21 juillet 2025

DANS L'INTIMITE DE ST-PANCRAS







J'ai découvert "Les Etangs de St-Pancras" l'an dernier en naviguant en ligne à la recherche d'un éden vacancier. J'ai eu la chance de pouvoir réserver un kota finlandais et d'y passer une nuitée avec mon épouse. Le séjour fut court mais j'en ai apprécié chaque seconde, aspirant enfin à me (re)poser. Depuis, j'y pense souvent, comme on se souvient d'un lieu de villégiature qui nous a fait grand bien. 

Quasiment jour pour jour un an plus tard, nous revoilà aux "Etangs". Nous claquons la bise à Chantal, affairée à équeuter des haricots avec une poignée de petits-enfants. Dans son sillage apparaît François, son époux, qui me fait part d'une descendance nombreuse à laquelle de lointains voyages ont contribué. Cet été, nous logerons à Oslo, la cabane pod qui voisine avec Riga, le kota de l'an dernier. Plus d'espace et un cabanon annexe abritant un coin cuisine et réfrigérateur. Nous sommes arrivés en milieu d'après-midi. Le camping affiche quasiment complet. Nos voisins en habitation légère sont des motards. A peine installés, nous voyons arriver un couple avec une caravane que le conducteur va positionner avec sa télécommande. Ce sont des Néerlandais, qui renforcent le contingent des Pays-Bas ici. Les visiteurs étrangers sont d'ailleurs toujours les plus nombreux dans ce petit paradis de la Haute-Saône, où l'allemand est entendu aussi. 




Nous pouvons distinguer depuis notre emplacement proche de l'accueil et d'un bloc sanitaire la plage bordant l'étang de baignade, un plan d'eau suffisamment grand pour y pratiquer le paddle ou emprunter une petite embarcation. Le pédalo jaune est présentement mû par une jeune fille. Sa progression rompt le silence. A St-Pancras, pas de bruit parasite, on vient se ressourcer et se reconnecter à la nature. Cette année, il y a plus de familles avec des enfants. Sur les coups de 19 heures, il faut penser à se rendre à l'espace restauration, où les gérants préparent les commandes. Chantal garnit ses assiettes apéritives terroir, quand François cuit pizzas et bruschettas avec son second. Nous dînons dans notre hébergement, en raison du vent. Bientôt la nuit va s'emparer du site. Elle sera d'une grande tranquillité. 




Le jour se lève. Je me suis réveillé vers 6 heures. C'est le moment que j'affectionne particulièrement. Quitter la couche discrètement et me glisser dans le matin frais . A cette heure, le camping est encore dans un profond sommeil. Quand le sol le permettra, je me débarrasserai de mes tongs pour faire corps avec l'herbe et la couche naturelle. Mais c'est d'abord l'appel du plan d'eau. Je me suis donné un rituel de canotage matinal, faire le tour de l'étang en barque. Des carpes sautent. Solitude mais plénitude. La paix baigne ce lieu magique. Peu à peu, la communauté dispersée  s'éveille. Je retrouve mon épouse déjà apprêtée. Nous allons quitter tout à l'heure nos transats et hamacs pour retourner dans le monde textile. A  l'orée des Etangs de St-Pancras, la seule nudité nous habille. 
Dans ce petit camping indépendant, nous sommes peu nombreux, mais libres, égaux et heureux. 




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