17 septembre 2019

SEBASTIEN NAEGELIN, LE MARIN-POISSONNIER


Ils se comptent sur les doigts d'une main dans le secteur. Désormais, Cernay a son poissonnier indépendant.




Le jour du poisson, c'est le vendredi. Pourtant, c'est un lundi que Sébastien Naegelin a ouvert son commerce de la mer rue James-Barbier à Cernay dans le Haut-Rhin, à proximité de l'hôtel de ville.
« La Capitainerie » jouxte « La Vie Claire » que tient sa compagne Céline Boetsch. La petite poissonnerie a été aménagée dans un local attenant au magasin d'alimentation bio. Il fallait saisir l'opportunité.

A 39 ans, Sébastien n'est pas un mousse. Boulanger-pâtissier à ses débuts, il finit par embarquer un jour sur un chalutier breton qui avait besoin de main-d’œuvre. Un petit bateau de pêche artisanale sur lequel, deux saisons durant, le jeune homme va apprendre le métier sans jamais avoir le mal de mer, confie-t-il. C'est le temps des filets maillants et de la découverte des espèces. De retour sur la terre ferme, Sébastien intègre l'école de la mer d'une grande marque de distribution et va travailler à la poissonnerie. C'est l'apprentissage de la grande surface. Désormais, c'est lui qui tient la barre et fixe le cap, faisant son marché à la criée. Comme ses pairs, il est approvisionné au jour le jour et propose à l'ouverture une cinquantaine de références, céteau, chinchard, requin bleu, moules de Cancale, saumon bio... Les rillettes de saumon et le saumon fumé à l'ancienne comptent parmi les spécialités maison. Au besoin, Sébastien peut assurer la cuisson. Si le cabillaud est le plus vendu, la saison est favorable au bar de ligne en croûte de sel, au poisson de roche et à la queue de lotte, explique l'artisan auréolé de prix d'excellence (Poissonniers de France et Gourmets des Régions). Pour la mise en route du magasin, Sébastien a le concours ce lundi d'un souriant commis. En face de l'étal, un vivier où barbotent des tourteaux, des homards bleus et une langouste. Cette dernière fera le bonheur de gourmets pour 150 € à la louche.



Dans trois mois, les poissonniers seront particulièrement sollicités.
Sébastien Naegelin sait d'où il vient et ce qu'il présente. Il a hâte de partager sa passion avec la clientèle locale. Un poisson, même mort, ça se respecte.


La Capitainerie poissonnerie indépendante 
rue James-Barbier à Cernay

🐟🐟🐟

11 septembre 2019

TROIS TERRES, UN DOMAINE : MANN (EGUISHEIM)




« Un grand vin vient de la vigne. » C'est la conviction de Sébastien Mann, qui inaugure cette semaine avec ses parents les nouveaux caveau et chai du domaine familial à Eguisheim.

Lundi après-midi au 11, rue du Traminer. La cour est occupée par des convives finissant le dessert. C'est la journée des professionnels, notamment des importateurs français et étrangers et des restaurateurs. Sébastien me fait la visite rapidement, avant une dégustation verticale. Deux ans de travaux pour aboutir à cette remarquable transformation au sein de la maison familiale. Les murs sont chargés d'histoire. Sébastien évoque la guerre dévastatrice, les Allemands sur place, le lavoir disparu... En restaurant les lieux, le puits a été remis en état. Il plonge profondément vers une eau de source. Dans le chai, les cuves inox cohabitent avec le béton verré. Sébastien se dit « fou de barriques ». Dans le caveau justement, une succession de tonneaux dont certains façonnés en Autriche. Ici mûrissent des crémants, que le jeune homme a introduits dans le patrimoine Mann, lui qui a travaillé la bulle en Champagne.
Le Domaine Mann annonce 35 vins à la carte dont deux grands crus : Eichberg et Pfersigberg. Il totalise 13 ha, essentiellement à Eguisheim et Ingersheim. Chacun son identité. Trois terroirs les façonnent : granit, grès, calcaire. D'où l'appellation « Vignoble des 3 Terres ».




Il y a une vingtaine d'années, Jean-Louis alimentait la coopérative. En 2004, ses parcelles ont basculé dans le bio. Et en 2009, avec le fils, le passage à la biodynamie, pour aller plus loin, en s'appuyant sur le calendrier lunaire, sur l'observation méticuleuse des vignes, à l'écoute de leurs « vibrations ». Jusqu'à remplacer autant que possible le soufre et le cuivre par des plantes. Sébastien considère ses nectars plus « air », quand ceux de son père seraient plus « terre ». « Des vins qui nous ressemblent » commente le trentenaire, comparant le travail complexe du vinificateur à celui du peintre. « 
Le Domaine Mann choisit le chemin de l’enracinement, de la solidité et choisit de faire de son métier d’artisan un métier de transmission ».



Au plus près de la nature, les bâtiments ont été habillés de matériaux épurés et chaleureux. Au grand public de les inaugurer le 14 septembre.






Domaine Mann, Eguisheim.

8 septembre 2019

SOULTZMATT : LA RENTREE DU PARADIS

Lola From Paris et Christophe Gonnet



Semaine de rentrée. Il fait beau et chaud. Au Paradis des Sources, les artistes répètent par cet après-midi du premier jour des vendanges.
Olivier Gadal quitte le plateau pour m’accorder un entretien. Demain, c’est la générale. Samedi, le spectacle commence. 

                      LOLA FROM PARIS EN (RE)CONQUETE DE CELEBRITY



Olivier et Sam


Quatrième saison à Soultzmatt pour celui qui partage la mise en scène avec Thibaut Lutzing, lui aussi animateur et comédien. Olivier, t-shirt fleuri et bermuda, c'est le technicien des planches que je rencontre aujourd'hui. Pourtant, le voilà rattrapé par son personnage de scène, Lola from Paris, que j'ai découvert la saison dernière dans « Apparences ». Une revue qui « correspondait » à l'artiste, « où on dansait vraiment ». Une meneuse qui va au contact du public pour amuser la galerie et établir une complicité. Pour l'année qui s'ouvre, le thème est « Celebrity ». Le hall d'entrée donne le ton. Sur les écrans défilent des images de films qui parlent au public. Ce sera une année de cinéma. Lola se souvient d'avoir décroché l'Oscar de la meilleure actrice en 1986, mais aujourd'hui, le téléphone ne sonne plus. Pourtant, la star oubliée va revenir sous les feux des projecteurs. Du moins ceux du Paradis. 



La nouvelle revue mobilise une quinzaine d'artistes sur le plateau. Le chorégraphe Sergii Shakno a la charge notamment de danseuses de l'Est. La saison passée les blessures étaient rares, mais la troupe compte toujours des jokers polyvalents qui travaillent comme les titulaires. Je jette un œil furtif à la grande salle. Les filles répètent.
Samedi, le spectacle sera au diapason de la cuisine, toujours dirigée par Mathieu Floranc. Les convives se déplacent pour le music-hall, mais la table ne doit pas les décevoir, surtout en Alsace, glisse Olivier, rejoint par Samuel De Nita, l'homme du marketing.



Cette année, il sera possible de pénétrer dans les coulisses après le spectacle, guidé par Lola. Il faut réserver. La visite concerne un groupe forcément restreint, dix à douze personnes. Une proposition inédite sans doute qui donne accès aux costumes de Jacqueline Descanvelle.
En plus petit comité, il est encore permis de prendre une loge privative avec serveur dédié, au balcon, de deux à six couverts. Enfin, avec le package Vigne et paillettes, l'établissement entretient des partenariats avec les acteurs économiques et touristiques locaux.

Septembre envoie donc la saison. Le mois du démarrage bénéficie de l'effet nouveauté. Pour la troupe de Lola, il faut enchaîner 180 à 200 représentations. Et ce n'est pas du cinéma, ce sont 200 revues reproduites et pourtant différentes, comme le public. C'est la loi du spectacle vivant.
Ouvrez le rideau !


#paradisdessources#celebrity

2 septembre 2019

MULHOUSE : LES BAINS ARC-EN-CIEL






Un samedi soir à Mulhouse. Le dernier jour d'août. La période de chaleur s'estompe. La rue Pierre-et-Marie-Curie est barrée. Des chapeaux multicolores assurent l'accueil des premiers visiteurs de la soirée « Les Crevettes pailletées » au voisinage des Bains municipaux, l'établissement célébré pour une nuit qui fera date.
Il est 20 heures quand nous nous présentons aux barrières. Une petite grappe de fêtards nous précède, dont une dame à vélo. Un bracelet étincelant et un sac collector sont remis aux participants. Face aux Bains, un food truck américain distribue ses burgers. Sur les pelouses du bâtiment, les transats sont prisés en attendant la fête.



« Les Crevettes pailletées » avait été présenté à Mulhouse en avant-première voilà quelques mois. Le film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare a fait un demi-million d'entrées en salle. L'équipe de water-polo arc-en-ciel davantage fêtarde que compétitrice avait tourné une scène mémorable aux Bains de Mulhouse. Parce que cette institution chère aux Mulhousiens est menacée de fermeture et que le film y avait fait une escale festive, Emmanuelle Suarez, conseillère municipale en charge de la valorisation du patrimoine, avait suggéré de lui rendre hommage en recréant la discothèque d'un soir, dans l'esprit des « Crevettes ». 

Alors que les démons homophobes s'emparent des stades de foot, les organisateurs de ce revival ont voulu donner une leçon de tolérance et rappeler la loi aux semeurs de discrimination. Mais d'abord la fête jusqu'à une heure avancée. 








Plusieurs centaines de personnes s'étaient inscrites à cette soirée sans précédent. Les Bains municipaux perdront peut-être demain leur vocation d'hygiène et de bien-être. Mais ils ont toute leur place dans l'animation culturelle de Mulhouse.




#crevettespailletees#mulhouse#bainsmunicipaux

30 août 2019

URBEX - LA MAISON K



Elle était sans vie depuis une décennie, une vieille dame coincée entre une épicerie et une zone commerciale, accolée à un corps de ferme désaffecté. Une maison construite avec goût dans une époque révolue à laquelle faisaient écho des bâtiments sans âme d'aujourd'hui. Quand je l'ai revue pour la dernière fois, la grignoteuse avait déjà commencé son travail de destruction dans la propriété. Bientôt les murs qui ont survécu à deux guerres tomberaient à leur tour. A cet instant je pense aux derniers habitants de cette demeure moderne en son temps mais figée dans une époque qui nous paraîtrait lointaine. 













 

















La maison K a été rasée au premier semestre 2019 avec ses dépendances. Un terrain vague sans projet affiché troue le paysage.

27 août 2019

LE TOUR DE FRANCE ULTRA CONNECTE D'ORANGE



Mon été aura été celui du vélo, entre voyages de presse avec VAE et VTT, Tour de France et Tour Alsace. A l'occasion de La Grande Boucle, j'ai eu le privilège d'une belle rencontre, avec un homme-clé de la diffusion du troisième événement sportif mondial, Henri Terreaux. Henri est en charge du dispositif pour l'opérateur sur le Tour depuis une vingtaine d'années.


Henri Terreaux


Le 10 juillet, en attendant l'arrivée des coureurs à Colmar, Orange nous a ouvert les coulisses des télécommunications, dans le village technique, à l'écart du public. Impressionnant. 

Orange apporte au quotidien des solutions sur mesure qui permettent d'assurer le bon fonctionnement de la course et sa diffusion médiatique à travers le monde. Du départ à l'arrivée, l'opérateur intervient pour toutes les familles du Tour. D'abord pour le diffuseur officiel France Télévisions, les médias internationaux mais aussi pour l'ensemble des motos, équipes, organisateurs, voitures officielles, partenaires et spectateurs. Un bataillon d'experts et de techniciens au logo orange se mobilisent pour un dispositif inédit et garantir la meilleure connectivité aux Français.



Quand le 3e événement sportif mondial passe par un cordon...
Camion de presse sur la ligne d'arrivée


Pour Orange, le Tour de France est une prouesse technologique sans équivalent, une vitrine des savoir-faire. Et grâce à l'épreuve, les réseaux s'enrichissent. 11 sites bénéficient désormais d'une installation fibre pérenne. Pour plus 200 communes traversées ou proches, c'est maintenant l'accès au réseau mobile 4G. 


Enfin, Orange fournit un système de vidéoprotection et un PC sécurité doté de 7 caméras HD infrarouges.





Salle de presse au parc-expo

Salle de conférence de presse d'après - course


23 août 2019

S'AMUSER COMME UN GAMIN

Nous avons testé joyeusement Le Bois des Lutins des Hautes-Vosges. 

💚💚💚💚


Avant la rentrée, emmenez vos enfants et petits-enfants dans le monde magique des trolls à La Bresse. Tout près de l'Alsace, le parc de loisirs Bol d'air s'est enrichi en 2018 d'un univers « Le Bois des Lutins ».

Ce nouvel espace de jeux et découvertes au cœur de la forêt vosgienne est exploité en franchise.Mais c'est le seul dans le Grand Est. Il s'adresse au public le plus large, de 2 à 102 ans, bien qu'il offre d'abord un formidable terrain d'exploration pour les plus petits.



Respect de la nature, interaction entre les arbres, jeux musicaux, expériences amusantes et enrichissantes sur des installations aux noms évocateurs : luge des lutins, tyrolienne des fées, maison de l'araignée, mer de filets, grotte des trolls...

Entre ciel et terre, un monde au contact des arbres dans lequel il n'y a pas d'âge pour crapahuter sous l’œil goguenard des petits êtres de la forêt.



Tarifs 9 – 16€ la journée.

Vue du ponton du saut à l'élastique de Bol d'air

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