L'avenir appartient aux aérostiers. Il faut se lever tôt pour faire monter son ballon le matin. C'est en pleine nuit que je me bouscule ce samedi de juin pour prendre la direction de Belfort, où se prépare le 48e championnat de France de montgolfières, du 22 au 27 août. Il faut être devant le gymnase du Phare pour 4H45.
A Bessoncourt, je constate là-bas sur ma gauche une colonne de fumée blanche. Un bâtiment sans doute est en feu. Du côté du Fort Hatry, ils sont là, les pilotes et leurs équipiers ainsi que leurs invités, le président du conseil départemental et le sénateur. Claude Schwebel est notre hôte ce matin. Au fil de la sortie, il se racontera.
Depuis 1994, il est dans le ballon. Il s'est approché d'une montgolfière un jour. Il a été embarqué dans cette passion où on se promène en haut. Son Spider Balloon a été acheté d'occasion au Luxembourg. C'est bien le ballon à l'araignée. Mais il a fallu l'immatriculer en France sinon il faudrait s'acquitter de droits à chaque atterrissage. Cela dit, l'accès à la lettre F lui aura coûté 1000 €. D'ailleurs le sport et loisir devient de plus en plus contraignant. L'aviation civile n'est jamais loin pour fixer les règles et contrôler les vols. Claude doit aussi se soumettre régulièrement à une batterie de visites médicales comme il emmène du public.
Spider Balloon est homologué pour deux passagers et le pilote. Dans la nacelle, quatre bonbonnes de gaz propane de 19 kilos chacune. Il faut atterrir avec au moins une bouteille pleine ou entamée. Hervé est l'équipier du matin. Au volant de son SUV, il tracte le matériel et nous voilà bientôt dans la zone commerciale Auchan Bessoncourt, dans un champ. Quatre équipages ont fait le déplacement.
Tout le monde est mis à contribution sous la direction du pilote, qu'il faut scrupuleusement écouter. Sur la nacelle sont fixés les pieds du brûleur. Il faut dérouler l'enveloppe textile et la gonfler à l'aide d'un ventilateur. Le ballon de Claude n'est pas le plus volumineux, malgré ses 2200 m3.
L'atterrissage est très doux, sous les yeux des vaches et des chevaux qui n'apprécient pas toujours cette intrusion venue du ciel. Un gibier gambade. Un vététiste fend l'herbe. C'est un ancien pilote qui vient à notre rencontre. Maintenant qu'Hervé a trouvé comment nous rejoindre, nous pouvons vider l'enveloppe et démonter le matériel. La journée s'annonce chaude. Dans la nacelle, on n'aurait jamais froid. Le brûleur au-dessus de nos têtes fait l'effet d'un sèche-cheveux.
cdfbelfort2022@yahoo.com
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