Le jour décline quand je sors du cimetière
C'est la Toussaint mais cette année le ciel pleure
Je n'ai pour compagnie qu'un vieux parapluie
Et mon retard fait que j'ai manqué la prière
Au pied de la croix Que l'on reste ou l'on meure
Ce jardin minéral escorte notre vie
La pluie pour la Toussaint Sépultures humides
Passages clairsemés arbres de mon enfance
Coupés le champ est gris Des grappes de personnes
Un gitan vient à moi près des tombes livides
Allume une bougie chez une connaissance
J'aime son chapeau qui dans ce lieu détonne
J'avance sans schéma dans l'Altkirch disparue
Les tombes me renvoient une image adoucie
De défunts qui un temps ont croisé mes chemins
La Toussaint est la fête heureuse et bienvenue
Des retrouvailles dans notre vie rétrécie
Nous connaissons nos hiers mais jamais nos demains
Novembre est donc venu les saisons font leur oeuvre
Des crucifix brisés des pierres effondrées
Bois rongé par le temps la mauvaise herbe croît
Qu'il fût d'une lignée noble ou simple manœuvre
L'endormi locataire affronte les ondées
Fraîches de la Toussaint comme la nuit d'effroi
Avec des Altkirchois que j'ai eu le bonheur
De croiser aujourd'hui nous avons devisé
De tout et de rien sinon de la Toussaint
J'ai parlé à un être aussi cher à mon cœur
Il était de ma classe alors j'ai avisé
A ces années passées Est-il devenu saint
Pascal Kury 1er novembre 2019
Très joli poème, Pascal.
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