2 mars 2019

LA COSMÉTIQUE FUN ET NATURELLE

Fabriqué en Alsace, Fun'Ethic  continue de grandir mais tout reste à faire pour être référencé et exister. 



Bio. Un mot qu'on entend tous les jours. Tout le monde s'y met, consommateurs et marques, ces dernières ni forcément par conviction ni pour le bien de la planète. C'est le sentiment d' Olaf Maurice, créateur il y a quelques années de Fun'Ethic avec Martine Schmitt à Sierentz dans la région des Trois-Frontières.
En rupture avec le modèle actuel de l'entreprise, ces jeunes adultes anticipent l'évolution des modèles de consommation et se projettent "dans un futur souhaitable". Leur domaine est la cosmétique bio accessible à tous, en trois gammes : adolescente, jeunes femme et femme. 

Face aux grandes entreprises qui se taillent des parts de marché à grands coups de marketing, la TPE haut-rhinoise fait son chemin pas à pas avec ses propres moyens. Olaf et Martine ont dû prendre leur bâton de pèlerin pour entrer dans la distribution. En 2018 enfin, la moisson a été bonne. Leurs produits sont désormais référencés dans 800 GMS dans toute la France. Notre binôme d'entrepreneurs a su convaincre par ses valeurs et son sérieux. Mais aussi par la spécificité de sa cosmétique. Fun'Ethic se différencie par la catégorie d'âge et non par le type de peau. En ouvrant avec les adolescentes, la marque se pose sur un marché ouvert. 
En 2015, elle avait lancé les Carrés Magiques, démaquillants lavables donc réutilisables. Soucieuse du moindre impact sur l'environnement, elle avait produit une ligne de savons surgras en 2016, fabriqués artisanalement. Plus récemment, c'étaient les gels douche revendiqués comme "les plus propres du marché" car leur composition va au-delà du référentiel bio. Les premiers retours sont  plus qu'encourageants. 

Olaf et Martine ne cachent pas avoir commencé avec un chiffre d'affaires infime. Sept ans après, le chemin reste dur et long, mais le duo se félicite "d'avoir raison". Sa gamme compte aujourd'hui une vingtaine de produits dont aucun n'excédait 12 € en 2018. Tout est fait en Alsace, l'ESAT de Bartenheim s'occupant de la logistique et de la distribution. Mais vous ne trouverez pas d'échantillon, Fun'Ethic rappelant son engagement dans la transition écologique. Et la slow cosmétique. 


www.fun-ethic.fr 
#fun ethic                                  
DR




1 mars 2019

L'ALCHIMIE A LA FONTAINE






Des blouses blanches à l'école. Pas des infirmières, mais des chimistes. Audrey et Alexis sont en première année à l'Ecole de Chimie de Mulhouse. Pour leur projet personnel technique de l'année scolaire, ils ont choisi d'aller expliquer la chimie à des écoliers. Rencontre à Steinbrunn-le-Bas, à quelques kilomètres de l'ENSCMu.

L'école élémentaire intercommunale La Fontaine compte deux classes à double niveau. Pour la deuxième fois hier après-midi, la cinquantaine d'enfants a accueilli les étudiants pour une séquence ludique et pédagogique, "une porte d'entrée sur la chimie", explique Edgar, étudiant en deuxième année qui appuie le binôme et réalisera une vidéo, dans le cadre d'un projet personnel lui aussi.
L'intervention d'étudiants en milieu scolaire s'inspire du dispositif ASTEP, Accompagnement des Sciences et Technologie à l'Ecole Primaire. 
Si la chimie est abordée dans le programme, l'initiative d'Audrey et Alexis éveille d'autres curiosités et développe la transmission de savoirs. "La danse du vinaigre" familiarise les petits à la miscibilité et à la densité. Pour les plus grands, on ajoute "L'encre invisible".
Les blouses impressionnent les gamins. Pourtant, les étudiants ne sont pas là pour dispenser un cours, mais susciter une démarche scientifique, en apprenant les consignes de sécurité. Un exercice intéressant pour les scientifiques qui doivent trouver les mots simples pour expliquer à leur très jeune auditoire. Un émerveillement pour les écoliers. Et une directrice, Herrade, ravie de cette présence exceptionnelle dans une école rurale.

20 février 2019

EXPLORATRICES DE CROYANCES

Deux Alsaciennes s'apprêtent à une expédition en Birmanie. Reportage au pays du tatouage guérisseur.



Lucie et Morgane 



Elles ont la vingtaine, 22 et 26 ans. Elles ont soif d'aventure et de découverte. Morgane Stemmelin est sundgauvienne. Lucie Friedrich vient du pays de sainte Odile. Elles se sont connues à l'Institut européen de Journalisme de Strasbourg. Deux profils complémentaires, entre la JRI et la chercheuse.
En 2015, Lucie avait publié "Le Pari : L'Inde au cœur" chez Livres du Monde. Elle avait accompli son premier voyage là-bas à 19 ans. L'anthropologie est le domaine d'études de l'auteure, diplômée par ailleurs en graphologie et majore de promotion par surcroît. Ses expéditions l'ont aussi conduite en Mongolie et en Indonésie. 

Lucie a créé récemment 
Wanapiti, un pôle de recherches audiovisuel. Il se forge autour de la croyance, "avec l’aventure pour principal outil. A la croisée des routes entre des recherches scientifiques et une approche ouverte des mystères de la planète, Wanapiti a pour vocation de comprendre les mécanismes des croyances humaines et d’y trouver des clefs pour gérer au mieux un monde en pleine mutation.
Le pouvoir individuel que nous avons tous est extraordinaire ; nos croyances sont modelées par notre environnement, et le modèlent en retour. Quels sont les systèmes de société les mieux adaptés à ce monde mouvant ? Quels sont les mystères des processus thérapeutiques ? Comment pouvons-nous prendre la nature pour modèle ? Autant de questions variées que Wanapiti cherche à soulever avec passion, à travers l'exploration de la planète et de ses mille visages".
En fin d'année dernière, Lucie a fait part de son projet à sa camarade Morgane. Les deux aventurières sont convenues d'inaugurer leur collaboration par une immersion dans la jungle birmane. Le sujet : des moines connus pour leurs tatouages thérapeutiques. Lucie et Morgane s'envolent début mars pour une exploration d'un mois au départ de Rangoon. Si le binôme déclare ne pas se mettre de barrière, il doit composer avec un traducteur, dont l'accompagnement est indispensable mais aussi onéreux. Les filles ont donc misé sur le financement participatif de KissKissBankBank. L'équipe sur le départ s'appuie sur un duo complémentaire, Thomas et Nelly, deux amis de la région d'Altkirch. Les Wanapitiennes veilleront dans leur pérégrination à l'empreinte carbone, promettent-elles.

Fortes de leurs certitudes, elles peuvent sonder les croyances. Et restituer leurs expériences dans des films et conférences.





19 février 2019

MUBA BYE !




A l'approche des beaux jours, elle annonçait le printemps et on y arpentait les halls avec la Plakette, l'insigne du carnaval. Malheureusement, la Muba ne faisait plus le printemps de l'économie locale et au fil du temps son audience a fondu. J'ai connu la Mustermesse Basel dans les années 1990, peut-être avant. C'était encore la plus grande foire commerciale de Suisse, avec un visitorat se comptant par centaines de milliers de personnes. Elle occupait plusieurs halles et la haute tour n'existait pas encore. J'allais à la Muba comme on va à la foire de Mulhouse. C'était une sortie annuelle. Un grand marché à espaces thématiques, avec des manifestations ciblées. 





Le 16 février de cette année, j'ai fait le dernier voyage vers la mère de toutes les foires. La centenaire s'est définitivement endormie, condamnée par ses mauvais bilans. Il est loin le temps du million de visiteurs. 124.000 l'an passé. Les Bâlois se sont détournés de leur attraction et les nouveaux outils de communication ont capté l'attention des plus jeunes. Pourtant, pour la Dernière Muba, tout a été fait pour attirer le plus grand nombre, dont les adolescents avec les ateliers de chimie. Beaucoup aussi sont venus sans doute par nostalgie, en quête de souvenirs. 







Créée en 1917, la der des der aura dépassé toutes les espérances avec un sursaut de fréquentation : près de 236.000 entrées. 
Il est vrai que l'entrée était gratuite pour les adieux. La Mustermesse Basel appartient désormais au passé après plus de 100 éditions. Coule le Rhin, roulent les trams, Bâle a vécu pendant dix jours un événement dont le livre d'or servira de témoignage. 
Que Messe Basel  me semblera vide sous le chapeau de Mercure...



17 février 2019

15 février 2019

LE RAYON UNGERER



Photo capture d'écran - France 3 Alsace 


"Mein Ruheplatz" (le lieu où je me repose) interprété par Astrid Ruff accompagnée d'Erwin Siffer... C'était en ouverture de la cérémonie d'adieu alsacienne à Tomi Ungerer ce vendredi 15 février. Un chant yiddish tiré de "Das Grosse Liederbuch", recueil de chansons populaires allemandes illustrées par l'artiste défunt.
Un au revoir œcuménique, international, plurilingue dans la cathédrale de Strasbourg conformément aux volontés testamentaires de Tomi. Le choix de l'église emblématique des catholiques d'Alsace a pu heurter l'Eglise réformée, Jean-Thomas étant protestant, mais ce monument a de tout temps inspiré l'enfant de la capitale régionale, il est l'Alsace. "Le peuple d'Alsace qui se resserre"  autour du défunt, dira en préambule Mgr Ravel, l'archevêque. A Michel Wackenheim, archiprêtre et compositeur de chants liturgiques, la célébration, aux côtés du pasteur Christian Krieger et d'un diacre. Un grand voile barre le chœur avec rondeur. En haut à droite apparaît Tomi, tout sourire.

Ce n'est pas un culte,  mais la dimension religieuse est omniprésente, tant dans la longue méditation du représentant de l'Eglise réformée que dans l'évangile du temps pascal et les cantiques. Les artistes de La Choucrouterie derrière leur chef Roger Siffer entonnent l'hymne de l'homme libre "Die Gedanken sind frei" avec solennité. Le temps de reconnaissance à celui qui se partageait entre Cork et Strasbourg va faire un tour et demi d'horloge, dans la sobriété. Les hommes d'Eglise repassent en revue les innombrables qualités de Tomi, peintre, dessinateur, illustrateur, collectionneur etc. "Longtemps encore, les traits de crayon de Tomi continueront d'interpeller".


Une seule parole politique dans cet adieu, en clôture de cette grande réunion de famille. Celle du premier des Strasbourgeois, Roland Ries. Le maire s'adresse à son ami défunt en terminant par 

"Nous t'avons tant aimé. Nous t'aimerons toujours".
Là-haut, sur son voile, Tomi sourit encore.
L'infatigable dessinateur impressionné par le beau s'en remet au Créateur du Ciel et de la Terre. Le ciel était d'un bleu magnifique ce matin à Strasbourg. 

13 février 2019

LE LAUTREC : LES GRANDS CRUS DU CHOCOLAT

🍫  🧡🧡🧡


Pauline, responsable de la boutique strasbourgeoise


Avec "Strasbourg mon Amour" et la commerciale Saint-Valentin, les boutiques de chocolats ne devraient pas désemplir dans la capitale régionale. Au cœur du Strasbourg touristique, j'ai découvert une nouvelle enseigne pleine de douceurs, Le Lautrec.


C'est une petite boutique située à deux pas de la cathédrale,  juste en face de la célèbre maison Kammerzell. Un emplacement enviable, ce 13, place de la cathédrale, avec son flux ininterrompu de visiteurs. Mais discutable aussi, les nids à touristes n'étant pas les moins chers. Pourtant, ici on annonce du haut de gamme accessible.



Aux chocolats belges de Leonidas succèdent ceux d'un artisan français qui s'est fait un nom en Auvergne, Claude Déat. Avec son épouse Elizabeth, l'entrepreneur de Chamalières est aujourd'hui à la tête d'une huitaine de points de vente dont Strasbourg le dernier, le premier aussi hors de la région Auvergne - Rhône - Alpes. Que vient chercher le chocolatier puydômois dans la capitale du Grand Est ? Une opportunité. Mais surtout un point de chute proche d'un partenaire. En Alsace, Claude Déat fait équipe avec le  Mulhousien Pascal Brunstein (maison Caprices), MOF et champion du monde de chocolat 1993. Le consultant international est un expert du décor. Et c'est sa belle-fille Pauline qui tient la boutique strasbourgeoise. Son fils s'étant occupé du design du commerce, plein de rondeurs. La couleur orange mariée aux teintes du bois ouvre l'appétit pour ces trésors gustatifs. 





Le Lautrec Strasbourg est spécialisé dans les chocolats et les macarons. La marque de fabrique de l'enseigne est le grand cru. Qu'ils soient de plantation ou de terroir, les 10 grands crus se déclinent en pistoles et en tablettes. Le fabricant auvergnat se revendique "1er chocolatier 100% Origines", de la ganache à l'enrobage. Palets, dômes et pralinés véhiculent les saveurs d'Amérique, d'Afrique et d'Océanie. La ganache de Sao Tomé que me sert Pauline envoie des notes iodées et intenses. Celle du Mexique sera suave et cacaotée. Pour les plus gourmands, Perle d'Asie par exemple, qui marie praliné et confit de yuzu...




Pour la fête des amoureux, Claude Déat propose entre autres  le coffret de macarons. J'ai préféré succomber au  Philtre d'Amour, moulé à la main au chocolat mexicain.
De quoi "tomber irrémédiablement amoureux" de mon épouse avec qui je vais le partager. Le chocolat, un grand voyage. 

Clin d’œil à l'Alsace 



Le Lautrec à Strasbourg.


www.lesorigineslelautrec.com 

#LeLautrec



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