AGAPES & AVENTURES Se laisser porter et se laisser surprendre. "Il n'y a pas de hasard, mais des rencontres." Voir aussi LES LETTRES DE PASCAL K leslettresdepascalk.blogspot.com
10 août 2018
HAPPY BOURGOGNE / GEVREY-CHAMBERTIN AVEC SANDRINE
Un voyage-éclair en Bourgogne pour entamer ma dernière semaine de vacances. C'était dans l'air depuis quelques temps, mais il s'est finalisé promptement. Deux expériences authentiques à enchaîner dans le Dijonnais pour entrer dans "Happy Bourgogne", une sélection de propositions enrichissantes, inédites, gourmandes, insolites dans "l'autre Bourgogne"...
Après 3H30 de route et plus de 230 km accomplis dans une alerte canicule, me voici à Gevrey-Chambertin. A 12 km de la capitale régionale, un autre nom mondialement connu. Au pied de la Côte Bourguignonne, la commune clunisienne est traversée par la route départementale 974 des grands crus. Gevrey-Chambertin ouvre l'aire d'appellation Côte de Nuits dont il constitue le plus grand volume et donne 9 des 33 grands crus de Bourgogne. C'est le terroir du pinot noir sur plus de 400 hectares.
A deux pas de l'office de tourisme, la boutique de Sandrine et André Lanaud. On y vend du vin. Mais on le déguste aussi.
Sandrine a adopté cette adresse de la rue Richebourg car elle cherchait à s'installer professionnellement dans le célèbre village. De plus, elle y a trouvé de la place pour ses ateliers.
A 10H30, il fait déjà chaud dans les entrailles gibriaçoises. Cela ne nous empêchera pas de prendre la température des vignes.
Sandrine est diplômée de chimie et est passée par l'industrie pharmaceutique. Son grand-père était vigneron du côté de Jurançon. Son père amateur de nectars. Les gènes l'ont conduite où il fallait. Comme son mari, elle s'est formée aux climats et à l'univers des vins de Bourgogne. Depuis dix ans, elle promène néophytes et connaisseurs dans les parcelles.
Pour Happy Bourgogne, elle promet "une découverte oeno-sensorielle des vins de Bourgogne les pieds dans la vigne". Munie de ses cartes des appellations, elle me conduit au-dessus des villages pour contempler ces parcelles exposées à l'Est. Son œil expert distingue la vigne bio de celle traitée chimiquement. A l'heure de la véraison, sous ce magnifique ciel azur, son vocabulaire emprunte la terminologie du vigneron : verjus, mildiou, oïdium...Combe, clos, monopole enrichiront encore ce cours itinérant.
Sandrine m'aura consacré deux bonnes heures. C'est ce que prévoit sa prestation pour des groupes de 2 à 20 personnes, qui dégustent soit au cellier, soit au voisinage des pieds, soit en boutique. Ce sera une larme de Pouilly-Fuissé pour moi, le temps filant. Sandrine connaît bien l'Alsace. Elle commercialise entre autres les superbes Trimbach et Frick.
Et je n'oublie pas d'avoir salué dans ces vieilles pierres un habitué, Jean-Claude Bourtourault. Qui voilà très longtemps fut homme de radio au Québec. Désormais un Normand à Chambertin.
Clos de Bourgogne. Sandrine et André Lanaud à Gevrey-Chambertin.
closdebourgogne.com
#happybourgogne #closdebourgogne
#gevrey-chambertin
7 août 2018
MA FOIRE AUX VINS EN IMAGES
Julien Clerc. 12 minutes de bonheur. "La chance d'être encore là." La 71# FAV d'Alsace a vécu. Cette année, j'ai pu la couvrir à deux reprises. J'en retiendrai la chaleur et de belles rencontres. |
Des ventilateurs partout. |
Karine, l'hôtelière du Bristol colmarien et exploitante de bar à la FAV. |
Pas de foire sans machinisme agricole. |
Danièle et Serge, fidèles couteliers auvergnats. Depuis 25 ans à la FAV ! |
Le beau sourire de Lenaëlle au service chez les négociants de vins d'Alsace . |
Fanny, ambassadrice de la trottinette électrique de qualité. |
Marion et Laura, les filles Boehli pour l'apéro rock. |
Et puis le barman du CIVA qui a découvert Cleebourg... |
Et nous. |
Enfin pas de FAV sans artistes. J'ai apporté ma très modeste contribution au succès de la scène du bretzel de Gundershoffen. |
L'OR JAUNE DE NOS VERGERS
Danièle, gérante de la SCEA Bernhard à Sigolsheim |
Après la cerise en juin, l'Interprofession des Fruits et Légumes d'Alsace a ouvert le 31 juillet la saison de la mirabelle, précoce aussi. Première récolte à Kaysersberg Vignoble, dans le verger de la famille Bernhard à Sigolsheim.
L'exploitation est issue d'une lignée de vignerons qui ont introduit les mirabelliers dans les années 1970. Précurseurs, ils complétèrent avec les fruits rouges et les quetsches. Aujourd'hui, la famille Bernhard produit en agriculture raisonnée, en limitant les intrants et en assurant la traçabilité des fruits.
La mirabelle d'Alsace représente une cinquantaine d'hectares au niveau professionnel, très loin des 2000 de sa sœur lorraine. La spécificité de la prune dans les départements du Rhin est que la production reste majoritaire dans le secteur familial, environ 2/3, avec un potentiel moyen de 1500 tonnes annuelles. Ce qui apporte au marché une structuration particulière. Les volumes familiaux alimentent la vente directe et les marchés de l'industrie.
Dans le sud du Bas-Rhin et en Haute-Alsace, on observe de fortes charges, au-delà des maxima habituels de récolte. Nous sommes désormais dans le pic de la moisson.
#mirabellealsace
Et mes versions...
Mirabelles de Sigolsheim au streusel |
Tarte de mirabelles de la Largue d'après Cyril Lignac |
4 août 2018
SCHMOUTZ : UN PEU DE MIEL SUR LA ROUTE DU TOUR ALSACE
Le Tour Alsace est une imposante caravane économique qui fédère des entreprises fidèles et de nouvelles engagées. Parmi ces dernières, Gida, le spécialiste en dragées et confiserie de Wittenheim. Pour le coup d'envoi du 15e Tour,la petite entreprise a quitté le Pôle 430 pour tenir un stand à Sausheim. La PME familiale bientôt sexagénaire profite de la course pour donner de la visibilité à sa propre gamme Schmoutz.
En alsacien, schmutz désigne le bisou.Les Schmoutz de Gida mettent de la douceur en bouche. Il s'agit de bonbons fabriqués en Alsace à partir de produits locaux dont les fruits du Sundgau oltingois. De petits morceaux de bonheur renvoyant à l'image de l'Alsace à laisser fondre à toute heure.
Avec ses Schmoutz, Gida embrasse le Tour Alsace.
Véronique et Marie-Odile, fières de leur entreprise |
boutique-gida.com
#gida#schmoutz
3 août 2018
HATSCHBOURG ET AS DU LABOUR
Hattstatt, à dix kilomètres de Colmar. Commune bordée par la RD 83. Je ne me souviens pas d'y avoir fait escale. Raison pour laquelle sans doute je ne vois pas sur ma droite la mairie au voisinage de laquelle deux hommes m'attendent. François Jecker et son neveu. Ils me conduisent au domaine. A l'étage, un adolescent dépoussière des miniatures pour les replacer en vitrine. Voilà le sujet de ma visite : les tracteurs.
François a quelques années de plus que moi. Il s'est mis à collectionner du machinisme agricole en 1985. Sa première trouvaille fut un Deutz de 1949 refroidi par eau. Depuis trois décennies, cette figure locale a rassemblé des dizaines de tracteurs, charrues et autres témoins d'une agriculture passée, comme cette moissonneuse qui passait dans le village. Préalablement à notre entretien de presse, mon hôte se souvenant que je suis sundgauvien s'empresse de trouver la bouteille de schnaps et me sert généreusement. Tradition alsacienne de campagne.
François me raconte comment il s'est pris de passion pour ces engins de travail, lui qui s'est forgé un corps massif à force de labeur. "Il y a toujours eu un tracteur dans une famille", commence-t-il, lui qui fut champion de France de labour en planche en 2002. "Le labour, le plus travail de l'agriculture" selon lui. Ses yeux s'illuminent quand il évoque la mécanique des ancêtres, aujourd'hui cachée par la carrosserie.
Ces 4 et 5 août, l'office municipal culture, sports et loisirs qu'il a créé en 1992 organise le 15e Tracteur Traffa, la rencontre des tracteurs d'époque. 300 à 400 vont se poser sur le terrain dédié, dans une ambiance champêtre. Samedi soir, la relève innove avec une animation bavaroise d'été...
Soucieux de transmettre, François m'ouvre son univers. Des tracteurs alignés dans un silence de cathédrale. Dans la cour, un autre véhicule sans pneus et couleur rouille. Le tracteur acheté voilà trente ans mais que la famille du vendeur ne voulait pas lâcher. La patience est une qualité du chineur. François pose devant cette pièce bien entretenue qui aura vu le jour dans les années folles. "Le tracteur, c'est ma vie" assure le sexagénaire qui n'est pourtant pas parvenu à faire des disciples dans son exploitation. Le gendre est là, qui ne manifeste pas d'intérêt particulier pour ce patrimoine. Un musée ? François ne l'envisage pas. Ce ne serait pas assez porteur. Et lui ne s'imagine pas attendre le public.
François a fréquenté l'association de passionnés de machines agricoles anciennes. Sa collection est presque complète, croit-il savoir. Il lorgne sur deux ou trois engins encore. Quand on est mordu de mécanique agricole, on ne compte pas.
15e Tracteur Traffa à Hattstatt les 4 et 5 août 2018
Inscription à :
Articles (Atom)
Article épinglé
Nouveau à ALTKIRCH (68130)
-
***** Pour la deuxième fois en moins d'un mois, nous revenons nous poser dans les Vosges du Sud, à dix kilomètres de Luxeuil-les-Bains. ...
-
En fin d'année à Dannemarie (Haut-Rhin), l'imposant bâtiment en briques rouges de la rue de Bâle aurait pu fêter 100 ans de vie indu...
-
Avant son envoi à Munster, l'abbé Vincent Simon a célébré sa dernière messe telle que l'ont connue nos aïeux. C'est ...