AGAPES & AVENTURES Se laisser porter et se laisser surprendre. "Il n'y a pas de hasard, mais des rencontres." Voir aussi LES LETTRES DE PASCAL K leslettresdepascalk.blogspot.com
3 août 2017
STRASBOURG - UNE DEMEURE QU'ON AIME
Elle recherchait un hôtel dans le Grand Est. C'est un ancien immeuble des années 1950 sans cachet particulier, dans la discrète rue de Bouxwiller, qu'Anne-Sophie a investi avec le concours de ses parents. Un endroit idéal, loin du tumulte touristique, mais tout proche de la gare et donnant sur l'avenue Wilson, en face du rectorat. Passionnée de mode, la jeune femme a créé un ensemble sur quatre niveaux en trois déclinaisons: la Demeure M, chambres d'hôtes entre Louis XV et moderne, le Pavillon M, salon de thé ouvert aux Strasbourgeois et le Spa M, avec un hydrojet et un espace massage.
TAGOLSHEIM : DISPARITION DE RICHARD BOETSCH
"Somme
toute, il pleut toujours." En regagnant mon travail, j'ai repensé à
cette phrase que tu avais émise un après-midi maussade, avec le ton d'un
homme tranquille.
Ce matin, je me suis pris une rincée, comme si les larmes du ciel s'abattaient sur mon matin dans la nuit.
Tu n'es plus. Et les nuages pleurent.
Chaque jour, je passe quatre fois en moyenne à proximité de ton village. J'ai inévitablement pensé à toi ces derniers mois, mais je n'ai pas pris le temps de faire un crochet par chez toi.
Tout consacré à ma tâche depuis très longtemps, j'ai oublié de vivre sans doute. Les entrepreneurs sont réputés avoir la tête dans le guidon. Tu en étais, forçat de l'artisanat quand je me considère comme entrepreneur de l'information. Nos routes étaient parallèles, nous étions trop investis dans l'exigence de rendre le meilleur service au plus grand nombre.
Je suis souvent rappelé à la nécessité de se poser, faire un break. Ce n'est ni ma nature, ni ma volonté. Cette conduite insensée m'a poussé à la faute. Celle de ne plus te voir.
J'ai raté le train cette fois. Une fois de plus sans doute.
Voici : je te demande publiquement pardon Richard.
Nous étions des amis de trente ans environ, nous nous voyions peu, mais nous avions plaisir à échanger.
Je t'ai connu ouvrier communal et bûcheron, tu es devenu un chef d'entreprise connu et reconnu. Tu as construit une famille et un patrimoine par ton labeur, infatigable travailleur.
Tu n'avais pas suivi les cursus de l'élite, mais ton verbe était clair et ton analyse pertinente.
Tu incarnais la sagesse, la force paisible. Je ne t'ai pas vu en colère.
Les derniers mois de ta vie écourtée auront été un calvaire.
Tu as été libéré enfin et tu reposeras dans ton jardin, la forêt.
L'homme est un arbre qui doit retourner à la terre.
Je n'ai pas pris le temps de te dire adieu, Richard, c'est bien ma peine. Mais quand le thuriféraire sera passé, sois assuré que ton souvenir ne s'éteindra pas dans ma mémoire. Et que je veillerai sur l'enfant que tu m'as confié en qualité de parrain.
Va, la route du Ciel t'est ouverte.
Ce matin, je me suis pris une rincée, comme si les larmes du ciel s'abattaient sur mon matin dans la nuit.
Tu n'es plus. Et les nuages pleurent.
Chaque jour, je passe quatre fois en moyenne à proximité de ton village. J'ai inévitablement pensé à toi ces derniers mois, mais je n'ai pas pris le temps de faire un crochet par chez toi.
Tout consacré à ma tâche depuis très longtemps, j'ai oublié de vivre sans doute. Les entrepreneurs sont réputés avoir la tête dans le guidon. Tu en étais, forçat de l'artisanat quand je me considère comme entrepreneur de l'information. Nos routes étaient parallèles, nous étions trop investis dans l'exigence de rendre le meilleur service au plus grand nombre.
Je suis souvent rappelé à la nécessité de se poser, faire un break. Ce n'est ni ma nature, ni ma volonté. Cette conduite insensée m'a poussé à la faute. Celle de ne plus te voir.
J'ai raté le train cette fois. Une fois de plus sans doute.
Voici : je te demande publiquement pardon Richard.
Nous étions des amis de trente ans environ, nous nous voyions peu, mais nous avions plaisir à échanger.
Je t'ai connu ouvrier communal et bûcheron, tu es devenu un chef d'entreprise connu et reconnu. Tu as construit une famille et un patrimoine par ton labeur, infatigable travailleur.
Tu n'avais pas suivi les cursus de l'élite, mais ton verbe était clair et ton analyse pertinente.
Tu incarnais la sagesse, la force paisible. Je ne t'ai pas vu en colère.
Les derniers mois de ta vie écourtée auront été un calvaire.
Tu as été libéré enfin et tu reposeras dans ton jardin, la forêt.
L'homme est un arbre qui doit retourner à la terre.
Je n'ai pas pris le temps de te dire adieu, Richard, c'est bien ma peine. Mais quand le thuriféraire sera passé, sois assuré que ton souvenir ne s'éteindra pas dans ma mémoire. Et que je veillerai sur l'enfant que tu m'as confié en qualité de parrain.
Va, la route du Ciel t'est ouverte.
Salut Richard.
Photo Sanicurage Tagolsheim.
Photo Sanicurage Tagolsheim.
L'ADIEU A RICHARD BOETSCH
C'est à St-Martin d'Illfurth qu'ont été célébrées cet après-midi tes funérailles, cher Richard. Ce monument historique qui de l'intérieur fait cathédrale moderne, tant les volumes paraissent importants. Cette église que nous affectionnons particulièrement, où ton épouse et toi m'aviez fait l'honneur de partager des événements heureux, où déjà j'ai partagé aussi votre douleur. Au cœur battant du bourg que tu connaissais mieux que quiconque, nous nous sommes réunis en grand nombre, emplissant l'édifice. C'est à ce moment que tu aurais pu mesurer qu'effectivement "tu étais quelqu'un", toi le modeste travailleur devenu entrepreneur. Tu aurais sans doute été gêné de te savoir à l'origine malgré toi de cette pléthorique assistance, à son tour dans la souffrance.
Il m'a semblé reconnaître les sanglots de ta bien-aimée. Tu laisses orphelins trois filles et des collaborateurs qui n'ont pas manqué de rappeler combien tu étais un employeur modèle. Tu manqueras à beaucoup.
Mais ni les larmes du violon, ni les pleurs de ceux qui t'aiment, ne resteront vaines.
Puisqu' Il t'a rappelé, nous te confions au Père, qui sait l’œuvre de ta vie et l'étendue de ton cœur.
Quand je croiserai le rutilant camion orange et vert, c'est toi que je verrai au volant.
Adieu Richard.
Vendredi 28 juillet 2017
Photo Ádám Kossuth
Adieu Richard.
Vendredi 28 juillet 2017
Photo Ádám Kossuth
2 août 2017
BAN PHAENG SONG
Sur la route de Kon Long, la ville de Ban Phaeng
Que j’ai immédiatement adoptée
A l’entrée de la cité, sur la route 212, l’hôtel JB
Où nous passerons deux nuits
Dans la moiteur de ce mois d’août
L’établissement semble désert, n’était ce car fatigué sur le
parking
Les tons ivoire et cacao s’intègrent parfaitement
Dans l’environnement
verdoyant
La nuit thaïlandaise est proche
Le jour a été éprouvant pour mon organisme avec l’humidité lourde
Dans la chambre aux couleurs intimistes
La climatisation susurre
Une procession de petites fourmis fait trait
Je suis loin, quelque part au bout du monde
Je me perds dans les étoiles de tes yeux
Pleins de bonheur
Je vais t’aimer à Ban Phaeng
A Parinda mon épouse 02 août 2017
1 août 2017
HISTORIAL DU HARTMANNSWILLERKOPF : UNE PAIX MEMORIELLE
Le premier Historial franco-allemand dédié au plus célèbre des champs de bataille alsaciens est livré. Ouverture le 03 août. Inauguration le 10 novembre. Souvenir partagé et explication claire en deux langues.
Hartmannswillerkopf. HWK en abrégé. Vieil-Armand des Poilus. "Mangeuse d'hommes". "Montagne de la mort"... Un champ de bataille qui a causé 25.000 pertes selon les dernières estimations des historiens ( tués, blessés, disparus ). 7000 noms de combattants morts sont répertoriés, dont ceux d'une cinquantaine d'Alsaciens. Le site est un véritable musée à ciel ouvert, accessible toute l'année mais déconseillé l'hiver. A la mémoire des soldats qui y ont vécu l'enfer pendant la Grande Guerre, le Monument national du Hartmannswillerkopf fut inauguré en 1932 par le président de la République Albert Lebrun. Il fait partie des quatre sites majeurs avec Douaumont (Meuse) , Dormans (Marne) et Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais). Il a été rénové en 2009 et 2013 par le Comité du Monument présidé par le Colmarien Jean Klinkert, technicien bien connu du tourisme en Alsace. La mise en valeur et la protection du site ces dernières années aura coûté près de 2,5 M€. En 2013/14, un parcours scénographique de 4,5 km a été mis en place pour près d'un demi-million d'euros. Le 03 août 2017 marque l'ouverture au public d'un nouveau chapitre sur la route des Crêtes, celle de l'Historial franco-allemand de la Grande Guerre.Un investissement de plus de 4,5 M€ supplémentaires.
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Jean Klinkert |
Le 03 Août coïncide avec le 3e anniversaire de la pose de la première pierre par les présidents François Hollande et Joachim Gauck. On se souviendra de leurs mains superposées, un acte fort qui renvoie à la main donnée en leur temps par François Mitterrand et Helmut Kohl. C'est aussi le 103e anniversaire de la déclaration de guerre.
"Se sentir chez soi"
C'est à l'abri-mémoire d'Uffholtz, quelque 10 km en contrebas de la "montagne sacrée", qu'Alsace Destination Tourisme et le Comité du Monument national du HWK ont convié la presse pour une visite en avant-première de l'Historial. Le jour où, concomitamment, passe la commission de sécurité. Max Delmond, président d'ADT, a rendu hommage à la détermination et la pugnacité de Jean Klinkert et son équipe , qui ont su trouver les moyens financiers pour créer ce bâtiment mêlant histoire et mémoire. Le HWK sera désormais porte d'entrée de tous les sites de mémoire de la région, espère le conseiller départemental sundgauvien. En 2016, ceux-ci ont vu passer environ 450.000 visiteurs, dont une grande partie au-dessus de Wattwiller. "L'Alsace compte aujourd'hui une destination touristique exceptionnelle de plus, avec un bâtiment alliant la modernité à la solennité du lieu" à quelque 950 m. Car le massif des Vosges a été le seul front de montagne en 14-18. A cette altitude, les architectes ont dû faire preuve d'ingéniosité, avec des matériaux résistant aux rudesses climatiques. 80 équipes avaient candidaté pour l'Historial. Ce sont des Grenoblois qui ont remporté le concours. Gilles Marty savait le challenge difficile, face à ses pairs d'hier Robert Danis et Antoine Bourdelle. Il a fallu reprendre à de multiples reprises la maquette pour "faire oublier l'architecture et entrer dans des paliers d'intimité". Le cabinet INCA a voulu un lieu serein, apaisé, qui casse les codes d'un bâtiment public. Un panorama sur la plaine d'Alsace, un belvédère en forme d'amande, posé discrètement près de l'ancienne maison du gardien, au plus juste de l'éperon pyramidal, à en croire Gilles Marty.
Une quinzaine d'historiens français et allemands ont pris part au comité scientifique, à parité. Sous la direction du Pr fribourgeois Gerd Krumreich et du Pr parisien Nicolas Offenstadt. L'éminence allemande a souligné les divergences de part et d'autre du Rhin, parfois les "coups de gueule", mais en toute cordialité. En Allemagne, la Grande Guerre n'a pas la même empreinte qu'en France, même si Freiburg avait entendu les canons du Silberloch. Pour son collègue français, le paysage mémoriel français est en train de changer. Si le HWK n'a jamais eu l'aura d'un Verdun, l'Alsace devient "laboratoire pour la révolution mémorielle, un lieu pour penser la guerre et la mémoire". Quatre ans de travail n'auront pas été de trop pour écrire "comment on en est arrivé là" et donner l'habillage intellectuel à l'édifice.
Clémentine Nègre a dirigé la scénographie. Avec le concours du commissaire d'exposition Florian Hensel, elle a préconisé une expérience vivante et sensorielle. Le multimédia facilitant l'immersion dans ce qu'ont pu endurer les fantassins, chasseurs et artilleurs.
Quelques minutes suffisent pour passer de l'hiver glacial des Vosges à l'apocalyptique sommet brûlé par la destruction massive. C'était il y a cent ans. C'était hier.
Ouverture au public dès le 03 août. Inauguration le 10 novembre. Le président Macron et son homologue allemand sont invités. Le site est aussi en lice à l'UNESCO.
L'Historial du Hartmannswillerkopf est ouvert jusqu'au 12 novembre.
Entrée 5 €. Gratuite pour les enfants de moins de 10 ans accompagnés d'un adulte. Gratuite aussi pour les détenteurs du MuseumsPassMusées.
Espace boutique et restauration.
www.memorial-hwk.eu
26 juillet 2017
ANDRE LEROY SE DESALTERE A LA FONTAINE DE SYNGE
Deux pièces d'un auteur jamais joué à Seppois
Cela fait plus de trente-cinq ans qu'André Leroy anime un stage de réalisation théâtrale d'été à Seppois-le-Bas, au cœur du Sundgau. Le bourg centre de la vallée de la Largue, le théâtreux mulhousien l'a parcouru de long en large, mais chaque parcelle visitée a été urbanisée depuis ou est devenue inaccessible aux comédiens.
Cette année, André Leroy et Cathy Aulard, les deux piliers de Théâtre en Haute Alsace, ont déniché un nouveau lieu naturel près de l'école primaire, où ils ont pris leurs quartiers avec leurs stagiaires.
Finies les sessions avec un effectif enviable. Ils ne sont que six stagiaires cette saison, dont des adolescents, mais qui en veulent. En trois semaines, la troupe doit monter deux pièces de l'auteur irlandais Synge, jamais joué à Seppois : "L'ombre de la ravine" et "La fontaine aux aveugles". André Leroy travaille "sur l'imaginaire que développent ces pièces et sur la force de vie et de liberté qu'elles proposent aux personnages". Qui voit le mieux ? Le voyant ou l'aveugle ? C'est la question.
Synge à Seppois-le-Bas du 27 juillet au 5 août 2017, 21H15. En plein air.
23 juillet 2017
LES PIEDS SUR TERRE AU PARC DE WESSERLING
"Voyage au Centre de la Terre" est le thème du festival des Jardins métissés cette année au parc textile de Wesserling, à accomplir jusqu'au 1er octobre. Mais dans ce haut lieu en fond de vallée de la Thur, les événements se succèdent. Le 23 juillet, c'était la Fête du Sentier pieds nus.
Inspiré de nos voisins allemands où ce type de parcours est courant dans les régions touristiques, le sentier de Wesserling est à l'image du parc. Il valorise le patrimoine textile et s'intègre à la démarche pédagogique, innovante et respectueuse de l'environnement.
Le chemin sensoriel se pratique en famille. Dimanche, l'ambiance était vraiment ludique, sous un ciel nuageux. Après avoir soumis ses pieds aux divers revêtements et bains, chanvre, cosses, copeaux, argile, pierres, on pouvait suivre le fil d'Ariane sur le retour : les yeux fermés, tenir et longer la corde en évoluant sur des supports nouveaux.
L'expérience du sentier pieds nus est une bulle exaltante. A défaut de nous faire des mollets neufs, elle nous défait de ces entraves textiles ou cuir pour avoir les pieds sur terre. "Au Centre de la Terre" précisément cette année à Wesserling.
Inspiré de nos voisins allemands où ce type de parcours est courant dans les régions touristiques, le sentier de Wesserling est à l'image du parc. Il valorise le patrimoine textile et s'intègre à la démarche pédagogique, innovante et respectueuse de l'environnement.
Le chemin sensoriel se pratique en famille. Dimanche, l'ambiance était vraiment ludique, sous un ciel nuageux. Après avoir soumis ses pieds aux divers revêtements et bains, chanvre, cosses, copeaux, argile, pierres, on pouvait suivre le fil d'Ariane sur le retour : les yeux fermés, tenir et longer la corde en évoluant sur des supports nouveaux.
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Amélie, responsable pédagogique |
L'expérience du sentier pieds nus est une bulle exaltante. A défaut de nous faire des mollets neufs, elle nous défait de ces entraves textiles ou cuir pour avoir les pieds sur terre. "Au Centre de la Terre" précisément cette année à Wesserling.
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