3 août 2017

L'ADIEU A RICHARD BOETSCH




C'est à St-Martin d'Illfurth qu'ont été célébrées cet après-midi tes funérailles, cher Richard. Ce monument historique qui de l'intérieur fait cathédrale moderne, tant les volumes paraissent importants. Cette église que nous affectionnons particulièrement, où ton épouse et toi m'aviez fait l'honneur de partager des événements heureux, où déjà j'ai partagé aussi votre douleur. Au cœur battant du bourg que tu connaissais mieux que quiconque, nous nous sommes réunis en grand nombre, emplissant l'édifice. C'est à ce moment que tu aurais pu mesurer qu'effectivement "tu étais quelqu'un", toi le modeste travailleur devenu entrepreneur. Tu aurais sans doute été gêné de te savoir à l'origine malgré toi de cette pléthorique assistance, à son tour dans la souffrance.
Il m'a semblé reconnaître les sanglots de ta bien-aimée. Tu laisses orphelins trois filles et des collaborateurs qui n'ont pas manqué de rappeler combien tu étais un employeur modèle. Tu manqueras à beaucoup.
Mais ni les larmes du violon, ni les pleurs de ceux qui t'aiment, ne resteront vaines.
Puisqu' Il t'a rappelé, nous te confions au Père, qui sait l’œuvre de ta vie et l'étendue de ton cœur.

Quand je croiserai le rutilant camion orange et vert, c'est toi que je verrai au volant.
Adieu Richard. 

Vendredi 28 juillet 2017


Photo Ádám Kossuth

2 août 2017

BAN PHAENG SONG







Sur la route de Kon Long, la ville de Ban Phaeng
Que j’ai immédiatement adoptée

A l’entrée de la cité, sur la route 212, l’hôtel JB
Où nous passerons deux nuits 

Dans la moiteur de ce mois d’août
L’établissement semble désert, n’était ce car fatigué sur le parking 

Les tons ivoire et cacao s’intègrent parfaitement 
Dans l’environnement verdoyant

La nuit thaïlandaise est proche
Le jour a été éprouvant pour mon organisme avec l’humidité lourde

Dans la chambre aux couleurs intimistes
La climatisation susurre
Une procession de petites fourmis fait trait 

Je suis loin, quelque part au bout du monde
Je me perds dans les étoiles de tes yeux
Pleins de bonheur 


Je vais t’aimer à Ban Phaeng  








A Parinda mon épouse 02 août 2017 

1 août 2017

HISTORIAL DU HARTMANNSWILLERKOPF : UNE PAIX MEMORIELLE

Le premier Historial franco-allemand dédié au plus célèbre des champs de bataille alsaciens est livré. Ouverture le 03 août. Inauguration le 10 novembre. Souvenir partagé et explication claire en deux langues.



Hartmannswillerkopf. HWK en abrégé. Vieil-Armand des Poilus. "Mangeuse d'hommes". "Montagne de la mort"... Un champ de bataille qui a causé 25.000 pertes selon les dernières estimations des historiens ( tués, blessés, disparus ). 7000 noms de combattants morts sont répertoriés, dont ceux d'une cinquantaine d'Alsaciens. Le site est un véritable musée à ciel ouvert, accessible toute l'année mais déconseillé l'hiver. A la mémoire des soldats qui y ont vécu l'enfer pendant la Grande Guerre, le Monument national du Hartmannswillerkopf fut inauguré en 1932 par le président de la République Albert Lebrun. Il fait partie des quatre sites majeurs avec Douaumont (Meuse) , Dormans (Marne) et Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais). Il a été rénové en 2009 et 2013 par le Comité du Monument présidé par le Colmarien Jean Klinkert, technicien bien connu du tourisme en Alsace. La mise en valeur et la protection du site ces dernières années aura coûté près de 2,5 M€. En 2013/14, un parcours scénographique de 4,5 km a été mis en place pour près d'un demi-million d'euros. Le 03 août 2017 marque l'ouverture au public d'un nouveau chapitre sur la route des Crêtes, celle de l'Historial franco-allemand de la Grande Guerre.Un investissement de plus de 4,5 M€ supplémentaires. 


Jean Klinkert

 

Le 03 Août coïncide avec le 3e anniversaire de la pose de la première pierre par les présidents François Hollande et Joachim Gauck. On se souviendra de leurs mains superposées, un acte fort qui renvoie à la main donnée en leur temps par François Mitterrand et Helmut Kohl. C'est aussi le 103e anniversaire de la déclaration de guerre. 



                                        "Se sentir chez soi"



C'est à l'abri-mémoire d'Uffholtz, quelque 10 km en contrebas de la "montagne sacrée", qu'Alsace Destination Tourisme et le Comité du Monument national du HWK ont convié la presse pour une visite en avant-première de l'Historial. Le jour où, concomitamment, passe la commission de sécurité. Max Delmond, président d'ADT, a rendu hommage à la détermination et la pugnacité de Jean Klinkert et son équipe , qui ont su trouver les moyens financiers pour créer ce bâtiment mêlant histoire et mémoire. Le HWK sera désormais porte d'entrée de tous les sites de mémoire de la région, espère le conseiller départemental sundgauvien. En 2016, ceux-ci ont vu passer environ 450.000 visiteurs, dont une grande partie au-dessus de Wattwiller. "L'Alsace compte aujourd'hui une destination touristique exceptionnelle de plus, avec un bâtiment alliant la modernité à la solennité du lieu" à quelque 950 m. Car le massif des Vosges a été le seul front de montagne en 14-18. A cette altitude, les architectes ont dû faire preuve d'ingéniosité, avec des matériaux résistant aux rudesses climatiques. 80 équipes avaient candidaté pour l'Historial. Ce sont des Grenoblois qui ont remporté le concours. Gilles Marty savait le challenge difficile, face à ses pairs d'hier Robert Danis et Antoine Bourdelle. Il a fallu reprendre à de multiples reprises la maquette pour "faire oublier l'architecture et entrer dans des paliers d'intimité". Le cabinet INCA a voulu un lieu serein, apaisé, qui casse les codes d'un bâtiment public. Un panorama  sur la plaine d'Alsace, un belvédère en forme d'amande, posé discrètement près de l'ancienne maison du gardien, au plus juste de l'éperon pyramidal, à en croire Gilles Marty. 





Une quinzaine d'historiens français et allemands ont pris part au comité scientifique, à parité. Sous la direction du Pr fribourgeois Gerd Krumreich et du Pr parisien Nicolas Offenstadt. L'éminence allemande a souligné les divergences de part et d'autre du Rhin, parfois les "coups de gueule", mais en toute cordialité. En Allemagne, la Grande Guerre n'a pas la même empreinte qu'en France, même si Freiburg avait entendu les canons du Silberloch. Pour son collègue français, le paysage mémoriel français est en train de changer. Si le HWK n'a jamais eu l'aura d'un Verdun, l'Alsace devient "laboratoire pour la révolution mémorielle, un lieu pour penser la guerre et la mémoire". Quatre ans de travail n'auront pas été de trop pour écrire "comment on en est arrivé là" et donner l'habillage intellectuel à l'édifice.
Clémentine Nègre a dirigé la scénographie. Avec le concours du commissaire d'exposition Florian Hensel, elle a préconisé une expérience vivante et sensorielle. Le multimédia facilitant l'immersion dans ce qu'ont pu endurer les fantassins, chasseurs et artilleurs. 
Quelques minutes suffisent pour passer de  l'hiver glacial des Vosges à l'apocalyptique sommet brûlé par la destruction massive. C'était il y a cent ans. C'était hier.










Ouverture au public dès le 03 août. Inauguration le 10 novembre. Le président Macron et son homologue allemand sont invités. Le site est aussi en lice à l'UNESCO.



L'Historial du Hartmannswillerkopf est ouvert jusqu'au 12 novembre. 
Entrée 5 €. Gratuite pour les enfants de moins de 10 ans accompagnés d'un adulte. Gratuite aussi pour les détenteurs du MuseumsPassMusées.
Espace boutique et restauration. 



www.memorial-hwk.eu

26 juillet 2017

ANDRE LEROY SE DESALTERE A LA FONTAINE DE SYNGE

Deux pièces d'un auteur jamais joué à Seppois 

 

 

 

Cela fait plus de trente-cinq ans qu'André Leroy anime un stage de réalisation théâtrale d'été à Seppois-le-Bas, au cœur du Sundgau. Le bourg centre de la vallée de la Largue, le théâtreux mulhousien l'a parcouru de long en large, mais chaque parcelle visitée a été urbanisée depuis ou est devenue inaccessible aux comédiens.

 

Cette année, André Leroy et Cathy Aulard, les deux piliers de Théâtre en Haute Alsace, ont déniché un nouveau lieu naturel près de l'école primaire, où ils ont pris leurs quartiers avec  leurs stagiaires.

 

Finies les sessions avec un effectif enviable. Ils ne sont que six stagiaires cette saison, dont des adolescents, mais qui en veulent. En trois semaines, la troupe doit monter deux pièces de l'auteur irlandais Synge, jamais joué à Seppois : "L'ombre de la ravine" et "La fontaine aux aveugles". André Leroy travaille "sur l'imaginaire que développent ces pièces et sur la force de vie et de liberté qu'elles proposent aux personnages". Qui voit le mieux ? Le voyant ou l'aveugle ? C'est la question. 

 

Synge à Seppois-le-Bas du 27 juillet au 5 août 2017, 21H15. En plein air.

23 juillet 2017

LES PIEDS SUR TERRE AU PARC DE WESSERLING

"Voyage au Centre de la Terre" est le thème du festival des Jardins métissés cette année au parc textile de Wesserling, à accomplir jusqu'au 1er octobre. Mais dans ce haut lieu en fond de vallée de la Thur, les événements se succèdent. Le 23 juillet, c'était la Fête du Sentier pieds nus.

Inspiré de nos voisins allemands où ce type de parcours est courant dans les régions touristiques, le sentier de Wesserling est à l'image du parc. Il valorise le patrimoine textile et s'intègre à la démarche pédagogique, innovante et respectueuse de l'environnement. 

Le chemin sensoriel se pratique en famille. Dimanche, l'ambiance était vraiment ludique, sous un ciel nuageux. Après avoir soumis ses pieds aux divers revêtements et bains, chanvre, cosses, copeaux, argile, pierres, on pouvait suivre le fil d'Ariane sur le retour : les yeux fermés, tenir et longer la corde en évoluant sur des supports nouveaux. 


Amélie, responsable pédagogique

L'expérience du sentier pieds nus est une bulle exaltante. A défaut de nous faire des mollets neufs, elle nous défait de ces entraves textiles ou cuir pour avoir les pieds sur terre. "Au Centre de la Terre" précisément cette année à Wesserling.


22 juillet 2017

STRASBOURG SANS MOBILE



 
Photo Adàm Kossuth


Je ne cesse d'exhorter à la déconnexion. Sur la route de Mulhouse, je me rends à l'évidence : j'ai laissé mon téléphone en charge à la maison ! Ça n'arrive quasiment jamais. Cette fois, on y est, alors que je dois me rendre à Strasbourg. J'ai quitté Altkirch à 12H01, après avoir échangé avec un voisin sur le délirant mur peint au milieu de notre rue. Je suis en gare de Mulhouse à 12H30. Il me reste un bon quart d'heure pour échafauder la solution à mon oubli de mobile. Comment joindre Eloi que je dois récupérer dans l'après-midi ? 
Pas de téléphone, mais pas de montre non plus. Plus d'internet. Il va falloir trouver un plan pour honorer mon rendez-vous. Vers 13H40, me voilà dans la capitale du Grand Est. La proximité de la gare explique sans doute la présence à l'entrée de la rue Kuss d'une carte. Deux Allemandes recherchent la rue du Cochon de lait  - tiens, je ne savais même pas qu'elle existe. A deux pas de la cathédrale. 
Je repère enfin la rue de Bouxwiller, rattachée au boulevard Wilson. Une dizaine de minutes à pied, moins peut-être, de la gare centrale. C'est le quartier du rectorat, calme forcément ce samedi d'été. 
Il est quatorze heures. Je suis ponctuel. A la fin de ma rencontre, je sollicite un téléphone. Bien sûr, je ne me souviens plus des numéros, à l'exception de celui de maman, qui centralise toujours les demandes. Fort heureusement, maman décroche. Elle s'apprêtait à sortir. Entre-temps, Eloi aura multiplié les appels, sans nouvelles de ma part. Laconiquement, j'indique 16H40 en gare de Strasbourg. J'ai désormais une heure trente avant le train du retour.
Je savoure l'instant tout de même.
Flâner dans le centre-ville libéré de mobile, comment imaginer ? 

Dans le grand magasin, une vendeuse me donne l'heure. Les horodateurs se révèlent utiles aussi, quand les horloges des bâtiments publics sont devenues muettes. 
Je croise des gens qui la main rivée au mobile, qui hypnotisées par leur écran. Dans cette foule connectée, je marche seul mais libre. Coupé des miens certes, mais coupé du monde. Une parenthèse bienfaisante qui me conduira sous la grande verrière vers 16H30. Un temps d'appréhension. Eloi a - t - il eu le message ? Deux minutes plus tard, sa longiligne silhouette m'apparaît.
Nous voilà trois sur le chemin du retour. Impossible pourtant d'engager une phrase avec ma voisine de gauche, égoïstement branchée sur sa musique. Eloi  s'est installé en face, qui ne quitte pas son téléphone non plus. 
Dans ce monde de sourds, je n'entends que le souffle du train. La vieille dame, là-bas, sourit toujours.

22 juillet 2017 PK

21 juillet 2017

TERRA SALINA - Le sel suisse à Salins-les-Bains

Jusqu'au 30 septembre, la Grande Saline - Musée du Sel de Salins-les-Bains, sans le Jura, présente "Le génie du sel : produire, innover, fasciner". Cette exposition retrace l'épopée du sel chez nos voisins suisses. 
Une aventure industrielle qui permet de mieux appréhender toute l'ingéniosité et l'ingénierie déployées pour exploiter la ressource vitale qu'est l'or blanc. La première saline helvétique fut Schweizerhalle. Avec Riburg et Rheinfelden, elle donnera naissance aux Salines Suisses, qui englobent aujourd'hui encore le site de Bex.
Le sel suisse est destiné en grande partie au dégel, au commerce et à l'industrie. 10% à la cuisine.




L'exposition de Salins était conçue initialement pour l'Exposition universelle de Milan. Elle est présentée dans une version augmentée et adaptée au site historique, avec le concours de Schweizer Salinen.

La Grande Saline de Salins-les-Bains


A voir jusqu'au 30 septembre.

www.salinesdesalins.com 
www.terrasalina.eu 

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