21 mars 2022

PFETTERHOUSE : UN CHARNAVAL !





Ceux qui ont remis leurs festivités carnavalesque à 2023 le regrettent peut-être. Quand on constate l'engouement populaire des cavalcades de ce début de printemps, on se réjouit de ces retrouvailles auxquelles on ne pensait plus de sitôt. La pandémie est certes toujours là, mais la vie reprend son cours. Ce 20 mars, c'est le carnaval de Pfetterhouse, à la frontière suisse, à côté de Bonfol. Aux portes aussi des Terrifortains. Le village frontalier ne compte qu'un millier d'habitants, mais n'a rien à envier au plus grand carnaval de l'Est qu'est Mulhouse. Certes, le nombre de carnavaliers est moins important, mais ici, c'est un défilé de chars. Ils sont une trentaine cette année. Et dans la campagne, les tracteurs sont (encore) nombreux. Ils sont puissants, imposants, rutilants. 




Pfetterhouse est un carnaval paysan, avec les moyens d'aujourd'hui. On a l'impression que tout le Sundgau s'y retrouve, de Hagenthal à Feldbach, avec le renfort de groupes venus de plus loin comme Ungersheim.

Chacun son thème pour l'attelage. La Covid a laissé trace, comme à travers l'attelage des Fasnachts Narra de Wolschwiller et leur T-34 stalinien. L'Union soviétique et le vaccin Spoutnik mêlés en pleine guerre d'Ukraine...Ils ne pouvaient pas savoir. Les Oltinger Waldwaggis paradent eux sur une remorque militaire sanitaire, tout heureux d'avoir récupéré leur vache mascotte enlevée à l'issue d'un précédent cortège. Avec la guerre à l'Est, le treillis se vend davantage. Il habille aussi "Les bidasses en folie". C'est l'insouciance des soldats de carnaval.

L'Amérique inspire aussi, de la ferme au saloon en passant par la banque. D'autres se prêtent à l'aventure d'une saison Koh-Lanta.
Les chars sont souvent remarquables, discomobiles distillant des musiques à réveiller un parquet, dance, après-ski, schlager...Ils emmènent la jeunesse de leur village. Des gars et des filles qui ont soif de teuf et soif tout court. Leur enthousiasme est à la hauteur de leur âge. Deux tours de circuit ne les épuiseront pas.





 


Comme en Suisse voisine, on ne lésine pas sur les confetti. Il pleut des bonbons, des oranges, parfois un navet voire un chou romanesco. Des roses sont distribuées occasionnellement. 

Le temps est ensoleillé, les valeurs très douces pour la saison. Les tenues se sont allégées dans ce joyeux tintamarre. 
Un dimanche après-midi à Pfetterhouse. Je suis fier d'être sundgauvien. Le carnaval n'est pas près de s'éteindre dans mon pays.







                                            



Là-bas, deux gendarmes patientent devant leur brigade. Ils n'ont pas vu le carnavalier se soulager contre le grillage. Le bougre aurait pu prendre  135 € d'amende. De l'autre côté de la frontière, 200 francs. Quand le char avance au pas, le besoin peut être urgent. 





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