21 août 2023

SE (RE)POSER A BELLEMAGNY (68)





Depuis quelques années, les Bénédictines adoratrices de Bellemagny invitent à une fête champêtre autour de leur couvent, avec leurs amis et mécènes. La dernière, ce 20 août, a permis de remarquer le chantier de rénovation de la maison d'accueil. Depuis quelques mois, le gîte est en travaux. Désormais, il est quasiment terminé, au grand soulagement des religieuses qui le tiennent. Dans le profond Sundgau, à la porte du Territoire de Belfort, Bellemagny ouvre la route de la Franche-Comté aux pèlerins de Compostelle. C'est le premier public des sœurs de l'œuvre Faller. L'abbé Joseph Faller fonda le couvent en 1851 à la suite d'une apparition qu'on lui attribua, au-dessus d'un corps de ferme.


Dessin à la plume de P. Sturm



Au printemps 1989, j'avais écrit un long article dans L'Alsace Sundgau sur la communauté qui comptait alors une vingtaine de membres. Le temps a passé. Je viens d'y retourner, dans la paix d'une fin d'après-midi, pour rencontrer Mère Mirjam, la supérieure, à propos de l'hébergement en chantier. En presque 35 ans, le site a évolué. Un EHPAD a vu le jour à côté. Quant aux sœurs, elles ne sont plus que 12, essentiellement des Malgaches. Mirjam elle est d'origine bavaroise. Elle a appris le français tardivement. Son regard bleu est comme un rayon rassurant. Dans ce bureau où nous échangeons, le temps s'est figé depuis longtemps. Même si le téléphone portable est entré dans les murs. 

Mère Mirjam me fait la visite du gîte, dans cette maison alsacienne offrant aujourd'hui 10 chambres et 38 lits confortables. Les marcheurs à la coquille, mais aussi les personnes en quête de récollection ou les collaborateurs d'entreprises seront les bienvenus, dans la tradition d'accueil bénédictine. Cette activité participe au financement de la petite communauté, appliquée à observer la règle de prière et de travail. 

Avant de m'en retourner dans le tumulte du monde, Mère Mirjam me désigne un motif peint devant le couvent. C'est le "labyrinthe de la vie", qui mène au Ciel. 




-> Soutenir la rénovation : prieure.bellemagny@wanadoo.fr 

Source "Le témoignage de l'absolu de Dieu au couvent de Bellemagny" L'Alsace / Pâques 1989/ PK  


6 août 2023

UNE ETAPE DU TOUR AVEC LOGIS HÔTELS





Quand le Tour passe en Alsace, il m'est régulièrement proposé d'y participer au sein de la caravane publicitaire. Je me souviens du pique-nique de standing express et du tour en hélicoptère sur l'Eurométropole avec l'opérateur Bouygues, du voyage en 2 CV limousine avec Cochonou, du périple vosgien avec une équipe de gendarmes, comme d'une partie d'étape entre Mulhouse et Bitschwiller-les-Thann sous l'averse. Pour la 20e étape du Tour 2023, j'ai accepté de cheminer avec Logis Hôtels. 





5e Grande Boucle pour le 1er collectif de restaurateurs - hôteliers en Europe avec plus de 2200 établissements et sa caravane vert fluo inscrite dans le tourisme durable. Elle se compose de 3 Mini aménagées et d'un char sur Nissan. Le véhicule RP est un SUV hybride. Il est un peu plus de 9H quand j'atteins Belfort, précédé  d'un convoi du Gaulois. Les véhicules du Tour arrivent. La vieille ville est déjà animée, cependant que je suis quitte à refaire un tour de pâté de maisons, la police municipale n'ayant pas compris que ma voiture devait être chargée sur un plateau. Finalement je parviens à la zone technique et abandonne mon véhicule au chauffeur du porte-voitures. Il la déposera plusieurs kilomètres en contrebas de l'arrivée au Markstein. Je fais rapidement connaissance avec la dizaine de membres de l'équipe Logis, dont Paul, leur chef, affairé à la préparation du voyage. Les bolides  ont droit à un coup de chiffon. 






Première étape, le rassemblement devant la Maison du Peuple. Sous le soleil, les véhicules sont rutilants. Ils assurent le spectacle à eux seuls. Des passants considèrent l'attraction; d'autres viennent glaner des goodies. J'ai le plaisir de croiser ma collègue belfortaine Perrine et sa petite famille. Lors de notre conversation, je verrai passer ma Chevrolet hissée sur sa remorque. Rituel journalier, la chorégraphie des caravaniers. Les équipages colorés se mêlent dans la joyeuse sono. Quand les jambes sont dégourdies et les corps réveillés, le dispositif peut se mettre en route selon un ordre bien établi. Je vais faire la moitié du chemin avec Juliette, une jeune ingénieure travaux du Sud, qui effectue son premier Tour dans la caravane. Elle conduit une Mini. Derrière ses lunettes de soleil, mon hôtesse ne sera pas causante. Heureusement qu'à mi-parcours, profitant d'une "pause technique" de quelques minutes, je serai dans l'ambiance live de la parade festive, sur le char animé par Fabien, homme de radio en temps normal et présentement voix officielle de Logis sur la route qui fend par moments une marée humaine. Le public est présent de bout en bout sur cette étape de montagne, notamment au Petit Ballon, à Luttenbach-près-Munster, qui connaîtra son heure de gloire avec le désormais référencé Virage Pinot. Le coureur haut-saônois est le héros du jour, sur ses terres. Pour son dernier Tour de France, Thibaut sera même en passe de triompher au Markstein, n'étaient ces monstres de la route Vingegaard et Pogacar, ce dernier s'offrant la victoire en Alsace. 







Fabien est rodé depuis son départ en Espagne. Il anime le char en refrains parfaitement maîtrisés. Il est à la hauteur de sa mission. Sur la Grande Boucle, le partenaire distribuera 350.000 goodies, des étiquettes de bagage recyclables et fabriquées en France. Un accessoire indispensable et en rapport avec l'entreprise. Etonnamment mais ce n'est pas nouveau pour moi, je n'ai pas reçu ce souvenir. Mon séjour à bord du convoi s'arrêtera près de la ligne d'arrivée, face au village VIP, où j'ai une poignée de secondes pour descendre du véhicule qui disparaîtra définitivement. 





C'est maintenant au Markstein que je vais suivre le final de l'étape, à l'Espace Tourmalet, parmi de nombreux invités des marques. L'occasion de rencontrer enfin Jean-Marc Turmel-Césaire, ancien hôtelier et responsable en région de Logis Hôtels. Le champagne pétille dans les flûtes mais je n'y céderai pas. Sur les écrans nous suivons la dernière demi-heure de course, dont l'issue se réglera très, trop vite.






Quand les hommes du jour sont passés, le public du Tourmalet s'apprête à s'en retourner, mais il faudra se montrer patient. La voie ne sera pas ouverte avant la camionnette - balai. Dès lors, quitter la station se révélera un parcours du combattant. 
Je suis pris en charge par Jean-Marc et son collègue qui parviendra par je ne sais quel exploit à nous extirper de ce capharnaüm que forment automobilistes officiels, spectateurs sur le retour, cyclistes et autres sous le regard neutre des gendarmes, dépassés par cette incroyable fin d'événement. Un autre miracle se produit. Nous retrouvons, géolocalisée à 6 km en contrebas de l'arrivée, ma voiture abandonnée sur le bord de la route, seule, vitre conducteur baissée et clé au contact… Quelques secondes encore pour prendre congé de mes hôteliers qui ont maintenant devant eux cinq heures de route avant de gagner l'Île-de-France. Mon voyage vers le Sundgau sera beaucoup plus serein. 






20 juillet 2023

LE 14 JUILLET CHEZ L'AMI BAREISS





Tandis que la France tentait de se réconcilier après les émeutes, mais que le président Macron écartait l'interview propre à ce jour, nous avons cette année encore pris la route de la Forêt-Noire pour fêter le 14 Juillet avec la famille Bareiss. 





Une table triplement étoilée par Michelin "vaut le voyage". Près de 190 kilomètres ne seront pas de trop pour prendre place à celle de Claus-Peter Lumpp, qui officie au Bareiss, le resort *****S du Schwarzwald. Il n'est pas de ces chefs médiatiques mais il est au firmament avec ses 3 macarons dans un territoire qui les collectionne. 




Hermann Bareiss est un francophile et un européen passionné. Depuis un quart de siècle, le grand hôtelier donne à Baiersbronn la garden party franco-allemande événementielle. On se souvient du bonheur partagé l'an dernier pour les retrouvailles d'après-Covid. Cette année résonne encore plus fort sous le sceau de l'amitié franco-allemande, avec le 60e anniversaire du Traité de l'Elysée. Alors la famille Bareiss a réuni un parterre de convives pour lever la flûte de champagne Taittinger dont la cuvée porte son nom. 300 hôtes ce 14 juillet, dont de nombreux voisins du Grand Est autour de sa préfète Josiane Chevalier. et de l'incroyable Yolande Haag, la grande dame de Meteor, chapeautée avec élégance pour l'occasion. Avec Hermann Bareiss, cette entrepreneure hors pair s'est retrouvée dans les valeurs du resort : "travailler, aimer, partager". Les deux patrons n'auront eu de cesse dans leur longue vie professionnelle de s'employer à "rendre leurs clients heureux". Au Bareiss, depuis 72 ans. La petite pension d'Hermine est devenue le paquebot de l'industrie hôtelière de luxe dans la région, avec ses 300 collaborateurs. 






Si "manger et boire est la plus belle chose", alors oui nous nous émerveillons toujours dans ce paradis de la gastronomie où l'art de vivre à la française s'exprime dans les parfums de cette Forêt-Noire chérie des Alsaciens.






#bareiss

 

18 juillet 2023

PRIMARK IMPRIME SON STYLE PORTE JEUNE





8h45 ce 18 juillet. Le commerce mulhousien va s'éveiller.
A Porte Jeune, les polices et les sociétés de surveillance sont positionnées. L'événement commercial de l'été est imminent : Primark ouvre ses portes ce matin!




Le directeur du nouveau magasin prend brièvement la parole pour rendre hommage à sa "seconde famille, une entreprise humble, moderne, inclusive". 80% des 120 salariés recrutés pour cette ouverture n'avaient pas d'emploi ou étaient dans leur premier job, confirme Christine Loizy, directrice générale France. La Lyonnaise porte son seul prénom sur son badge, au dessus de sa fonction. Elle emmène la presse en compagnie de Lugdivine, directrice commerciale, dans les espaces de vente pour un rapide tour. Primark, créé par le défunt Arthur Ryan en 1969, promet de rendre accessible la mode à tous ses fans, s'adressant à une clientèle fashion mais qui n'a pas les moyens. Lugdivine porte la veste d'un tailleur à 40 €. Pour 17 €, on peut acheter le short haut de gamme Primark. Tout est étiqueté maison, à l'exception des licences dont Barbie, Mickey et Stitch. L'enseigne irlandaise habille la famille, essentiellement la femme et l'enfant, la grossesse, mais propose aussi la bagagerie, la parfumerie, le maquillage, les accessoires. 




Tandis que devant le centre commercial une poignée de militants dénoncent la fast fashion, Christine Loizy vante les valeurs de sa chaîne, dont le programme Primark Cares pour une agriculture durable sans pesticides. L'entreprise sait la pression mondiale et s'engage à diviser son empreinte carbone par deux d'ici à 2030. 

Le personnel -jeune- agite ses petits drapeaux bleus et s'échauffe pour accueillir les premiers clients qui forment déjà une longue queue, alors que les allocutions s'enchaînent. Philippe Trimaille, l'adjoint au maire en charge du commerce, sera trop long mais résumera le montage complexe de l'implantation de Primark à Mulhouse, où tout ramène au textile. Frédéric Merlin, de la SGM propriétaire des lieux, dira sa conviction du retour en force du commerce de centre-ville.




Primark est arrivé à Marseille il y a dix ans. Porte d'entrée de son aventure française. Aujourd'hui, c'est Mulhouse sur un seul niveau certes mais 3200 m2 et 12 M€ d'investissements. La force de la marque est le volume.
Pour le confort de son nombreux public, 45 cabines d'essayage et 24 caisses sont disponibles. Le temps, c'est aussi de l'argent. 




29 juin 2023

WIDEMANN ETEINT SON FOUR



Quand un commerce de proximité ferme, l'âme du quartier est meurtrie. 
Ce 1er juillet à la mi-journée, Jeannette Widemann baissera définitivement le rideau de sa boulangerie du 35, rue du Manège à Mulhouse. Elle savait les jours comptés de l'enseigne familiale. Le nouveau plan de circulation lui avait déjà coûté des clients. Maintenant il faut partir pour laisser le quartier Fonderie poursuivre sa mue, entre centre-ville et village industriel. 
C'est une des plus anciennes boulangeries mulhousiennes que le renouvellement urbain emporte. Un nouveau deuil à surmonter pour l'ancienne vendeuse devenue patronne après le décès de son père. Ce matin, Claude est venu comme il le fait depuis quarante ans, chercher son pain frais. Le meilleur de la place à en croire le pâtissier retraité. Il faut dire qu'au laboratoire œuvre Roland, 48 ans de métier. Deux jours avant la cessation d'activité, le vide commence à se faire dans la boutique. Jeannette, 40 ans, n'a pas souhaité donner suite à la proposition de déplacer son entreprise. On ne transporte pas une boulangerie comme un four à tartes flambées. Elle ne sait pas encore ce qu'elle fera demain. La rue du Manège, après le départ de La Table de la Fonderie à Bourtzwiller, mange son pain noir.   




27 juin 2023

SOUS LE SOLEIL DU JURA



Cette année, le slowUp Jura Agglo'balade a attiré moins de monde.
Mais le plaisir d'y être a été intact.


Il est 11 heures quand Parinda et moi nous élançons dans le 13e slowUp dans la fertile vallée de Delémont. Comme souvent, j'ai perdu beaucoup de temps dans la préparation du matériel. A vélo, gare à la crevaison sur ce type de manifestation. Mieux vaut être prévoyant. A trottinette musculaire, je ne risque pas cet incident. Une fois de plus, je me suis retrouvé à Lucelle pour devoir prendre la déviation et m'engager en Suisse par Moulin-Neuf. Je me gare en entrée de ville, dans une rue au calme. Le sens de circulation de la manifestation a changé. Nous démarrons vraiment devant la gare de Delémont, dans un quartier animé par les terrasses, le trafic ferroviaire et les adeptes de la mobilité douce. Nous allons passer cinq heures sur le tracé, sous un soleil ardent. Au plus chaud, il fera 30° à l'ombre. L'Agglo'balade jurassienne est peut-être le slowUp le plus chaud. Il faudra nous hydrater souvent.




Nous roulons en compagnie d'un public familial, de cyclistes essentiellement. Les rollers sont plus nombreux qu'en Alsace. Elle a du mérite, la dame au bermuda rouge, seule dans l'effort. Un autre pratiquant me fait la conversation. Alain file à l'aise sur ses roues, cheveux au vent. Je le reverrai plus loin. En parcourant la campagne jurassienne, je savoure le bonheur d'avancer à l'écart de toute pollution. Chacun son rythme, sous l'œil des bovins. Elles ne sont qu'une poignée de communes à participer, mais partout il est une place festive.




Il me semble cependant que nous soyons moins nombreux partout.
Les organisateurs confirmeront. 18.000 participants, contre 23.000 l'an dernier. Il faut dire que le slowUp se greffe sur un week-end prolongé avec le 23 juin (Indépendance du Jura). La difficulté de s'y rendre par le train depuis Bâle et cette satanée chaleur ont eu sans doute une incidence sur la fréquentation. Il manquait aussi des sponsors et des bénévoles. Châtillon ne nous a pas reçus cet été. 

Mais l'expérience reste belle avec le final au château de Delémont.
Nous avons vaincu les 36 km au prix de plusieurs montées dont celle qui rallie l'arrivée. Nous avons pris le temps de l'épreuve. Au slowUp, la route nous appartient. 






9 juin 2023

MONOPOLY : LE NOUVEAU MULHOUSE EN JEU





La Place de la Réunion pour la Rue de la Paix, le temple St-Etienne à la place de la Rue Lecourbe, DMC en lieu et place de la Rue Malesherbes...Pas de doute, c'est le Monopoly Mulhouse. La dernière version est sortie le 9 juin.

C'est au centre commercial Île Napoléon, le plus grand du Haut-Rhin, 50 ans cette année, qu' a été officiellement lancée la version Monopoly Mulhouse 2023, qui succède à celle de 2012. Le plus célèbre jeu de société reste une affaire lucrative. Il s'en vend 12.000 exemplaires chaque jour dans le monde.
Winning Moves réalise sous licence Hasbro des éditions personnalisées et inédites, dont les versions villes et régions. Cette année, Mulhouse et Angers sont mises sur la table. Mais il a fallu trouver les partenaires pour habiller les 26 cases habituellement réservées aux rues et gares parisiennes. 

Sur le plateau revisité, les couleurs renvoient à des thèmes: patrimoine, musées, sports, grands événements, ensembles commerciaux...La Ville de Mulhouse est évidemment dans le coup. Soléa a montré la voie en capitalisant sur les 4 cases dédiées au chemin de fer. Île Napoléon, la Cour des Maréchaux et les Vitrines sont en orange. Mulhouse a changé en une décennie. Désormais il faut compter avec KMØ et Motoco, mais aussi le tram-train,  sans renier les incontournables de la deuxième ville d'Alsace que sont la Tour de l'Europe et la "cathédrale" protestante de l'hypercentre.

Les fans de sport se réjouiront de retrouver le VMA, le FCM 1893 et feu les Scorpions. On n'imaginait pas la disparition du hockey pro l'an dernier… On remarquera aussi un partenaire important, TIHS, jeune business school, qui voisine avec l'école Kléber dans la zone chic. 





L'édition Mulhouse a été tirée à 3000 exemplaires pour commencer. 
Le bandeau Mulhouse est curieusement en bleu à lisérés rouges, alors que nous sommes habitués au rouge et blanc. Mais ces couleurs sont déjà utilisées par la marque. Dommage que la roue ne figure pas sur le plateau, à l'exception du logo du club de football

Mais pour 35 €, vous pouvez faire du flouse à Mulhouse.






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