26 décembre 2019

NOËLS MULHOUSIENS




Depuis bientôt 30 ans Mulhouse passe la fin d'année avec son marché de Noël, créé sur l'initiative notamment du regretté Robert Cahn. Un marché qui a pris l'appellation « Collection » assortie du millésime, car Mulhouse est la seule ville de France semble-t-il à produire un tissu imprimé pour les Fêtes. « Sonate de Noël » pour cette année a été dévalisé. Noël à Mulhouse, c'est d'abord la signature textile de Marie-Jo Gebel dont l'inspiration est inépuisable.


En passant par la place de la Réunion chaque jour, qui prend son vêtement festif dès les premiers jours de novembre, je m'interroge souvent sur mes Noëls d'antan... Il y a vingt ans, papa tirait sa révérence au restaurant d'entreprise SNCF de Mulhouse. En même temps, Robert Peter fermait sa boulangerie en face du temple Saint-Etienne. C'en était fini de ma grappe quotidienne à 5,50 francs. Quand j'étais adolescent, je me délectais de ses pains au pavot. Aucun boulanger ne m'en a proposé depuis. Dans les années 80 il n'y avait donc pas de marché de Noël sur cette place mais encore des automobiles. Pour le Sundgauvien que je suis, aller à Mulhouse c'était mettre le cap d'abord sur Globe. Le premier des grands magasins avec ses quatre niveaux. Jusqu'à sa mort en 2014, il demeura mon commerce préféré de la place. C'était l'épicerie trois étoiles avec ces gentilles dames de la boulangerie, le rayon café qui embaumait avec une sélection de grains qui était à elle seule un voyage dans le monde, la poissonnerie, la boucherie, la cave à vins... Le rez-de-chaussée assurait le trafic. Quelle mouche a donc piqué la direction des GMG à couper un jour le fleuron commercial de Mulhouse-centre de sa partie alimentaire ? Une faute lourde de conséquences.

Au dernier étage de Globe autrefois, c'était l'univers du jouet. Les grandes surfaces spécialisées n'existaient pas encore. C'était ma période Action Joe°.
Et pour les Fêtes, les décorateurs et artisans du grand magasin mettaient des étoiles dans les yeux des passants en animant les vitrines de leurs créations et automates. On savait que Noël approchait. Aujourd'hui dans les franchises, il faut chercher la Nativité.

Depuis la fin de mon enfance, les trains électriques roulent dans ma vie.
Je faisais mes achats chez Ber et Dondon, rue Mercière. Le premier était généraliste dans le jouet. Une vendeuse d'un âge certain tenait la caisse en face d'une vitrine de figurines. L'autre était spécialisé dans le train. Je me souviens du vendeur en blouse blanche à l'étage.

Et puis la librairie Alsatia à côté. Plus loin, Stocks américains, Salamandre, « Bandala Levi », les charcuteries Maurer et Tempé... En bientôt quarante ans, le visage commercial du Vieux - Mulhouse a beaucoup changé. Pourtant, certaines enseignes traversent le temps parfois avec d'autres capitaines comme l'Auberge du Vieux-Mulhouse, créée à la fin du XIXe.

En me rendant à mon travail, je vois chaque jour la façade dépouillée de l'ex-Globe, dont la seule partie basse a été rendue au commerce. Les paquebots finissent par être découpés. Comme dans les jours prochains le grand sapin de la place des Victoires. Mais ces nouvelles boutiques, si lumineuses soient-elles, ne me font plus rêver. 

Noël au Musée de l'impression sur étoffes Mulhouse 2019


11 décembre 2019

MULHOUSE : EN PERELE, SIMONE !





A la propolis de Famille Mary a succédé le miel de la séduction féminine au 11, rue Henriette. Depuis l'automne, Mulhouse a sa boutique Simone Pérèle°. La seule du Grand Est. Elle vient d'être inaugurée dans ce Coeur de Mulhouse qui valorise si bien ses enseignes. Pour les Fêtes, du mobilier habillé du tissu Sonate est disposé devant les vitrines. 

C'est en quête de vrais mannala que je me suis surpris à faire demi-tour et à entrer dans ce nouveau commerce, d'autant plus que la porte était ouverte. Et quand le prospect n'a pas d'obstacle devant lui, il hésite moins. L'accueil est chaleureux et souriant. Deux vendeuses et une responsable régionale ce matin. C'est jour d'inauguration. Le patron va enfiler son élégant costume. Richard Mangold est déjà dans le thé des maisons parisiennes dans le voisinage. La lingerie fine s'accommode bien de la boisson aromatique, justifie-t-il.

Depuis son ouverture dans le plateau piétonnier, la boutique séduit. C'est le retour d'une clientèle fidèle à la marque, constate Estelle qui me conseille. Il n'y a pas si longtemps, on allait à Globe, le grand magasin avait un corner.  Depuis plus de 70 ans, Simone Pérèle° veille au confort et à la beauté des femmes. Derrière ce nom qui a voyagé dans le monde se cache une corsetière inoubliable du Sentier à Paris. Chaque cliente a son histoire avec ses pièces. " Elle n'achète pas un soutien-gorge, elle achète un Simone Pérèle°" m'explique la vendeuse étincelante dans ses paillettes. "Lorsqu’une femme se sent belle et bien dans son corps, elle a plus confiance en elle et ses journées sont plus agréables.  Simone Pérèle° le sait bien et affirme l’importance de la lingerie : le point de départ d’une allure mais aussi d’une humeur pour la journée."  Dentelle de Calais, guipure, Spacer 3D, autant de signes distinctifs de la marque spécialisée dans le bonnet profond. 

La troisième génération est désormais aux commandes de l'entreprise familiale et l'ouverture d'un magasin à Mulhouse s'inscrit dans la stratégie définie ces dernières années, redonner de la visibilité à la marque.

Avec les Fêtes, le rouge et le noir seront des valeurs sûres. Mais une parure orange sanguine est tonique et fait mieux passer les jours gris.


Photo Simone Pérèle°




5 décembre 2019

RULANTICA : L'EDEN TROPICAL AUX LEGENDES NORDIQUES




« Rulantica ist fertig ! »* C'est par ce matin humide d'automne que cette exclamation a jailli dans le hall d'entrée converti en éphémère auditorium du nouvel univers aquatique d'Europa Park. Depuis de longs mois voire des années la famille Mack nous promettait un investissement sans précédent. Il est incroyable. 180 M€. C'est le prix à payer pour faire du parc de loisirs N°1 mondial pour la sixième fois (Golden Ticket Award) une destination touristique. Car désormais l'évasion et la détente se savourent à l'année à Ringsheim – Rust.

Nous sommes arrivés par l'hôtel Krønasår – The Museum Hotel, inspiré d'un musée d'histoire naturelle et mis en service au printemps. Le temps de s'accréditer et de percevoir des sandales de bain de bonne facture à l'effigie de l'univers, nous empruntons la voie pédestre pour gagner l'entrée de ce qui s'apparente à une gigantesque St-Jacques.
Des centaines de convives parmi lesquels la figure du ballon rond Joachim Löw vont participer à l'inauguration de la Wasserwelt érigée sous la conduite du Baumanager suisse Charles Botta. Avec la précision helvétique, c'est à 11 H que Rulantica est déclaré officiellement ouvert. Mais pour y accéder, il faudra encore passer par deux heures de discours et d'échanges arbitrés par un animateur en costume ancien. C'est Jürgen Mack qui ouvre le ban, mais Roland, Thomas et Michael auront l'occasion de dire leur mot. Car voilà un projet ébauché en 1996. Il a été mis en eau à l'unanimité familiale, ouvrant un nouveau chapitre de la saga Europa Park. « Quand une personne seule rêve, ça reste un rêve. Mais quand beaucoup se mettent à rêver, ça devient une réalité. »

Pour son deuxième parc de loisirs, la famille Mack a de nouveau fait les choses en grand. Le chantier majeur du Bade-Wurtemberg ces dernières années, dont il sera un phare, assure Guido Wolf, ministre du Tourisme, qui n'aura de cesse de saluer les merveilles et prouesses architecturales et de souligner le chef-d’œuvre d'ingénierie. Le
Tourismusminister rend hommage à ces entrepreneurs audacieux qui ont produit une fabrique de rêve. Rulantica va rendre Europa Park plus attractif encore, attirant plusieurs centaines de milliers de baigneurs bon an mal an pour plus de cinq cents emplois créés.
Dans un avenir à déterminer, il n'est pas malvenu de songer à une desserte ferroviaire de l'ensemble, à l'instar de la route. Malgré les 32.000 m2 aménagés, la préoccupation environnementale est forte. Roland Mack (qui porte ce jour un t-shirt d'opérateur) se réjouit qu'aucune réclamation ne soit parvenue à ses oreilles avec un tel projet. Il rassure la population locale au sujet de la ressource eau. Les robinets de l'Ortenau continueront de couler comme avant. Le propriétaire se souvient qu'il avait initié l'aventure nordique à 47 ans. Il lui aura fallu s'accrocher pendant 23 ans pour fouler la plage de la piscine à vagues. Nombre d'entrepreneurs auraient jeté l'éponge bien avant. Roland appelle un petit bonhomme à la chemise vacancière.
James Chip Cleary, consultant senior pour Europa Park, fin connaisseur de la distraction aquatique et ancien président de l'association internationale des parcs de loisirs, l'IAAPA. C'est aussi Franziska van Almsick, la populaire championne de natation, qui va ouvrir (enfin) les portes de cet Eden d'eau que des milliers de testeurs ont découvert avant elle. Comme notre ministre des Sports Roxana Maracineanu, l'ancienne star des bassins appuie l'apprentissage des enfants. La famille Mack fait un beau cadeau aux écoliers du secteur, qui pourront apprendre à nager dans le fabuleux complexe. Auparavant, des hommes d’Église ont apporté la bénédiction à ce nouveau monde et de l'eau du Mont Ste-Odile a été mélangée à celle de l'Ortenau. L'eau est source de vie.
Rulantica a bénéficié du meilleur pour chaque recoin. Nous n'aurons eu le temps que de nous poser sur une bouée pour nous laisser aller sur la rivière de détente en compagnie de Snorri, la pieuvre mascotte du site et de monter vers un toboggan vertigineux à trappe...




Le plus : RULANTICA le livre.  Die verborgene Insel» de Michaela Hanauer, Ed. Coppenrath.


* Rulantica est achevé !

28 novembre 2019

LES SPÄTBURGUNDER EN TENUE DE GALA




Le Relais & Châteaux Hotel Dollenberg vient d'accueillir le Top Ten d'automne.



Il m'aura fallu deux heures trente pour gagner le Dollenberg depuis Mulhouse par un temps gris d'automne, via Offenburg. Cinq ans après mon premier séjour dans ce palace de Bad Peterstal – Griesbach, l'impression de retrouver la même suite, au 4e étage avec vue sur le parvis et les vallons dépouillés par novembre. Dans moins d'une demi-heure, mon programme prévoit une visite commentée de cave avec Christophe Meyer, le sommelier alsacien du cinq - étoiles supérieur. La séquence s'ouvre sur un crémant de Baden. Sur les coups de 18 heures, le hall de l'hôtel s'emplit. Une centaine de convives crée le brouhaha autour d'un buffet de bienvenue. Les toques blanches se relaient à la trancheuse manuelle de charcuterie, pour un apéritif escorté d'un crémant rosé du terroir.




 Meinrad Schmiederer, le commandant et armateur du paquebot à flanc de colline, a enfilé une veste traditionnelle pour saluer ses hôtes. Ce soir, le Dollenberg prête sa galerie des glaces au gala Top Ten Spätburgunder Rotwein du Weinparadies Ortenau. La presse n'est pas nombreuse, mais une figure familière me salue. Hansy Vogt, dont j'ai reconnu les traits de son personnage loufoque de Frau Wäber. Le natif de Feldberg est une star de la télé populaire mais d'abord un ambassadeur du Schwarzwald. Il animera le festival. Dans leur costume, les reines de beauté du vignoble s'avancent aussi, Weinkönigin ou Weinprinzessin... L'heure vient de monter pour le dîner. Deux salles ne sont pas de trop pour recevoir l'imposant groupe. On finit par m'installer à une table ronde en compagnie d'une dame et de deux jeunes hommes. 




Le menu a été élaboré par Martin Herrmann, le chef doublement étoilé du Pavillon au Dollenberg.
Le dîner étant dédié aux Spätburgunder, le cépage roi sera de galante escorte pour ce voyage en cinq étapes, à charge pour le convive de promener son verre de dégustation vers le bar à vins où une dizaine de maisons suggèrent 34 nectars d' identités variées, du rouge sec aux VT en passant par les vieilles vignes. Un orchestre de trois éléments s'occupe de la partition musicale pour quelques heures. Et fera danser quelques couples.
Tardivement arrive un confrère de Schwarzwald Radio, en provenance d'Europa Park.




En fin de soirée il faut publier le palmarès. Deux fois par an, les vins de l'Ortenau sont susceptibles d'être présentés aux concours Top Ten de la région, pour le riesling en juillet et le Spätburgunder en novembre. L'Ortenau est une des neuf régions viticoles de Baden mais la plus primée dans les compétitions. Élever de grands vins c'est assurer des retombées touristiques. En tête des entreprises, Schwarzwald.Wein.Gut Andreas Männle de Durbach remporte le trophée Dollenberg pour la constance de ses performances.
Pour les vins, la maison Siegbert Bimmerle de Renchen-Erlach et la cave viticole Hex von Dasenstein GmbH de Kappelrodeck se hissent en tête.
Après la longue séance photo, les tables se vident. Je n'aurai pas eu de café. Mais le privilège de goûter à la nuit du Renchtal après avoir apprivoisé les effervescents de Baden.
















09 juillet 2020 Top Ten Riesling Gala
19 novembre 2020 Top Ten Spätburgunder Rotwein Gala




21 novembre 2019

FOIRE STE-CATHERINE ET CATHERINETTES




Les 17 H sont passées, la nuit étreint Altkirch. Certains stands sont déjà dans la pénombre. La sous-préfecture du Sundgau finit sa journée de la Sainte-Catherine.
Autant que je me souvienne, je n'ai jamais été en congé pour la foire annuelle depuis ma scolarité. L'actualité fait que je le suis par un hasard du calendrier. De retour d'Allemagne, j'ai pu cet après-midi y faire un tour en prenant le temps, un peu plus de deux heures, car à la Sainte-Catherine, on a de grandes chances de croiser un voisin, un ami, une copine.
C'est le rendez-vous que tout vrai Sundgauvien honore de sa présence.






Quand j'étais enfant, je me réjouissais de l'animation créée dans mon quartier, les premiers marchands installant leur camionnette dès la veille au soir. Les machines agricoles montaient sur la place Jourdain, les concessionnaires plaçaient leurs voitures. Le cliquetis des stands, le gémissement des barrières dans la nuit. Et quand le jour était levé, nous partîmes gonfler la marée chalande. C'était hier.








Il ne reviendra plus le temps de la foire avec ses huit cents stands. Changement d'époque, hyper-sécurisation avec Vigipirate notamment. Pour rentrer chez moi, j'ai dû présenter mes bagages. Cela n'entrave en rien la bonne humeur générale de la manifestation que saint Pierre a éclairci aujourd'hui et où le vin chaud réchauffait les agriculteurs (et les autres). Moins de vendeurs, moins de monde, une fréquentation plus resserrée sur la journée, mais des commerçants d'une incroyable longévité comme Jean-Pierre qui fait le voyage de Strasbourg depuis plus de cinquante ans. Il a les traits d'un homme qui a trimé. Plus haut, j'échange avec une jeune vendeuse qui n'a pas vu ses enfants depuis trois jours et qui a réservé son lit à l'hôpital. Elle a fait mille bornes pour rentrer un peu d'argent, car les Fêtes approchent. Dans la haute ville, une autre marchande plus âgée rappelle combien il est dur de vivre du commerce et surtout de la retraite de commerçant... En descendant vers la ville intermédiaire, des cartons abandonnés. Il était un peu seul tout à l'heure, le cireur de chaussures. Il y avait beaucoup d'espaces vides cette année. A l'heure où je pose ces lignes, beaucoup ont rangé. Mais depuis toujours, quand le jour décroît, le ronflement d'un groupe électrogène. Quand ces engins se mettent en route, la foire est sur le point de s'achever. "Wedder a Kàthrina umma" (encore une de passée)...







16 novembre 2019

DANS LES ENTRAILLES DU NAVIRE CONSULAIRE




Elle fait immuablement partie de ma vie professionnelle depuis trente ans. Je la croise en moyenne deux fois par jour. En passant le pont Wilson le matin, j'ai toujours un œil sur elle.
La chambre de commerce et d'industrie ou du moins ce qu'il en reste, une antenne de la CCI Alsace Eurométropole. Au début de ma carrière et jusqu'au début des années 2010, j'y venais souvent.
C'était une ruche où régnait un silence de bibliothèque. Je me souviens de Jean-Pierre Prigent secrétaire général puis plus tard ce vieux monsieur que je revoyais dans la rue. J'ai côtoyé les présidents successifs avec leurs styles respectifs. Philippe Lesage, Jean-Paul Marbacher, Jean-Pierre Gallo, Jean Marbach, Jean-Pierre Lavielle et enfin Gilbert Stimpflin. Des industriels essentiellement. Avec la refonte des chambres, c'est la fonte des effectifs. 240 collaborateurs à la CCI Sud Alsace Mulhouse il y a 25 ans, trois fois moins aujourd'hui. Les pessimistes enterrent déjà la maison de la rue du 17 Novembre, maintenant que l'Etat a affecté la santé financière du réseau...






C'est dans ce contexte et à l'heure du départ (négocié longtemps en amont) de deux figures attachantes, Hugues et Christophe, que j'ai souhaité faire ce qui sera sûrement mon seul et dernier tour du propriétaire. Pour cette visite mémorielle, de la cave au grenier, les deux compères sont mes guides.

Après avoir salué Michel Miclo désormais à la barre de la succursale et trouvé inopinément le grandestien Gilbert Stimpflin, nous démarrons par la jeune salle de restauration aménagée et habillée à peu de frais par les agents. Ça respire le design suédois bon marché mais c'est chaleureux.





Un salut à l'école de croupiers hébergée au rez-de-chaussée. Pour elle au moins les jeux ne sont pas faits. Au fond, un grand espace en mutation. Il était dédié à l'apprentissage. Il va recevoir L'Orientoscope. Les graffiti annoncent la couleur. 




Christophe a été le dernier chauffeur du président à la CCI mulhousienne. Il jette un regard sur la berline qui sera probablement vendue. Nous sommes descendus au garage. Mes hôtes remarquent les nouveaux autocollants posés sur les véhicules de fonction. « CCI ALSACE EUROMETROPOLE ». Mulhouse n'existe plus.




Au 1er étage, que je connais le mieux, la salle du conseil maintes fois fréquentée. Quelques images me reviennent, quelques visages, des interviews. La pendule en face, les luminaires en disposition asymétrique, le parquet refait... En vis-à-vis ou presque, la table des déjeuners qui aura finalement peu été sollicitée. Et puis la salle des plénières d'hier. Dans les coulisses, des isoloirs comme des confessionnaux oubliés. Le couloir et son interminable tapis bleu bordé de feuilles d'or...





Dans les combles, il me revient le pot de départ de Charlotte. En prolongeant, une salle de détente et de sport. Au 3e étage, le bureau que n'occupe pas ma consœur d'Alsace 20. Autre décoration. C'est le port d'attache de Jacky Scheidecker, le directeur des Ports de Mulhouse – Rhin. Heureuse surprise, je me reconnais sur une photo accrochée dans son bureau. C'était au Tour Alsace voilà quelques années. Le paquebot qui fait face au port de plaisance de la gare a été aussi habité. Dans un ancien appartement dort une baignoire d'une époque révolue. 




Jacky à bon port 



Hugues m'emmènera dans le logement qu'il occupait jusqu'à récemment en qualité de concierge. Désormais l'antenne sud-alsacienne de la CCI Alsace devra se passer de lui et de Christophe, deux employés hors sphère décisionnaire mais polyvalents et parfaits connaisseurs des lieux et recoins. Je ne verrai plus leurs yeux malicieux sur le perron de la chambre et me demande qui va installer la décoration de Noël sur le balcon présidentiel cette année. Il n'est pas sûr d'ailleurs qu'il y ait un arbre, quand certains nous disent que ça sent le sapin.

Hugues et Christophe, les sacristains de la chapelle consulaire sur le départ




13 novembre 2019

LA BÛCHE AU COIN DU FEU ?

Pour finir le repas de Noël, la bûche pâtissière est de bon goût. En version mousse et glacée pour les Créations gourmandes de la corporation du Haut-Rhin.

Arnaud Zussy, Jean-Marc Muller et Christian Bauer
En petit comité il nous a été donné de déguster à moins d'un mois de leur mise en vitrine les bûches festives 2019 de la corporation des pâtissiers chocolatiers glaciers confiseurs du Haut-Rhin. Cette année, Arnaud Zussy de Bollwiller et Christian Bauer de Saint-Louis ont bûché pour les Créations gourmandes. Il est de tradition que les pâtissiers affiliés participent à l'opération. On les reconnaîtra à l'affiche. Ils sont une trentaine aujourd'hui, soit un tiers des membres de la corporation de Jean-Marc Muller.
Chez Arnaud, c'est la bûche en mousse de chocolat du Pérou à 68%, crémeux caramel décuit avec un arôme sans alcool, croustillant et biscuit moelleux. Chez Christian, la version glacée avec sorbet prune de Java et citron, soufflé chocolat ivoire, sablé breton. La première s'appelle "Passion-née" , la seconde "Galaxie". Elles seront commercialisées après la St-Nicolas, chaque chose en son temps. Il faut compter 4 à 5 € par personne, soit une tranche d'environ 4 cm. A ce tarif, on savoure les ingrédients premium et le savoir-faire de l'artisan qui y met toute son énergie créatrice.
S'il est loin sans doute le temps des bûches aussi lourdes que des enclumes en fin d'agapes, les maîtres du sucre veillent à un final doux. Pour avoir dégusté les deux, je choisirais une tranche de...chaque.


Les Créations gourmandes chez votre artisan pâtissier haut-rhinois participant en décembre.




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