20 avril 2018

SOLEA : LE CHAUSSON AUX HOMMES

            Nouvelle restauration de bus ancien à Mulhouse.



A l'occasion de la semaine FIERS de Soléa qui met en avant les métiers et les personnels du transporteur de l'agglomération mulhousienne, petite visite dans les ateliers. Pour rencontrer Jean-Marc Faucheur, l'homme de la restauration du Chausson. Carrossier-peintre, ce passionné de vieux volants a intégré l'entreprise de la Mertzau voilà six ans. Après avoir contribué à la remise en état du Floirat, 64 ans désormais, Jean-Marc est investi d'une mission plus ambitieuse : restaurer le Chausson. Il pilote une équipe de quatre à six personnes sur ce chantier fastidieux entamé en février. Un millier d'heures ne seront pas de trop sans doute pour débarrasser l'autre vétéran urbain de la corrosion et de réparer à l'identique. Comme le Floirat, le Chausson sera restitué dans sa livrée bordeaux et crème, avec le logo des TCM. Le véhicule est stationné au fond, en partie dénudé. Il avait circulé entre 1962 et 1977, accomplissant en quinze ans 473.000 km. Il avait une capacité de 49 places debout pour 33 assises. Il n'est pas impossible que dans mon enfance je l'aie emprunté... 








Alexis Steyaert, directeur technique de Soléa

17 avril 2018

DANNEMARIENNE : "NOUS PARTÎMES CINQ CENTS..."









Un beau dimanche matin, pour la mi-avril. C'est le jour de La Dannemarienne, la marche / course de La Cigogne Rose contre le cancer. Qu'il soit féminin ou masculin désormais. J'avais participé à la première édition en septembre 2015, les hommes étant encouragés à se déguiser en femmes. J'avais opté pour un accoutrement mixte, dont mon t-shirt fuchsia et une perruque féminine. Ce 15 avril 2018, je viens seul, avec pour signe distinctif ma crête dans les cheveux. Je ne me souvenais pas de la salle de sports jouxtant la gendarmerie. Dannemarie permet de nombreuses possibilités de regroupement. Là on est aux portes des champs. L'arche du sponsor sportif est bien visible et je reconnais une voix familière, celle de l'éternel jeune Jean-Pierre Reverdy, le directeur des opérations du Tour Alsace. Son binôme des courses cyclistes Francis Larger est là aussi, qui promène ses ânes presque aussi célèbres que son affaire. Le groupe Larger est entré dans la famille dannemarienne. Une marée rose arrose les abords du départ, les femmes étant nettement les plus nombreuses. Des visages connus s'approchent, les dames de la CCISAM notamment. 




Un animateur chauffe les participantes et met les corps en condition, cependant que je récupère un t-shirt bleu de l'année dernière. L'important est de participer. A 10H30, la masse s'ébranle en direction de la campagne. Les coureurs sont devant. Il faut parcourir 5 km. Voilà longtemps que je n'avais pas couru. Je file à un train sans forcer, j'aurai le loisir de remonter partiellement la colonne, pour finir avec deux postières d'Altkirch qui ont fondé "Les Timbrées", Nathalie et Brigitte. Les deux participantes sont rompues à l'effort physique. Avec un chrono de 32 minutes, je reste dans ma norme.
Une demi-heure de petites foulées dans le territoire dannemarien et je repars vers d'autres missions.
Plus de 500 participants ont apporté leur contribution à la cause de Frédérique Junker et son escadron de bénévoles. 







Au pays des silhouettes et des cigognes, on peut (encore) courir sans certificat médical. Francis Larger l'a bien compris, on est bien à Dannemarie. 

13 avril 2018

WEEK - END MARSUPILAMI AU ZOO DE MULHOUSE

 

 

 

                         Lancement national de deux albums


2018 sera une année événementielle au parc botanique et zoologique de Mulhouse. C'est, comme le théâtre de la Sinne en ville, le 150e anniversaire.
A cette occasion, un invité de marque et inédit cette fin de semaine dans les jardins du Rebberg : le Marsupilami. A 66 printemps, cette créature fantastique issue de l'imaginaire de Franquin est toujours débordante d'énergie et plus que jamais en lutte contre les ennemis du monde animal, qu'ils soient braconniers ou acteurs de la déforestation massive. 

Ça ne pouvait qu'inspirer le zoo et d'abord Benoît Quintard, le vétérinaire bédéphile. Avec la librairie du centre-ville Canal BD - Tribulles et l'assentiment des Editions Dupuis, c'est Mulhouse qui a le privilège du lancement national de deux ouvrages dédiés au Marsu, le tome 31 "Monsieur Xing Yun" et "Des histoires courtes par..." tome 2. Il s'agit d'un ouvrage collectif, florilège d'interprétations et de graphismes de l'animal jaune.
 

Le Marsupilami, un peu primate, un peu félin, à la queue préhensile démesurée, "a fait son nid" dans un "village palombien" reconstitué pour ces 14 et 15 avril. On y croise quelques uns des auteurs des ouvrages en vedette, Denis Bodart, Renaud Collin, Efa, Gijé, Goum, Mobidic, Jose Luis Munuera, Yrgane Ramon et Mathieu Vavril. Qui se feront un plaisir de poser leur dédicace dans une atmosphère "houba houba". Les amateurs avertis pourront acquérir l'album collector. Les enfants participant à la chasse aux œufs, au jeu de piste, à la pêche aux piranhas...








Les auteurs se sont installés un vendredi 13. Le tome 31 raconte l'histoire d'un Chinois "ordinaire", M. Yun, qui particulièrement malmené par la vie se met en quête de poils de cette bête palombienne, réputés lui apporter la fortune... Bonne chance à lui. A défaut, il peut toujours acquérir une peluche Marsu.     

9 avril 2018

CITE DU TRAIN : MICHELINE, LA FILLE DE L'AUTORAIL










Grande nouveauté au musée de la rue de Glehn: les visites théâtralisées.

Tandis que SNCF est confrontée à une énième grève qui sera coûteuse et rendra les cheminots français encore moins sympathiques, quittons le tumulte pour une escale à la Cité du Train, le plus grand musée ferroviaire d'Europe. L'ancien musée français du chemin de fer a connu une belle année 2017 (+9% de fréquentation). Et le tandem Sylvain Vernerey - Julien Prodorutti avec la bénédiction de Philippe Mirville le président de l'association gestionnaire de ce patrimoine SNCF nous promet encore plus pour 2018. 

Depuis le 7 avril, place au spectacle avec "En voiture Simone!". La Cité du Train a trouvé en la compagnie Versatile un partenaire épatant. Ses comédiens ont animé La Murder Party. Cette fois, on les retrouve dans les visites théâtralisées le week-end, jusqu'au 26 août, le samedi pour commencer.
En pré-visite de presse, il nous a été donné de faire un petit voyage aux côtés de Micheline, la "guide-conférencière" du jour.



Micheline nous attend à l'accueil du musée. Un bout de femme à l'accoutrement vintage jurant avec ses tennis, tirée des années soixante peut-être avec sa jupe longue à pois. Une vieille fille sans âge, en quête de l'amour, confessera-t-elle. Pas le temps de conter fleurette, la Micheline nous embarque dans un périple ferroviaire et sans crier gare nous met à contribution, qui pour assurer la sécurité du groupe, qui pour tenir son sac...Nous sommes des privilégiés, car nous pénétrons dans des voitures habituellement fermées au public. Comme la voiture - salon présidentielle de laquelle se défenestra accidentellement Paul Deschanel le 23 mai 1920 pour être recueilli par un cheminot. Micheline connaît tout ça. "A l'époque, on savait que cet inconnu devait être important, car il avait les pieds propres"...  
Notre guide est comme chez elle dans ces monuments sur essieux. Elle débite ses anecdotes sans dérailler, malgré ses confidences sur sa vie de célibataire qui a grandi au voisinage du chemin de fer. Nous buvons ses paroles, nous partageons ses cocasseries et ses émotions. Mais il me faut descendre avant le terminus, après un passage dans l'autorail Bugatti. En m'interrogeant encore sur cette énigmatique Micheline.
Les visites théâtralisées sont assurées par d'autres personnages insolites créés par Versatile. C'est ce genre de voyage qu'on aimerait revivre aujourd'hui, avec des compagnons de compartiment qui aient de la conversation, dans nos TER et TGV bourrés de smartphonistes.




En voiture Simone!   jusqu'au 23 juin 14H et 15H45 le samedi sauf le 19 mai; samedi et dimanche du 30 juin au 26 août. La visite dure environ 1H15 pour des groupes jusqu'à 12 personnes. 22/17 € dont entrée au musée. 19 € en prévente sur www.citedutrain.com .

8 avril 2018

MULHOUSE : RANDO DE NUIT D'ETE OU PRESQUE






19H54. Nous arrivons pour le départ de la Mulhouse Rando de nuit, sur cette place de la Réunion qui porte bien son nom. La 13e édition porte chance aux organisateurs, car je n'ai pas souvenir d'une soirée si douce pour la marche populaire des Mulhousiens, calée au début du printemps. Les conditions sont presque estivales, on croise des participants en t-shirt, le ciel est prometteur. 
Dans la cohorte qui se met en route au débouché de la rue Guillaume-Tell, des visages familiers. Adélaïde du Train de la Doller, Clémence, Charlotte et leurs collègues du tourisme, Hervé l'homme de lettres... A 20H sonnantes, la foule s'engouffre en direction du parc Steinbach. Un homme pressé fait sonner son instrument: c'est le joueur de cornemuse, qui va remonter le cortège. Depuis les marches du temple Saint-Etienne, Jean-Pierre Walter aura donné le coup de feu.
J'emmène Parinda en queue de manifestation. En d'autres temps, j'avais réussi à finir dans les tout premiers en partant parmi les derniers. Désormais accompagné, je préfère me laisser porter tout en m'exfiltrant parfois de la colonne compacte au début. 

La Mulhouse Rando de nuit ouvre les manifestations des beaux jours de la Ville. Elle est concoctée par le Club vosgien Mulhouse & Crêtes, qui a disséminé ses bénévoles sur le parcours et qui essuient ça et là les humeurs d'automobilistes impatients (pléonasme). Circuler entre 20 et 21 heures dans le centre-ville un jour de Rando peut taper sur les nerfs en effet, surtout que ce soir, ce sont plus de 3.000 marcheurs qui emplissent la chaussée, sécurisée par la police municipale en voiture, à moto et à VTT. Embouteillage Porte du Miroir.




La thématique de la balade s'intéresse aux parcs et jardins cette année. Nous avons traversé le parc Steinbach dont le réaménagement n'avait pas été un fleuve tranquille pour migrer vers le quartier Fonderie. Le crépuscule s'installe. Nous contournons la maison Jaquet et son poumon vert, pour nous emparer de la rue du 17 Novembre en direction du MISE que nous frôlons latéralement pour monter vers le pont de Riedisheim. En mire, le Tivoli et le Schweissdissi,  pour une boucle d'où surgit à vélo le photoreporteur Darek Szuster.
Le périple en vient à longer le canal pour atteindre le parc Salvator, point de ravitaillement où sont distribuées boissons chaudes et froides et de quoi rester en condition éventuellement. 









Nous allons entrer dans la nuit mulhousienne, à travers ses établissements. Les centres communautaires et les cafés sont animés, des femmes devisent sur les balcons, mais qu'on soit dans les secteurs méditerranéens ou bobos, Mulhouse vit. Au passage, on pêche involontairement quelques bribes de conversations comme ce "silure de 4,50m" raconté par un énergumène de Neppert, les confessions professionnelles d'une employée et le débat sur le port du maillot dans les thermes... On en oublierait notre marche de nuit qui va à son terme via la remuante rue de l'Arsenal. Juste avant la Place de la Réunion, nous croisons deux collègues coup sur coup. Mulhouse est petit quand on randonne à 3000.




 

5 avril 2018

AUBERGE DE LIEZEY : LE TERROIR A L'AISE









Lundi de Pâques finissant. En nuitée aux Nids des Vosges, Yvan nous recommande, pour le dîner, de faire étape à Liézey, à six kilomètres de Gérardmer. A L'Auberge de Liézey, la bonne adresse du coin. Il fait encore jour quand nous quittons Champdray pour gagner dans la profonde campagne des Hautes-Vosges toujours cet établissement. 
Le parking est garni, alors que la maison a été victime de son succès quelques heures plus tôt, avec 160 couverts pour le déjeuner. J'imagine le personnel sur les rotules. Une vieille ferme rénovée avec un accès pour personnes handicapées. A l'entrée, une boutique de produits locaux. Le ton est donné : la préférence du terroir. Nous entrons avec un couple qui avait réservé. Ce faisant, une accorte et dynamique jeune femme descend un panier de linge. Elle me fait penser à Marie Laforêt dans la fleur de l'âge. C'est Sandrine, la maîtresse de maison semble-t-il, dont le portrait est en médaillon sur les documents.

Je compte une vingtaine de convives, dont des pensionnaires. La demeure est aussi un hôtel de charme de neuf chambres.
A notre gauche, un Nordiste bien en chair qui a pris ses quartiers ici. Il est clairement là pour manger. Son épouse vosgienne est un bout de femme préoccupé par son portable.
Sitôt placés, le serveur nous offre l'amuse-bouche de charcuterie en gelée. L'ancienne ferme-auberge a conservé ses recettes traditionnelles. Les régimes minceur n'ont pas leur place ici. 

Je propose les quenelles de brochet à Parinda, cependant que je m'aventure dans la roborative assiette de toffailles  avec une rondelle de saucisse au cumin affirmé. J'ai associé mon plat avec un pinot noir de Meuse. Restons lorrain. 

Nous aurions pu en rester là, si ce bougre de serveur n'avait pas suggéré un dessert. Tarte aux pommes pour mon épouse. J'ai pour habitude de goûter aux préparations du cru. Je me risque à une spécialité maison, la forêt blanche. Une forêt noire version chocolat blanc où la cerise est remplacée par la myrtille. Elle vaut à elle seule le déplacement.
On allait m'offrir un digestif (de derrière les fagots vosgiens sans doute), mais la nuit venue sur des chemins sinueux ne m'incite pas à ce péché supplémentaire. 



En repartant, notre serveur se fait un devoir de remettre cartes postales et dépliant à Parinda, de façon qu'on se souvienne de la maison. 
Assurément une belle adresse dans son nid verdoyant.
Une cuisine généreuse, faite maison, avec des fournisseurs rigoureusement sélectionnés. Une carte de vins remarquable, qui gagnerait à mentionner les propriétaires d'Alsace.
Mais un café coûteux. Le prix de la torréfaction de proximité probablement.


💚💚💚

www.fermedeliezey.fr 

03 29 63 09 51

3 avril 2018

PARC DU PETIT PRINCE : LA PLANETE DE THOMAS PESQUET




"Vivre avec quelqu'un" et "vivre avec les autres". Ce seraient les deux premières conditions d'une longue vie.
Cette philosophie, le Parc du Petit Prince la met en pratique, lui qui vient d'envoyer sa cinquième saison à Ungersheim.

2017 a été une année exceptionnelle avec une fréquentation en hausse de 30%, pour atteindre les 200.000 entrées.
Le Parc du Petit Prince se veut résolument humain, dans l'interprétation du chef-d’œuvre de Saint-Exupéry, même si Halloween s'est invité au voyage, avec grand succès : 6.000 visiteurs le 31 octobre dernier.
Mais c'est bien l'atmosphère d'un village convivial et vivant qu'on veut restaurer, comme l’Écomusée voisin, avec lequel on travaille en bonne intelligence.




Deux nouveautés marquantes cette année: la VR, la réalité virtuelle, pour faire croire qu'on vole quand le temps empêche les ballons de monter. Et puis, un film de 25 minutes qui fait revivre l'odyssée de Thomas Pesquet à 450 km de la Terre. Ungersheim, un des trois sites français à célébrer l'astronaute tricolore. Avant la diffusion du documentaire, une table a été dressée au cinéma, pour le Petit Prince et ses invités, dont Miss Alsace et M. Bonnes Manières. Ce dernier a prodigué au nombreux public familial quelques règles du savoir-recevoir à la française. Ça ne mange pas de pain, même si les chips se consomment avec les doigts. 







La saison du PPP se terminera en novembre.

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