisation. La vieille dame avait besoin de changer d’air. Maintenant il s’agit de redonner envie aux touristes de revenir dans les Vosges. En haute saison, Gérardmer, 7.800 habitants, voit sa population multipliée par 6 habituellement. Les Alsaciens comptent pour 10 à 15 % dans les hébergements de la famille Remy. Ils ont pris leurs quartiers au spa en formule à la journée. Au GH, la période la plus forte va de décembre à février, des fêtes d’entreprise aux séjours d’hiver en passant par le festival du film. Pierre qui a beaucoup voyagé à l’étranger suit de près les tendances hôtelières car la clientèle change aussi. Être hôtelier, c’est exercer plusieurs métiers, explique le nouveau capitaine. Mais dans le pays géromois, ce sont une trentaine d’établissements indépendants et familiaux. Pas de franchise autour du lac. Des maisons authentiques qui respirent les Vosges.
A l'Assiette du Coq à l’Âne |
Le Pavillon Pétrus |
💙💙💙💙
Le Grand Hôtel et Spa Les Chênes Blancs
Place du Tilleul à 88400 Gérardmer
A table : Le
Pavillon Pétrus pour les amateurs de haute cuisine dans un lieu
d’inspiration russe ;
Le Grand Cerf, menu du marché et cuisine
traditionnelle française ;
L’Assiette du Coq à l’Âne, le terroir et son
cadre typique.
Pour finir la soirée : le Friz Bar, en souvenir de Fritz
Schlumpf.
6 juillet 2020
SCHLUCHT VERSANT VOSGIEN / LA SURPRISE DU COLLET
« Pour mes vacances, je vois la vie en Vosges ». Cette année, beaucoup de Français choisiront la proximité pour se défaire du printemps casanier et du déconfinement laborieux. Le bonheur se cherche par exemple de l’autre côté de la ligne bleue des Vosges pour un Alsacien. Dès La Schlucht où nous nous arrêtons pour déjeuner.
La
Schlucht, 1139 m d’altitude, sépare l’Alsace de la Lorraine. Le
col se refait une beauté depuis de longs mois. Juste en contrebas, à
1110 m, Le Collet. « Le petit col avant La
Schlucht ». C’est le nom de l’hôtel de charme de la
famille Lapôtre, qui vient de rouvrir après la trêve sanitaire.
Une
maison-chalet créée voilà cinquante ans par Gaëtan Lapôtre sur
un coup de cœur partagé par son épouse Maïe. Malheureusement le
propriétaire fut enlevé prématurément à 47 ans. C’est son fils
Olivier qui perpétue l’héritage et pilote à 58 ans de gros
investissements. L’hôtel trois étoiles fait l’objet d’une
extension d’environ 1300 m². La capacité passera à 36 chambres
(+11) et surtout la maison se donne un équipement demandé par la
clientèle, un espace détente et spa, « Les Sources de la
Meurthe ». Un chantier de 4 M€ à livrer pour la fin
2021. La période de confinement a été mise à profit pour réaliser
la micro-station d’épuration.
Nous patientons dans un salon à la décoration hétéroclite. La chaleur du poêle à bois, un mobilier d’épicerie rempli de boîtes métalliques d’un autre temps, la photo noir et blanc du tramway disparu du Hohneck, une création d’art contemporain à partir de pots de peinture… Maïe retrace en quelques lignes l’histoire de ce coin des Hautes-Vosges à cheval sur Xonrupt-Longemer et Le Valtin. L’ancienne maîtresse de maison reçoit aujourd’hui son club service mais regrette la moyenne d’âge élevée de ce type d’organisation.
Entre-temps, Olivier a fait son apparition. Le nom, les boîtes anciennes… Ça y est ! C’est le conjoint d’Adeline, la gérante du café-bazar vintage et branché « Chez Mémé » dans le centre de Gérardmer (voir Chez GérardMémé, mai 2019). Le couple collectionne les objets de nos parents. Depuis quarante ans pour Olivier.
La table de montagne du Collet a retrouvé ses convives le 24 juin. Olivier n’en revient pas. La clientèle était au rendez-vous dès le premier jour. Beaucoup d’Alsaciens évidemment, les voisins les plus proches.
Pour l’été, le chef a préparé une carte « raccourcie, toutefois colorée, fraîche et légère. Une cuisine instinctive, parfois déroutante en opposant le chaud et le froid, le salé et le sucré ».
Avec le dernier protocole sanitaire, le nombre de couverts a été réduit de 20 % estime Olivier, qui nous propose les premières myrtilles de sa cueillette en tarte. Mais d’abord, je me laisse tenter par l’œuf de poule heureuse cuit à 64° en sa crème de tomme des Vosges puis la pièce de bœuf uniquement rosée, pommes perle, béarnaise froide allégée. Les brimbelles souligneront la succulence de ce moment dans la tranquillité du nid de bois. Olivier Lapôtre veut une rencontre « surprenante, amusante, goûteuse, de la cuisine d’aujourd’hui ».
Dehors,
les travaux d’extension avancent. Dans un an et demi, Le Collet
fera des bulles de spa. Olivier imagine déjà une formule en 3/4 de
pension, avec des hôtes déjeunant en peignoir.
Avec Maïe |
Le
Collet Hôtel ***/ Table de montagne
88400
Xonrupt-Longemer
❤❤❤
Inscription à :
Articles (Atom)
Article épinglé
Nouveau à ALTKIRCH (68130)
-
***** Pour la deuxième fois en moins d'un mois, nous revenons nous poser dans les Vosges du Sud, à dix kilomètres de Luxeuil-les-Bains. ...
-
En fin d'année à Dannemarie (Haut-Rhin), l'imposant bâtiment en briques rouges de la rue de Bâle aurait pu fêter 100 ans de vie indu...
-
Avant son envoi à Munster, l'abbé Vincent Simon a célébré sa dernière messe telle que l'ont connue nos aïeux. C'est ...