22 octobre 2019

DEUX MAISONS PERINATALES DANS LE SUD ALSACE






La réorganisation des services obstétriques de Thann et d'Altkirch accouche de jumelles. Préparation et suivi sur place, mais naissance ailleurs.


Un demi-millier de naissances par an dans le territoire desservi par l’hôpital d’Altkirch, autant dans celui de l’hôpital de Thann. Les maternités des deux sites ont assuré l’an dernier quelque 380 accouchements chacune. Des seuils qui ne justifient pas leur fermeture. Or les dernières admissions seront enregistrées le lundi 4 novembre 8H. Si d’aventure il y en a. 

Ce premier jour après les vacances de la Toussaint vaut avis de décès des maternités mais pas la mort des services. Les dirigeants du GHRMSA et de l’ARS se sont rendus sur place pour annoncer et expliquer la transformation. Près d’un an s’est écoulé depuis les manifestations, mais la messe était dite. Le Sundgau comme le Pays Thur-Doller échappent pourtant au pire. L’Agence régionale de Santé et le Groupe hospitalier auraient très bien pu mettre une croix sur les maternités et s’en tenir à cette radiation, comme d’autres l’ont fait. Mais la décision a été d’apporter une continuité de l’offre de proximité, une évolution, pas de révolution, de façon que les futures mamans gardent leurs repères et retrouvent leurs professionnels. Le GHRMSA travaille depuis deux ans à « un grand chantier de réorganisation des soins ». 

A St-Morand, le volume d’activité diminue depuis une décennie et comme partout certains métiers sont en tension. Il fallait organiser plutôt que d’avoir à subir (une fermeture brutale). C’est donc un « beau projet » que Corinne Krencker directrice du GHR et Pierre Lespinasse délégué territorial Haut-Rhin de l’ARS sont venus présenter, en rassurant les uns et les autres. La maternité devient centre périnatal de proximité dans quelques jours. On préfère l’appellation « maison périnatale », une maternité sans la salle d’accouchement qui se pratiquera à Emile-Muller dans les meilleures conditions d’accueil, avec temps et moyens. Pour le plateau du Moenschberg, les naissances devraient passer ainsi à 3500/3600 annuellement. Mais les parturientes ont le libre choix de donner la vie dans une institution publique, privée ou mixte, dans un parcours le plus collaboratif, fluide et structuré. Si l'offre n'est pas considérée comme innovante, elle est nouvelle pour les territoires mais ses porteurs assurent que les hôpitaux ne sont pas délaissés. D'ailleurs, cette mutation n'a pas coûté un poste, les 55 personnels concernés ayant été repositionnés selon leurs choix. Certains collaborateurs travailleront sur deux sites. Comme les gynécologues altkirchois habilités à opérer à Mulhouse. Les autorités parlent davantage de transfert de moyens pour illustrer la mise en conformité, avec la possibilité d'ouvrir 12 lits supplémentaires au pôle Femme-Mère-Enfant. C'est là aussi qu'un F5 est en travaux, destiné aux femmes en fin de grossesse le plus éloignées de leur lieu d'accouchement. On le présente comme « un hôtel hospitalier » d'accès gratuit, disposant de 3 chambres, sur réservation. Une possibilité courante dans les pays nordiques. Enfin, pour les grossesses à risque, le GHRMSA prévoit l'hospitalisation à domicile.

Les promoteurs des maisons périnatales encouragent les futures mamans à visiter les lieux pour se faire une idée. Pierre Lespinasse de conclure : « pour qu'un hôpital marche, il faut lui envoyer des patients ». Les maternités ont vécu. Vivent les périnatales !


20 octobre 2019

FERRARI MULHOUSE : UNE CONCESSION DE LUXE


Chaque Ferrari est unique. La concession mulhousienne l'est aussi. La marque ne compte que 7 distributeurs en France (plus Monaco).



Depuis 35 ans, Ferrari est présent dans le Haut-Rhin. L'Alsace est très importante pour la marque au cheval cabré, zone transfrontalière, carrefour de l'Allemagne, de la Suisse et de la France, rappelle un dirigeant à l'inauguration le 16 octobre de la nouvelle concession.




Oubliée, l'ancienne voisine, longtemps hantée par le dramatique incendie de l'hiver 2016. SF Grand Est, ex-Modena Motors, a injecté 5 M€ pour bâtir la nouvelle maison sur 4.500 m2, aux derniers standards de la dame de Maranello. 





Au voisinage de l'autoroute, près d'une banque et dans le pôle automobile de Sausheim, la concession pilotée par le groupe de Jérémy Mennechet offre une immersion totale dans l'univers de Ferrari. Couloir, hall d'exposition, coin photo, salons, atelier et, cerise sur le gâteau, gardiennage d'une voiture toujours prête à partir. 









SF Grand Est a vendu l'an dernier une soixantaine de Ferrari neuves et autant d'occasion. Le groupe dispose aussi d'un show-room à Strasbourg. Et Jérémy Mennechet, son PDG issu de l'immobilier, est un bâtisseur. Il a été choisi pour reprendre le volant des concessions de Cannes et d'Aix-en-Provence.







10 octobre 2019

LE SIFFLET - CAROTTE, CE N'EST PAS DU PIPEAU !



Il porte un pantalon de cuisine vichy comme en portait papa. mais il n'est pas aux fourneaux. Son métier : marionnettiste. Nicolas Monier est un des acteurs des Arts Verts & cie, une troupe grenobloise spécialisée dans le spectacle éducatif à l'environnement. Il est aux Journées d'Octobre avec Samuel, à charge pour les deux compères de capter et retenir l'attention du jeune public avec les légumes. Il y a deux ans, Nicolas se souvient de la grande présentation des fruits et légumes d'Alsace centrale à Sélestat. Cette année, l'IFLA est de retour aux JO. C'est tout naturellement que Les Arts Verts vient donner un coup de pouce aux producteurs de légumes de la région. Car l'enjeu est d'amener les enfants vers la terre nourricière. "On aime les choses par le goût" explique Nicolas venu raconter des histoires de grands-parents. Pour familiariser les palais avec les produits du potager, on les abordait de manière ludique. Confectionner des oreilles avec une courgette, prendre un radis pour figurer le nez de papy. Dans sa "cuisine" aux couleurs tamisées, Nicolas suscite l'enthousiasme des gamins en réalisant des bonshommes à partir de légumes. Un succès particulier pour la carotte qui siffle. Tout réside dans la taille de la partie comestible. Tant pis pour le bruit quand une ribambelle d'enfants se met à siffler. Après, les légumes peuvent être consommés. 

Pour ses ateliers aux JO, Nicolas travaille avec les produits de la terre d'Alsace. La compagnie a plus d'une animation dans son sac. Née quand le développement durable était à la mode, elle est plus que jamais dans l'air du temps. Elle inspire les consommateurs de demain et  les parents d'aujourd'hui.




Les JO de Mulhouse se terminent le 13.



2 octobre 2019

EN ATTENDANT LES JOURNEES D'OCTOBRE


Originellement, les JO étaient un marché de fruits et légumes. Le jardin en cours de Village-Neuf.


27 septembre. A moins d'une semaine des Journées d'Octobre, le parc des expos de la Mertzau est un chantier animé dans sa partie folie'flore. Des dizaines d'intervenants s'activent pour habiller les décors du grand show floral qui a sauvé la manifestation automnale mulhousienne. Près de vingt ans que la magie opère. Cette année marque le retour des fruits, légumes et fleurs avec l'Interprofession Fruits et Légumes d'Alsace. Elle fait des envieux l'IFLA, car elle peut régulièrement donner une vitrine à ses productions et à ses producteurs. Parce qu'il faut toujours surprendre pour garder son audience, les JO ont acquis des structures métalliques auprès de la Ville de Menton qu'il faut vêtir ici non pas d'agrumes mais de fruits d'Alsace. 


Autre investissement, une plateforme donnant sur une esplanade dédiée aux monuments alsaciens. En quelques semaines, la plaine froide du parc-expo est métamorphosée en univers végétalisé féerique. 



Ceci est un ananas en devenir.

Pour la première fois depuis dix ans, l'association organisatrice des JO présente sa manifestation au cœur de l'événement en éclosion. Nous avons aussi la primeur de la table Folie'Saveurs, le restaurant éphémère niché dans les jardins sous la palette d'Henri Gagneux, le chef inspiré de Wettolsheim. Envoyez la pomme !





Les Journées d'Octobre de Mulhouse, du 3 au 13 octobre.

1 octobre 2019

ITE MISSA EST


Avant son envoi à Munster, l'abbé Vincent Simon a célébré sa dernière messe telle que l'ont connue nos aïeux.




C'est un beau dimanche, le premier de l'automne, le dernier de septembre. Il a commencé ensoleillé, il finira sous les averses. J'attendais ce moment depuis des semaines, maman l'appréhende.
Pour la dernière fois nous prenons le chemin de Hombourg où voilà près de trois ans nous partagions l'installation de Vincent en sa qualité de nouveau curé de la communauté de paroisses Ile du Rhin Vierge Marie en sa Nativité. Notre abbé venait de quitter son long séjour dans le profond Sundgau et sa chère chapelle Notre-Dame-du-Grünenwald. Sur les bords du Rhin, avec une vue sur Markgräflerland, Vincent avait un environnement agréable. Des villages impeccables, des équipements enviables, un presbytère rénové. La bande rhénane était devenue prospère ces dernières décennies. Mais des cœurs malmenés ont rendu son ministère difficile dès le début. Dès lors, Vincent ne souhaitait pas s'éterniser au voisinage de l'abbatiale d'Ottmarsheim.
Le voilà qui est quasiment déchargé de sa mission maintenant. Cette fin d'après-midi, il dira sa dernière messe selon saint Pie V, le rite traditionnel que l’Église tente d'effacer.

Une quarantaine de fidèles de tous âges garnissent les bancs de St-Nicolas de Hombourg qui paraît comme neuve de l'intérieur. Au plafond de la nef, le Christ s'avance avec une colombe, comme s'il venait nous appeler. Je ne verrai probablement plus les bancs chauffants de cette église où nous sommes venus quelques fois. Mademoiselle Renée, l'inséparable aide au prêtre et organiste, tient le clavier, accompagnée aujourd'hui par la chorale grégorienne de Thierenbach.
Il est dix-sept heures. Vincent s'avance par le portail, précédé par ses fidèles servants d'autel, quatre hommes plutôt jeunes. Dans l'assistance, deux femmes portent la mantille. A l'exception du bébé qui gémit si peu, on entendrait une coccinelle voler. 



L'office va durer une heure et demie qu'on ne voit passer. Asperges me ouvre la messe mensuelle dans une des plus belles langues qu'il m'ait été donné d'entendre. Je n'ai pas été initié mais avec un petit effort on n'en perd pas son latin et on peut s'appuyer sur la traduction. De longue date hélas je m'évertue à convaincre les choristes que je croise de ne pas reléguer aux oubliettes ces cantiques d'un autre temps certes mais qui réaniment l'âme. Je pense à mon regretté papa et à mes vieux amis d'Aquitaine endormis depuis tant d'années aussi. La messe est dite, ils savaient probablement déjà avant de clore leurs paupières. Je devrai m'habituer à un service religieux minimum en phase avec l'époque des gens pressées. J'avais l'impression de le fréquenter depuis l'adolescence, avant mon exil dominical dans la vallée de la Largue. 



Vincent est remonté en chaire pour envoyer un message que les prélats seraient bien inspirés de méditer. Eux qui éloignent le curé de campagne dans la vallée. Ce 29 septembre, la communauté de paroisses rhénane vient de donner sa dernière messe en latin. Tout près d'une église octogonale aux pierres millénaires.



28 septembre 2019

WOLFER OPEL : PATRICK A CEDE LE VOLANT

Patricia, Olivier et Patrick 

Patrick Wolfer, un entrepreneur rare et souriant, a cédé les clés à Grand Est Automobiles.



Août va finir sur un samedi. Il n'est pas 9H quand je me présente au garage Wolfer, sur les hauteurs d'Altkirch. C'est une journée particulière, avant-veille de rentrée scolaire, la dernière de Patrick, qui a été le dirigeant de la concession pendant un quart de siècle. Les heures sont comptées. A midi il sera probablement parti, non sans avoir partagé un moment de convivialité avec ses clients et amis.


La saga Wolfer débute à Liebsdorf dans les années 60 avec Armand le père qui distribue Volkswagen. Patrick baigne dans l'automobile et va naturellement être intégré dans l'affaire familiale en 1978. Il va tout apprendre, la mécanique, la carrosserie, le commercial. En 1983, au théâtre alsacien du village, il rencontre Patricia, qui va accompagner sa vie personnelle et professionnelle. A la retraite d'Armand, Patrick et son beau-frère Daniel Gallat mettent le cap sur Altkirch, la capitale de leur terroir, le Sundgau. Leur garage est des premières implantations de la zone d'activités nord, aux côtés de Mr Bricolage et du Grand Bleu. Le garage du Jura alsacien fermera plus tard.

Wolfer roule avec Opel depuis une trentaine d'années. En 2005, la concession d'Altkirch s'est enrichie d'un deuxième garage, Avenir Auto avec Chevrolet, autre marque de General Motors, désormais retirée par le groupe américain du Vieux Continent. La maison Wolfer a toujours été un modèle dans la distribution automobile. Dans le Sundgau où les liens sont aussi solides que les racines d'un vieux chêne, la fidélité est une des fiertés de l'entreprise. Cela contribue aux résultats. 600 à 700 véhicules par an, VN et VO cumulés. Quand Opel fait 3% de pénétration en France, Wolfer atteint les 12 sur sa zone. Patrick, Daniel et leur équipe auront été champions du réseau national pendant 25 ans. Et surtout Wolfer peut afficher « Concession de l'année » à deux reprises, en 2016 et 2017, toutes marques confondues. Ces performances ne passent pas inaperçues bien sûr. Mais dans le marché automobile, le temps change parfois plus vite qu'on ne le pense.




Patrick, après 40 ans de vie professionnelle qui n'auront pas été de tout repos, cherchait à vendre dans un contexte de concentration et à l'aube d'un changement avec la montée en puissance de la voiture électrique. La bonne offre est venue de Grand Est Automobiles, issu du groupe Paul Kroely. Depuis le 1er janvier 2019, c'est le groupe de Franck Viallet qui est au volant de Wolfer Opel.
Patrick est resté quelques mois pour accompagner la transition et « installer » le nouveau capitaine, le Colmarien Olivier Weiss.
Ce samedi 31 août, c'est un pan de vie qui s'abat pour Patrick le chef d'entreprise qui devait et savait tout faire, alors que la pendule de la retraite n'a pas sonné. Le partant n'a que 58 ans. Mais quand on a tout donné à son entreprise et veillé au bien-être de sa quinzaine de collaborateurs en pensant d'abord à ses clients pendant tant d'années, une respiration s'impose. Patrick veut effectivement une coupure, lui qui découpe sa vie par décennies, faire la rentrée de ses petits-enfants et profiter de cette famille qu'un entrepreneur ne voit pas grandir.

Enfin, Patrick Wolfer taquine aussi la guitare et distille ses chansons d'amour. Il participe ce 29 septembre au Bierfest d'Illkirch et escortera les carpes frites de Hirtzbach le 6 octobre.
Wolfer garde l'éclair d'Opel. Mais le soleil de Patrick et Patricia nous manquent déjà.




25 septembre 2019

B.EASE , A L'AISE DANS SON BASKET

#beasebasket
B.EASE, conçu en Alsace 


"Nous ne voulons pas créer nos produits, mais le produit dont vous avez besoin." Voilà ce qu'annonce sur son site B.EASE, la nouvelle marque du basketteur. Rencontre avec son leader, Eric Remond.

Eric me reçoit chez lui à Widensolen, un village de la communauté d'agglomération de Colmar. Ce jeune papa a 35 ans et baigne dans le basket-ball depuis son enfance. Il est entraîneur au sein du BC Kunheim, un club de plus de 100 licenciés. Chef de produits dans les articles de sport, il travaillait déjà pour une marque spécialisée dans sa discipline préférée. En 2017, il s'est lancé avec des proches dans l'aventure B.EASE. Comme "be at ease", être à l'aise dans ses baskets et sous le panier. Dans un marché dominé par les Adidas, Nike, Reebok et autres géants, de petits créateurs émergent. C'est le cas de l'équipe colmarienne qui veut avoir sa propre chaussure. Fin 2018, la petite entreprise a sorti son premier modèle, Iron Feet, dans un contexte participatif. Des testeurs sont mis à contribution pour faire évoluer et aboutir le produit. Il en est de même pour le deuxième à venir pour 2020. Le financement va dans le même sens, le crowfunding via Indiegogo.
B.EASE a encore développé une gamme d'effets et accessoires, casquette, t-shirt, polo, brassière, bracelet etc. 
La marque a déjà ses adeptes à Kunheim et profite des réseaux sociaux pour faire audience. Le rappeur La Fouine a chaussé Iron Feet et le site basketUSA a aussi été conquis, autant d'ambassadeurs. 

S'il est impensable de produire en France, à moins de vendre à prix dissuasif, B.EASE va faire son chemin et se faire une place dans le panier de beasebasket.com. Eric Remond mise sur des produits "au confort absolu et qui diminuent les risques de blessures liées aux impacts". Dans la raquette internationale, la société de Widensolen place le basketteur au centre du produit. A l'aise pour être au mieux, tout simplement.



www.beasebasket.com 

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