Je viens de boucler mon 11e slowUp Alsace. Je les ai tous faits. Et terminés. Seul comme accompagné. Le dernier en compagnie de Parinda mon épouse, qui n'a pas été à la fête faute d'entraînement alors que je l'ai conduite sur tout le tracé. Mais elle a rallié l'arrivée.
En arrivant à Bergheim, un des villages d'accueil et toujours mon départ, car le plus au sud du parcours, je m'attendais à une forte participation. Là où à peine une dizaine de voitures stationnaient l'an dernier, le grand parking était plein à 10H30. Le slowUp, ce sont des rencontres au fil des chemins. Un jeune homme m'annonça qu'il allait tenter de courir les 38 km, mais comme sa nuit fut courte, il n'en était pas sûr. Les 40, avec la liaison vers le circuit, j'étais quasiment assuré de les accomplir. Avec l'expérience et l'endurance, la volonté faisant le reste. Parinda à vélo et moi à trottinette flambant neuve sommes ainsi partis de Bergheim à 10H50.
Cette année, nous étions sous la menace d'un temps instable. En 2024 et en solitaire, je partis sous la pluie. Fort heureusement, la plus grande manifestation touristique d'Alsace aura été épargnée par les intempéries. Sous un ciel tantôt clément tantôt lourd nous roulions. La chaleur se manifestait parfois. Heureusement, les généreux producteurs de boissons désaltérantes n'ont pas fait défaut. Ils avaient anticipé. Le slowUp Alsace célébrant la Route des Vins, on ne risque pas de mourir de soif même si la modération s'impose, particulièrement quand la pente descend fortement.
C'est incontestable. Le slowUp, c'est d'abord le vélo. De plus en plus de VAE, mais des cyclistes aguerris poussent leur machine quand l'allure est censée être douce surtout dans un flot ininterrompu de pratiquants. On croise aussi des adolescents qui font le kéké. Maintenant je n'ai vu de trottinette musculaire que la mienne, quelques unes électriques, une gyroroue, des vélos à remorque , une voiture à pédales, un monocycle, une paire de skis à roulettes et surtout ce Badois à rollers, lui aussi engagé sur le grand parcours. Sportifs réguliers, sportifs du dimanche, faux sportifs, c'est cela aussi la grande famille des slowuppers.
Et ces places festives qui rendent la randonnée joyeuse. Nous nous sommes évidemment arrêtés à Scherwiller, toujours très vivante. Pascal Roelly est inratable, qui fut le premier animateur du slowUp. Dommage cependant de devoir acheter son hot dog à un stand, la boisson à un autre et de renoncer aux frites au troisième quand l'appareil de cuisson dysfonctionne. Mais la cité des lavandières est bien dotée en sanitaires.
A Dambach-la-Ville, nous avions atteint la pointe nord du tracé. Il restait encore beaucoup de route. Cette année, les pauses ont été plus fréquentes pour préserver Parinda et mieux gérer l'effort. J'ai gravi les pentes sans marcher et au retour à Bergheim, je n'ai pour une fois pas ressenti de fatigue excessive malgré la lourdeur du temps.
Cela méritait bien quelques bulles pour mon accompagnatrice qui s'est juré de ne plus me suivre dans une telle aventure. Mais la vérité d'un jour de juin ne sera peut-être pas celle de demain.