13 juin 2018

LE CROCODILE DU PETIT SCHLOSSBERG



Déjeuner avec l'équipe colmarienne du Petit Futé, c'est l'assurance d'une découverte. Cette année, Marine Preiss a sélectionné pour son repas de presse un établissement du vieux Colmar, Le Petit Schlossberg. Un immeuble d'angle au 2, rue de l'ange, proche de la FNAC. La maison tenue par René et Valérie Tretz revendique une cuisine fondée sur une trilogie singulière : alsacienne, italienne et pierrade. 


Pour la mise en bouche, une pizza blanche aux pleurotes et escargots que nous partageons à trois. Mon confrère Aurélien ingurgitera quatre parts. La suite est un voyage au pays des viandes du monde. Pour la pierrade exotique, une pirogue de bois fait office de plat. Des lettres renvoient à l'animal concerné. Une viande blanche pour cinq rouges. Il convient de commencer par elle et de la cuire. La pierre carrée est chauffée à 450°. Entamons donc le crocodile à la saveur particulière. Nous goûterons ensuite au rumsteak, au canard, au zèbre, au daguet et au kangourou. Gratin, frites, salades et sauces escortent ces propositions qui me réconcilient avec la viande. Le sommelier nous indique un minervois ou un chablis pour mouiller l'ensemble. 
Je serai raisonnable, ce n'est pas l'envie qui manque de rajouter un morceau sur mon assiette. 
En clôture, une composition gourmande.  




Deux heures d'escale gourmande dans ce bistrot accueillant où la relâche tombe au milieu de la semaine. 
On remarquera les collections de bidons à lait et de cafetières ainsi que les bouilloires et passoires. Caveau, terrasse, cadre chaleureux. 

Photo Yves Hemedinger

7 juin 2018

MULHOUSE DANS LE PELOTON EUCOR





Un peloton cycliste sur la place de la Réunion mercredi après-midi: Mulhouse était étape d'arrivée sur le Tour Eucor. Eucor est la confédération européenne des universités du Rhin supérieur : Karlsruhe, Freiburg, Strasbourg, Mulhouse et Basel. Depuis plus de vingt ans, une épreuve cycliste réunit les cinq établissements qui y envoient leurs équipes. Des étudiants, des alumni, des personnels font route ensemble, dans différents niveaux, jusqu'aux compétiteurs. "Seul on va vite, ensemble on va loin" a rappelé à cet effet la maire-adjointe Anne-Catherine Goetz à l'accueil de cette délégation transfrontalière. Une bonne centaine de cyclistes qui venaient d'en finir avec une longue étape, Strasbourg - Mulhouse.

 
Serge Neunlist vice-président de l'UHA se transforme en cycliste
Remise des présents transfrontaliers
                                             

6 juin 2018

LE MEILLEUR DE MARIE PIRE

Administrateurs, dirigeants, représentants des unités de l'ESAT.


L'association Marie Pire vient de fêter son centenaire. Voilà un an qu'on en parlait, au fil des conférences de presse organisées dans les principaux sites. C'était l'occasion pour moi de revenir au Quartier Plessier, où j'ai accompli mon service national il y a trop longtemps déjà. En marchant dans les artères de l'ancienne caserne, beaucoup de souvenirs me sont revenus, comme l'odeur particulière de cette enceinte attaquée aujourd'hui par Westrand. C'est à Altkirch en effet que Marie Pire concentre l'essentiel de son activité. La capitale du Sundgau est aussi la capitale économique de l'association initiée par une ancienne brancardière de la Grande Guerre.
C'est dans cette ville qu' a été créé voilà bientôt cinquante ans le premier établissement d'aide par le travail du sud du Haut-Rhin. Avec un agrément de douze places en 1972. Aujourd'hui, l'ESAT occupe plus d'une centaine de personnes. En quatre décennies, il  a fallu s'adapter et oser. 



Les personnes en situation de handicap travaillent dans quatre unités : les ateliers de conditionnement, les espaces verts, la blanchisserie et la restauration. Un ESAT, c'est l'insertion professionnelle et l'inclusion sociale. Chaque service rassemble des personnes aux handicaps très différents. Ce sont ces différences qui permettent une production dans des métiers identifiables et valorisants.
L'ESAT Marie Pire compte actuellement 135 travailleurs et 45 salariés pour un CA de 3 M€. 

                                              "Tous en piste pour le rendez-vous du siècle"




5 juin 2018

UN DIMANCHE AU ZOO COMME A LA BELLE EPOQUE


Le Parc botanique et zoologique de Mulhouse fête ses 150 ans.
Avec les beaux jours, juin en particulier, le moment est venu de la gerbe d'animations. "Comme une apothéose", avance Michèle Striffler, en charge de la communication et de la biodiversité à M2A. Sur le pont enjambant le plan d'eau des canards et des flamants roses, une table a été mise ce matin autour de laquelle sont disposés des tabourets de pêche. Auparavant, un homme heureux portant redingote et haut de forme nous a accueillis à l'entrée. C'est le Dr Brice Lefaux, directeur - vétérinaire du parc. Il nous conduit à ce pont où attend un groupe de dames habillées d'effets d'un autre temps. Les chapeaux sont de sortie aussi. A notre gauche, un bar tenu par deux demoiselles bien mises également. Ce tableau préfigure le pique-nique géant Belle Epoque du 10 juin en journée.





Sur les traces des ouvriers du XIXe, la population de l'agglomération est invitée à un dimanche de détente et divertissement dans l'Eden de l'ancienne Manchester française.
Les Mulhousiens et les voisins sont reçus pour s'amuser et partager autour d'une cause commune, la préservation des espèces animales et végétales. La Cité de l'Auto - Coll. Schlumpf assurera le spectacle en statique et en parade à travers quelques véhicules. Les Chasseurs d'Images  auront puisé dans leurs archives pour raconter le Mulhouse sous le Second Empire et le souci du capitanat d'industrie d'aérer sa main-d’œuvre le premier jour de la semaine. Surtout, la compagnie Versatile a été mandatée pour raconter d'autres histoires et animer un jeu d’énigmes sous l'autorité de Claudine Lengert, metteur en scène. Six personnages emblématiques apparaissent avec elle.
Il ne vous reste qu'à préparer votre panier dominical ou réserver celui de l'Auberge du Zoo et de fouiller la malle de grand-père.
Pour enfiler un habit de jadis, une robe vintage pour les dames et obtenir ainsi l'accès gratuit au jardin du Rebberg dimanche.
Les tenues sixties sont les bienvenues aussi. 



  
Pique-nique Belle Epoque au Zoo de Mulhouse le 10 juin de 10H à 18H30.

30 mai 2018

ALLER AUX FRAISES A ILLFURTH




Bernard Boetsch


D'une Delphine à l'autre. Elle est technicienne.


C'est en terrain connu que je file ce mardi matin de mai finissant. L'interprofession Fruits et Légumes d'Alsace a choisi la SCEA Boetsch - Wolf pour officialiser le lancement de la fraise d'Alsace 2018. Environ 11 km depuis Mulhouse et me revoilà sur les hauteurs d'Illfurth, où j'avais participé à une opération similaire voilà quelques années. Il est vrai que les fraisiculteurs ne sont pas pléthoriques. Mais ce 29 mai, l'averse orageuse finit de passer, poussant les invités à s'abriter dans le hangar où un espace convivial a été dressé. A l'entrée, une table avec des cagettes en carton étale les variétés élevées sur ce terroir du Sundgau. Des noms festifs voire voyageurs : Salsa, Joly, Sibilla, Clery, Dream, Aprica, Primi... Des fraises de calibres parfois impressionnants, belles à croquer. Je n'aurai pas le temps de la dégustation. 







Finalement, outre la presse, nous sommes aujourd'hui en petit comité par une météo maussade qui dissuade les cueilleurs. Les champs sont tranquilles.
L'IFLA s'est fait surprendre cette année, car le lancement s'effectue déjà en pleine saison. "Le sol a été très chaud en avril" explique Bernard Boetsch, notre hôte. Je ne manque pas une miette de ses interventions, car en lui me revient l'image de son défunt frère Richard.


La fraiseraie d'Illfurth fut la première de la région en 1965. Elle est aussi vieille que moi. Plusieurs agriculteurs s'y étaient mis.

La SCEA Boetsch - Wolf travaille aujourd'hui une vingtaine d'hectares. 17 sont consacrés aux asperges et 6 aux fruits rouges primeurs. Elle tient deux points de vente dans le village et participe aux marchés d'Altkirch. Ses fraises se trouvent encore dans la grande distribution. Il est fini le temps des querelles entre producteurs et distributeurs. Les premiers ont besoin des seconds et inversement. Surtout, l'exploitation a initié la libre cueillette dans les années 1980. Un canal de vente qui a trouvé son public. 
Le fraisiculteur sundgauvien s'appuie enfin sur une quarantaine de saisonniers pour écouler ses productions printanières, essentiellement pour les asperges. Pour la fraise, il attend encore une grosse semaine. 



Le ciel peut se montrer très généreux avec la fraise d'Alsace, qu'on élève avec "très peu de traitement". Sans être dans le bio, mais sans risques pour la santé.

Je pensais croiser Delphine Wespiser, ambassadrice locale des fruits et légumes d'Alsace. Point de Miss France 2012 dans sa robe rouge. La robe rutilante de la délicieuse fraise d'Illfurth suffira à mon bonheur.  
 #fraise d’Alsace ; #fraise illfurth ; #iflafraises

25 mai 2018

UN BAIN D'INFORMATION

Clara et Lisa -Pearl


Je viens de passer une semaine un peu scolaire en accueillant dans ma rédaction mulhousienne des lycéens de Montaigne, le bahut de proximité avec lequel j'entretiens une collaboration depuis des années. C'est là aussi que nous allons recueillir les émotions des candidats au bac le jour des résultats.
Cette semaine était celle de la presse à l'école chez moi, en décalage par rapport à l'opération officielle qui se déroule habituellement en mars. Il semble que nous n'ayons pu l'organiser au début du printemps. Dans mon bureau - musée, des feuilles à l'encre défraîchie attestent du passage au début de la décennie de lycéens déjà. Sur le modèle de la PQR dont L'Alsace, j'expérimente la formule J1J, "journaliste d'un jour". Quatre binômes d'élèves de 1re ES et S se sont succédé en autant de jours pour une rapide mais intense immersion dans le travail journalistique d'une station régionale. Le CDI du lycée m'avait promis des candidats motivés. Ils ont tenu leur rang et fait honneur à leur maison. En six heures, ces huit adolescents de 16 à 17 ans ont découvert l'univers du média radio et réalisé une mission journalistique, de la recherche d'information à la diffusion en passant par l'enregistrement et le montage. Parce qu'ils doivent apprendre le monde qui les entoure, parce qu'ils sont en demande de confiance, je leur ai laissé beaucoup d'autonomie. Ils me l'ont bien rendu. 
J'ai été agréablement surpris par leur implication, leur volontarisme, leurs acquis et leur savoir-faire. Ils ont travaillé. 
Je ne suis pas prof, je n'enseigne rien. Je partage une façon de faire, une longue histoire d'homme de radio d'abord. J'ai parlé avec mon cœur avec le ton d'un tuteur de stage; eux m'ont apporté le souffle et la joie de vivre de la jeunesse. Maintenant ils savent. Demain, l'un ou l'autre de ce groupe sera peut-être sur les sentiers escarpés du journalisme professionnel. "Il n'y a pas de hasard, mais des rencontres". 

Léo et Nassim

Romane et Juline

Louisa et Farah

22 mai 2018

AURELIEN WEISROCK AU VOLANT DE LA CITE DE L'AUTO - COLL. SCHLUMPF



Le débarquement de Martin Biju-Duval, en poste depuis 7 ans, reste un mystère à l'heure où je pose ces lignes. Culturespaces, qui gère 13 établissements avec 250 collaborateurs, a appelé un homme d'armée pour conduire la plus prestigieuse collection automobile du monde, celle des frères Schlumpf à Mulhouse. Aurélien Weisrock, ancien saint-cyrien de 36 ans, totalise 15 années de service dans l'armée de terre. Les OPEX n'ont pas de secret pour cet Alsacien qui avait été missionné jusqu'en Guyane. Mais aujourd'hui l'enfant de Châtenois se réjouit de revenir sur ses terres familiales, pour hériter d'un lourd bijou. Le nouveau directeur avait besoin de toucher à des choses "qui ont du sens". La culture en est. 
Accueilli chaleureusement à l'en croire par les élus de M2A, il a pris ses fonctions voilà quelques jours. Du côté de Bourtzwiller, il saura s'appuyer sur l'indispensable Richard Keller, le conservateur de haut niveau. C'est tout un univers qu'il lui faudra apprendre, les anciennes filatures classées étalant leur patrimoine sur deux hectares. Plus de 500 automobiles, dont la collection Bugatti des industriels suisses.
Aurélien Weisrock ne va pas chambouler la maison. Mais vu son jeune âge, il va sûrement dépoussiérer un peu plus les sheds et les avenues aux lampadaires Pont Alexandre-III. Dans le tourbillon numérique, le musée quadragénaire n'échappera pas aux supports actuels de visite. Mais d'abord peut-être une exposition temporaire cet été.
Et un lieu de réflexion sur les transports de demain, car le jardin secret de Fritz et Hans Schlumpf, foulé par les travailleurs sur le carreau en 1977, demeure "la mémoire de la mobilité du XXe siècle".

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