27 mai 2025

Nager un 25 m à Svømmepøl

RULANTICA 






Europa-Park Resort inaugure aujourd'hui Silver Lake City. Ce qui était hier un modeste village de tipis se transforme en cité western. La semaine dernière, une autre inauguration a eu lieu, cette fois à Rulantica.




Depuis sa création fin 2019, l'univers aquatique du parc de loisirs préféré  n'a cessé de se développer, comme les attractions voisines. Désormais, les visiteurs de la Wasserwelt peuvent profiter de Svømmepøl , le plus grand bassin extérieur de Rulantica. Outdoor mais chauffé sur 660 m2. De quoi nager, barboter et se détendre dans une atmosphère de vacances. Svømmepøl  a été conçu dans la thématique d'un paysage islandais, avec un pool-bar pouvant servir 150 consommateurs, des geysers et une grotte à banquettes à bulles animée d'une installation vidéo innovante. Le plus : l'espace est desservi par un accès couvert.








Si l'univers aquatique de Rust fait le bonheur des couples et des familles, l'entreprise familiale Mack n'oublie jamais de rappeler qu'il contribue fortement à l'apprentissage de la natation en accueillant les écoliers de ce coin de l'Ortenau. Svømmepøl  était l'équipement attendu à cette fin.




Photo Europa-Park Resort


21 mai 2025

Faire l'hôte dans un domaine racé

Domaine St-Loup à Aspach-Michelbach






Une calèche blanche tirée par deux grands chevaux. Soudain, une parenthèse enchanteresse s'offrit à nous. A vingt minutes de Mulhouse, nous allions découvrir le Domaine St-Loup, dans ses nouveaux habits, dans la  jeune commune d'Aspach - Michelbach. Géraldine et Michel de Reinach viennent d'inaugurer le  visage  embelli de leur  univers touristique après une rénovation de deux ans et demi et de deux millions d'euros. Les heureux propriétaires ont donné à cette occasion une garden-party jazzy et plaisante sans discours superflu, au profit d'échanges informels et de découvertes.




La propriété est dans la famille de Reinach depuis le XVe siècle, rapporte Michel. Agricole, piscicole, sylvicole et depuis les années 1980 ouverte au tourisme quand naissait le barrage de Michelbach, le fournisseur d'eau potable de l'agglomération mulhousienne. Les premiers hôtes étaient des cavaliers. Aujourd'hui, l'offre est diversifiée. C'est un hôtel *** de treize chambres dont deux pour la mobilité réduite, c'est un gîte*** mais encore un écrin pour les événements  festifs et conventionnels  avec salles de réception et chapiteau. Au cœur d'un parc naturel privé de vingt hectares, dépaysement et rêveries assurés pour  les époux et leur noce, les amants en quête de tranquillité, les vacanciers en mode déconnexion et les adeptes de loisirs en plein air. On pourra titiller le poisson d'étang, randonner au calme et s'essayer au tir à l'arc sur un parcours de cibles en mousse. 





photo julienetlydie




photo julienetlydie


La famille de Reinach a voulu faire d'un ancien corps de ferme une demeure cosy et chaleureuse. Son pigeonnier remarquable est rappelé sur  le logo du domaine. Où il fait bon roucouler, à moins qu'on n'y soit amené à faire séminaire d'entreprise. Le cadre est plus propice à  l'inspiration que dans une salle de réunion de ville.



Michel de Reinach




Et la tarte flambée aux légumes 



info@domainesaintloup.fr




14 mai 2025

GEISHOUSE : LA CURE DE JOUVENCE DU PRESBYTERE


Chantier patrimonial 




Le nombre de prêtres diminue inexorablement dans le diocèse d'Alsace aussi. Les presbytères se vident. Celui de Geishouse est silencieux depuis plus de dix ans. Il appartient à une époque révolue. Pourtant, il fait l'objet d'une éco-rénovation remarquable qui va le réveiller bientôt et redonner vie au cœur du village. En octobre dernier, la Fondation du Patrimoine a visité le bâtiment.





Geishouse, où je mets les pieds pour la première fois en soixante ans, est la commune la plus élevée de l'arrondissement thannois. Elle tutoie les sommets des Hautes-Vosges, à l'écart de la 66 qui relie Thann à Bussang. 440 habitants, deux fois moins qu'en 1860 où démarrait sa nouvelle paroisse. L'église St-Sébastien et son campanile, son presbytère, son premier curé.160 ans plus tard, l'ancien lieu de vie du chargé d'âmes est une coquille vide ou presque. Le bâtiment a été débarrassé de son mobilier. Il reste des poêles en faïence. Les travaux ont commencé pour stopper la dégradation naturelle.
























Revenons à 2020. La Communauté de Communes de la Vallée de Saint-Amarin initiait alors un repérage du bâti ancien vacant pour le rénover et redynamiser les centres villageois en montrant la bonne méthode. Geishouse et son presbytère communal constituent le premier projet. Face à l'église, voilà une construction surplombant la vallée dans un cadre privilégié à flanc de montagne. Entourée par surcroît d'un muret en pierre sèche qui délimite le jardin longtemps entretenu  par des villageois investis. Les rares vestiges qu'il m'a été donné de voir indiquent que l'intérieur appartenait à une autre époque. Demain, on en fera quatre logements et un local associatif. La CCVSA entend promouvoir l'habitation de la classe G à B, en raisonnant en coût monétaire, énergétique et environnemental. 






Aujourd'hui, la rénovation du presbytère désaffecté est estimée à 1 M€ TTC, dont 2/3 subventionnés par plusieurs partenaires dont l'Etat. La Com Com prend la maîtrise d'ouvrage déléguée et s'occupe de la sensibilisation et de la formation. Car il s'agit bien d'en faire un projet démonstrateur et pédagogique. D'ailleurs cet été, de juin à septembre, la CCVSA organise des chantiers participatifs en condition réelle encadrés par des artisans. Ils sont ouverts aux professionnels comme aux particuliers soucieux d'apprendre à rénover par des moyens plus écologiques. Comme le réemploi de tuiles anciennes et le ravalement de façade à la chaux traditionnelle. La commune de Geishouse fournissant le bois pour la charpente notamment. 











10 mai 2025

CATHOS, BOBOS, JEUNES AMANTS ET VIEILLES PIERRES





A l'affiche en ce moment 










Herrade von Meier est à l'affiche du film "De mauvaise foi" sorti sur les écrans français le 7 mai. La comédienne tient enfin son premier grand rôle au cinéma. Et la tournée de promotion s'est achevée le 9 à Altkirch, sa ville natale. Le Palace Lumière a rempli la grande salle à l'occasion de cette projection - rencontre qui a ému l'actrice.



Sélectionné au Festival de l'Alpe d'Huez dédié à la comédie, "De mauvaise foi" est produit par Saje, promoteur d'œuvres en rapport avec le témoignage chrétien. Le tournage a eu lieu l'été dernier, 27 jours de travail entre Dijon et Paray-le-Monial. Herrade (Blandine)  donne la réplique conjugale à celui  qu'elle considère comme l'un des meilleurs acteurs français du moment, Pascal Demolon (Réginald), "assurément" à l'aise dans son rôle de "notaire vieille France" de province. Réginald et Blandine sont châtelains dans cette Bourgogne riche de vieilles pierres et de spiritualité. Ils ont une fille, Athénaïs (Romane de Stabenrath), convoitée par un jeune loup prétentieux, Eliott 
(François-David Cardonnel). Deux mondes s'opposent. Celui de l'éducation dans la foi chrétienne  avec bienséance et celui de la réussite tapageuse d'un monde qui écarte les loosers. Réginald et son break Volvo versus Eliott  en Tesla rouge. Les tenants d'une tradition gastronomique et les antispécistes végétaliens.Les catholiques et les athées. 


Le film réalisé par le jeune Albéric Saint-Martin est adapté du roman "Les pieuses combines de Réginald". Voilà un officier ministériel propriétaire d'un château aussi étanche qu'une passoire avec une chapelle dévastée. De coûteux investissements s'imposent. Avec son associé Edmond (Philippe Duquesne), cet auxiliaire de justice madré va se donner les moyens de sauver son patrimoine. Les ingrédients de la bonne comédie française sont dans la recette avec des personnages originaux, un héritage de comtesse, deux prétendants pour une demoiselle et des gags comme les cônes de signalisation pour privatiser le stationnement et le déconnant système d'arrosage connecté. Désirée par Eliott, l'homme aussi pressé que les GAFA son univers, Athénaïs séduit bientôt  Arthur (Jean-Baptiste Lafarge), portraitiste talentueux. Cela rappelle "Titanic" avec la jeune fille tiraillée entre la fortune et la bohème. 
Mais c'est encore un film de foi chrétienne. Car pour obtenir la main d'Athénaïs, le candidat doit se tourner vers l'Eglise. Eliott ne croit pas ; Arthur ne sait pas. Alors on embarque tout ce petit monde pour Paray et un pèlerinage inattendu. Le moment peut-être le plus fort pour un chrétien dans ce film, qui restitue la ferveur du culte au Sacré-Cœur. Quant à Herrade von Meier, elle  incarne une maîtresse de maison droite, douce mais suspicieuse envers un mari accaparé par son téléphone. Heureusement, tout se termine comme dans un conte de fée. 

Les critiques pointeront certaines maladresses, je me souviens de cette Comtesse plus alerte que mourante, mais voilà un film qui se vit comme une escapade en Côte-d'Or, qui "fait du bien qu'on ait ou non la foi" me glisse Herrade. 1H34 d'aventures amusantes, touchantes, décalées, loin de l'ultraviolence de nombreux films d'aujourd'hui. Sans scène de douche inutile, sans agapes de couette. Sans cigarette à chaque nouvelle scène, mais une pipe désuète pourtant du meilleur effet comme l'est celle du capitaine Haddock à Moulinsart. Un autre héros qu'incarnerait à merveille Pascal Demolon. 




Herrade von Meier devant la librairie - café Mille Feuilles d'Altkirch


8 mai 2025

LA BOHEME AUX COTEAUX

Théâtre 




DR




La Troupe des Coteaux vient de donner ses dernières représentations le même jour à La Filature, un de ses partenaires. La consécration d'une Scène nationale même si les comédiens amateurs ont joué dans une salle modulable. Leur message a été reçu.

Créée au début de la période Covid, La Troupe des Coteaux est engagée dans le projet pluriannuel Racine(s)  dans le cadre du dispositif Cité éducative aux côtés de La Filature, l'Education nationale et l'Afsco-Matisse. Le 3e volet a été nommé ZUP - Zone d'Urgence Poétique. Sous la direction de la metteuse en scène Mylène Ibazatène.

De l'Afsco au paquebot du Nouveau Bassin, la troupe a fait le grand écart. La ZUP se raconte face au quartier résidentiel mais ce que confie sa jeunesse n'est pas exclusive  aux  Coteaux. Les ados, quels que soient leurs environnements, social, familial et urbain, cherchent leur place et surtout veulent être écoutés et compris.
C'est ce qu'interprète la dernière pièce ZUP créée l'hiver dernier dans son quartier. Mylène Ibazatène a géré un groupe d'une douzaine de jeunes des Coteaux mais aussi d'autres horizons mulhousiens. Des garçons et des filles de 17 à 24 ans, qui ont apporté beaucoup de matière, livrant la vie de leurs immeubles et l'intimité de ces collectifs. Il y avait de quoi tenir la scène pendant 3 heures. On a ramené le spectacle à la moitié, mais le travail d'écriture de Zümra, Eliane et Fatiha s'est transposé en un voyage dense et dynamique dans un monde de préoccupations et de rêves, de démons aussi matérialisés par les chasubles de la costumière Bénédicte Blaison. Les maux  sont  traités avec les mots  mais le texte  évite l'argot de la génération Z et le grand public ne s'en plaindra pas. Les saynètes se succèdent dans ce qu'on devine un quartier, dans le huis clos d'un appartement ou dans l'espace public. Où vivre nécessite de se faire respecter. Anorexie, violences intrafamiliales, harcèlement, addictions, nonchalance défilent, entrecoupés de musique. Les comédiens avaient envie de bouger, danser, voire chanter. En scrollant le quotidien des habitants d'un quartier, tenaillés par leurs portables et en quête d'un monde meilleur. 
ZUP - Zone d'Urgence Poétique est un beau spectacle, drôle, bouleversant, révélateur de talents scéniques. Qui évoquent longtemps après Aznavour  un monde que les moins de vingt ans  ne peuvent pas connaître et finissent en apothéose sur un inattendu Madison après notre immersion dans l'APT. 


Mention spéciale à mon camarade de RTL2 Mulhouse Lucas Fois, qui a souvent été sur scène dans diverses interprétations. Plus qu'un animateur radio, un comédien.

5 mai 2025

LA GUERRE OUBLIEE AU MEMORIAL DE HAUTE-ALSACE


Shakos, passementeries, grenades sur des uniformes colorés




Il fêtera en août sont 4e anniversaire: le Mémorial de Haute-Alsace à Dannemarie se porte bien, à en croire Jacky Sontag, président des Tranchées oubliées, l'association qui le fait vivre avec la Ville. Mais pour faire revenir le public et l'ouvrir à d'autres, il faut toujours créer l'événement.  C'est fait avec la nouvelle proposition  temporaire. 

Pour la saison 2025, les murs de l'ex-usine de scooters Peugeot accueillent une exposition dédiée à la Guerre de 1870 / 71, à l'occasion du 155e anniversaire de son déclenchement. Avec la promesse de présenter des objets "vus nulle part ailleurs".





Ainsi une galerie de mannequins portant des uniformes français et prussiens, des armes et documents pédagogiques sur un conflit oublié, qui aura opposé en quelques mois la France de Napoléon III à la Confédération de l'Allemagne du Nord de Guillaume Ier et Otto von Bismarck. Une courte guerre déclarée par la France en juillet 1870 mais à l'armée inappropriée, l'ennemi opposant l'artillerie à la cavalerie lourde héritée des faits napoléoniens. C'est la guerre oubliée qui érigea Belfort au rang de cité héroïque, elle qui supporta un siège de 103 jours et devint "l'arrondissement subsistant du Haut-Rhin" quand Paris dut céder l'Alsace-Moselle à l'armistice de janvier 1871. Dès lors, la France préparait la revanche des années 1940. 




L'exposition du MHA a été inaugurée en présence du député européen Christophe Grudler, le voisin de Belfort, historien investi dans le démarrage du musée dannemarien. 




Cet été, le Mémorial présentera une deuxième exposition temporaire, consacrée au 80e anniversaire du Débarquement.




29 avril 2025

UN TELEFILM QUI MANQUE DE SEL








Archives personnelles 





"Meurtres à Mulhouse" n'a pas réédité sa performance du 02 octobre 2021 à sa sortie avec 4,8 M de téléspectateurs, mais ce 28 avril  le téléfilm de France 3  a réalisé la meilleure part d'audience du prime (17,5%) avec un peu plus de 3 M, coiffant la nouvelle saison de "Sam" sur TF1. 


Je ne suis pas coutumier de la collection "Meurtres à..." mais s'agissant de Mulhouse, il fallait au moins savoir de quoi il retournait. Il aurait été plus juste de titrer "Meurtres dans le Bassin potassique" mais cela ne situait pas l'action. Et puis les briseurs d'image aiment à rappeler les faits divers mulhousiens. Il fallait donc une ville. Mulhouse avec sa Tour de l'Europe, son tramway jaune, son plateau piétonnier, le Learning Center de l'UHA, l'inévitable Rebberg avec sa maison de maître et la Maison de la Région à côté de la gare centrale. Le Grand Est étant partenaire, comme m2A.
L'antenne régionale a été transformée  ainsi en gendarmerie pour les besoins du téléfilm.

Comme souvent dans les polars français, un binôme homme/femme ou inversement mène l'enquête. La lieutenante de gendarmerie Sandra Bauer (Mélanie Maudran) qu'un gendarme  appelle faussement et quatre fois "Mon lieutenant", est envoyée au Carreau Rodolphe, où le corps d'une joggeuse a été trouvé, un doigt coupé et couverte de potasse ( dans une exploitation muette depuis 1976). Un coup de projecteur sur l'ancien ensemble minier sauvé dans les années 80 par le jeune Ecomusée et le conseil général. Un autre sur le Groupe Rodolphe et ses bénévoles qui perpétuent le souvenir  d'une friche unique en Europe, mais le "gardien" Nicolas Fonge n'a pas la bonhomie des passeurs de mémoire. Il présente même un profil inquiétant. 

L'officière de gendarmerie qui est empêtrée dans un naufrage conjugal et familial n'est guère plus amène. Elle dégaine la garde à vue plus vite que son arme de service et en réglerait presque un compte avec l'avocate  Emilie Kern qui l'avait séparée de son fils. Et voilà que Me Kern est défendue par le frère de l'enquêtrice sur fond de dissensions familiales et de disparition du neveu Bastien trois ans plus tôt.  Le doigt coupé et le sel appellent la légende de saint Nicolas et un détour par la Lorraine St-Nicolas-de-Port.  

Le téléfilm de Delphine Lemoine multiplie les ficelles, de la découverte d'un  puits d'aération au final sur les hauteurs vosgiennes. Mais il faut divertir dans le genre et conclure en 90 minutes. Ce sont ces invraisemblances ou ces raccourcis qui me laissent un sentiment peu enjoué  sur ce produit de télévision qui cumule les happy ends. Et dans lequel ne transparaît aucun accent alsacien évidemment. Le polar n'est pas le 13 H. 

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