14 juin 2018

TOUT DOUCEMENT, AU SLOWUP ALSACE






Je l'attends avec une excitation tout enfantine quand juin revient. Je vais participer au 6e SlowUp Alsace, cette fête populaire de masse destinée à promouvoir les déplacements doux au pied du Haut-Koenigsbourg, l'ancien monument national qui domine l'Alsace centrale. Pendant une journée, la route est réservée à tout ce qui n'est pas motorisé. Les vélos sont omniprésents, mais je constate avec satisfaction la participation de nombreux adeptes du roller, souvent sur- ou insuffisamment protégés, surtout que les descentes sont dangereuses pour cette discipline. Quelques trottinettes dont la mienne avec son drapeau thaïlandais (c'est pratique pour me repérer dans le flux). Et des attelages improbables comme ce cycle tirant une mini-cabane. A Rohrschwihr, un adulte finit de gravir la pente dans son karting à pédales. Héroïque.




Cette année, je suis seul avec mon épouse qui va affronter la grande boucle. Mais elle chevauche un VTT. Ce sera toujours moins éprouvant que ma trottinette de randonnée. Nous arrivons vers Bergheim vers 11H, un peu tard par rapport à mes souhaits. Une entreprise a prêté son vaste parking déjà rempli. Quelques minutes plus tard, nous voilà lancés, sur la véloroute du vignoble. Le ciel est partagé entre le soleil et les nuages. Il fait chaud. Arrêt à Kintzheim, "place festive". Le jardin médiéval est ouvert. Et des bénévoles offrent un petit verre d'hypocras, apéritif / liqueur à base de vin et de plantes. Un requinquant pour une route forcément longue pour nous. Je reconnais Francis Weyh, maire, que j'ai plaisir à interviewer in situ. 



Sélestat se profile. La capitale d'Alsace centrale ouvre ses artères aux cyclistes dans une paix incroyable. C'est l'heure du déjeuner. Il me semble que la fréquentation soit moindre que l'an passé. Fausse impression, car nous serons plus de 40.000 encore sur la journée. A Scherwiller, cité du riesling et des lavandières, une voix se faufile parmi les grappes de vélos. C'est le bienheureux Pascal, toujours à l'animation. C'est au bord du ruisseau que Parinda et moi prenons la pause de midi, tarte flambée et verre de blanc. Les prix sont raisonnables. Châtenois mêmement vivante avec le conseil départemental qui recrute des soutiens à l'initiative de la collectivité alsacienne.









Le chemin à faire est encore important à ce stade, sur la route des vins désormais. Revoilà Kintzheim, Orschwiller et sa cave Les Faîtières, les virages de Saint-Hippolyte, les difficultés vers Rodern et Rohrschwihr, puis la descente libératrice vers Bergheim, où je vais me recueillir devant la sépulture du regretté père François. En regagnant notre point de départ, nous aurons avalé une bonne trentaine de kilomètres, sans nous presser. D'ailleurs nous venons de passer plus de cinq heures sur le circuit majeur. 
En queue de parcours, une jeune femme me reconnaît : c'est la Mulhousienne Cathy, méconnaissable derrière ses lunettes teintées et sous son casque.
Le monde est petit dans ce grand SlowUp.





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