12 novembre 2017

LE HIRTZ : ENTRE MEMOIRE ET DETENTE




En marge de l'inauguration le 10 novembre par les présidents Macron et Steinmeier de l'Historial franco-allemand de la Grande Guerre au Hartmannswillerkopf, une découverte dans ce territoire chargé d'histoire...Le Hirtzenstein.




Occupé par les Allemands à partir de 1915, voici un lieu d'exception sur les hauteurs de Cernay. A 570 m d'altitude, sur le ban de Wattwiller, randonneurs, touristes, amoureux, familles et amis viennent s'offrir une parenthèse nature au Domaine du Hirtz.

Cette jeune résidence d'écotourisme a pris le relais de l'ancienne maison familiale de vacances. On vient d'ailleurs se refaire une santé ici depuis le 19e siècle.



Aujourd'hui dix studios et douze lodges composent l'offre de séjour.

Ce sont aussi une auberge et un stammtisch et, depuis août, un spa nordique au pays des sources pures. 
Surtout, le Domaine du Hirtz est une entreprise adaptée. Sur la cinquantaine de collaborateurs, 80% sont en situation de handicap, mais bénéficient d'un environnement envié.











Le Domaine du Hirtz est ouvert toute l'année. A Wattwiller.

9 novembre 2017

CETTE RUE, C'EST DE LA BÂLE !





Elle est proche de l'hyper-centre de Mulhouse, mais ses acteurs économiques aimeraient lui redonner du lustre...
La rue de Bâle est une artère qui relie la Porte de Bâle au pont de Riedisheim. Longue de 300 mètres, elle compte plusieurs dizaines d'enseignes, de belles boutiques, mais aussi des friches et une verrue, une station-service désaffectée.
Pourtant, un noyau de commerçants et d'artisans enthousiastes, créatifs et motivés vient de créer 

"Les Étoiles de la rue de Bâle". Il reste ça et là des références à l'étoile chemin faisant, dont un restaurant fermé.
Voilà ainsi une association d'indépendants passionnés, qui atypiques, qui porteurs de valeurs modernes, bien décidés à redynamiser un axe passant fréquenté par une clientèle qui leur ressemble et pas forcément locale. 


En écho au récent salon du chocolat de Mulhouse, Thierry Bucher, le pâtissier - chocolatier du 62, avait imaginé "La Route du Chocolat" pendant quelques jours, en disposant ses tablettes noires chez ses collègues. Chez Dominique Mess, l'artisane qui "coiffe autrement", ce supplément gourmand a été partagé avec le café. La coiffeuse fêtera l'an prochain les vingt ans de son installation dans la rue. Elle n'aurait pas voulu être dans le cœur de Mulhouse. Elle appelle aujourd'hui d'autres commerçants à choisir la rue de Bâle, surtout que le stationnement est relativement facile et peu cher. Et pour les professionnels, de nombreux espaces de livraison.


La rue de Bâle peut-être sur la voie de l'avenue d'Altkirch.
Dans la grande ville de Haute Alsace, il n'y a pas que MGC (Mulhouse Grand Centre).

UN MACARON POUR LES POSTIERES



Les grands clubs sportifs ont leurs produits dérivés. 
A Mulhouse, les volleyeuses de l'ASPTT championnes de France en titre ont désormais leur macaron.
Il est rouge et brun , en référence aux couleurs de l'équipe. Le brun du chocolat. La ganache à la griotte "pour rester local" explique le créateur, Thierry Bucher, pâtissier chocolatier de la rue de Bâle.

Le macaron ASPTTM est disponible chez l'artisan et au Palais des Sports les soirs de match.

Thierry m'a aussi fait goûter en avant-première sa tout dernière création chocolatée, qu'il n'a pas encore baptisée, une pâtisserie croquante fourrée au citron bergamote. Le soleil d'Italie dans la grisaille d'Alsace. Après le rouge du chaudron de l'Illberg.


3 novembre 2017

UNE NOISETTE D'INSECTES

Depuis le printemps, les Suisses peuvent en manger dans les restaurants : les insectes arrivent dans l'assiette. Deux milliards d'hommes en consomment habituellement du reste.
Voilà des animaux qui contiennent moins de graisses saturées et plus de protéines que la viande. Surtout, leur élevage est réputé écologique. Et pour l'empreinte carbone, il n'y a pas photo.


Abdul et Roger



A la foire commerciale d'automne de Bâle, qu'on visite actuellement, Roger Greiner fait la promotion de la cuisine aux insectes. Il s'appuie sur des pratiques en cuisine thaïe, car il est plus facile de capter et de convaincre les clients. Ce restaurateur mi-suisse, mi-colombien a croqué un jour dans des hormigas culonas, de fessues fourmis en Amérique latine. Ça lui a donné l'idée de mettre des bestioles à la carte pour les gourmets de la cité rhénane. Attention, c'est un domaine très règlementé. Les insectes sont importés par Essento, une jeune pousse de St-Gall, qui les transforme et les livre surgelés.
Chez Roger, on déguste des larves de coléoptères, des grillons et des criquets. En apéritif, en burger, en plat. Soit entiers, soit en farine pour mieux les faire passer. A première vue, ce n'est certes pas ragoûtant, mais on cède à la tentation et on se ravise en papotant avec l'entrepreneur. Comme la quasi-totalité des clients, me voilà converti. Après tout, je décortique bien des crevettes...Même si les saveurs diffèrent. Ici, on est plutôt sur une note de noisette.




A la Herbstwarenmesse, c'est d'ailleurs à côté d'une exposition d'insectes vivants et peu sympathiques qu'on peut s'initier à ce que nos petits-enfants mangeront sans doute demain.
En attendant, le soi-disant restaurateur alternatif Roger Greiner est un acteur de la "révolution alimentaire".

💛💛💛

2 novembre 2017

Il fait très doux cet après-midi de la Toussaint. Comme souvent ces dernières années. Le ciel est ensoleillé. D'un bleu comme ce 24 décembre quand papa s'en alla. 
Je voulais commencer ma tournée des sépultures par la tienne, à proximité de la médiévale Burnkirch. C'est le 1er novembre, il y a du monde et des voitures au cimetière d'Illfurth, où tu ne reposes pas. Tu as voulu pour ta dernière couche terrestre être chez toi, dans ta forêt, encore feuillue malgré l'automne bien entamé. Il me semble que ton écrin soit un peu éclairci depuis quelques semaines. Des frênes vont encore tomber, m'annonce ton épouse, que je croise sur le chemin, avec un chien. Natty est là aussi avec un autre canidé de la même race. Puis ta belle-maman. Je ne pensais pas croiser tant de monde d'un coup. Un peu plus loin, des promeneurs. 
Valérie m'accompagne jusqu'au carré du repos. Une clôture le ceint, pour dissuader les animaux de dégrader le saule et les témoignages d'affection.
On s'assoit sur le banc. Le silence ou presque. Une feuille tournoie, arrachée à la vie elle aussi. Je n'ai pas le loisir aujourd'hui d'être seul avec toi, pourtant j'imagine que tu habites l'endroit qui te ressemble. Tout renaît dans les bois. 

Tu sais Richard, depuis que tu es parti, j'ai l'impression que tu n'as jamais été si proche. Repose-toi maintenant.

29 octobre 2017

UN REGARD DE FILOZOF




Elle n'a pas pu suivre des cours aux Beaux-Arts, mais a vécu dans un milieu qui aimait l'art... Le musée des Beaux-Arts de Mulhouse consacre pour la première fois une exposition à Véronique Filozof, une artiste mulhousienne présentée comme "atypique et attachante".



Née Vreny Sandreuter à Bâle en 1904, Véronique Filozof s'est éteinte à Mulhouse en 1977, il y a quarante ans donc. Elle y passa une grande partie de sa vie, mais elle affectionnait aussi Sarlat, Paris, la Camargue et l'Appenzell en Suisse. Son fils Jean-Guy Modin a publié un ouvrage sur la vie et l’œuvre de l'artiste qui aura fait l'objet de plus de cent expositions. 



Aux Beaux-Arts de Mulhouse, une soixantaine de pièces issues de collections privées et publiques résument le travail d'une artiste au style naïf et au langage singulier venue sur le tard à la création.
Véronique Filozof s'est passionnée  pour les causes politiques et sociétales. Elle nous a laissé aussi des illustrations de la vie quotidienne et des traditions anciennes, comme le Vogel Gryff de Bâle.






A voir jusqu'au 14 janvier 2018 au musée des Beaux-Arts de Mulhouse.

27 octobre 2017

TURCKHEIM A LE BOURDON !

 C'est devenu rare. La cité du veilleur s'offre une cloche au son grave.



Mercredi 25 octobre, 13H45. Une animation particulière aux abords de l'église Ste-Anne de Turckheim. Un camion - grue pointe son bras jaune vers les hauteurs du clocher carré, descend lentement une cloche fatiguée. Elle va rejoindre une autre déjà déposée sur une palette, sous les yeux admiratifs, curieux, peut-être émus d'une dizaine de personnes. Des techniciens, des représentants de la commune, le conseil de fabrique, des badauds. Les mobiles prennent des photos sous le ciel d'arrière-saison.
L'horaire est inhabituel pour un rendez-vous de presse ; j'y croise cependant mon confrère GS qui serait en panne de sujets, en période de vacances de la Toussaint.




Deux cloches donc extraites et descendues avec précaution de leur perchoir pour un passage sur un tour. Il s'agit de rectifier leur son.
La grande porte le nom de Sainte-Marie, l'autre celui de St-Joseph.
Elles appartiennent à un ensemble campanaire de quatre pièces, qui dans un mois sera enrichi d'un cinquième élément. Le bourdon.
Marie - Thérèse est en charge du conseil de fabrique. Depuis des années, son équipe redouble d'efforts pour donner suite à la vieille recommandation d'un chanoine, dont les oreilles se plaignaient à l'écoute de la sonnerie. L'homme d'Eglise suggéra un bourdon justement. Le temps fait son oeuvre et ce qui paraissait improbable hier se concrétise enfin. Grâce à deux legs significatifs, le conseil de fabrique enclencha le processus, ignorant toutefois le parcours du combattant pour agir sur un monument protégé. Aujourd'hui, on entrevoit le bout du beffroi frappé jadis par la foudre et reliquat d'un édifice médiéval.
A la manœuvre, les gars de Bodet délégation régionale. Le spécialiste du campanaire depuis 150 ans s'occupe des opérations techniques, du démontage à la remise en place. Sous peu, des Turckheimois feront le déplacement en Normandie, à la fonderie Cornille Havard, une maison séculaire de fondeurs de cloches. C'est dans ses murs de Villedieu que sera coulé le bourdon. Une commande de 3,3 tonnes. Il sera baptisé "Christ Roi de l'Univers" et béni le 26 novembre, jour de cette solennité clôturant l'année liturgique.
Le complément campaniforme de Ste-Anne permettra un carillon que les mélomanes distingueront. Un autre son de cloche par ces temps de bourdon.

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