23 novembre 2017

FIN DE SAINTE-CATHERINE



Le groupe électrogène s'est tu. Les marmites noires ont repris la route rivées sur leur remorque. La place est redevenue calme. C'était jour de Sainte-Catherine. On s'en souviendra, de la 516e, car elle s'est déroulée sous un ciel plus printanier qu'hivernal. Depuis les attentats de 2015, la plus grande foire agricole de la région est plus sécurisée, avec des points d'entrée à contrôle visuel et des accès barrés par des véhicules. Avec les patrouilles policières et les gendarmes à l'équipement dissuasif, l'insouciance de ma jeunesse s'est effacée. Je vis dans le Sundgau, ce territoire rural du Sud Alsace  et pourtant pas moyen de parcourir quelques kilomètres sans croiser les forces de l'ordre. On doit être dangereux par ici. 









La Sainte-Catherine donc s'est achevée. Comme souvent, je ne l'ai qu'effleurée. Une traversée du champ agricole, avec son exposition de machinisme et les nouveautés dans les filières, mais aussi ses représentants institutionnels et syndicaux. Un arrêt au stand de la chambre d'Agriculture, entre arôme de jus de pomme et effluve de vin blanc du Pays de Colmar... Une dégustation de yaourt fermier sous la marque producteur  A Güeter ! un peu plus loin... 








Et déjà il fallait repartir. Tiens, avenue Clémenceau, j'ai revu la collection d'échelles que je crois retrouver chaque année.
La foire a changé. Le parvis de l'église n'était occupé que par des jeunes. Des rues n'ont pas été occupées.
Il vient manifestement moins d'exposants au rendez-vous annuel du Grand Sundgau, à l'exception des professionnels de l'agriculture. 




En faisant un crochet chez moi, un salut à mon concessionnaire auto, tandis qu'un souffle de vent  emporta quelques tracts de la CGT.
A la Sainte-Catherine, la revendication ne prend pas racine. 
Mais on partage la soupe de lentilles, comme mon regretté papa aimait la servir à des centaines de convives.






22 novembre 2017

VEILLE DE SAINTE-CATHERINE






Cela fait cinquante-deux ans que j'habite le même quartier. J'ai changé de rue, mais de ma fenêtre j'ai à peu près les images de mon enfance. Je me réjouissais du mercredi soir et de la courte nuit précédant la foire Sainte-Catherine, la seule dans l'année où je me sentais moins seul dans le noir. Dehors, les mouvements de camionnettes blanches et les cliquetis des infrastructures des marchands, parfois encore leur voix parvenait à mon oreille. 
J'ai grandi, j'ai vieilli, j'entends moins les circulations des vendeurs. Ce n'est plus la même foire. Les exposants viennent souvent plus tard, ils sont moins nombreux.
Et puis beaucoup d'êtres chers sont partis, qui ne la verront plus.
Il reste ces machines agricoles déjà en place. D'imposants tracteurs surtout. Ils me paraissent très grands. Ils sont rutilants.
Ce sont eux qui entretiennent les étoiles dans mes yeux.
La Sainte-Catherine, c'est un peu "notre Fête nationale", à nous...Les gens du Sundgau. 







 

21 novembre 2017

DES BREDALA AU SECOURS DES DEMUNIS

A l'approche des Fêtes, vous allez peut-être confectionner des bredela. Vous pouvez même participer au Bredele Challenge, en déposant jusqu'au 24 novembre vos petits gâteaux dans les points de collecte concernés.


Le chef triple étoilé Marc Haeberlin à la fabrication de gâteaux


Sur l'initiative de Carola, l'eau de Ribeauvillé, un événement "alsacien, gourmand et solidaire" a vu le jour l'an dernier, en partenariat avec le réseau des "Chefs d'Alsace". En 2016, vingt cuisiniers et quatre cents bénévoles ont fabriqué deux - cent - soixante kilos de bredela dont le produit a rapporté quatre mille euros au Secours populaire. En Alsace, cette association aide chaque année plus de dix mille personnes en difficulté.





Joseph Leiser, du Zahnacker à Ribeauvillé, pilote le Bredele Challenge 2017. Fournisseurs de matières premières et écoles se sont joint à l'aventure.

Ce mardi, des "Chefs d'Alsace" ont mis la main à la pâte dans les locaux de l'association EPICES à Mulhouse. On a ainsi vu les époux Haeberlin participer aux travaux et encadrer des jeunes en insertion, aux côtés de Matthieu Koenig, le chef  de L'Arbre vert de Berrwiller.





Les gâteaux façonnés et cuits seront vendus sur les marchés de Noël pour le Secours populaire.

Muriel sélectionnée par Carola





www.sourcedinitiatives.fr

20 novembre 2017

DES FLOCONS AU SPA

 La douche à neige à Barrière Ribeauvillé


Yannick Kopff directeur marketing sur le chantier avec Martine Guiheu directrice du spa


En Centre Alsace, la balnéo du Resort Barrière vient de se refaire une toilette avant la période des Fêtes. Deux fois par an, au printemps et à l'automne, l'activité aquatique et spa est mise à l'arrêt quelques jours pour maintenance et travaux. Vidange et nettoyage des bassins où pataugent annuellement bientôt 200.000 visiteurs en quête de détente.




C'était le moment de monter une nouveauté, la douche à neige. Un rafraîchissement à cristaux réels, très ludique, promet Martine Guiheu, directrice de la balnéo & spa depuis son ouverture en 2012.

Les bienfaits de l'alternance chaud / froid sont connus depuis des siècles. Ils combattent les tensions et stimulent le corps et l'esprit.
Martine a trouvé cette "douche expérience" dans un salon parisien. Elle l'a fait installer dans la douche du sauna et du hammam, avec un éclairage changeant. Elle fonctionnera désormais en continu toute l'année, dans une atmosphère feutrée et relaxante.





La trentaine de collaborateurs de la balnéo s'apprête à un décembre intense. C'est un des meilleurs mois avec juillet et août. 
Les touristes des marchés de l'Avent profiteront d'une expérience unique en Alsace. 


Martine en son sauna chaleureux même sans chauffage

17 novembre 2017

CES COLOMBAGES QU'ON RAYE DU PAYSAGE





Elle était restée debout dans un village détruit par la Grande Guerre. Mais dans quelques jours une grande maison alsacienne va être grignotée par un engin de démolition. 
Nous sommes à Balschwiller, dans le Sundgau pourtant conservateur. Mais un territoire particulièrement touché par la disparition des maisons à colombage, celles des cartes postales d'Alsace, une de nos fiertés. 







L'ASMA, Association de Sauvegarde des Maisons alsaciennes, estime qu'en moyenne une maison de ce type est rayée de la carte chaque jour. Plus de 300 annuellement donc. Pour la demeure de Balschwiller, l'ASMA avait été alertée, mais trop tard semble-t-il. La mairie avait accordé le permis en avril. Sauf que le panneau indiquant les travaux ne mentionne pas la démolition.
L'ASMA crie au "massacre patrimonial, une aberration totale", surtout que la surface libérée, quelque 4000 m2, sera en partie dédiée à un parking.

A la mairie, on déplore la perte d'une bâtisse historique, du XVIIIe siècle peut-être. Faute d'acquéreur, le propriétaire a fini par se lasser. Il préfère la sacrifier à la pelle, c'est beaucoup moins onéreux, à l'en croire, que la rénover.









La grande demeure alsacienne de Balschwiller ne va pas résister aux dents du godet  qui va la déchirer. Elle va disparaître avec des siècles d'histoire. Un peu la nôtre. 
Balschwiller ne compte plus que quelques maisons à colombage. D'autres tomberont sans doute demain. Ceux qui les ont habitées pourraient se retourner alors dans leur tombe. 













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