10 novembre 2022

PULVERSHEIM MOBILISE AUTOUR DE SON LYCEE


#lyceedesmetiers#pulversheim





Lors de sa dernière séance le 7 novembre, le conseil d'agglomération de M2A a voté à la quasi-unanimité un vœu, constituer un comité de pilotage pour envisager le renouveau du lycée des métiers de Pulversheim, condamné par la Région Grand Est.

Comme plusieurs de mes consœurs  et confrères, je n'avais jamais mis les pieds dans cet établissement éloigné des centres urbains, dans la paisible commune à l'imposante mairie couleur chair. Le lycée Charles-de-Gaulle est une institution dans l'ancien pays de la potasse et particulièrement dans ce village où l'empreinte MDPA reste forte. A l'entrée, des messages annoncent la "résistance". Depuis la confirmation par l'autorité grandestienne  d'en finir avec cet établissement accusé d'être énergivore notamment, les voix s'élèvent contre une décision incompréhensible motivée "sur un tableau Excel". 



Les profs en première ligne 


Alors ce 9 novembre, jour anniversaire de la mort du père de la Ve République,  les élus ont été invités à une opération "portes ouvertes" et à parapher une nouvelle banderole à accrocher devant le lycée. A l'invitation  de Christophe Toranelli, professeur et maire, conseillers régionaux, conseillers d'Alsace, collègues du territoire, représentants de parlementaires, militants syndicaux, parents d'élèves, tous ont pu constater que Charles-de-Gaulle "n'était pas prêt pour la retraite". Jo Spiegel, ancien homme fort du Bassin potassique, était là aussi.



Les élus signent contre la décision de Jean Rottner


 Je n'ai pas vu de vétusté, les locaux sont propres, vierges de graffiti. D'ailleurs ici on connaît tout le monde, annonce Guillaume, enseignant depuis dix ans. "Les citoyens de demain sont là", qu'on forme à des métiers qualifiés, dans le respect mutuel. C'est cela force de cet établissement à taille humaine. 335 élèves du CAP au post bac dans un site spacieux, mais nécessaire. On ne peut pas travailler l'intervention au feu n'importe où, les plateaux techniques exigent de la place. Celui de chaudronnerie est le plus imposant du Grand Est, même si des dizaines de mètres carrés supplémentaires sont les bienvenus.




Voilà la fierté du lycée labellisé en 2003. Des formations d'excellence qui répondent aux besoins de l'industrie, comme la fibre optique. Des partenariats solides avec les forces de l'ordre, l'armée, les pompiers. Des soutiens tacites en raison du devoir de réserve.





L'avenir est aux petites structures, corrobore la représentante de la FCPE, qui se réjouit de l'implication des professeurs. Des enseignants  s'inscrivant dans la durée et la passion de transmettre. 

En repartant, des apprentis en combinaison et au visage juvénile nous saluent. Le savoir-être se cultive aussi à Charles-de-Gaulle. 




3 commentaires:

  1. Magnifique post qui rend compte de la réalité de notre établissement ! Espérons qu'il pourra "survivre" alors que nous œuvrons au quotidien pour la formation de nos jeunes : savoir faire, certes ; mais aussi savoir être !!

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  2. Merci pour cet article ! En espérant que la Région revoit sa position.

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  3. Merci d'être venu pour constater par vous même et de le diffuser par votre très bel article !

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