16 octobre 2016

LES ADIEUX DU CURE DE FRIESEN

Une foule recueillie a rempli l'église Saints-Pierre-et-Paul dimanche 16 octobre pour la messe d'au-revoir de Vincent Simon.

 

Je n'avais jamais vu l'église de Friesen comble. Elle l'était presque quand, le 27 décembre 2014, nous remîmes à Dieu mon regretté papa. Cette fois, nous étions pourtant en avance, mais l'édifice était plein. Loin des quelques dizaines de fidèles du dimanche. Des personnes que je n'avais jamais vues, venues des cinq communes desservies par Vincent Simon. De la chaire se dressait la bannière de la chorale Ste-Cécile. Le maître-autel était paré de fanions blancs. Sur l'autel latéral gauche, la Vierge avait à ses pieds des lampes éclatantes. Dehors, une douceur automnale et un ciel voilé. Quinze heures venaient de sonner.

C'est l'heure pour le curé Simon de prendre solennellement congé de ses paroissiens, une semaine après ses adieux à Notre-Dame-du-Grünenwald, ce pèlerinage qu'il n'aura eu de cesse de faire rayonner et de rénover. Installé le 15 octobre 2000, c'est le 16 octobre 2016 que le prêtre juste quinquagénaire célèbre son eucharistie dernière dans cette église de la vallée de la Largue. Il est devancé par ses servants d'autel habituels auxquels d'autres se sont joints. Et entouré de deux confrères, jeunes adultes comme lui, un Jurassien et le nouveau curé de Seppois-le-Bas.

L'émotion est palpable. Le dévoué Raymond Hoff prend la parole au nom des conseils de fabrique. Il aura du mal à boucler son hommage. A l'issue de la célébration, Claude Geiger, maire aujourd'hui, fera de même. Mais le partant lui-même est ému et tiendra son homélie avec une voix que nous ne lui connaissions pas.  En seize années de présence à Friesen, voisin de la mairie, Vincent Simon aura été le témoin du Christ dans ses paroisses, gravissant en soutane sur son vélo à assistance électrique les routes pentues de la Largue.
Les uns et les autres, des doyens aux enfants, soulignent l'investissement de cet homme d'Eglise de la catéchèse à la célébration des sacrements en passant par la visite aux personnes au bord du chemin. En sa présence, Dieu est évidence. Du reste, Vincent déclare avoir connu toute personne qu'il a eue à enterrer...


                              Le curé et Renée

Avec conviction et foi, voilà un prêtre qui m'a plongé dans un temps oublié par notre monde, mais dont l'engagement est actuel. L'archevêque de Strasbourg l'envoie en mission à Hombourg, dans la bande rhénane, où il va connaître une population chrétienne trois fois plus importante mais peu pratiquante apparaît-il. Avec l'abbatiale d'Ottmarsheim, il doit considérer sa feuille de route comme une promotion.


Vincent Simon ne part pas seul. Il emmène son inamovible seconde, Mademoiselle Renée, qui à presque 80 printemps, aura consacré un demi-siècle à sa paroisse, organiste et chef de choeur notamment. Une double perte pour le village.

Friesen pleure le départ de son chargé d'âmes. Dans une semaine, son successeur sera honoré dans la même église.
Mais rien ne sera plus comme avant dans ce beau vallon largotin.

 

15 octobre 2016

EN CABANE DANS LES ARDENNES


Une soirée et une nuit (presque) coupé du monde dans le parc naturel régional des Ardennes.



Jeudi 07 juillet 2016. Mon voyage de presse au vert dans ce département méconnu de Grand Est m'isole un temps, dans un hébergement insolite en bordure de forêt d'une part, au bord de la Semoy d'autre part. Nous venons de nous initier à l'escalade et c'est dans ce cadre naturel que je vais pouvoir récupérer.

Nous sommes à Haulmé, dans le canton de Bogny-sur-Meuse, un village d'une centaine d'âmes, mais avec un camping. En face de celui-ci, de l'autre côté de la rivière,  c'est sur un petit terrain en pente que des amis en quête de tranquillité ont érigé deux cabanes en bois, avec le concours d'une société spécialisée, où ils viennent passer du bon temps avec leurs enfants et taper la boule. Les constructions s'élèvent sur des troncs d'arbres. Elles sont récentes, accessibles aux hôtes depuis l'été. Ingénieuses, écologiques, plaisantes, elles sont conçues pour deux à cinq personnes.

Ma cabane offre une terrasse panoramique, encore que les arbres alentour la rendent discrète. A l'intérieur, un espace de vie avec table, une mezzanine avec couchage et une fosse avec un autre. Au fond, un point d'eau avec robinet relié à une bonbonne. Seul accès à l'eau, avec débit restreint.
A ma gauche, des toilettes sèches. Ici, ni eau courante ni électricité. Pour la douche, il faut traverser la Semoy en barque (pagaies rangées dans la construction) amarrée en contrebas, mais en ce mois de juillet, l'initiative est déconseillée, le niveau de la rivière étant encore élevé après les pluies du printemps. On me conduira le lendemain aux sanitaires du camping, avec lequel les propriétaires ont un partenariat. C'est d'ailleurs en petit tout-terrain que je suis véhiculé sur mon site, un endroit idéal pour déconnecter. Ça tombe bien, mon portable est déchargé. Je le confie au gérant. De toute façon, pas de couverture téléphonique dans ce coin des Ardennes.
                                                

                                             Soudain la sono 


Je vais dîner seul. C'est un peu le confort d'une épreuve de Koh-Lanta à moins qu'il ne s'agisse d'une punition, un exil sur un îlot vert... Pour le repas, ma glacière s'ouvre sur une planche de charcuterie, un jus de pomme maison et trois bières ardennaises. Sauf que je ne suis pas consommateur de boissons houblonnées. Qu'à cela ne tienne, mon hébergeur  saute sur son Polaris dont le rugissement se perd dans la nature. Il s'empresse de me chercher un rouge d'Oc avec un verre ad hoc. Ça c'est du service !
Me voilà dans la solitude d'un beau soir d'été, sur ma plateforme à quelques mètres du sol.

Je me demande bien ce que je vais faire quand l'obscurité se sera emparée de ma cabane. Certes, des lumignons électriques sont disposés aux emplacements utiles comme le lavabo, mais personne à qui parler...
Soudain, une sono se met à cracher ses décibels de l'autre côté de la Semoy. C'est le camping. Voilà qu'on retransmet le match France - Allemagne comptant pour l'Euro ! Comme si j'y étais. Incroyable: je me mets en mode déconnexion pour subir un direct de football... Quelle expérience !
Peu à peu, la pénombre gagne la forêt. La nuit s'installe.
Je vais me glisser sous la couette du bas et dormir comme un brave, sans connaître le résultat de la rencontre.

Au petit matin, je me lève dans la paix de ce perchoir qui n'est pas à conseiller pour les hauts gaillards. Je me suis déjà cogné la tête à six reprises - et je ne suis pas grand.
Une présence féminine accroche un panier au bas de la cabane. C'est Séverine, la maîtresse des lieux, qui apporte le petit déjeuner 100% terroir. Je suis requinqué.

Au paradis des loisirs de plein air, Cabane & Vallée vous met hors du temps à quelques kilomètres de Monthermé.






www.cabane-et-vallee.fr

13 octobre 2016

Le meilleur Paris - Brest aux JO de Mulhouse

Pour la 3e année consécutive, la corporation des pâtissiers - confiseurs - glaciers du Haut-Rhin proposait son concours de pâtisserie amateur. En revisitant un classique.

 

Le Paris-Brest est une pâtisserie d'origine française inspirée de la course cycliste éponyme. En forme de couronne, il est composé d'une pâte à choux fourrée d'une crème mousseline pralinée et garni d'amandes effilées. Bien que centenaire, cette recette est parfois oubliée des professionnels mais toujours prisée de la clientèle senior.

Après la religieuse et le macaron, la corporation a donc imposé la pâtisserie de Louis Durand en deux versions, la traditionnelle et la revisitée. Les présélections ont eu lieu le 27 septembre. Trois finalistes ont été retenus, trois jeunes femmes, dont deux déjà primées précédemment.
La finale a été jugée le 13 octobre au Village gourmand des Journées d'Octobre, par un jury composé notamment d'experts des métiers de bouche, en présence du public.

Le podium :  1. Mélanie Zinniger (Guebwiller) 

                      2. Marion Cicheki (Mulhouse)

                      3. Martine Burger (Malmerspach)






Les pâtissiers du Haut-Rhin profitent des JO pour commercialiser une nouveauté préparée l'an dernier, "Les Trésors des Ballons", un gâteau de voyage aux saveurs de la région.




11 octobre 2016

WITTELSHEIM : UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SUPERMARCHE



SUPER U met ses clients à l'ombre et produit son électricité.


En 2018, Super U Wittelsheim fêtera le cinquantenaire de l'entreprise familiale née d'un commerce itinérant. En attendant, le supermarché de 2400 m2 peut se vanter d'exploiter une centrale photovoltaïque référente dans la région. Il a fallu quelques semaines à Electro Concept Energie (ece), installateur agréé de Rixheim, pour la monter.

Animés par leurs convictions écologiques et soucieux du bien-être de leur cinquantaine de collaborateurs comme du confort de leurs clients, Pascale et Daniel Corradi, les dirigeants, ont fait ériger sur le parking deux carports couverts de panneaux photovoltaïques. 150 voitures peuvent stationner sous ces ombrières bien utiles par temps estival et dont les capteurs vont générer une puissance de 268 KWc (on parle de watt-crête dans le domaine).


L'aménagement est opérationnel depuis juillet. Le projet global est chiffré à 580.000 €, mais la centrale a obtenu des subventions importantes de l'ADEME et de la région Alsace. Avec une économie d'énergie de 30.000 € par an, les porteurs du projet prévoient un retour sur investissement de 15 ans sur l'ensemble, de 3 pour la seule centrale. Mais avec la loi Macron, la durée pourrait être encore réduite.
                                   


                                Autoconsommation




L'opération pilote a été lancée à la suite d'un appel à projets en 2014 de l'ADEME et du conseil régional, pour promouvoir l'autoconsommation. On utilise cette dénomination quand l'installation alimente directement l'établissement, le magasin ici. La production annuelle de la centrale photovoltaïque couvrira 17% des besoins du Super U.
Depuis sa mise en service, la grande surface a déjà gagné 5000 € sur sa facture énergétique.
Quand on sait que l'électricité va coûter de plus en plus cher en France, +50% à l'horizon 2020, autant anticiper.
Et préparer les mentalités aux changements de production énergétique.

10 octobre 2016

ARTS DE LA TABLE EHRET CREATION

 
 
En rentrant de La Cheneaudière, je me suis arrêté tout à côté à Ranrupt près de Villé, appelé par un commerce en rapport avec la cuisine... Ehret Création. Une enseigne initialement dédiée aux professionnels des métiers de bouche, avec porcelaine, verre, couverts; décoration, fabrication sur mesure, personnalisation.
 
Dans une ancienne unité textile, un magasin spécialisé dans les arts de la table pour professionnels et particuliers aujourd'hui.
 
Une boutique qui va être rénovée, m'annonce Edith, la maîtresse de maison.
Cette commerçante qui revendique l’atypicité des lieux et moi allons bien nous entendre...
Ce qui m'a d'emblée surpris, c'est l'ambiance sonore. Une musique spatiale coule à travers les rayons. Un téléchargement opéré par son fils, me confie Edith.
 
Le temps est compté, j'emporte huit assiettes blanches et me promets de revenir.

www.ehret-creation.fr

9 octobre 2016

LA CHENEAUDIERE A SA BIERE (DE NOËL)





La brasserie artisanale L'Abreuvoir a délocalisé son outil de production à Colroy-la-Roche pour une journée exceptionnelle et insolite. Et créer la première bière de Noël  propre à l'établissement de Nicolas Decker.


Samedi 08 octobre. Il fait bien frais sur les hauteurs de Colroy, quand les copains de L'Abreuvoir installent fûts et réchauds sur la terrasse de La Cheneaudière & Spa. A l'invitation du jovial Roger Bouhassoun, le chef de cuisine jamais à court d'idées novatrices, la brasserie associative de Breitenbach va s'employer à créer la bière de Noël de l'hôtel-restaurant  de luxe.
                                           
                                                      Des copains d'abord

Fondée en 2007, la brasserie artisanale est le fruit d'un groupe d'amis, formé autour du binôme Hervé et Laurent. Association à but non lucratif, elle produit annuellement 70 hl. Ses brassins sont aussi nombreux que les initiatives, alimentés à l'eau du Champ du Feu.
Au premier Mondial de la Bière de Strasbourg, les gars (et les brasseuses)  de Breitenbach ont obtenu la médaille d'or pour leur breuvage de Noël.

Aujourd'hui, Hervé et ses amis vont réaliser un brassin à partir d'une recette de Roger Bouhassoun, qui fournit une partie des ingrédients : houblon sauvage, miel de ses ruches, herbes du terroir: hysope, bourrache, origan... Quelques invités, dont le biérologue Hervé Marziou suivent le montage avec beaucoup d'attention et savourent l'instant. Les étapes se suivent: assemblage de céréales préalablement concassées avec trois types de malt, empâtage à la main et au fourquet, filtration et ébullition puis récupération des drêches, les  résidus du brassage. Le chef Roger les utilise pour certaines réalisations culinaires. Comme la confection du pain, cuit au feu de bois. Un pain qui renvoie plus d'un boulanger à son fournil, avec sa saveur d'un temps oublié, mais ce n'est pas le sujet ici.
Car sous le mini-chapiteau qui sert de toit aux acteurs du moût, on s'active, on chauffe, on manipule  les récipients, on surveille mais on renseigne aussi les hôtes et on échange sur les procédés et les goûts.

                                                    Une choucroute et des cônes 


Tout le monde est soudain appelé à faire relâche. On passe à table. Elle est imposante, dressée à l'extérieur, mais  protégée des intempéries. Le ciel est très nuageux, les éclaircies courtes.
Pour sa quarantaine d'invités, Roger Bouhassoun a cuisiné une choucroute nouvelle sans pommes de terre, remplacées par des quenelles de foie et d'autres au fromage. Une merveille d'automne qui ne suffit pas à réchauffer les dégustateurs, qu'on couvre d'un plaid. Les bières de L'Abreuvoir bien entendu sont suggérées pour escorter ce plat généreux, à moins qu'on ne leur préfère le Papillon d'Alsace.

Pour mériter le dessert de glace enrichi d'une guimauve aux arômes de saison, il faut mettre la main à la branche. Enlever les cônes de houblon qui renferment la lupuline et seront tout à l'heure et pour quelques minutes plongés dans le brassin après les herbes du jardin.

L'après-midi est entamé quand le chef revient avec un verre. La bière de Noël de La Cheneaudière est née. L'Abreuvoir  a rempli son contrat. Un hectolitre qui va mettre du miel dans le palais des clients de l'hôtellerie de la vallée de Villé cette fin d'année.
Cependant qu'à Breitenbach, on aura sûrement inventé un autre breuvage festif.






7 octobre 2016

SE METTRE AU VERT DANS LES ARDENNES FUMAY



LES ROCHERS - ECOLES SUR LA MEUSE


De mars à septembre, on prend un bol d'air du côté de Fumay, dans le nord du département, et on fait le plein de sensations. Dans l'escalade par exemple.


Au pays de l'ardoise, une société publique locale  exploite pour la Com Com Ardennes Rives de la Meuse le parc Terr'Attitude. Dans cet espace arboré à 30 mn de Charleville-Mézières, tout le monde se prête aux sensations: accrobranche dès 4 ans, saut à l'élastique, saut sur tapis gonflé et la grande attraction qu'est le Fantasticable°. Seul ou à deux, volez comme l'oiseau à travers la forêt et planez au-dessus de la Meuse. Mais la nouveauté, c'est la version assise pour les moins téméraires ou les touristes en quête de voyage tranquille.Toute l'année, on pratique encore le paintball à Fumay.







Terr'Attitude a attiré 17.500 visiteurs l'an dernier. Le site gagne en notoriété et offre des tarifs attractifs.



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