AGAPES & AVENTURES Se laisser porter et se laisser surprendre. "Il n'y a pas de hasard, mais des rencontres." Voir aussi LES LETTRES DE PASCAL K leslettresdepascalk.blogspot.com
8 mars 2017
5 mars 2017
AU MARCHE DU VINTAGE DE MULHOUSE
Mulhouse
Expo démarre l’année avec des manifestations à grand succès, Festivitas, la
Fête de la Roue et Extérieurs & Jardin pour citer les plus fréquentés.
Ce premier week-end de mars, une nouvelle attraction s’est imposée au parc de la Mertzau, le Market Vintage, organisé par Animuse. Le premier salon mulhousien des années 1940 à 80, qui a trouvé son public car ce qui se fait aujourd’hui dans de nombreux domaines emprunte à hier. On le voit dans le mobilier et la décoration.
Ce premier week-end de mars, une nouvelle attraction s’est imposée au parc de la Mertzau, le Market Vintage, organisé par Animuse. Le premier salon mulhousien des années 1940 à 80, qui a trouvé son public car ce qui se fait aujourd’hui dans de nombreux domaines emprunte à hier. On le voit dans le mobilier et la décoration.
Dimanche après-midi. Le Market Vintage va bientôt finir, mais les allées sont pleines. Pour le coup d’essai à Mulhouse, les organisateurs ont misé sur 2000 m2. Les visiteurs sont jeunes et adultes, certains ont poussé jusqu’à s’habiller comme leurs parents il y a cinquante ans. Très vite, cette atmosphère nous parle. Dans les objets comme dans les exposants. Tous passionnés ou amateurs d’époques révolues et pourtant intemporelles. Un DJ en costume mixe des platines à vinyles. La voix d’Elvis chante au détour d’un stand. Je ne sais pas ce que je viens chercher ici, mais je vais passer un bon moment. Attaché aux choses du temps perdu, je m’attarde devant un marchand de cartes scolaires. Beaucoup d’entre nous avons connu ces panneaux géographiques et scientifiques et ces grandes images de la société des Trente Glorieuses accrochés quelque part dans la classe. Moyennant une trentaine d’euros, on peut repartir avec un morceau de la France de Pompidou. Pour la première fois, je tombe sur un téléphone à clavier des années 80 de couleur orange… Un must. Mais il faut débourser 80 euros. Quatre fois le prix d’un modèle crème. Les souvenirs de mon enfance se succèdent à la vue de ces témoins qui ont échappé à la destruction. D’autres ont été transformés, on parle d’
Au Market
Vintage, on peut aussi rencontrer le barbier, le coiffeur, le conseil en image
et se faire prendre en photo dans un décor ancien. Les beaux jours arrivant,
les demoiselles oseront peut-être une robe à pois, tandis que les garçons se
glisseront dans un look James Dean.
J’ai
remarqué la figurine de Casimir, le gentil dinosaure de « L’Ile aux
Enfants ». En quittant le Market Vintage, j’ai eu le sentiment de m’éloigner
d’une planète hors temps, pleine de gaîté et d’images. Ça, c’était hier.
3 mars 2017
ROSENMONTAG A BLOTZHEIM
La semaine de travail est entamée
Pourtant je sors ce soir
A Blotzheim les sapeurs-pompiers invitent
Au bal du lundi des Roses
Mayence est en liesse
Beau Bourg est offert aux danseurs
La soirée vient de commencer
Or le palais est bientôt complet
Des dames masquées se hâtent
L'orchestre se donne dans un répertoire festif
Les tables rangées en épi sont toutes occupées
Un groupe d'âmes seules en a réservé plusieurs
Je viens solo aussi
Poussé par la curiosité d'un Rosenmontag au pays des Trois Frontières
Motivé par l'atmosphère particulière des bals
Fasciné par ces couples soit pérennes soit éphémères
Je ne danse pas
Je ne suis pas là pour cela
Je pense à toi
Nous pourrions aussi tourner sur ce parquet éclatant
Tes yeux me renverraient plein d'étoiles
J'inclinerais ma tête contre tes longs cheveux noirs
Nous serions amoureux pour longtemps
Mon cœur brûlant à l'image du plafond rouge
Je suis seul mais je suis heureux de l'instant
Entre lumières tamisées et feux des lustres ogivaux
Je n'entends pas mon élégant voisin m'encourager à oser
Me rapprocher de la piste
A peine prends-je un capiteux parfum féminin qui passe
Les binômes valsent tanguent se lovent
Mais il me faut repartir
Dehors le vent s'est levé
Pascal Kury
mars 2017
2 mars 2017
MIGRANTS
Giboulées de mars
Le ciel déverse ses larmes
La place de la gare est un hiver
Dans l'abribus battu par le vent
Un couple et deux jeunes enfants
En habits de fortune
Le père est transi de froid
La tête encapuchonnée
La mère fixe le vide
Les petiotes ne bougent pas
La famille attend
Autour d'un bagage
Reliquat d'une vie radiée
Quelqu'un viendra la recueillir
Mettre fin à une longue errance
Ce soir elle aura sans doute un toit
Pour un provisoire indéterminé
Dans un paysage de petite montagne
Où court la bise
Entre hôtes porteurs de chaleur et citoyens méfiants
Parmi d'autres naufragés de la guerre
La pluie ne cesse de tomber
La petite famille reste figée
Je revois les migrants croisés l'an dernier
Je vais prendre un train
J'ai soudain un peu plus froid
Pascal Kury 02 mars 2016
Mettre fin à une longue errance
Ce soir elle aura sans doute un toit
Pour un provisoire indéterminé
Dans un paysage de petite montagne
Où court la bise
Entre hôtes porteurs de chaleur et citoyens méfiants
Parmi d'autres naufragés de la guerre
La pluie ne cesse de tomber
La petite famille reste figée
Je revois les migrants croisés l'an dernier
Je vais prendre un train
J'ai soudain un peu plus froid
Pascal Kury 02 mars 2016
22 février 2017
DESSENHEIM : AU CARNAVAL DES AINES
Dessenheim,
commune de 1300 habitants de la plaine haut-rhinoise, dans le pays de Brisach,
berceau de Gilbert Meyer, avec la
« cathédrale de la Hardt »… Et haut lieu du carnaval, comme sa
voisine Rustenhart.
Des guirlandes de bouts de tissu flottent au-dessus des chaussées.
Deux
week-ends durant, le village fait la fête dans le sillage de l’association
sports et loisirs, bientôt quinquagénaire. L’ASL Dessenheim fédère plusieurs
sociétés, des Pionniers (fondateurs de l’animation villageoise moderne) à la
danse en passant par la gym, le basket et les quilleurs notamment. Une famille
d’un demi-millier de membres qui constitue un vivier de bénévoles
indispensables à toute organisation. Pour le carnaval, on mobilise près d’une
centaine de bonnes volontés.
Particularité de l’association – mère : elle possède sa propre salle, une construction polyvalente sur un terrain municipal qu’il faut entretenir. Les réjouissances de l’hiver sont de fait capitales pour s’acquitter des charges incombant à un tel bâtiment. Du reste, on n’imagine pas la vie du village sans le temps fort annuel, ciment intergénérationnel. En impliquant tous les âges, la manifestation est pérennisée, assure Jean-Claude Dirringer, président de l’ASLD.
Particularité de l’association – mère : elle possède sa propre salle, une construction polyvalente sur un terrain municipal qu’il faut entretenir. Les réjouissances de l’hiver sont de fait capitales pour s’acquitter des charges incombant à un tel bâtiment. Du reste, on n’imagine pas la vie du village sans le temps fort annuel, ciment intergénérationnel. En impliquant tous les âges, la manifestation est pérennisée, assure Jean-Claude Dirringer, président de l’ASLD.
Entre deux
bals masqués qui font le plein, le mercredi après-midi est réservé à une
animation unique dans la région, le carnaval de l’âge d’or.
Il est un
peu plus de 14 heures ce 22 février. Dessenheim semble assoupie comme l’ensemble
des villages de ce territoire rural. La place de l’église est vide, la rue
principale inerte. Seule présence, des employés paysagistes que je dérange pour
trouver mon chemin. La femme de l’équipe est hilare quand je m’enquiers d’un
chapiteau. C’est une salle en dur. Le bal ?
-
Mais
vous êtes trop jeune pour danser !
Sur la route
de Colmar, au niveau du rond-point d’entrée de commune, voici la maison de l’ASL.
Une spacieuse salle flanquée d’un parking. Des flonflons témoignent que la
piste est ouverte. A l’intérieur, toutes les tables ou presque sont occupées.
Le parquet est aux danseurs. Le public clairement senior, sexagénaire à
octogénaire. Le service assuré par des personnels costumés. C’est carnaval,
même si les convives ne sont pas là pour jeter des confetti. Sur scène, le fidèle
Trio Florival distille sa musique et fait évoluer les couples. C’est le temps
de la tendresse, quand les corps sont fatigués par les décennies. Les visages
sont éclairés. Monique est à la tête d’une délégation d’aînés de Logelheim, le
village du potiron. Tout heureuse de passer un bon moment entre amies, puisque
les conjoints préfèrent la sieste à la valse.
Vers 18H, un repas dînatoire sera servi et tout ce petit monde aura
quitté la place trois heures plus tard.
En
coulisses, les bénévoles du président Dirringer auront déjà la tête aux
événements du week-end 2 dont le carnaval des
enfants, lui
aussi réputé unique. Voire à l’édition 2018.
Sans
carnaval, Dessenheim n’est pas Dessenheim.
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