13 novembre 2018

BELFORT - MULHOUSE



C'est un soir comme un autre. Je fends le centre-ville pour gagner la gare.  J'ai moins de dix minutes mais une trottinette qui m'a souvent évité de me retrouver en rade sur le quai. Depuis vingt-cinq ans je suis un travailleur pendulaire sur cette ligne Mulhouse - Belfort.
A l'époque la Région Alsace venait d'être autorité organisatrice des transports voyageurs sur son territoire et les enclaves de l'entité SNCF relevant de Strasbourg. L'étoile bleue à la pointe jaune a fait place depuis à un grand machin sur la signalétique des rames.  


Les années 90 donc. Papa avait encore la décennie à finir avant de souffler. Il prenait le même train que moi pour se rendre au travail à Mulhouse. Mais nous n'arrivions pas en même temps à la gare assoupie et encore habitée. Nous nous retrouvions en salle d'attente, dont le silence pouvait être brisé par le cheminot annonçant l'arrivée du premier omnibus. Walheim, Tagolsheim, Illfurth, Zillisheim, Flaxlanden, Hasenrain, terminus Mulhouse. 16 kilomètres ferroviaires parcourus en une vingtaine de minutes. C'était le temps des rames inox, trains de banlieue parisienne réaffectés en province. Un intérieur crème strié brillant, des banquettes orange, des vitres à manivelle, une chaleur enveloppante l'hiver, des rideaux secoués l'été. Une odeur de salle de classe. Et la paix. Quand la rame était à l'arrêt, on n'entendait que le grésillement de l'éclairage. Pas un bruit. Il est vrai que nous n'étions pas nombreux et que nous mettions ce court voyage à profit pour finir notre nuit de sommeil. A l'exception de papa, toujours en mouvement. A Illfurth, il saluait un ancien camarade de rail, Franz, qui dans sa retraite continuait de se lever tôt et rendait le salut depuis son jardin. Un contrôleur venait nous faire la conversation. C'était le temps de cet ouvrier frontalier bougon en semaine mais toujours de bonne humeur le vendredi et de l'employé de banque fantasque et copain du whisky.

Depuis 18 ans,  je vais seul à Mulhouse. Papa a fait valoir ses droits à la retraite avant le millénaire, il n'a plus remis les pieds dans l'établissement dont il avait la charge. Le banquier s'est retiré aussi. 
Tous deux ont quitté le monde définitivement ces dernières années. Quant au travailleur frontalier, il a dû se refaire professionnellement dans son Alsace.
Mon amplitude horaire a été étendue. De fait, je ne prends plus le premier train mais le car TER de 05H10. Un véhicule gris qui emmène une dizaine de voyageurs en moyenne, des actifs en route pour embaucher. Chacun retrouve systématiquement sa place, quasiment au fond pour moi. Derrière le conducteur pour la seule dame.

Le soir quand je rentre, me voilà dans un Bombardier. Un autorail grande capacité dont le confort n'a rien à envier à une deuxième classe de TGV. Au temps de papa, on reprenait la rame inox, parfois une  voiture à l'équipement sommaire ; on aurait disposé des bancs, cela n'aurait rien changé. J'aimais m'asseoir en queue de train. Je ne ressentirai plus la caisse sautillant sur les bogies...
Je n'entends plus les abonnés qui se racontaient leur journée de travail. Beaucoup ont disparu de la circulation, comme les agents de contrôle. Fini le contrôleur souriant. Quand il en vient, une à deux fois par mois aujourd'hui, ils forment un binôme de répression. On ne justifie aucune situation irrégulière, on paie. Moins de contrôles, ce sont plus de fraudes. Plus d'incivilités. D'où la présence aléatoire de la police ferroviaire. De gros bras en treillis bleu.
Le train du soir est à l'image du métro, un convoi de solitaires individualistes rivés à leur mobile, oreilles bouchées, regard absent, mains entravées par leur bidule. Personne ne parle.
Ce soir, j'ai laissé mon téléphone dans mon sac et j'ai fermé les yeux en pensant à papa. Je n'ai pas entendu le train glisser sur les rails. A Illfurth, la maison de Franz est en vente.




6 novembre 2018

FORTWENGER SEDUIT LE PALAIS DE LA REGENCE



Ensisheim, Communauté de Communes Centre Haut-Rhin, territoire d'entrepreneurs. C'est dans ce poumon économique entre Mulhouse et Colmar que Fortwenger a choisi de créer un nouveau site de production, à l'étroit dans son berceau de Gertwiller.
La maison bas-rhinoise a 250 ans. Depuis les années 1970, elle a ouvert plusieurs boutiques, la dernière à Sélestat. En 1977, la famille Risch a pris les commandes du fabricant alsacien de pain d'épices. Chaque génération imprimant sa marque. L'industrialisation avec le grand-père, la vente directe avec les parents et aujourd'hui l'export avec Steve Risch, le dirigeant quadra qui nous fait la visite à Ensisheim. 





Nous sommes à proximité de THK, le pionnier japonais toujours présent en Alsace quand d'autres ont faibli ou disparu, à l'instar de MAM-E, liquidé en 2006 dans cette même commune. C'est sur ses cendres d'ailleurs que d'autres activités ont poussé, dont celles de Fortwenger. Un investissement de 3,5 M€ pour le pain-d'épicier, qui va produire en Haute Alsace ce qu'il ne réalise pas à Gertwiller. Bredala et pains d'épices façonnés avec d'autres ingrédients et d'autres technologies . La gestation aura duré deux années. Dans la famille Risch, le temps ne rime pas avec urgence. La démarche est patrimoniale, pour construire dans la durée. Il en va de même avec les produits, comme les ministollen  à la mirabelle, dont la commercialisation est récente. Une création qui a même séduit les Etats-Unis avec un prix de l'innovation.












Fortwenger privilégie le made in Alsace en appelant des fournisseurs régionaux autant que faire se peut.
En 2016, il a racheté l'outil de Biscuiterie de France en liquidation. La bonne surprise a été de récupérer les recettes et le carnet d'adresses de la société centenaire de Villemandeur. Depuis, Fortwenger est le premier fabricant français de pains d'épices.

L'investissement d'Ensisheim est aussi justifié par la demande en forte hausse. Cette année encore, la maison alsacienne attend une progression du chiffre d'affaires à deux chiffres. La grande distribution compte pour moitié dans les ventes, talonnée par les boutiques. Le reste est ventilé hors d'Alsace. Demain, toute la France aura du pain d'épices pour les Fêtes. 
L'effort à l'export se concentre en attendant sur cinq marchés : Russie, Chine, Japon, Etats-Unis, Mexique.




L'unité d'Ensisheim a démarré avec quelques collaborateurs. 90 pourraient y travailler. 
Pour accueillir les partenaires et les institutionnels à l'inauguration, Steve Risch a déroulé le tapis rouge.
Dans l'ancienne cité des Habsbourg, il lui reste à créer le pain d'épices de la Régence. Et pourquoi pas le stollen de la météorite...












#fortwenger#ensisheim

1 novembre 2018

TEMPS DE TOUSSAINT



Novembre est arrivé. C'est la Toussaint, communion de tous les saints, solennité liant le Ciel à la Terre pour ceux qui croient. La sainteté s'acquiert ici-bas, a rappelé le curé Vincent Simon depuis son église paroissiale de Bantzenheim ce matin. 

Comme le veut la tradition, je suis allé au cimetière d'Altkirch cet après-midi, pour la première fois sans maman je crois, qui m'a précédé, mais avec mon épouse. De belles éclaircies se sont posées sur la ville basse où reposent mes grands-parents maternels et papa. La Toussaint, ce jour particulier où les jardins du souvenir se remplissent, où les sépultures se fleurissent, où je retrouve vivants et défunts. Année après année, il me semble que nous soyons moins nombreux au cimetière, dépouillé de ses arbres du reste. Les coutumes se perdent, des grandes surfaces se permettent d'ouvrir et donc de banaliser un jour qui appelait à la trêve, au recueillement et à la rencontre. Les affaires se fichent des sentiments et on ne fait pas du commerce avec des morts. 


J'ai toujours vécu à Altkirch, de sorte que nombre de visages et de noms me sont familiers ou me parlent sur les stèles. Beaucoup se sont endormis voilà longtemps. Le temps passe. La petite fille au cheval a été volée dans un accident il y a quarante ans. Elle était sur le chemin de l'école...Mon camarade Joël a été fauché près de chez lui par un chauffard en partant travailler un matin de décembre. Trente ans déjà. 
Mes vieilles amies nonagénaires se sont assoupies plus récemment, affaiblies par leur grand âge et leurs conditions de "détention". Je revois encore les personnes de mon enfance, au hasard des tombes. L'émotion me gagne en retrouvant Eléonore, appelée auprès de son Ernest  l'an dernier. Elle souriait à la vie. Elle sourit éternellement tandis qu'un rayon de soleil illumine le nom des époux.



J'ai reconnu là-haut la silhouette de Fifi, bientôt 95 ans. De sa génération, il ne reste pas grand-monde, me dit-elle. 
Et d'ajouter avec son humour que
les plus jeunes ne sauront pas qu'elle a existé, le jour où elle ira à son tour prendre place dans le grand dortoir à ciel ouvert, dans la ligne de mire de Notre-Dame d'Altkirch. 




31 octobre 2018

NUIT DE LA TROUILLE : MUSEE HYSTERIQUE !





Cette fin d'après-midi du dernier jour d'octobre, l'hôtel de ville de Mulhouse semble plongé dans l'obscurité. Un panneau montre le chemin de "La Nuit de la Trouille". Il faut gravir les marches du vénérable édifice pour accéder à l'animation du jour ou plutôt du soir. Après deux éditions dans les bâtiments de l'Université populaire , "La Nuit de la Trouille" s'est trouvé un nouveau théâtre de jeu inespéré, le bâtiment municipal au klapperstei. A 17H40, les figurants mettent la touche finale à leurs habits et ajustent au besoin leurs masques. Leur nombre paraît pléthorique, entre collaborateurs de l'UP, employés des Musées Mulhouse Sud Alsace et bénévoles. Les groupes d'enfants afflueront par vagues. Plus de 400 inscrits aux différentes séances qui courent jusqu'à 22 heures. Les salles du musée sont habillées pour l'occasion sur deux étages.










Munis d'un plan et d'un carnet de route, les petits visiteurs et leurs accompagnateurs se voient remettre un guide. Il s'agit d'accomplir une chasse aux énigmes qui conduira les meilleurs au trésor. La salle du conseil est transformée en labyrinthe noir, la décoration est de circonstance à chaque étage, sous l’œil impassible d"un gardien qui va assister à une expérience inédite. La plupart des personnels d'ailleurs sont déguisés ou pour le moins grimés. Des ateliers sont disposés sur le circuit sur la thématique de l'événement, les contes et légendes. Le théâtre de la Sinne a été mis à contribution pour les costumes. 
La chaleur naturelle du lieu se mêle aux frissons de l'animation en cours. "La Nuit de la Trouille" a trouvé son public et sa place dans l'offre familiale des vacances de la Toussaint à Mulhouse. C'est une belle conception. Vraiment, ça mérite un coup de chapeau (de sorcière) !





#NuitdelaTrouille3 

29 octobre 2018

THIERRY BUCHER A ETEINT SON FOUR





Dimanche 28 octobre. C'est une curieuse impression qui m'habite au moment de pousser la porte du 62, rue de Bâle à Mulhouse. La boutique de Thierry Bucher vit ses dernières heures. Il va être midi. Les vitrines sont quasi vides, ne restent que quelques commandes et la pyramide de macarons décorative. Plusieurs clients sont là, dont Gilbert Buttazzoni. On passe derrière. Les coulisses que je commençais à apprivoiser et que je ne reverrais sans doute plus. L'apprentie BTM s'affaire au fond. Thierry travaille sa dernière production d'éclairs en accordant une interview vidéo à Jean-François Frey, photographe de L'Alsace journaliste reporter d'images en formation. Devant, Manon est au service avec le renfort d'un grand gaillard. C'est un jour historique pour cette maison que Thierry a reprise il y a plus de vingt ans et qui voit défiler un chapelet de gens. Elles viennent toutes remercier, congratuler, embrasser le maître chocolatier - pâtissier qui n'imaginait pas connaître tant de monde. 







Tout est allé vite en quelques jours. Je me souviens qu'il y a quelques semaines, Thierry évoquait l'envie de soleil lointain. 

Les récents événements devant et autour de son commerce l'ont bousculé au point de tout plaquer et de quitter Mulhouse. Depuis quelques temps, la vie du quartier s'est dégradée avec les incivilités, les bagarres, les trafics et autres faits illégaux. L'artisan est épuisé de recourir à la police quand ça devient intenable. Et en veut aux élus qui n'auraient pas pris la mesure de ce qui se trame dans ce qui fut la réputée Bàslerstross. Certes Michèle Lutz, artisane en retraite et maire, s'est rendue sur place en fin de semaine. Mais la décision de Thierry semble irrévocable.  Quand bien même il vient d'injecter 50.000 € dans ses murs. Et il doit se séparer de 4 collaborateurs. "Un crève-cœur" lâche le pâtissier le regard humide. On n'abandonne pas habituellement une telle affaire. 





Avant de prendre congé de lui, Thierry me confie le glaçage blanc des éclairs, un point faible chez moi qui d'ailleurs  ne suis pas du métier. Il m'apprend la position de la spatule. Je n'oublierai pas.
Et m'offre un tablier de chocolatier collector que je promets de porter quand je me remettrai à l'ouvrage.
A 17H, Thierry a prévu de baisser le rideau. Pour moi, c'est déjà l'heure.
Soudain, dans la pluie d'octobre, la rue me paraît plus froide. 





PUSSY CATEGORIE VENUS






Vendredi soir, vers 18H30. La nuit tombe sur le parc-expo de la Mertzau où les Journées d'Octobre sont déjà un lointain souvenir. Le parking est encore faiblement occupé, un couple passe le sas. Au contrôle, inspection du sac à dos et palpation. Une caisse, un deuxième contrôle. C'est presque la pénombre. C'est ici que commence le salon de l'érotisme de Mulhouse, sosexy !  L'organisateur est Oh ! Evénements, de Colmar. Il nous avait proposé de rencontrer une artiste. Ma déambulation inaugurale m'a conduit vers celle que j'avais pressentie, Pussykat. Peut-être parce qu'elle est asiatique.
Le monde du X m'est inconnu. La jeune femme qui m'accueille dans sa robe bleu nuit  est une star dans cet univers. Elle rentre de Berlin, la référence européenne des salons érotiques, avec le Venus Award 2018. Elle compte toujours parmi les meilleures show girls internationales. Pussykat m'invite à m'asseoir. En France depuis 14 ans, cette  femme d'origine vietnamienne a prêté  sa beauté aux photographes. Depuis 2010, elle est actrice et productrice porno. Une orientation mûrement réfléchie et assumée, partagée avec son compagnon, son unique partenaire masculin dans les films. "Un métier comme un autre"...
Pussykat réside en Lorraine. Le deuxième week-end de novembre, elle participera au salon de Metz, chez elle. Auparavant ce sera Lyon. Les dates s'enchaînent pour celle qui vient à Mulhouse pour la cinquième fois. Ici, elle se souvient que les couples sont nombreux.  Partout, il y a des "visiteurs", les néophytes du monde de la nuit, que des hôtesses peu habillées vont tenter de mettre à l'aise. 
L'organisateur nous avait annoncé une manifestation de bonne tenue, "chic et glamour". Je m'en suis tenu à l'entretien cordial et intimiste avec Pussykat, qui prête son image par ailleurs à une cause cruellement d'actualité : la lutte contre la pédopornographie. Elle est investie dans la campagne de Child Focus. Une démarche qui lui tient d'autant plus à cœur que cette femme de 28 ans est aussi maman de deux garçons. 

 #pussykat

23 octobre 2018

PARTIR AVEC NICOLAS PEYRAC






1975. L'été indien de Joe Dassin. Le Sud de Nino Ferrer. Et So far away from L.A. de Nicolas Peyrac. J'avais dix ans. Ces tubes, je les fredonne ou les chante aujourd'hui encore. Et mon père  puis  Je pars  suivirent.

20 octobre 2018, 16 heures. Espace Grün de Cernay. J'ai rendez-vous, sur proposition du producteur du spectacle Jean-Luc Ginder, avec Nicolas Peyrac. Je n'aurais jamais imaginé le rencontrer un jour. C'est avec une pointe de nostalgie venue de l'enfance que je vais à la rencontre de ce vieux routier de la scène, qui ne fait pas ses presque 70 ans.

Il est à peine plus jeune que le reporter dépêché par la presse locale. Nous avons 30 à 45 minutes. La demi-heure me suffira, mais Nicolas aurait sûrement prolongé l'entretien.
Il n'a pas souvenir d'être venu souvent en Alsace. Il cite Colmar, Strasbourg et Beaucourt, commune belfortaine. A l'époque, il suivait Serge Lama, celui qui l'a embarqué dans l'aventure musicale.


Fils de médecins, Nicolas a été versé dans les sentes d'Hippocrate à son tour. 6 années d'études mais partagées avec la guitare. Etudiant le matin, musicien l'après-midi.
"J'ai envoyé tout péter", confie-t-il dans un style franc et direct. Il vouait une admiration sans limite à Lama.

Depuis plus de 40 années, il chante, bien qu'il ne se considère pas chanteur. Il est d'abord compositeur et auteur.  Pas  un jour sans qu'il ne fasse parler les cordes. Il revendique des centaines de mémorisations et "4 albums d'avance". Même s'il s'interroge sur la nécessité de produire encore, tant il est difficile de signer avec une maison de disques. Le nouveau monde des charts est celui du rap avec des artistes dont on aura vite oublié le nom, prédit la star des années 70. Tout cela ne semble pas l'atteindre, lui qui n'écoute plus la radio et  n'allume pas la télé. 

A Cernay, Nicolas Peyrac va présenter son spectacle "Les Acoustiques improvisées". Il le fait tourner depuis 4 ans et "ça n'est pas près de s'arrêter". Lui qui n'a plus rien à prouver s'est libéré de toutes les entraves du chanteur professionnel. Il est seul en scène avec sa guitare. "Ce qui compte, c'est le partage, partager des émotions". Et le public semble bien le lui rendre. Il sera nombreux à Grün ce soir. Qu'importe la taille de la salle, l'essentiel est de vivre intensément le moment, comme aux Francofolies de La Rochelle l'été dernier, le rendez-vous que Nicolas n'aurait absolument pas voulu rater. Pourtant la maladie l'avait empêché de faire la promo de son dernier album au début de l'année. Alors, il l'assure en session acoustique et vend le CD à l'issue. 




En tournée, il évite de reprendre les hits qui habitent la mémoire collective, préférant livrer les pépites de sa carrière de 43 ans. Nicolas déplore en effet qu'on ne retienne que 3 ou 4 titres d'une oeuvre d'une vingtaine d'ouvrages. Mais il se dit heureux de partager un peu de son itinéraire dans ces rencontres intimistes, entre chanson douce et théâtre, comme Michel Drucker et ses anecdotes. Qu'importe si les radios ne le jouent guère ou l'ont effacé des conducteurs, Nicolas Peyrac est persuadé d'être devenu la personne qu'il souhaitait être. "Je n'ai jamais été si heureux sur scène" conclut l'artisan d'art de la mélodie, conscient que le temps est compté.



Photo Jean-Luc Ginder 

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