11 juin 2019

MUESPACH : UN TRAIN - TOTEM



Philippe Huber, maire de Muespach 



Belfort a sa motrice TGV surplombant la Comtoise, Muespach s'est donné une réplique de 040 sur un pont.



Muespach, dans l'arrière-pays sundgauvien, à équidistance de Bâle et d'Altkirch, a renoué avec une silhouette familière, celle de la locomotive vapeur qui au siècle dernier traversait le ban communal.

Voilà 64 ans, les Muespachois voyaient passer l'ultime train de voyageurs. A l'époque il était déjà question de fermeture de ligne au nom de la rentabilité. Les aînés se souviennent du "Bummelzug", ce train lent assurant la liaison entre le bourg commercial et industriel de Waldighoffen et la ville frontalière de Saint-Louis. La desserte avait été mise en service en 1915. Elle aura connu les deux guerres mais son trafic déclina avec le temps. Le 6 juin 1957, un paraphe ministériel la condamna définitivement.



Aujourd'hui il reste un pont en béton permettant la double voie. C'est sur ce vestige que la municipalité avait rêvé de rappeler le "Bummelzug". L'idée d'une machine a été vite oubliée, un village de 900 âmes n'ayant pas les moyens d'un tel investissement. Mais au conseil municipal, il y a des talents. Ainsi l'adjoint Louis Gretter qui a relevé le défi de reproduire à l'échelle 1 la silhouette d'une 040 et son tender.
Une sculpture métallique imposante d'une quinzaine de mètres sur plus de quatre de haut. Des centaines d'heures de travail à partir des plans de Christine Griggio. 



A l'inauguration de cette installation le 9 juin, une centaine de personnes étaient présentes, applaudissant ce travail remarquable qui dans la pénombre rend le convoi encore plus crédible. 

Le Pays du Sundgau et d'autres partenaires ont apporté leur contribution à ce projet, clin d’œil à la mobilité dont Muespach se revendique ambassadeur.





Il n'aura échappé à personne non plus le drapeau rouge et blanc de l'Alsace. Le village d'Elise reste la capitale des Alsaciennes révoltées. Si la mascotte de foin a fini par dépérir, la réplique métallique du "Bummelzug" est forgée à l'épreuve du temps. Et comme on ne veut toujours pas du Grand Est, ni ici ni ailleurs, les Muespachois peuvent faire de leur totem un "Brummelzug", un train de contestataires.




#muespach#bummelzug

7 juin 2019

AMOURS D'AELLE







« Je suis ce que je devais être. » C’est la conviction d’Aelle, l’artiste pluridisciplinaire du Florival, qui boucle ce 7 juin sa tournée haut-rhinoise pour l’année en qualité de chanteuse. Car Anne-Laure, c’est le théâtre et la musique.

Comédienne et directrice de la Compagnie L’Indocile, Aelle est aussi une interprète remarquable et remarquée. En 2017, la fille d’Issenheim avait participé aux Rencontres d’Astaffort chez Francis Cabrel, dont elle salue « la classe ». « Une très belle personne, poursuit-elle, qui accorde toute sa confiance et qui semble vouloir passer le témoin à la jeune génération, s’employant à mettre en avant ses protégés ». C’est ainsi qu’Aelle s’est retrouvée dans la maison de Cabrel à travailler un morceau qu’elle devait enregistrer avec Julien Doré, parrain de l’aventure, sur un album au label Sony produit par leur mentor. Cette expérience ne peut pas laisser l’artiste trentenaire indifférente.



J’ai fait la connaissance d’Anne-Laure Hagenmuller au début de la décennie. La comédienne – chanteuse venait de concrétiser le « projet Aelle », un album intitulé « Quand le prendra-t-on ? ». Autour de cette jeune femme solaire gravitent d'autres talents qui font la tribu Aelle. Une équipe qu'elle n'a de cesse de remercier. « L'album finit le travail », concède la capitaine du navire, quand 2019 recèle « plein de choses dans les tuyaux »...

« Amours » est le dernier album d'Aelle. Il est coproduit par L'Indocile. Il a bénéficié d'une sortie nationale le 15 février après une gestation de deux ans et demi. Amour au pluriel car la chanteuse déclare ne pas avoir la définition du singulier.
Musique et théâtre sont toujours croisés chez Aelle. Ainsi la compagnie tourne avec « Les pas pareils », spectacle sur la différence. Et pour l'automne, l'artiste sera engagée dans « Oncle Vania ». Du love à Tchekhov.




#AelleAmours




4 juin 2019

DANS LA FOURNAISE DU SLOWUP ALSACE




02 juin 2019. Le jour du slowUp Alsace est venu. Je l'attends depuis des semaines, promesse d'une virée au long cours sur la route des vins sous le regard du Haut-Koenigsbourg. L'Alsace centrale avec ses communes viticoles. La première année, je m'étais lancé en solitaire à rollers, le moyen le moins recommandé en raison de la densité de circulation et surtout des descentes trop dangereuses.







Pour la 7e édition, je fais le voyage avec Eloi. VTT pour lui, trottinette de randonnée pour moi.
J'ai perdu une bonne heure samedi soir à remettre en état la trottinette championne de Villé dont la suspension avait lâché. Finalement, mon choix s'est porté sur mon engin de semaine, rompu toutefois à ce type de sortie.





Je voulais partir à 8H. Il sera 9H30. Arrivée à Bergheim dans la zone d'activités qui accueille un parking géant déjà bien rempli. 10H45, départ vers le circuit. Il fait beau. Il va faire chaud, plus de 30° sans doute. Je sais que je vais souffrir, mais je ne suis pas venu faire du tourisme. L'objectif est de parcourir la boucle, allongée de quelque 8 km désormais.
De Bergheim à Kintzheim, nous cheminons sur la véloroute du vignoble. Je suis frais, je file pavillon au vent, Eloi ne force pas. Dans la cité des aigles et des singes, Rivella assure le premier service. C'est la boisson du slowUp. La traverse de Sélestat me paraît un jeu d'enfant, les artères offertes à tout ce qui n'est pas mu par un moteur thermique. Au cœur de la cité humaniste, des femmes musulmanes tiennent un salon de thé de plein air à côté d'une musique alsacienne. Marcel Bauer, le maire, a coiffé la casquette officielle du jour. Nous poussons vers Scherwiller, dont les rieslings sont réputés. Toujours la grosse animation dans ce village où je retrouve avec plaisir le bienheureux Pascal et Anne-Gaëlle. Nous sommes en avance cette année, nous ne déjeunons pas ici. 




C'est le moment d'entamer le détour vers Dambach-la-Ville via Kientzville puis Dieffenthal où nous remarquons une terrasse ombragée. L'Inter-Hôtel assure la restauration pour la première fois. En vérité je n'ai pas faim mais à ce stade le répit est bienvenu. La véloroute est chaotique par endroits, j'ai chassé dans un virage. A l'issue de la pause déjeunatoire, retour à Châtenois, où le conseil départemental du Bas-Rhin est toujours bien visible. Où Alexandra n'est pas. Sous le soleil ardent ma tête certes protégée chauffe et mon cœur peine. Les dix derniers kilomètres seront douloureux, pas pour les jambes, mais faute de puissance due aux premières chaleurs. C'est la succession des ascensions et des descentes désormais. Je dois m'arrêter dans les villages pour reprendre des forces. Heureusement, Rivella et Carola désaltèrent sans compter. Orschwiller, Saint-Hippolyte, Rodern, Rorschwihr... Et la délivrance, la glissade vers Bergheim où les pavés manquent de me désarçonner. Comme toujours, un salut fraternel au défunt père François, dont la sépulture est asséchée. Il nous reste à rejoindre le lieu de départ. Il est un peu plus de 16H. Plus de cinq heures ont passé et je n'ai mal nulle part. Mes mollets pourraient encore avaler un ou deux kilomètres, maintenant que j'en ai consommé plus de quarante...





Le slowUp fête les déplacements doux. La plupart des participants ont suivi le dress-code blanc en hommage aux blancs d'Alsace. Je suis parti avec un blanc vosgien et des gants rouges, car je suis alsacien. Le nez sur le guidon, je n'ai pas songé à prendre un verre à pied.
Boire ou piloter, il faut choisir.


Le fleuriste de Colmar 

Martine et Sylvain de Saint-Louis 


#slowUpAlsace2019

30 mai 2019

URBEX / L'ALTENBERG OU LE NAUFRAGE A LA SCHLUCHT






Au débouché d'un chemin forestier, sur les hauteurs de Stosswihr, un ensemble immobilier dévasté. Je viens de trouver l'Altenberg, du moins ce qu'il en reste.


Voilà dix ans, l'Ugepam (qui gère les établissements de l'assurance maladie) annonçait la fermeture d'un des plus centres médicaux de la région. Les lieux ont été quittés en 2011. Depuis, ce paquebot fantôme a été livré aux casseurs, pilleurs et individus en quête de sensations fortes. Le bien global valait 3 M€ pour le vendeur à l'époque. Aucun bâtiment, pas une pièce n'ont été épargnés par les vandales. Le centre de soins désaffecté est devenu le territoire des tagueurs, le terrain de jeu de tireurs et un haut lieu de l'exploration urbaine.







L'entrée principale est vidéo-surveillée. Un élu local m'a rapporté qu'au départ des personnels et des malades, un gardien avait été requis. Mais il faut être sacrément courageux pour faire la ronde de nuit dans ce no man's land des Hautes-Vosges en pleine forêt. L'employé aurait jeté l'éponge, mort de trouille.







Ma curiosité journalistique et mon besoin de savoir et de "sentir"  me poussent cet après-midi à pénétrer à mon tour dans cet univers que des adeptes de l'urbex qualifient de « clinique du diable ». Évidemment je reste sur mes gardes, ne sachant ni sur quoi ni sur qui je peux tomber. Une exploratrice avant moi avait vu des jeunes s'acharner sur ce qui pouvait encore être détruit. Je n'ai pas peur, enfin je ne crois pas, sinon je rebrousserais chemin. Mais en approchant de ce qui devait être l'hôtel de luxe qui accueillit le Kaiser Wilhelm II, je ressens une pression dans ma cage thoracique.
L'Altenberg avait été un sanatorium aussi...







Des travaux sont signalés sur le site. Je reste environ une heure sans croiser personne. Je ne vois personne serait plus juste. Pas un bruit que celui du verre que mes pieds foulent.

Au dernier étage, je considère la vue sur les Vosges. La montagne est belle, rassurante. Tout le contraire de ce centre que je quitte discrètement.
Un gâchis monumental tout près de la Schlucht.














  
                                                                  Avant le sanatorium 

29 mai 2019

LA CLANDESTINE COLMAR : A L'ECOLE DE LA PIN-UP

Photo GG




Un bâtiment multi-activité au fond d'une cour pavée de Wettolsheim. C'est là qu'une vingtaine de jeunes femmes se retrouvent chaque semaine pour suivre les cours de La Clandestine, une école de danse unique dans le Haut-Rhin. On y apprend l'effeuillage burlesque. Le temps d'une grossesse pour apprendre les bases et se fondre dans une chorégraphie. La deuxième année, c'est déjà le solo...
Cette fin de semaine, Lemm Rollicking la professeure fait travailler une élève inscrite depuis quelques années.
Issue du théâtre, la trentenaire avait découvert la Luna Moka School de Strasbourg et y avait fait ses armes. Aujourd'hui, elle transmet son savoir à d'autres filles qui apprennent à accepter et aimer leur corps en dehors des critères des grands cabarets parisiens. Des courbes parfois généreuses qu'il faut montrer sans en dévoiler de trop. L'effeuillage a ses codes et techniques. Glamour et humour, sans vulgarité. Lemm se positionne dans « l'érotique chic et rock'n'roll ». C'est la Haut-Rhinoise des Pin-up d'Alsace, la troupe de Coco Das Vegas. Dans cet univers, on fait un saut dans les années 50 mais nos filles sexy sont actuelles et étalent leurs tatouages, « maîtresses de leur corps ».

Ce 1er juin La Clandestine de Colmar organise son premier grand gala burlesque de Haute – Alsace au Grillen. C'est le spectacle de fin d'année scolaire avec froufrous et paillettes. Outre les effeuilleuses en formation, les coéquipières de Luna Moka assureront le spectacle pointu.
Le 31 août, les candidates éventuelles pourront se rendre aux portes ouvertes de la cour du château à Wettolsheim. Pour la rentrée, Lemm étoffera l'activité avec le hula hoop et la couture entre autres.
Tournent les chaises et valsent les robes !

Gala burlesque au Grillen de Colmar samedi 01 juin 20H30



21 mai 2019

RUN FOR EUROPE : LES ETOILES DU RHIN



19 mai. Une semaine avant le scrutin des Européennes. La veille du départ en Thaïlande de Parinda. Nous revoilà, mon épouse et moi, sur les bords du Rhin où notre belle histoire d'amour s'est forgée. Nous avons aussi pris l'habitude, avant que Parinda ne rentre dans son pays, d'y venir en pèlerinage conjugal. Mais aujourd'hui, nous participons aussi à Run for Europe, pour promouvoir notre appartenance à cette famille continentale septuagénaire et toujours fragile.

Run for Europe a été créé par des citoyens de part et d'autre du Rhin. Une course / marche fraternelle et festive, sans chrono, auréolée d'étoiles dans les yeux, les cœurs et les drapeaux. Alors que le repli sur soi s'affirme dans de nombreux Etats, les citoyens de base prennent la parole pour indiquer un autre chemin, l'Union fait la force. 




Il est environ 10H30 quand nous arrivons à Breisach. En stationnant à l'entrée de ville, des Allemands en marche aussi nous saluent. Le centre de la ville frontalière est en travaux, mais la place du marché refaite et offerte à cette belle fête en bleu. Plusieurs générations sont réunies, du bébé au senior aux cheveux blancs. Le premier entre dans un monde qui peut basculer à tout moment, le second a entendu les anciens lui raconter la guerre.
Breisach, ville martyre comme beaucoup d'autres à la Libération. Un déluge de feu s'abattit sur elle. C'est aussi une cité symbole de la réconciliation franco-allemande.
Run for Europe prend tout son sens ici, la France et l'Allemagne étant les moteurs de la machine européenne.





Pour la 3e édition de cette course pro-européenne, nous serons quelque 500. Moyennant un don, on acquiert le t-shirt d'adhésion (fabriqué au Bangladesh), on peut aussi prendre autocollants et petits drapeaux. Ambiance de kermesse transfrontalière. Des visages apparaissent parmi les anonymes, comme Brigitte Klinkert  présidente du conseil départemental du Haut-Rhin et  Oliver Rein, maire de Breisach.  Un porte-parole annonce que "saint Pierre est lui aussi européen". Il ne pleuvra pas sur le parcours.





11H07. Le départ est donné sous les encouragements musicaux. Les coureurs ouvrent le ban. Avec Parinda, nous marchons, mais avec le même entrain. Les bâtons de randonnée sont de sortie, poussettes et trottinettes aussi. Dans les parcelles de vignes, je distingue Claude Brender, le maire de Fessenheim. Une femme diminuée par une jambe souffrante est en route avec son chien. Le circuit s'étend sur 7 km, traverse le Rhin et le borde pour faire le tour de la zone de loisirs du Pays Rhin-Brisach avec piscine, camping, capitainerie et aires de détente. Face à la rive allemande, Parinda et moi nous souvenons de nos premiers baisers, il y a six ans déjà. Le fleuve coule impassiblement.
Un tour de cadran après notre départ du Marktplatz, nous revoyons le centre de Breisach sous les bravos des organisateurs. Un autocollant atteste que nous avons participé au Run 2019.














Les derniers vont arriver. La fête se poursuivre avec une tribune politique et des concerts. Dimanche prochain, il faudra voter. Quel que soit leur bord, les orateurs du jour appellent à mettre dans l'urne une liste europhile. Nous sommes déjà partis quand un homme encore nous salue. Richard Alvarez, le maire de Neuf-Brisach, qui rentre à petites enjambées. Il a promis d'emmener la progéniture au cirque. Là aussi, il est question d'étoiles.







#runforeurope#coursetransfrontaliere

15 mai 2019

SOUVENIRS DE RADIO 1

Nina et Lolo (2014)

                                                       NINA 


A la fin des années 80, Radio Portesud faisait voyager le Sud Alsace sur « la bonne latitude ». Blandine était troublante, Tony hors sol comme on dirait aujourd’hui, Liselotte « chantonnait » dans ses interventions.
Les années passaient. Les animateurs précités ont pris un autre vol. D’autres ont suivi. Nina entra un jour dans mon environnement. La première image qui me revient est celle de notre rencontre à l’Auberge du Zoo. Je me souviens de son visage rieur et de ses lunettes espiègles.

A l’état civil, cette petite dame multi-facettes apparaît sous Christina Irène Boigeol. Nina Christina revient familièrement. Pour ses collègues et pour une raison incompréhensible, elle s’appelle « la vieille ». Il faut probablement chercher l’explication dans la longue route de notre animatrice – réalisatrice, illustration vivante de ce qu’un individu peut accomplir durant son existence dans la diversité de ses parcours. Nina a eu plusieurs vies professionnelles. Le fil conducteur étant possiblement la relation humaine.

Les archives de la rédaction me renvoient à deux événements marquants. Une Nina appelant le secours médiatique depuis son restaurant de Fessenheim pour faire valoir ses revendications.
Une Nina militante qui passa outre la supplication de son employeur en se présentant aux législatives de 1997 contre le lion d’Altkirch et qui fit un score confidentiel. Les gens de média ne font pas les meilleurs candidats politiques.

Nina, c’est un peu plus que le quart de siècle derrière le micro. « Toujours de bonne humeur » à la promotion, bougonne dans les couloirs. Une star de l’audiovisuel quoi. Nous avons donc longuement cheminé ensemble dans la même entreprise sans nous connaître vraiment. Un collègue est réputé ne pas être un ami.
Nina va prendre de la hauteur à l’âge où commence la vie selon Udo Jürgens, chanteur allemand qu’elle a contribué à promouvoir en miaulant à l’antenne. Après avoir maintenu la flamme alémanique sur Dreyeckland, elle va rallumer les fourneaux d’une auberge de fond de vallée et rassasier d’autres consommateurs de passage.
La radio est comme un disque. Le dernier sillon atteint, la musique s’arrête.
Nina aura été une figure de l’épopée Dreyeckland, la radio née à cause ou grâce à Fessenheim. Je n’aurais pas imaginé qu’elle coupât son réacteur avant que ne se taisent ceux de la centrale.
Bonne route Nina, toi qui sais que le bonheur est en cuisine.


Altkirch, 22.02.18 



Nina est aubergiste au lac d'Alfeld depuis le printemps 2018.

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