22 juin 2018

FETE DE LA MUSIQUE A ALTKIRCH




Fête de la Musique. Sans doute l'événement le plus fédérateur à Altkirch, avec dans un autre domaine, la foire Sainte-Catherine.
La capitale du Sundgau est référencée pour la manifestation initiée en 1982. Un public nombreux est toujours attendu. 

Ce soir, j'arpente la haute ville en compagnie de Parinda, histoire de prendre le pouls de cette grande communion sonore.
La rue des Boulangers ne produit plus rien. Plus de chorale gospel, plus d'amis de La Grotte aux Lucioles. La placette est devenu point de collecte des ordures ménagères. Il serait malodorant d'y créer une prestation. Un peu plus loin, Place des Trois-Rois, un air de légende s'élève devant une funeste enseigne. "Knocking on heaven's door" face au croque-mort... Un auditoire adulte ondule sur la mélodie. La Place Jourdain est le cœur de la fête altkirchoise. La grande scène et ses musiques actuelles devant une foule plus jeune, dans une ambiance de kermesse avec ses néons et le faiseur de barbe à papa. La rue de Gaulle est très encombrée. Nous contournons par la sous-préfecture, happés par le mix d'un DJ. Une fille bouge face à lui, seule sur ce dancefloor improvisé autour duquel s'est formé un cordon de spectateurs. Face à l'hôtel de ville, des rythmes ensoleillés pour une assistance clairsemée. A côté du silencieux presbytère témoin d'un temps révolu, des sonorités contemporaines s'échappent du parking du centre d'art. La jeunesse sundgauvienne est dans la place, qui occupe mêmement le parvis de Notre-Dame comme les étudiants un amphi. Sur le promontoire de l'église, les faux puits décoratifs engloutissent les déchets, cependant que les jeunes pousses interprètent les standards du moment. Comme à l'école. Jouissif quatuor devant l'ancienne CPAM. Les guitares envoient le soleil. Heureuse surprise, un portail ouvre un passage vers un jardin tenu par un club-service. Là encore des musiciens. Notre tournée va finir dans cette cohorte qui ne m'est pas familière. Les Altkirchois ne sont pas réputés assidus aux manifestations de leur ville. Entre un sursaut de brise, des odeurs de sueur et de shit heurtent ma narine. 

En revenant chez nous, nous recevons encore pour quelque temps les décibels du restaurateur turc. Quoique forte, sa musique orientale va me faire glisser dans une courte nuit comme on s'enfonce dans le sable de l'Atlas. C'est dépaysant, la Fête de la World Musique. Et ça peuple pour quelques heures un presque - désert.


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