28 septembre 2018

TRAUMATICAUCHEMAR A EUROPA PARK




Les premiers jours de l'automne. Un ciel lumineux, des températures permettant encore le t-shirt, une nature épanouie. Il est 18H45 quand je parviens à l'entrée principale d'Europa Park. A ce moment, un flot de visiteurs quitte le premier parc d'attractions saisonnier du monde. Une comète de gens plutôt jeunes patiente devant les portes de Horror Nights - Traumatica, l'événement d'épouvante de la saison Halloween. La maison Mack réalise un des plus gros chiffres d'affaires en automne.  





Cette année, il nous est donné de nous mettre en immersion parmi le public, mais avec l'avantage certain du ShoxterPass, le coupe-file VIP quand le visiteur non invité patientera devant les bâtiments de la peur.
Le jour décline, nous voilà sur le plateau de jeu des Nuits de l'Horreur. Il y règne une ambiance de fête foraine avec les échoppes coupe-faim et désaltérantes ainsi que le métier à tête de taureau pour mesurer sa force. 
Vers 19H30, un groupe de sombres héros fend la masse et se positionne. Un malabar en treillis déclare Traumatica ouvert.
Ses acolytes font cracher le feu à leurs armes.
Il fait plus frais, la nuit s'installe. Nous allons nous aventurer dans les maisons tenues par des créatures qu'il ne ferait pas bon de croiser au détour d'un champ de maïs en quittant Rust. 
Traumatica est un monde post-apocalyptique tenu par des factions, Shadows, Ghouls, The Fallen, The Pack et Resistance. Les créateurs de ce délire collectif auraient-ils voulu imaginer l'enfer, ils ne s'y seraient pas pris autrement.
Dans ce jeu il n'est point de salut. Il faut errer parmi ces monstres. Ou en sortir.







J'aurai pénétré dans trois des cinq maisons, cheminant dans le noir, le bruit, les râles, les souffles, les gémissements, les hurlements...Et les odeurs. Ça ne sent pas très bon là-dedans. Il m'est arrivé encore de perdre l'orientation. Les filles autour de moi ont poussé des cris de surprise et d'effroi. J'ai avancé, sachant ce qui pourrait arriver derrière une paroi ou une porte.
Un film terrifiant au cinéma me secoue davantage. Le parcours dans l'inconnu reste cependant une excitante proposition. Pour le vivre intensément, il faudrait être "lâché" au compte-gouttes et mieux, être le dernier hôte à oser le voyage.
Outre les maisons des tribus, plusieurs Scarezones sont accessibles, plus quatre attractions. Une virée en grand huit dans la nuit pour reprendre ses esprits. Et appréhender le parc familial en vision nocturne.







Traumatica s'adresse aux plus de 16 ans en quête de sensations fortes. Des breuvages de circonstance et des produits dérivés  ainsi qu'un spectacle de patinage artistique et une dance - party complètent l'offre. 

Au moment de me retirer sereinement de ce mini-parc d'attractions temporaire du mal, je me dis que pendant quelques semaines, Europa Park ne fait que donner chair à ce que nous croisons sûrement sans le savoir : des fantômes. Comme ces hideux personnages campés par quelque 270 comédiens et figurants,  ils occupent notre environnement sans contact physique.



Traumatica  jusqu'au 03 novembre.
Meilleur parc d'épouvante européen ScareCON 2018

#TRAUMATICA

25 septembre 2018

CHRISTINE, BLONDE ET GIRONDE





Fessenheim accueille cette année l'élection de Miss Ronde Alsace, une soirée au cours de laquelle seront distribués trois titres en fait : la couronne régionale et les diadèmes départementaux. 12 postulantes sont inscrites au concours de l'agence Magnificent Beauties avec la participation d'un plateau de sponsors.
Le berceau de la centrale nucléaire alsacienne a sa candidate, Christine. Elle n'est pas la plus jeune, mais elle s'est donné une cure de jouvence à 53 ans.

A l'élection de Miss Ronde Alsace, les silhouettes ne sont pas uniformes comme dans les concours de beauté les plus huppés. Justement parce que chacune vient avec sa surcharge pondérale. Il faut avoir 5 kilos de plus que la norme, m'explique Christine, qui ne cache pas son handicap. Il lui arrive en effet d'être en fauteuil. Cet agent du service public confie avoir toujours été une personne ronde. Ce qui lui a valu bien des souffrances sous l’œil inquisiteur des autres ou moqueur des garnements. 


En 2017, Christine se décida à se présenter au concours Miss Ronde, pour (se) prouver qu'avec des formes et un handicap une femme pouvait être belle aussi. Un imprévu médical l'empêcha d'aller au bout. Cette année, la blonde quinqua retente l'expérience. Comme une grossesse, 9 mois de préparation, mais entourée de coaches et de fées pour gagner en confiance et recouvrer le sourire. Pour l'élection, il lui faudra affronter le public en différentes tenues, dont une robe sur mesure d'une créatrice alsacienne. Christine ne craint plus les yeux de ses contemporains, elle qui a l'habitude des shootings et des mises en valeur. Elle qui a su regagner la fierté de ses enfants.

Quel que soit le résultat du 20 octobre, la fille de Fessenheim s'engage à conseiller les candidates de demain. Pour elle, elle a déjà gagné. Elle se sent enfin mieux. Surtout que la rondeur rend ce monde moins abrupt.


Election Miss Ronde Alsace à la salle des fêtes de Fessenheim  (68) samedi 20 octobre

magnificent.beauties.com 

24 septembre 2018

EXPORAL A DE L'ALLURE !




Tandis que la haute ville était somnolente, le Quartier Plessier et ses abords connaissaient une animation inhabituelle. Une concentration d'automobiles d'exception, avec les plus belles marques au monde. Le Rotary Altkirch a remis en route son Exporal, contraction d'exposition "Le Rêve Automobile" Altkirch, une biennale proposée par un rotarien au carnet d'adresses aussi riche que le bottin et qui s'y entend en véhicules hors du commun. Amateur d'équidés  et de chevaux sous le capot, Denis Hitter avait initié un rendez-vous autour des cavaliers, souvenir de la période hussards. La deuxième fois, c'étaient les voitures. Puis la troisième et le 23 septembre encore.




Le Quartier Plessier n'a plus de secret pour moi qui le fréquente depuis tout enfant. C'est pendant mon service national que j'ai pu le voir dans ses moindres recoins.
En y retournant dimanche, j'avais le sentiment de revivre une de ces portes ouvertes du regretté 8. Sauf que les blindés légers d'hier ont été remplacés par des bolides d'aujourd'hui, les plus onéreux occupant l'ancienne place d'armes. Une grande partie du site était investie par des animations et des voitures parfois anciennes. Et du public partout.
Le 3e Exporal avait attiré 8.500 personnes. Les organisateurs en espéraient 10.000. Malheureusement, le ciel incertain et le vent ont balayé leurs paris. 5.000 entrées vers 16H. 

A ce moment-là, les rafales secouaient les installations mobiles. 


J'ai reconnu la voix la plus célèbre du Tour Alsace, Jean-Pierre Reverdy, à l'animation. Mais j'ai surtout entendu le ronflement des grosses cylindrées, emmenant sur quelques kilomètres un ou des passagers moyennant un don pour la bonne cause. D'ailleurs l'avenue du 8e Hussards a été coupée à cet effet, de façon à libérer la voie à ces berlines et coupés souvent hors de prix. Plus de deux cents propriétaires se sont improvisé pilotes d'un jour, pour le bonheur de beaucoup en quête d'inaccessible.
J'ai aussi vu des gendarmes faire la conversation avec des participants au bas de la déviation d'Aspach, dont le profil peut donner de mauvaises idées aux conducteurs à la pédale nerveuse.
Mais Altkirch/Carspach  a été la capitale des plus belles voitures du moment le premier dimanche d'automne. Et de volants d'hier. 







#Rotary Altkirch #Exporal4

17 septembre 2018

DEUX BOUCLES POUR LE SLOWUP DREILAND







Le dernier dimanche de l'été, mi-septembre. Les conditions sont optimales pour le SlowUp Basel-Dreiland qu'il m'a été donné de faire en solitaire sous un ciel menaçant par le passé et dont une partie a été refroidie par l'averse l'an dernier. Cette fois, le soleil est présent, malgré le voile et les températures sont très agréables. Quand le temps est favorable, la fréquentation monte en flèche.
Il est midi quand nous nous garons au cœur de Huningue. La place Abbatucci s'est muée en village de départ ou de transit, car dans un SlowUp, ni point zéro ni ligne d'arrivée. La seule consigne est de respecter le sens de circulation. Un dernier massage à l'huile d'arnica Weleda, fabriquée dans la ville Vauban et dont les applications me seront très précieuses pour prévenir les crampes des membres inférieurs. La journée va être plus longue que prévue.
A la sortie de Huningue, un petit garçon à trottinette m'escorte sur quelques centaines de mètres. J'ai reconnu aussi Jean-Marc, un Altkirchois intégré à l'escadron de bénévoles sécurisant le parcours.
Nous filons vers Saint-Louis, cette cité de 20.000 âmes soudain libérée de trafic motorisé sur une fraction de ban. Le stade de la Frontière est le dernier passage avant la douane. Une belle animation y règne. Un salut amical à Eric, le toujours jeune directeur de l'office de tourisme des Trois-Frontières. Et nous voilà lancés dans ce voyage de plusieurs heures sautant les limites nationales.








Par le Lysbuchel nous entrons dans Bâle. La cité rhénane se livre à travers ses paysages et quartiers anciens, d'affaires, industriels avec l'immanquable tour Roche. 
Au bout de quelques kilomètres, un péage symbolique. Le SlowUp est une grosse organisation mobilisant d'importants moyens. Pour le pérenniser, les participants sont invités à le soutenir en acquittant la vignette 5 CHF ou 5 €. Jusqu'alors un fût était disposé récoltant les éventuels dons. Peu efficace sûrement. 



















Au croisement des chemins, le grand village bâlois est saturé de cyclistes. Il faut patienter. Quand enfin nous nous en extirpons, nous nous interrogeons. Soit nous continuons comme d'habitude en direction de la France, soit nous osons l'aventure en poussant vers Augst. Parinda n'a pas l'habitude des grandes randonnées. Et ma limite à trottinette n'excède pas les 36 km. Pourtant nous entamons cette deuxième boucle vers l'est, en direction de Birsfelden. Le flux devient filet sur les longues lignes à travers les installations portuaires et les firmes bien connues. Sur la route du retour, ce sera plus campagnard. Une cycliste me hèle : c'est Michèle, dans le circuit avec Gérard. Les Sud-Alsaciens sont nombreux.
Ma femme a la fringale. Je l'avais mise en garde ce matin. Malheureusement, beaucoup d'échoppes ont été dévalisées par cette foule à vélo et il faudra revenir au village sportif de Bâle pour effacer cette faim. Les boissons sont servies dans les gobelets SlowUp moyennant une caution de 2 CHF.
Rivella est toujours au rendez-vous de l'effort et désaltère en plusieurs points du tracé. 











Retour par Riehen, Lörrach et Weil. A ce moment, les automobilistes sont de nouveau sur le bitume. Les routes du SlowUp ont été rendues aux véhicules à moteur à 17 heures. 

Il va être 18 heures quand je pousse ma trottinette sur la place Abbatucci. Les espaces de restauration travaillent encore quand d'autres finissent de démonter. Abderrahim Douimi, conseiller municipal délégué, me reconnaît et immortalise notre retour.
La fraîcheur de la fontaine centrale est une bénédiction.
Nous en avons fini avec 52 km dans les jambes. Je ne pensais pas faire une si longue distance à trottinette. Où est la volonté est le chemin. Doucement mais sûrement.






14 septembre 2018

CRISTAL SAINT-LOUIS : L'EXCELLENCE DE LA PURETÉ








Je vous emmène cet été dans les Vosges du Nord, au pays des magiciens du verre et du cristal. Explorons Les Etoiles Terrestres, constellation de trois sites verriers d'exception.Le voyage commence en Moselle, à La Grande Place musée du cristal Saint-Louis.

C'est une belle journée d'été, en juillet. Je suis parti tôt pour cette longue route d'environ 200 km depuis le Sundgau. Les derniers lacets au nord de Saverne me semblent ne plus finir. 
Saint-Louis-lès-Bitche paraît, dressant son clocher-ogive sur son promontoire ceint d'arbres.




Je reconnais le bâtiment que j'avais découvert il y a près de dix ans à l'occasion d'un voyage de presse. Le musée a pris corps dans la grande halle de production, porte d'entrée vers un savoir-faire séculaire et l'excellence Saint-Louis. Le parcours initiatique épouse les contours de ce cube. 953 m de vitrines consacrées à près de quatre siècles et demi de façonnage de la transparence. 2000 œuvres habillent les coursives de cet univers dessiné par Lipsky + Rollet.









                        

A l'origine fut la verrerie de Müntzthal, fondée en 1586. Près de 200 ans plus tard, elle fut promue Verrerie royale sous Louis XV. Peu de temps après, ses artisans percèrent le secret du cristal, dont le procédé est attribué au XVIIe s. à l'Anglais George Ravenscroft. Saint-Louis devient cristallerie et va s'imposer dans le verre de table avec la ligne Trianon.
Depuis 1995, la manufacture est dans le giron d'Hermès. S'il est loin le temps des 2000 artisans, ils sont encore 250 soit une écrasante majorité des effectifs. Plus de 60 métiers contribuent à la notoriété et au prestige du site, cueilleur, souffleur, chef de place, tailleur, choisisseuse...




J'ai été accueilli par Véronique,
responsable du musée érigé sur des fours à pots. Je ne m'attarde pas sur ce qui m'a été présenté naguère. Ma guide m'ouvre le studieux atelier du presse-papier, une spécialité de la maison recherchée par les collectionneurs comme l'a été Colette.
L'horloge tourne. Rapidement je verrai l'unité de production, un plus pour les touristes et les passionnés, arpentant avec précaution le chemin fléché. Au bout du circuit, la lustrerie où la lumière électrique est donnée aux lourdes pièces avant expédition. 
Il est enfin proposé de s'arrêter au Comptoir de la manufacture pour un achat coup de cœur à tarif préférentiel.









J'aurai fait le tour au pas ministériel. Mais les visites guidées s'immiscent encore dans le village manufacturier et les jardins de Saint-Louis. 
Le pays du soufflé bouche / taillé main. 








lagrandeplace.fr 

#lagrandeplace #cristalsaintlouis

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