3 novembre 2017

UNE NOISETTE D'INSECTES

Depuis le printemps, les Suisses peuvent en manger dans les restaurants : les insectes arrivent dans l'assiette. Deux milliards d'hommes en consomment habituellement du reste.
Voilà des animaux qui contiennent moins de graisses saturées et plus de protéines que la viande. Surtout, leur élevage est réputé écologique. Et pour l'empreinte carbone, il n'y a pas photo.


Abdul et Roger



A la foire commerciale d'automne de Bâle, qu'on visite actuellement, Roger Greiner fait la promotion de la cuisine aux insectes. Il s'appuie sur des pratiques en cuisine thaïe, car il est plus facile de capter et de convaincre les clients. Ce restaurateur mi-suisse, mi-colombien a croqué un jour dans des hormigas culonas, de fessues fourmis en Amérique latine. Ça lui a donné l'idée de mettre des bestioles à la carte pour les gourmets de la cité rhénane. Attention, c'est un domaine très règlementé. Les insectes sont importés par Essento, une jeune pousse de St-Gall, qui les transforme et les livre surgelés.
Chez Roger, on déguste des larves de coléoptères, des grillons et des criquets. En apéritif, en burger, en plat. Soit entiers, soit en farine pour mieux les faire passer. A première vue, ce n'est certes pas ragoûtant, mais on cède à la tentation et on se ravise en papotant avec l'entrepreneur. Comme la quasi-totalité des clients, me voilà converti. Après tout, je décortique bien des crevettes...Même si les saveurs diffèrent. Ici, on est plutôt sur une note de noisette.




A la Herbstwarenmesse, c'est d'ailleurs à côté d'une exposition d'insectes vivants et peu sympathiques qu'on peut s'initier à ce que nos petits-enfants mangeront sans doute demain.
En attendant, le soi-disant restaurateur alternatif Roger Greiner est un acteur de la "révolution alimentaire".

💛💛💛

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