28 novembre 2025

THAILANDE 2025 / LE JOUR LE PLUS LONG





Mercredi 26 novembre 


Notre nuit fut courte. Le réveil sonne à 01H30 (19H30 HDP mardi). La nuit est délicieusement chaude à Bangkok. Je considère une dernière fois le paysage que me donne de voir le balcon de notre chambre 515. Dans une heure, il faudra quitter notre éphémère séjour à Sinsuvarn Airport Suite, un bel établissement proche de l'aéroport Suvarnabhumi. Parinda n'a guère dormi. Au rez-de-chaussée, quelques touristes patientent aussi.




 A 02H30 précises, la navette arrive. Un sympathique employé de l'hôtel nous conduit mon épouse et moi vers le départ. A cette heure-ci, les voitures ne sont pas nombreuses mais l'aéroport est déjà fréquenté, tandis que les boutiques sont encore fermées pour la plupart. Nous n'avons que trois valises et un sac à dos dont le poids total est largement inférieur aux seuils fixés. Dix minutes auront suffi pour ce voyage en van et l'enregistrement se fera rapidement aussi. Idem pour le passage sûreté. Devant une imposante sculpture de Bouddha, un voyageur se recueille un instant. 

C'est l'occasion d'écouler encore nos baht. La coupure de 1000 s'envole vite par ici. Compter une centaine de baht pour un croissant (2,70 à 3€). 
Suvarnabhumi est immense mais les allées sont encore clairsemées. Nous devons gagner la porte D où les chaises sont abusivement occupées par des voyageurs avachis ou couchés. Au sol, un titre de vol. Je m'inquiète pour le détenteur qui l'aurait perdu mais que faire? Notre vol TK 0059 est prévu à 05H50. A l'embarquement, retardé d'environ trois quarts d'heure, quelque 300 passagers patientent. Nous montons à bord d'un Airbus A330, avion cher à Turkish, son 2e client. Un vol d'environ 9 heures nous attend, pour parcourir les quelque 7500 km séparant la capitale thaïlandaise d'Istanbul. Nous quittons le royaume par une température d'environ 30°. Nous arriverons ce soir dans l'hiver alsacien. 






12H30. Atterrissage à Istanbul Airport. L'air y est un peu plus frais mais je suis toujours en tenue estivale. L'aéroport est récent. Il est gigantesque. Contrôle de passeports. Les citoyens turcs à droite, les autres à gauche. Je me suis présenté trop tôt à la formalité, car nous voilà près de la sortie de l'aéroport. Heureusement je retrouve la zone Departures où il faut se soumettre à une nouvelle séance de contrôles documentaires. Un deuxième tampon turc. Et la sûreté. Beaucoup de monde. En deux semaines, l'aérogare d'IST s'est enrichie de décorations festives. Des boules géantes et même un sapin de Noël dans un pays musulman.




Les boutiques de luxe sont incontournables. Pour la restauration rapide, il faut mettre le prix. Nous n'allons pas convertir des euros en livres pour cette parenthèse aéroportuaire (1 € = 49,15 TRY), d'ailleurs les prix sont indiqués en euros. Mais il y a de quoi tomber de sa chaise en constatant les tarifs. 8€50 le croissant, 11 l'éclair. Même l'eau coûte un bras. Je propose des pains turcs et une petite bouteille d'Evian en verre. Elle sera collector pour 6 €, ce qui ramène le litre à 18...

Le transit sera effectivement court. Boarding annoncé Gate A1B à 14H50. Cette fois, ce sont les agents de la compagnie qui viennent à nous. On reconnaît les vacanciers seniors qui ont profité du soleil. Beaucoup d'autres ont déjà ajouté une ou des couches à leurs vêtements. 4° sont affichés à Bâle. On monte dans un A321, vol TK 1925, pour les derniers 1850 km de voyage en avion. La cabine est de nouveau pleine. Il est environ 16H10 à Istanbul. Je vais encore rectifier l'heure de ma montre. A Mulhouse, il est 14H10. A Bangkok, 20H10. Les kilomètres défilent et bientôt l'EuroAirport est proche. A ma sortie, je suis toujours en t-shirt. 
Evidemment, un dernier passage passeports. Depuis l'instauration du nouveau système, la procédure peut engendrer une forte perte de temps. Je suis redirigé vers un contrôle basique, la borne numérique refusant l'accès à mon titre pourtant récent. Et à la sortie France, voilà qu'un grand gaillard de douanier me demande ce que j'ai à déclarer. Mais rien bien sûr, nous revenons de vacances familiales en  Thaïlande… Quelques mètres plus loin, notre chauffeur et ami Denis nous attend. Bienvenue chez nous avec 30° en moins !






MARCHE DE BANGKOK

 





A Bangkok un marché

Dans la ruche vivante

Près d'une tour niché

Atmosphère étouffante


Dédale aux vêtements

Sous de sombres plafonds

Ni cris ni boniments

Juste un besoin de fonds


La contrefaçon règne

Tant qu'il y a des clients

Du climat je m'imprègne

Dans ces stands résilients                                  


                       Ce n'est pas la cohue

Dans les allées étroites

    Fendant cette étendue 

De textiles sans boîtes


Un short de boxe thaï 

Une robe à carreaux

Une veste samouraï

Un magma d'oripeaux




13.11.25 BKK



1 novembre 2025

FRANKENSINNE









A Mulhouse, octobre s'achève sur les Nuits de l'étrange, une proposition portée par La Filature qui a fédéré une dizaine d'autres acteurs, culturels essentiellement. Pour la 5e édition, il nous a été donné d'aller au Théâtre de la Sinne le 31 au soir, pour une déambulation suivie d'une projection cinéma. "Frankenstein" de James Whale sorti en 1931. Chef-d'œuvre pionnier du cinéma d'épouvante - science-fiction, que j'ai découvert mais qui n'a rien d'angoissant en ce qui me concerne. Pas de quoi s'enfoncer dans son fauteuil. Quelque 300 personnes ont assisté à cette diffusion dans le théâtre à l'italienne, introduite et conclue par les personnels de la maison. Autour de la directrice Raphaëlle Vissecq, une trentaine de collaborateurs se sont succédé sur scène, grimés et costumés. Halloween a aussi gagné la vénérable institution du cœur de ville.









Ma motivation première était la déambulation en préambule de la projection. Entrer dans le sous-sol de ce temple culturel offert par les industriels en 1868 et livré dans sa version électrifiée près de vingt ans plus tard. La Sinne nous a entraîné dans le théâtre de 1887, dans l'atmosphère de ce Dr Frankenstein qui a mis toute sa science et sa folie dans la création d'un être humain à partir de cadavres. Nous avons cheminé dans les couloirs rendus terrifiants, croisé des personnages erratiques, découvert une scène ensanglantée. Les comédiens ont soigneusement planté le décor pour mettre le public en condition. En cela, le bâtiment se prête parfaitement au jeu. 





Pour ceux qui avaient envie de prolonger la soirée après le film, un after était programmé au foyer avec le collectif Bass Couture

 



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