8 avril 2018

MULHOUSE : RANDO DE NUIT D'ETE OU PRESQUE






19H54. Nous arrivons pour le départ de la Mulhouse Rando de nuit, sur cette place de la Réunion qui porte bien son nom. La 13e édition porte chance aux organisateurs, car je n'ai pas souvenir d'une soirée si douce pour la marche populaire des Mulhousiens, calée au début du printemps. Les conditions sont presque estivales, on croise des participants en t-shirt, le ciel est prometteur. 
Dans la cohorte qui se met en route au débouché de la rue Guillaume-Tell, des visages familiers. Adélaïde du Train de la Doller, Clémence, Charlotte et leurs collègues du tourisme, Hervé l'homme de lettres... A 20H sonnantes, la foule s'engouffre en direction du parc Steinbach. Un homme pressé fait sonner son instrument: c'est le joueur de cornemuse, qui va remonter le cortège. Depuis les marches du temple Saint-Etienne, Jean-Pierre Walter aura donné le coup de feu.
J'emmène Parinda en queue de manifestation. En d'autres temps, j'avais réussi à finir dans les tout premiers en partant parmi les derniers. Désormais accompagné, je préfère me laisser porter tout en m'exfiltrant parfois de la colonne compacte au début. 

La Mulhouse Rando de nuit ouvre les manifestations des beaux jours de la Ville. Elle est concoctée par le Club vosgien Mulhouse & Crêtes, qui a disséminé ses bénévoles sur le parcours et qui essuient ça et là les humeurs d'automobilistes impatients (pléonasme). Circuler entre 20 et 21 heures dans le centre-ville un jour de Rando peut taper sur les nerfs en effet, surtout que ce soir, ce sont plus de 3.000 marcheurs qui emplissent la chaussée, sécurisée par la police municipale en voiture, à moto et à VTT. Embouteillage Porte du Miroir.




La thématique de la balade s'intéresse aux parcs et jardins cette année. Nous avons traversé le parc Steinbach dont le réaménagement n'avait pas été un fleuve tranquille pour migrer vers le quartier Fonderie. Le crépuscule s'installe. Nous contournons la maison Jaquet et son poumon vert, pour nous emparer de la rue du 17 Novembre en direction du MISE que nous frôlons latéralement pour monter vers le pont de Riedisheim. En mire, le Tivoli et le Schweissdissi,  pour une boucle d'où surgit à vélo le photoreporteur Darek Szuster.
Le périple en vient à longer le canal pour atteindre le parc Salvator, point de ravitaillement où sont distribuées boissons chaudes et froides et de quoi rester en condition éventuellement. 









Nous allons entrer dans la nuit mulhousienne, à travers ses établissements. Les centres communautaires et les cafés sont animés, des femmes devisent sur les balcons, mais qu'on soit dans les secteurs méditerranéens ou bobos, Mulhouse vit. Au passage, on pêche involontairement quelques bribes de conversations comme ce "silure de 4,50m" raconté par un énergumène de Neppert, les confessions professionnelles d'une employée et le débat sur le port du maillot dans les thermes... On en oublierait notre marche de nuit qui va à son terme via la remuante rue de l'Arsenal. Juste avant la Place de la Réunion, nous croisons deux collègues coup sur coup. Mulhouse est petit quand on randonne à 3000.




 

5 avril 2018

AUBERGE DE LIEZEY : LE TERROIR A L'AISE









Lundi de Pâques finissant. En nuitée aux Nids des Vosges, Yvan nous recommande, pour le dîner, de faire étape à Liézey, à six kilomètres de Gérardmer. A L'Auberge de Liézey, la bonne adresse du coin. Il fait encore jour quand nous quittons Champdray pour gagner dans la profonde campagne des Hautes-Vosges toujours cet établissement. 
Le parking est garni, alors que la maison a été victime de son succès quelques heures plus tôt, avec 160 couverts pour le déjeuner. J'imagine le personnel sur les rotules. Une vieille ferme rénovée avec un accès pour personnes handicapées. A l'entrée, une boutique de produits locaux. Le ton est donné : la préférence du terroir. Nous entrons avec un couple qui avait réservé. Ce faisant, une accorte et dynamique jeune femme descend un panier de linge. Elle me fait penser à Marie Laforêt dans la fleur de l'âge. C'est Sandrine, la maîtresse de maison semble-t-il, dont le portrait est en médaillon sur les documents.

Je compte une vingtaine de convives, dont des pensionnaires. La demeure est aussi un hôtel de charme de neuf chambres.
A notre gauche, un Nordiste bien en chair qui a pris ses quartiers ici. Il est clairement là pour manger. Son épouse vosgienne est un bout de femme préoccupé par son portable.
Sitôt placés, le serveur nous offre l'amuse-bouche de charcuterie en gelée. L'ancienne ferme-auberge a conservé ses recettes traditionnelles. Les régimes minceur n'ont pas leur place ici. 

Je propose les quenelles de brochet à Parinda, cependant que je m'aventure dans la roborative assiette de toffailles  avec une rondelle de saucisse au cumin affirmé. J'ai associé mon plat avec un pinot noir de Meuse. Restons lorrain. 

Nous aurions pu en rester là, si ce bougre de serveur n'avait pas suggéré un dessert. Tarte aux pommes pour mon épouse. J'ai pour habitude de goûter aux préparations du cru. Je me risque à une spécialité maison, la forêt blanche. Une forêt noire version chocolat blanc où la cerise est remplacée par la myrtille. Elle vaut à elle seule le déplacement.
On allait m'offrir un digestif (de derrière les fagots vosgiens sans doute), mais la nuit venue sur des chemins sinueux ne m'incite pas à ce péché supplémentaire. 



En repartant, notre serveur se fait un devoir de remettre cartes postales et dépliant à Parinda, de façon qu'on se souvienne de la maison. 
Assurément une belle adresse dans son nid verdoyant.
Une cuisine généreuse, faite maison, avec des fournisseurs rigoureusement sélectionnés. Une carte de vins remarquable, qui gagnerait à mentionner les propriétaires d'Alsace.
Mais un café coûteux. Le prix de la torréfaction de proximité probablement.


💚💚💚

www.fermedeliezey.fr 

03 29 63 09 51

3 avril 2018

PARC DU PETIT PRINCE : LA PLANETE DE THOMAS PESQUET




"Vivre avec quelqu'un" et "vivre avec les autres". Ce seraient les deux premières conditions d'une longue vie.
Cette philosophie, le Parc du Petit Prince la met en pratique, lui qui vient d'envoyer sa cinquième saison à Ungersheim.

2017 a été une année exceptionnelle avec une fréquentation en hausse de 30%, pour atteindre les 200.000 entrées.
Le Parc du Petit Prince se veut résolument humain, dans l'interprétation du chef-d’œuvre de Saint-Exupéry, même si Halloween s'est invité au voyage, avec grand succès : 6.000 visiteurs le 31 octobre dernier.
Mais c'est bien l'atmosphère d'un village convivial et vivant qu'on veut restaurer, comme l’Écomusée voisin, avec lequel on travaille en bonne intelligence.




Deux nouveautés marquantes cette année: la VR, la réalité virtuelle, pour faire croire qu'on vole quand le temps empêche les ballons de monter. Et puis, un film de 25 minutes qui fait revivre l'odyssée de Thomas Pesquet à 450 km de la Terre. Ungersheim, un des trois sites français à célébrer l'astronaute tricolore. Avant la diffusion du documentaire, une table a été dressée au cinéma, pour le Petit Prince et ses invités, dont Miss Alsace et M. Bonnes Manières. Ce dernier a prodigué au nombreux public familial quelques règles du savoir-recevoir à la française. Ça ne mange pas de pain, même si les chips se consomment avec les doigts. 







La saison du PPP se terminera en novembre.

CHAMPDRAY : UN NID DE COCONS DOUX










 Les Nids des Vosges sont au complet : la 10e cabane est née !

En 1976, année de grande sécheresse, le pré de l'autre côté de la route était rempli de tentes. Ce lundi de Pâques, sur les coups de 17H, il fait office de parking et d'aire pour l'appareil d'Hélimouv.
Les Nids des Vosges font portes ouvertes aujourd'hui. Une opération couronnée de succès avec un millier de visiteurs selon François, un des deux fondateurs - exploitants du village de cabanes cosy et de luxe de Champdray dans les Hautes-Vosges.
François Horscholle le Vosgien et Yvan Muller le Haut-Rhinois ont bourlingué dans le monde et créé chacun une tribu de trois enfants avant de poser leur cocon de déconnexion dans cette clairière au passé de villégiature. Il y avait ici une maison tenue par un prêtre. Il y avait aussi ce camping municipal tenu par les habitants du village. Depuis l'été 2011, c'est un chapelet de cabanes dans les arbres, l'hébergement insolite haut de gamme imaginé par le binôme François - Yvan. Les deux amis avaient plusieurs sites pour réaliser leur domaine. La haute vallée de la Thur, le Territoire de Belfort et donc les Vosges, leur choix. A moins de dix kilomètres de la Perle, Gérardmer, la cité qui vit intensément en été comme en hiver. Justement, les Nids sont ouverts toute l'année. Car ils sont chauffés et disposent du confort dans la douceur du sapin et la robustesse du douglas.
Ce 2 avril, les Champdeleys ont été mis à contribution de nouveau pour animer les portes ouvertes, publicité grandeur nature pour le site d'habitude d'un silence monacal. Même les sapeurs-pompiers ont participé et peut-être suscité des vocations.
Plusieurs cabanes étaient accessibles au public, qui a cheminé parmi les images de Julien Marx. 







Nathalie, bénévole du jour et voisine


La nuit a fini par tomber. Le village de constructions bois a retrouvé sa paix. 
Vers 22H nous avons gagné notre nid d'une nuitée, Sapin 1,  la dernière réalisation du site. Sapin 1 et Sapin 2 forment deux cabanes en une ou une cabane pour deux couples avec un troisième espace commun. Un triptyque de 160.000 euros à l'investissement sur un panorama forestier. 










Avec Sapin François et Yvan ont finalisé leur projet de dix hébergements. Et attirent une clientèle du monde entier, comme ces époux koweïtiens en périple de noces qui ont déniché l'adresse sur internet. Annuellement, quelque 10.000 hôtes se posent à Champdray. Pour certaines cabanes, comme De Luxe Forêt, il faut attendre un an en moyenne. C'est le prix à payer pour une expérience inoubliable à écouter "pousser les sapins". 
Et en repartant, ne pas oublier de faire des emplettes chez Nénette (Annette), l'épicière du village dans son commerce fleurant l'après-guerre.  

Carole et Yvan Muller
 www.NIDSdesVOSGES.com    

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28 mars 2018

FONDERIE : POSER SA CANTINE A L'ATELIER



36 lofts haut de gamme à usage d'habitation, un restaurant dans l'air du temps, des bureaux dont ceux du Journal des Spectacles... C'est L'Atelier, un lieu unique à Mulhouse que Michèle Lutz vient d'inaugurer dans le quartier Fonderie.

La société Loft Company, spécialisée dans la reconversion des friches industrielles en logements de haut standing, a réhabilité ce qu'on appelait autrefois "la menuiserie". Un bâtiment de la regrettée SACM, d'une emprise de 1500 m2 au sol, désormais sauvé, comme ont pu l'être pas très loin d'ici le centre de tri postal ferroviaire et la "cathérale" désormais universitaire. La reconversion intéresse Strasbourg...



Philippe Maitreau et Michèle Lutz



 La ZAC Fonderie à l'entrée de Mulhouse a pour objectif de reconquérir une partie du territoire industriel d'hier pour y faire de l'habitat d'abord, à proximité du centre-ville et de la gare TGV. Depuis bientôt vingt ans, 830 logements neufs ont été créés sur une douzaine d'hectares. Elle annonce près de 800 emplois et quelque 1800 étudiants.

La Fonderie, avec km0, est le quartier en devenir de Mulhouse. 




Michèle Lutz en conversation avec une habitante


Début mars, quelques lofts restaient à aménager. Compter environ 1600 € le prix moyen du m2 en plateau brut.

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