20 septembre 2021

PETRONILLE ROSTAGNAT AU FSN : "MES POLARS, C'EST LA VRAIE VIE ! "

 Les jours décroissent, la nuit avance plus vite. Les terrasses ont perdu leur insouciance et les rues paraissent moins sécures...Ce pourrait être le commencement d'un polar, mais laissons ce travail aux romanciers aguerris. Le Festival Sans Nom nous a invité à écouter Pétronille Rostagnat, un mois avant la 9e édition. 


Hervé Weill et Dominique Meunier avec Pétronille Rostagnat

Pétronille. Un bien joli prénom pour une dame du roman policier. Il renvoie à la fille spirituelle de saint Pierre, une vierge vénérée comme la première patronne de la France. Pétronille Rostagnat aurait pu faire une grande carrière dans les affaires, issue d'une école de commerce. Avec son époux, elle a connu Shanghai et Dubaï. Mais lectrice de polars, la jeune femme  découvrit un jour le plaisir de raconter à son tour une histoire. "Tout le monde peut écrire, mais il faut persévérer" estime-t-elle, interrogée par Hervé Weill, l'entrepreneur habsheimois passionné de bouquins et modérateur de discussions. Ainsi naquit La Fée noire, paru en 2016 après avoir dormi dans un ordinateur pendant plus d'une année. On ne s'improvise pas écrivain, Pétronille a dû apprendre la leçon, mais c'est en forgeant qu'on forge. "Un jour on vous verra" lui a dit un homme averti. L'auteure a commencé par l'autoédition. Aujourd'hui, elle est sous le label Black Lab, la collection policière de l'éditeur Marabout. Après son cinquième opus, Pétronille a toute la confiance de la maison, qui lui laisse carte blanche.  




Pourtant la Covid n'a pas épargné la Lyonnaise. "Je n'ai pas pu écrire une ligne" confie celle qui produit un roman par an. Et puis, à l'automne 2020, l'envie est revenue de se remettre à l'ouvrage. L'écrivain exerce un métier très solitaire, rappelle-t-elle. Heureusement qu'en prenant de la bouteille, le lectorat s'exprime, la correctrice rectifie, les critiques apportent des perspectives constructives. Pétronille est venue au métier sur le tard, à 32 ans. Elle s'est prise au jeu des personnages, construisant son récit sans schéma précis, se laissant embarquer par les situations. Au printemps 2021, elle a publié Je pensais t'épargner, roman dans lequel reviennent deux femmes récurrentes, une commandante de police et une avocate. Pétronille passe beaucoup de temps à comprendre le fonctionnement des administrations. Ses travaux sont crédibles et les tableaux réalistes. D'ailleurs, une cousine procureure peut donner un éclairage utile. Elle a beau créer des héros, pas question de mentir au lecteur, versé dans "un page-turner addictif et glaçant" avec cette nouvelle affaire d'enfant retrouvée dans le coffre d'une voiture.  

Pétronille Rostagnat semble s'amuser dans ses aventures qui alimentent les chroniques faits divers, dont elle s'inspire. Ce pétillant bout de femme se réjouit de revenir à Mulhouse où elle découvert le Festival Sans Nom l'an dernier. L'hiver prochain, elle publiera son nouveau roman. Nous n'en savons pas plus. Juste que "le titre doit être percutant". En tous cas son écriture fait mouche.









www.festival-sans-nom.fr 





google.com, pub-3217579359405315, DIRECT, f08c47fec0942fa0

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire